Tosya
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Lorsque une ancienne légende ressurgit du passé...
 
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 Journal d'une Dominante

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Ciara Mefilena
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MessageSujet: Journal d'une Dominante   Journal d'une Dominante Icon_minitimeLun 3 Aoû 2009 - 19:19

I. Rencontre avec Ravelin

Cela fait près de deux ans que j’ai intégré l’Organisation, et il s’est passé autant de choses en quelques mois qu’en toute une vie pour certains. Les Mercenaires tenaient lieu de légende et rares étaient les citoyens de Tosya à avoir la certitude de leur existence. J’en faisais partie. J’avais au moins l’envie d’y croire. C’est pourquoi j’ai quitté mon poste de Capitaine de la garde du roi Ibadric Joysword à la recherche de cette Organisation légendaire. C’était peut être un pari un peu fou, certes, mais si j’échouais, je pouvais toujours tenter de revenir au palais.

Je campais près du lac Balassy lorsque je rencontrai pour la première fois les Mercenaires, sans que je sache que c’en étaient. Ils me conduisirent, yeux bandés, jusqu’à leur repaire. Je n’étais pas du tout sûre de moi mais je n’étais pas effrayée pour autant. D’entrée de jeu, la troupe de Mercenaires me conduisit au devant de leurs supérieurs, les Dominants. Là je fus impressionnée. Leur sagesse se lisait sur leurs visages et je pensais qu’il leur avait fallu se battre des années durant pour accéder au poste qu’ils occupaient. Ils étaient trois. Deux hommes et une femme. Selana, Callan et Hanna.

L’audience fut longue. Il me fallu raconter ma vie puis écouter leurs longs discours pour enfin pouvoir quitter cette immense pièce circulaire un peu étouffante. L’homme qui avait été presque le seul à parler depuis qu’elle l’avait rencontré se nommait Ravelin Brec’hed. Je demeurai seule avec lui depuis notre sortie de l’Antichambre. Il me mena jusqu’aux lieux de vie, peu animés en cette heure tardive de la nuit.

Quelques Mercenaires, arrivant sans doute de mission, prenaient un bon repas dans un silence total. Des flammes dansaient dans un âtre de pierre polie. Ravelin s’assit sur une chaise, j’en fis de même. Je regardai un peu alentour, curieuse de l’endroit. Le Mercenaire commanda deux assiettées de viande et de pommes de terre. Je pus l’observer dans son silence, alors qu’il détachait ses ceintures ceintes d’armes tranchantes. C’était un grand homme à la musculature parfaite, sans excès. Ses mains étaient devenues rêches et une cicatrice en forme de croix barrait le dos de sa main gauche. Et son visage comptait aussi quelques blessures de guerre. Une notamment avait du être proche de lui ôter l’utilisation de l’œil droit, la fine cicatrice descendait de quelques centimètres sur le bord de son visage. Ses cheveux bruns en broussaille étaient parsemés de cheveux gris et son regard d’acajou brillait d’une lueur étrange.

Lorsque les plats arrivèrent, il me fit manger et lui dévora son repas. On aurait dit un loup affamé. Je mangeai aussi d’un bon appétit, cela faisait plusieurs jours que je n’avais pas goûté à un vrai repas.


- Ciara Mefilena, il y a des choses que les Dominants ne t’ont pas dites, dans l’Antichambre.

Il était adossé à sa chaise et tenait ses mais devant lui, sur la table. Je fus surprise de l’entendre me tutoyer.

- C’est à moi de te les apprendre. Un Mercenaire a été envoyé en reconnaissance pour vérifier l’exactitude de tes dires, mais ta parole me suffit, comme elle suffit à Callan, Hanna et Selana. Désormais, tu es mon apprentie et je suis ton maître. A moins que tu ne préfères repartir, auquel cas tu respireras le parfum de la fleur de l’oubli.

Cela faisait des années que je rêvais de ce moment, je n’allais pas laisser passer ma chance. Rares devaient être les personnes privilégiées à pouvoir intégrer l’ordre des Mercenaires et encore plus d’avoir cherché à les trouver. D’ordinaire ce sont les Mercenaires qui engagent leurs apprentis en les trouvant plus ou moins aptes. Dans mon cas, je suis venue les trouver et ait pu accéder à mon but.

- Non maître, j’y suis j’y reste ! Répondis je avec force conviction.

Il usa d’un sourire satisfait, plongeant son regard flamboyant dans mes yeux verts emplis de volonté.

- Eh bien ma petite, tu m’as l’air d’avoir du tempérament, de la volonté et de la force. Tu iras loin, je n’en doute pas… Tu seras une Mercenaire exceptionnelle. Mais à présent il est l’heure de dormir.

Il se leva en faisant racler sa chaise sur le sol de pierre froide et ramassa son attirail guerrier. Je vis luire pour la première fois à son doigt un splendide anneau de couleur sombre et brillante. Sa main se déroba soudain à mon regard et je leva les yeux sur Ravelin. Son visage restait bienveillant malgré l’absence de sourire.

- Suis moi.

Nous déambulâmes plusieurs minutes dans le dédalle de couloirs sombres et uniformes pour arriver finalement devant une porte en bois. Dessus était écrit le nom de mon maître. Il n’y avait pas de serrure. Etonnant. Ces gens avaient ils pleine confiance entre eux ? Je découvris une petite pièce charmante bien que sommairement meublée d’un lit, une armoire, deux chaises autour d’une petite table ronde et un banc. Sur un guéridon étaient posés une vasque et une cruche remplies d’eau. Ravelin laissa tomber ses armes sur son lit puis se dirigea vers une petite porte cachée à la vue depuis l’entrée par l’armoire.

- Là. Tu logeras là durant ton apprentissage.

Je découvris une petite chambre uniquement meublée d’un lit et d’une petite commode. C’était amplement suffisant pour l’utilisation que j’en ferai. Et puis je fus surprise de découvrir que mes affaires m’y attendaient.

- Bonne nuit.

Il referma la porte et je l’entendis bouger, à côté. Il rangea ses armes, ouvrit l’armoire. Je tombai alors de fatigue et me laissa tomber sur le lit sans prendre le temps de me changer et je plongeai dans un sommeil peuplé de rêves de combats victorieux pour la paix de Tosya.


Dernière édition par Ciara Mefilena le Mer 2 Sep 2009 - 23:49, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Journal d'une Dominante   Journal d'une Dominante Icon_minitimeLun 3 Aoû 2009 - 19:39

II. Devenir Mercenaire

- Ceci est le prix de la réussite de ton apprentissage.

Ravelin m’avait réveillée aux aurores. J’étais habituée à un rythme décalé en opérant pour le compte du roi d’Ellandy donc je tenais la route. Un instant j’avais cru que j’avais rêvé de la veille mais il n’en était rien. Ravelin me conduisit hors du repaire des Mercenaires, et je vis alors le lac au lever du jour. Le Soleil projetait ses premiers rayons sur l’immense rocher qui trônait au centre du lac.

Ravelin me laissa observer la vue puis me désigna sa main ornée d’un unique anneau, noir.


- L’Istal avec lequel cette bague est faite est le signe de reconnaissance et de ralliement des Mercenaires. Il orne la main de tout Mercenaire. Les apprentis le gagnent à la sueur de leur front. Tu me feras l’honneur de le gagner.

Il établissait les règles dès le premier jour et plaçait la barre très haut. Il commença par m’expliquer les bases de l’Organisation. Durant ce temps, nous avancions le long du lac sans jamais croiser personne. Il n’y avait pas âme qui vive dans cette région. Nous étions en Alsaria.

Mon apprentissage commença. Ravelin fut plutôt dur et sévère. Après une semaine d’apprentissage théorique et accéléré de l’Organisation, le Mercenaire me lança une attaque inattendue. Il avait tiré l’épée de son fourreau à une vitesse hallucinante et moi qui croyais mes réflexes bien aiguisés, je fus prise au dépourvu le temps de reprendre mes esprits et de dégainer mon épée à mon tour. J’étais décidée à montrer à mon maître que je savais me battre mieux que je réagissais, pour le moment.

Je parai la plupart de ses coups ou les évitai mais lui faisait de même pour toutes mes offensives. Mais je ne décourageai pas et empêcha tout moment de répit à Ravelin qui semblait surhumain au point de n’être pratiquement pas essoufflé. Mais il profita d’un moment d’inattention pour se dérober à ma vue. 2pée toujours brandie, je le cherchais attentivement, sur mes gardes.


- Il suffit !

Je fis volte face et abattit mon épée dans sa direction. Il para. Nos fers étaient croisés et il me regardait de son air à la fois paternel et dur. Je crus presque voir mon père en lui, à ce moment. Il repoussa ma lame d’un coup sec et je reculai de deux pas.

- Ce ne sera pas long de t’entraîner au combat. Tu n’es plus une novice. Il te manque cependant du réflexe. Tu n’es pas assez vive. Quand on est Mercenaire, on est sans arrêt sur le qui vive, excepté lorsque nous sommes au repaire. Tu devras toujours faire attention à ce qui t’entoure afin de déceler le moindre problème. Mais cela s’acquiert et tu m’as l’air d’apprendre vite. Pour toi cela ne sera pas difficile.

Il semblait certain que j’étais quelqu’un d’hors norme et qu’il m’était plus facile que quiconque d’apprendre certaines choses. Mais il se trompait. J’étais comme tout autre. Et je crus que pour cela, Ravelin augmenta la cadence, me menant la vie dure. Je me doutais que cela ne serait pas facile de devenir Mercenaire, mais j’ignorais que cela nécessiterait autant d’entraînement. Je le haïssais quelquefois pour ce qu’il me faisait subir.

Parfois, Ravelin m’attaquait par surprise de quelque manière que ce soit. Il m’emmena une fois ou deux en mission et je l’aidais du mieux que je pus. Il me soumettait à un rude entraînement et me faisait travailler dur. Si bien qu’au bout de sept ou huit mois, il me jugea apte à repasser le contrôle des Dominants.

Il me l’annonça un soir alors que nous étions installés dans une clairière du bois de Moniek, sur le retour vers le repaire. Ravelin m’avait, pour la énième fois, lancé une attaque inopinée et je parvins presque à le désarmer. Il s’avoua vaincu en jetant son épée.


- Je crois que tu es prête, Ciara, dit il de sa voix grave. Tu es une des apprenties les plus précoces que je connaisse. Et tu seras ma fierté lorsque tu arboreras ta bague en Istal. Un Mercenaire formé en sept mois ça existe mais ne court pas les rues.

Nous arrivâmes deux jours plus tard. Ravelin demanda une audience auprès des Dominants. Ils n’étaient pas tous présents, à ce moment. Je dus attendre encore quelque jours afin qu’ils soient tous les trois réunis. J’aperçu Selana qui me souhaita bonne chance et je vis Hanna me passer devant sans me considérer le moins du monde.

Ravelin me conduisit devant eux en début de journée, dans l’antichambre. Ravelin m’avait dit de m’habiller convenablement et de porter sur moi mes armes. J’attendis au milieu de la pièce, une main sur le manche de mon épée, l’autre ballante. A mes côtés, je voyais Ravelin, sûr de lui et sûr de moi. J’angoissai un peu.

On m’annonça que j’avais une série d’épreuves à accomplir durant la journée. Et selon la façon dont je m’en sortirai, j’obtiendrai ou non le droit de porter une bague d’Istal. J’étais déterminée à réussir et l’obtenir. J’eus de plus amples informations concernant mes épreuves, et la première débuta.

Je les réussi toutes à peu près avec brio. Je sortis victorieuse du duel à l’épée avec un Mercenaire entraîné, puis je démontrai mes capacités physiques et mentales, forçant les trois Dominants à m’applaudir, même avec retenue. Toute la journée, j’avais été éprouvée dans diverses tâches qui démontraient mes qualités, et lorsque je revins devant les trois Dominants, essoufflée et échevelée, j’attendis leur verdict dans un silence pesant.

Ce fut Callan qui parla, et s’adressa tout d’abord à Ravelin, qui était resté pour voir comment je me débrouillai.


- Ravelin mon ami, tu as entraîné certains des meilleurs éléments que nous possédons. Tu es un Mercenaire droit et un maître dur. Mais tu as su accomplir l’exploit de former un apprenti en si peu de temps. Je te félicite pour ton travail. Mademoiselle Ciara Mefilena n’oeuvrera désormais plus sous le seul couvert de votre autorité et de votre bague, mais pour son propre compte.

Je vis Ravelin se redresser sur toute sa hauteur durant ce discours élogieux et je le sentais fier de lui et de moi. Je ne bougeai pas mais frémissais de joie. Hanna fit signe à Ravelin de venir. Le Mercenaire s’avança de sa démarche assurée et s’arrêta à quelques centimètres des Dominants. Il échangea quelques mots avec Selana, Callan et Hanna, tendit la main puis revint vers moi, la tête haute. Il leva sa main à l’auriculaire cerclé d’Istal et l’ouvrit, paume en l’air. Au creux de sa main, attendait un petit anneau noir.

Je plongeai mon regard dans celui de Ravelin, qui devait être des plus heureux à ce moment là. Puis je tendis la main pour saisir l’anneau. Il était froid. Je le passai à mon annulaire droit et sentit un étrange sentiment. Je n’étais plus apprentie mais Mercenaire.


- Puisse cet anneau protéger la paix du continent et puisse t il t’apporter la force dont tu auras besoin, dit Ravelin de sa voix rocailleuse. Ceci est notre symbole, ne l’oublie pas, ne le perds pas.

Je hochai la tête. Puis nous sortîmes.
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MessageSujet: Re: Journal d'une Dominante   Journal d'une Dominante Icon_minitimeMer 2 Sep 2009 - 23:44

III. Etre Mercenaire

L’anneau d’Istal m’était désormais acquis et je fus envoyée seule à des missions pour le compte de l’Organisation des Mercenaires. La solitude n’est pas toujours une alliée, et je l’appris en prenant quelques décisions trop rapides, trop insensées.

J’étais en mission en Ellandy, ma terre natale. C’était la première fois que j’y retournais depuis près d’un an. Et surtout que je m’apprêtais à reposer un pied dans la capitale, Shyamal, que j’avais désertée. La peur de tomber sur une tête connue me saisit au cœur, et je resserrais sur mes épaules ma cape de voyage et réajustai ma capuche afin de dissimuler mon visage.

La mission en elle-même n’influença pas sur mes erreurs. Mais ce qui gravitait autour si. J’avais attrapé au tournant d’une rue que je connaissais pour y avoir séjourné avant mon entrée au palais, un jeune garçon, d’une dizaine d’années, pas plus, qui vagabondait et faisait office de messager pour les manants qui traînaient dans les auberges. Il était très futé, c’était un garçon des rues, très débrouillard. Il me fut d’une aide précieuse pour mon travail. Si bien que je lui proposai de devenir mon disciple.

Il me suivit. J’avais commencé à lui raconter les histoires que toute petite j’avais entendues, les histoires sur les Mercenaires. Mais je crois qu’il était encore trop jeune. Fort heureusement, nous n’avions pas atteint le repaire, et je ne lui en avais touché mot. Car a nostalgie l’emportât sur le désir de battre les campagnes. Il aimait trop Shyamal, la ville où il avait grandit, pour la quitter si vite. Je le laissai donc rebrousser chemin, lui ayant fait promettre de ne rien dire à quiconque, et rongée par l’anxiété. Si il parlait, si on apprenait cela, ce serait mon déshonneur.

Je continuai ainsi ma vie de mercenaire, me perfectionnant de jour en jour en tout. On ne finissait jamais d’apprendre à être Mercenaire. Parfois je retournai auprès de mon maître, lorsque je le trouvai.

Nous passions quelques fois plusieurs jours ensembles. Il m’entraînait au combat. Ce jour là, nous usions d’épées factices dans la salle d’entraînements du repaire, afin d’aiguiser encore notre technique. Nous rivalisions tous deux à présent et étions sur un pied d’égalité. Entra alors un Mercenaire qu’il me semblait déjà avoir vu, mais où, quand, comment, je n’aurai su me le rappeler. Ravelin le héla puis me le présenta.


- Schneizel Denka fut l’apprenti de Callan, me dit il. Je n’ai pas vu Callan depuis plusieurs lunes.

Je me souvenais alors que Ravelin était un ami de Callan. Je hochai la tête pour saluer le Mercenaire qui me faisait face. Grand et sombre, voilà comment on pouvait le décrire. Un regard ténébreux et des cheveux aile de corbeau. Tout de couleurs sombres vêtu.
- Entraînez vous donc tous les deux, je vais me reposer un peu…

- Mais un Mercenaire n’a pas à se reposer en combat,
répondis je avec un sourire.

Le visage abîmé de mon maître se déforma en un sourire. Il laissa échapper un grognement puis se laissa tomber sur un banc.

C’est alors que je fis la connaissance de Schneizel, peut être mon seul ami Mercenaire dans toute l’organisation. Suite à cela, nous firent connaissance et apprirent à nous apprécier. Il était plus âgé que moi, mais peu importait. Seule, je m’amusait de penser que depuis toujours je m’étais plus facilement liée aux hommes qu’aux femmes.

Je constatai cependant que toutes les femmes Mercenaires de l’Organisation étaient traitées comme des égales aux hommes par pratiquement tout Mercenaire. Elles avaient appris à se créer un masque d’acier, sans lequel elles ne pourraient survivre dans un monde autant fait pour les hommes. De l’acier trempé, qui les faisait paraître froides, et parfois sans plus de pitié qu’un homme. Je suis forcée d’admettre que chaque jour mon propre masque prend forme.

Je pense qu’il fut accompli lors de mon deuxième échec en tant que Mercenaire. En mission à Alsaria, j’avais recueilli un jeune de quelques treize printemps, qui ne demandait qu’à passer maître dans l’art du combat, et de venger sa reine lésée, bien que jamais il ne la vit. Je fus touchée par cela, et décidai de le prendre comme apprenti. Mais j’étais encore peut être trop jeune. Je ne sais pas. Car celui-ci me fila aussi entre les doigts, comme le premier. J’avais commencé sa formation, qui ne dura pas plus d’un mois. De son plein gré, il demanda à respirer la Laytis… J’appris sa mort quelques semaines plus tard. Il avait été tué lors d’un duel, finalité d’une partie de cartes un peu louche.

Dès lors, je m’enfermai dans un silence quelque peu troublant. Je n’avais jamais été très bavarde, mais les claques que j’avais prises en perdant si rapidement deux apprentis m’avaient échaudée. Je fus plus que dévouée à mon travail et me montrait plus hargneuse que jamais
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MessageSujet: Re: Journal d'une Dominante   Journal d'une Dominante Icon_minitimeMer 2 Sep 2009 - 23:45

IV. Devenir Dominante

A bien des égards, j’étais une Mercenaire hors pair. Inutile d’en dire plus. J’avais tout, ou presque. Jamais je ne pensais au rôle ultime, le titre le plus honorifique qui soit au sein de l’Organisation. J’étais jeune, et jeune Mercenaire qui plus est. Cela ne faisait pas beaucoup plus d’un an.

Toute l’organisation fut ébranlée lorsque la nouvelle de la disparition de Callan se répandit. Il y eut un attroupement, un jour, près d’une entrée, dans la grande galerie. Je donnai des coudes pour réussir à me faufiler au devant. Je vis alors passer Schneizel, le visage interdit, portant son maître sans vie dans ses bras. Je retins mon souffle en le regardant passer. Une main rêche serra mon épaule. Ravelin était parvenu à me rejoindre.

Son visage soumis au passage du temps et aux dures conditions de son état, était impassible, mais son regard était perdu dans le lointain, fixant un point invisible. Je levai le regard vers mon ancien maître.


- Le Dominant Callan était votre ami, je suis profondément désolée, mon maître, dis je dans un souffle.

- Il en est un qui peut toujours être consolé. Va voir Schneizel, Ciara. Le soutien d’un ami est toujours bon pour n’importe quelle guérison. Moi j’ai perdu le mien.

Il fit demi tour et disparu dans la foule de Mercenaires. Quand à moi, je m’employai à retrouver mon ami. Mes recherches aboutirent finalement au bout de plusieurs heures. Je trouvai Schneizel seul, dans une partie désertée de la salle d’entraînement. Il n’y avait de toutes manières presque plus un chat dans aucune partie du repaire, si ce n’est l’hospice ou alors les lieux de ravitaillement. J’avais vu également beaucoup de monde qui rôdait autour de l’Antichambre.

En silence, je vins m’asseoir près de lui. Je ne savais que dire, je n’avais jamais confronté une telle situation, je ne savais pas vraiment trouver les mots, et ma carapace d’acier ne m’aidait pas… Je me contentai alors de poser une main compatissante sur l’épaule de Schneizel.

Je ne sais plus combien de temps nous restâmes là, dans un silence profond, mais ce fut un moment intense, le dernier moment que je passai seule avec le Mercenaire. Car après quelques jours nous fûmes convoqués tous deux par Selana et Hanna. Leurs avis divergeaient. L’un voulait prendre Schneizel, l’autre me préférait.

Mon avis ne comptait pas vraiment, mais mon choix se serait porté sur Schneizel, qui avait plus d’expérience, était plus âgé… Et que je jugeai bien plus apte à être Dominant. Moi je n’avais pas su faire preuve d’assez d’intelligence face à ms deux apprentis. Il fit quelque chose que je lui reprochais encore. Au moment où nous devions combattre tous les deux, afin que le gagnant soit nommé au rang de Dominant, il lâcha tout bêtement les armes. Ma respiration se fit courte, tandis que je le regardai incrédule.

Après cela, il disparut. Et moi j’étais Dominante. Je fis de mon mieux pour être à la hauteur. Il ne se passa pas longtemps avant qu’une nouvelle tragédie survint. Selana avait elle aussi disparu, laissant seule une jeune Mercenaire tout juste propriétaire de la bague d’Istal : Alys Dylamir. Une jeune petite Mercenaire à l’avenir prometteur, mais que je trouvais tout de même un peu fragile. Hanna sut me convaincre de l’accepter comme Dominante. Moi-même j’étais déjà jeune pour être Dominante, mais elle, l’était encore plus. Elle avait à peine la vingtaine passée. Malgré moi, je fis en sorte d’être avenante envers elle. Car bien vite je m’aperçus que les autres Mercenaires voyaient d’un mauvais œil cette nomination. Hanna avait lancé des propos menaçants, mais ce n’était pas cela qui conditionnait les pensées des autres mercenaires.

Je me retrouvais alors à jouer les grandes sœurs. Non pas que cela me déplaise réellement, je n’avais jamais eu aucun petit frère ou petite sœur à surveiller. Cela fit croître mon renfermement, je suppose. Car en plus Schneizel n’était plus là pour que je puisse discuter. Je n’avais aucun autre ami. Alys était encore fragile, pour avoir eu un passé comme le sien et perdu si rapidement sa maîtresse. Je me devais d’être encore plus à la hauteur, et au cœur aussi impénétrable que la pierre. Je me refusais de faiblir, surtout pas en pareille situation. Car l’heure était critique pour les Mercenaires.
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