Tosya
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 Journal de bord d'Alys Dylamir

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Alys Dylamir
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MessageSujet: Journal de bord d'Alys Dylamir   Journal de bord d'Alys Dylamir Icon_minitimeMar 11 Nov 2008 - 16:19

Pour mieux comprendre certains comportements d’Alys, mais aussi la connaitre davantage, j’ai décidé d’écrire son journal de bord.
Il me prend pas mal de temps et bien que j’ai beaucoup d’idées le concernant, il ne m’est pas toujours facile d’écrire correctement ce que je cherche à montrer.

Je ne sais pas exactement combien de chapitres comportera le journal de bord, mais je sais déjà combien de parties il y aura.
La première partie : l’enfance d’Alys et une partie du passé de Selana et ceux jusqu’à qu’Alys deviennent l’apprenti de Selana. Ce sera certainement la partie la plus courte.
La deuxième partie : L’apprentissage d’Alys jusqu’à qu’elle devienne Mercenaire. C’est la partie où j’aurais le plus de choses à raconter, donc elle dura un bon moment.
La troisième partie : Principalement le passé de Selana (et d’une autre personne qui n’est pas Alys) ainsi que la vie d’Alys en tant que Mercenaire, jusqu’à qu’elle devienne Dominante. La partie concernant Alys sera relativement courte vu que je ne la juge pas vraiment intéressante. Par contre, celle sur Selana risque d’être beaucoup plus longue.
A chaque chapitre, je tenterais de rajouter un petit commentaire.

Sur ce, je vous souhaite à tous une bonne lecture.
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MessageSujet: Re: Journal de bord d'Alys Dylamir   Journal de bord d'Alys Dylamir Icon_minitimeMar 11 Nov 2008 - 16:23

Première partie :
De l’angoisse…


1


Des montagnes se découpaient à l’Est d’Alsaria, le plus grand royaume de Tosya, si proche l’une de l’autre qu’elles formaient une chaîne qui, à certains endroits, étaient difficilement traversable. Elle était nommée la chaîne de Yarkol.
Nombreux était les gens de l’Ouest qui pensaient que leur domaine s’arrêtait à cette frontière naturelle. Nombreux était les gens qui avait l’esprit trop fermé !
Il est vrai qu’il existait de nombreux villages et une poignée de villes en bordures de ces montagnes, mais, malgré ce que pensaient ces gens, il existait quelques villages à l’intérieur même de la chaîne. Celui qui était encré le plus profondément à l’intérieur était peu connu, mais pas moins habité que d’autres.
Ce village se nommé Enaros. Paisible et sans réel intérêt, il fut toute fois le deuxième maillon d’une chaîne. Une chaîne qui avait mit du temps à se formé et qui, encore aujourd’hui, s’allonge indéfiniment.


Un père de famille revenait d’une importante réunion : un conseil du village. Il y en avait très peu et il était donc rare de voir tous les hommes du village se retrouver au même endroit, tous en même temps. La réunion avait été longue et surtout très tendue.
Au moment où il poussa la porte de chez lui, une petite fille aux cheveux bruns, coupés en carré, se précipita vers lui et lui enlaça la taille. Ses yeux ambrés se levèrent vers ceux, noirs, de son père, cherchant à percer le regard de ce dernier.
Le père, d’abord surprit qu’elle lui saute dessus dès son arrivée, reprit sur lui et en rien de temps déposa sa fille sur ses larges épaules. Âgée de douze ans, mais n’ayant pas encore perdu son coté gamine, la fillette se mit à passer décoiffer les cheveux brun et épais de son père.
Un garçon, certainement son jeune frère, arriva alors avec la mère de famille, sa petite main accrochée à la jupe de cette dernière. Les deux enfants avaient les mêmes yeux. En forme d’amande et aux couleurs de miel assombrit. Bien qu’ils soient de sexes différents, ils se ressemblaient comme deux gouttes d’eau. Quelques années les séparées pourtant.
La mère était jeune, bien plus que son mari. Elle possédait une magnifique chevelure colorée d’un blond cendré. En la regardant, il était très facile de savoir de qui les enfants tenaient-ils leurs yeux :

- Alors? Qu’on-t-il dit ? demande la jeune femme angoissée
Le père, cessant de rire et reprenant un air plus sérieux, déposa sa fille au sol et, lui caressant tendrement les cheveux, lui demanda de les laisser seuls et d’emmener son frère avec elle.
Elle acquiesça et prit son petit frère par la main pour le mener dans sa chambre.

Lorsqu’elle referma la porte derrière elle, l’enfant la regarda durement avant de lui lancer :

- Pourquoi ils ne veulent pas qu’on sache ?
- Parce que c’est une affaire de grands.
- Et alors ? Je suis grand, moi !

La fillette pouffa de rire avant de lui répondre :
- Quand tu me dépasseras, là tu auras le droit de dire que tu es grand. Mais comme actuellement ce n’est pas le cas, je te considérerais encore comme un petit garçon.
Elle s’était penchée vers lui, une main sur les hanches, et de l’autre avait donné une petite pichenette au nez de son frère au moment où elle accentuait volontairement le mot « petit », le provoquant ouvertement :
- Tu vas voir ! Un jour je te dépasserais Alys ! Tu n’auras plus le droit de me traiter de petit et je n’aurais plus jamais besoin de toi !
- Tu ne devrais pas dire ça. Ca va te porter malheur,
finit-elle par dire un sourire sournois sur les lèvres
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
Il n’avait pas voulut le montrer, mais lorsque sa sœur prenait cet air, il s’attendait toujours au pire. Cette fille était capable de tout :
- A tous les coups, tu vas avoir besoin de moi dans l’année en cours.
- Tu rêve !

Sur ces mots, il bouscula Alys et se plaqua contre la porte :
- Ca va pas ? Et qu’est-ce que tu fais ?
- Moi, j’écoute ce qu’ils disent.

Il avait voulut écarter le sujet de la soit disante malédiction et avait trouvé une ouverture valable :
- Tu ne devrais pas ! dit-elle plus sérieusement
- Je sais… Mais ça m’étonne que tu ne l’ais pas fait la première, curieuse comme tu es, finit-il par dire, un sourire amusé en coin
La jeune fille tenta de ne pas répondre à la provocation de son frère et se laissa finalement glisser contre la porte en silence.
Seules leurs respirations et des bruits de conversation, dont ils ne percevaient pas le sens, étaient perceptibles. Puis, peu à peu, en respirant plus lentement, ils réussir à en saisir les propos malgré l’épaisseur du bois qui atténuée légèrement l’échange :

- Et à qui appartenait-il ?
- Au fils aîné de François. Cela faisait deux jours qu’il recherchait son fils. Mais quand il l’a enfin trouvé… il n’était pas… très reconnaissable…

Les deux enfants se regardèrent. La peur de l’un se reflétait dans les yeux de l’autre. Ils continuèrent toute fois à écouter la discussion en silence :
- Il a été tué par une arme à longue lame : une épée, un sabre ou je ne sais quoi d’autre. Puis on a jeté son cadavre dans un fossé perdu au centre de la chaîne de Yarkol. Je t’évite les détails mais je te laisse imaginer dans quel état il a retrouvé le corps de son fils, après qu’il ait passé deux jours à l’air libre.
Le silence suivit cette déclaration. Bien qu’Alys cru entendre sa mère murmurer quelque chose, elle fut bien incapable de savoir de quoi cela s’agissait.
- Qui a bien put faire ça ? demanda-t-elle en troublant le silence qui se faisait trop pesant
- Nous n’en savons rien, souffla le jeune homme, Mais ne t’inquiète pas, des hommes interrogent tout ceux qui ont quitté le village récemment et qui pourrais savoir quelque chose.
Un bruit de chaise se fit entendre :
- Je fais parti de ces hommes et je compte bien dénicher le coupable avec eux, lâcha-t-il enfin
Leur mère se leva à son tour :

- Tu devrais discuter avec les enfants avant de partir. Ils te voient de moins en moins souvent et risquent de s’inquiéter pour toi. En fait… moi aussi je m’inquiète.

Alys tira son frère par la manche et lui souffla :
- C’est bon. On en sait assez ! On n’a pas besoin de les écouter davantage.
A contre cœur, le garçon se leva et, comme sa sœur, s’assit en silence sur le lit. Peu de temps s’écoula avant que la porte ne s’ouvre, avec dans l’encadrement la silhouette de leurs parents. Tout deux sortir sans précipitation.
Si leur père s’avait qu’ils les avaient écouté et qu’ils étaient au courant de
l’affaire, ils risqueraient de passer un très mauvais quart d’heure. Surtout avec ce genre d’histoire.
Leur père leur avait expliqué qu’il devait s’absenter pour le reste de la journée, mais qu’il rentrerait dès la nuit tombée. Alys et son frère étaient à moitié convaincu mais firent comme à leur habitude : embrasser leur père avant son départ.


Lorsque les derniers rayons de soleil vacillèrent, les deux enfants s’inquiétèrent de ne pas voir leur père rentrer. Il arriva toute fois peu de temps après, sous une pluie battante, s’excusant en avouant qu’il avait eu quelques problèmes.
Le diner fut vite prit et, bien que la nuit soit encore longue, Alys ne parvient pas à trouver le sommeil.
Soudain un éclair déchira la nuit. Alys jeta un regard vers la fenêtre. Elle n’aimait pas vraiment l’orage. Elle n’en avait pas peur, mais le bruit lui était assez déplaisant. Peu après la lumière éblouissante, le grondement se fit entendre. Alys fut soudainement prise d’un frisson. Mêlé au tonnerre, elle avait distinctement entendu le cri d’une femme !

Elle se redressa sous l’angoisse en entendant des bruits de courses dans la maison :

- N’y va pas !
Sa mère venait de crier, mais seul le claquement de la porte répondit à son appel. Un nouveau cri retenti, à l’instant même où la lumière blanche jaillissait d’entre les nuages, éclairant la chambre trop déserte de la fillette. Un nouveau frisson se rependit dans son corps. De nouveau, une porte se mit à claquer. Plusieurs suivirent le mouvement, accompagnées par un grondement de plus en plus monstrueux. Celle d’Alys s’ouvrit à la volée, éclairée par l’éblouissante lumière de la foudre, et créant un instant de panique chez la jeune fille. Sa mère se précipita sur sa fille :
- Lève-toi ! Tout de suite !
- Mais maman…
- Obéis !

Sa voix avait montré plus d’angoisse que de colère. Pourtant, pendant un instant, la jeune fille faillit prendre sa mère comme une menace.
Alys ne se le fit pourtant pas redire une nouvelle fois et sorti en hâte de son lit, suivant sa mère de prêt. Cette dernière alla chercher son frère. Contrairement à Alys, il était resté immobile, trop terrifié pour bouger. Sa mère fut contrainte de le prendre dans ses bras et de le porter.

Dehors, le bruit de l’acier contre l’acier se faisait clairement entendre, malgré l’horrible « mélodie » de l’orage. Un groupe d’hommes, arme au poing, défendait vaillamment leur maison et leur famille. De temps à autre, un hurlement retentissait. Parfois, bien qu’elle se doutait qu’ils devaient être à peine perceptibles, Alys eu l’impression d’entendre les râles de quelques agonisants.
La mère aurait voulut sortir avec ses enfants, et fuir loin de la bataille, mais les villageois, postés devant leur porte dans le but de les protéger, l’en empêchaient.
C’est en silence qu’elle se laissa glisser au sol, serrant son fils et sa fille contre elle. Leurs visages étaient le reflet imminent de la terreur. Bien malgré eux, ils ne purent détacher leur regard de la fenêtre qui donner sur la rue, là où le combat avait lieu. Un nouveau combattant rejoignit ses frères d’arme décédés… en un son qu’Alys ne put décrire.
D’un mouvement de la lame de son assassin, le sang de sa victime se projeta sur le coté, s’éparpillant sur la vitre. L’orage avait choisi ce moment pour aveugler la scène, permettant aux deux enfants de constater d’eux-mêmes la couleur naturelle du liquide qui s’écoulait lentement sur la surface vitreuse. La jeune mère prit la tête de son fils dans ses mains et l’empêcha de regarder de nouveau le massacre. Alys n’eu pas le droit au même traitement de faveur. Tétanisée, elle ne put qu’assister à la bataille et de voir, impuissante, toute l’ampleur du combat, masqué à moitié par le sang, pur symbole de mort.
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MessageSujet: Re: Journal de bord d'Alys Dylamir   Journal de bord d'Alys Dylamir Icon_minitimeMar 11 Nov 2008 - 16:23

Personne ne fut capable de donner une notion de temps à cette bataille. Avait-elle duré vingt minutes ? Une heure ? Plus ?
Tout ce qu’on sut, c’est que le nombre de survivant était très faible. S’il en restait, c’était pour une seule et unique raison. Que peu approuvaient.
L’assaillant n’était en fait autre que Dan Azyrith, prince déchu d’Alsaria, ayant prit la fuite après avoir déclaré qu’il reprendrait le royaume par la force. Son royaume ! Accompagné par une troupe d’hors la loi de toute sorte, ils avaient rapidement prit l’avantage contre les villageois.
C’est lui-même qui interrompit le combat, leur proposant un accord s’ils se rendaient et faisaient sortir leurs familles hors de leurs demeures. Après s’être concertés du regard et avoir comprit que, les pertes étant trop lourdes et le village affaiblit, ils n’avaient pas la moindre chance de remporter le combat, les villageois acceptèrent d’écouter les propos du prince.
C’est un voisin qui vint chercher la famille d’Alys. En le voyant arriver, lui et non son mari, la jeune femme fut prise d’une violente crise de pleurs. C’est presque en se battant avec qu’il parvient à la faire quitter la pièce. Les enfants furent plus faciles à faire sortir. Malgré leur apeurement, ils suivirent l’homme lorsque celui-ci le leur demanda.
Couvert de sang, blessé à divers endroits, Alys avait eu peur de le suivre. Mais en voyant la manière dont il faisait sortir sa mère, elle comprit qu’elle, qui n’était qu’une enfant, une gamine incapable de se défendre, elle n’aurait aucune chance de rester à l’intérieur.
Lorsqu’elle fut dehors, elle vit tout de suite l’étendu du carnage. Sans s’en rendre compte, elle avait porté ses mains à son visage, ses doigts à quelques centimètre de ses yeux mais recouvrant entièrement sa bouche.
La rue qu’elle parcourait plusieurs fois par jours depuis le début de son enfance, cette rue qui pour elle lui était aussi familière que sa maison était désormais totalement méconnaissable. Le corps des personnes qu’elle connaissait depuis toujours, ceux de ses voisins ou de ses amis, gisait au sol dans un parfait désordre. Elle regarda d’un coin de l’œil des personnes qu’elle n’avait jamais vu les attraper sans douceur et les empiler en tas sur le côté. Où que se porte son regard, le sang était partout autour d’elle, maculant les murs, coulant en ruisseau sur le sol et s’infiltrant dans la terre pour la tintée de rouge.
C’est à cet instant qu’elle senti que quelque chose de liquide coulait sur son visage. D’un mouvement hésitant, elle abaissa l’une de ses mains mais la garda levée au niveau de son cœur, symbole plus que pertinent de son impuissance et de sa fragilité, tandis que l’autre passa sur sa joue. Elle regarda un instant ce qu’elle venait de cueillir du bout des doigts. Des larmes ? Plusieurs gouttes, tombées tout droit du ciel, s’écrasèrent dans sa main, s’ajoutant aux premières. Ou de la pluie ?
Alors qu’elle s’interrogeait, on la poussa violement en avant. L’angoisse prit alors le dessus. Elle crut que l’on voulait la séparer de sa famille et par la même occasion… l’exécuter. Un regard aux autres survivants lui démontra qu’elle avait tord. Les assaillants regroupaient tous les villageois, prenant par ailleurs un malin plaisir à bousculer voir blesser femmes et enfants.
C’est à ce moment qu’elle s’aperçut qu’elle avait perdu sa mère et son frère de vue. Et elle n’avait toujours pas vu son père ! Elle jeta un regard inquiet aux cadavres amassés sur le coté. Et si…
Elle n’eu pas le temps de se poser la question qu’un adolescent au regard d’adulte s’avança vers le groupe, accompagné par quelque uns des siens. Il s’arrêta à quelques mètres seulement, pourtant plusieurs villageois avaient fait un pas en arrière à son approche :

- Inclinez-vous devant le prince ! ordonna un des assaillants
Alys étouffa une exclamation. Le prince. Le prince déchu d’Alsaria ! Elle n’arrivait à le croire. Ca faisait deux ans qu’il était recherché à travers tout le pays.
Soudain l’homme qui avait parlé bougea, si vite qu’Alys crut un instant qu’il avait disparu. Un hurlement retenti juste à coté d’elle. Elle tourna la tête dans la direction du cri et ce fut à son tour de pousser dans pousser un. Mais un cri bien différent du précédent. Alors que le premier était un mélange de surprise et de douleur, celui d’Alys était celui de l’effroi. Elle ne fut pas la seule à crier. En fait, ça lui donnait presque l’impression que le son se répétait à l’infini. La femme juste à coté d’elle venait de succomber sous le coup de sabre de l’inconnu :

- Vous aviez dit que vous nous épargnerez ! hurla un villageois
A peine sa phrase achevée que de nouveaux cris retentir, suivit par une série de rires. Alys porta ses mains à ses oreilles. Elle ne voulait plus rien entendre. Elle ne voulait plus rien voir. Elle souhaitait juste se réveiller d’un mauvais rêve, que son père la console et que elle et son frère continue à se chamailler comme à l’ordinaire.
Une main se posa sur son épaule. Un frisson parcouru son dos et elle n’osa pas ouvrir les yeux. Une deuxième main se posa sur la sienne et l’éloigna de son oreille :

- Ne t’inquiète pas Alys. Je suis là.
Alys rouvrit les yeux, abaissa ses mains et recula d’un pas pour se coller à son père. Doucement, il passa ses bras autour de sa taille pour essayer de lui donner le plus de réconfort possible tout en gardant la main de sa fille dans la sienne :
- Je crois vous avoir ordonnez de vous inclinez, reprit l’homme de main du prince après avoir rit avec ses camarades, tant que cela ne sera pas fait, notre accord ne fonctionnera pas et nous pouvons faire tout ce que nous voulons de vous.
Comme pour bien se faire comprendre, il leva son sabre en l’air, prêt à renouveler sa mise à mort. Aussitôt tous les villageois s’inclinèrent devant le prince, dont les lèvres s’étirèrent dans un sourire satisfait. Il fit un signe à son partisan pour qu’il range son arme puis s’adressa aux personnes prosternées devant lui :
- Je vais être franc avec vous, commença le prince déchu, Je souhaiterais reprendre mon royaume, et ce, dès aujourd’hui. Or tout royaume est composé de peuple. Je vous donne la chance d’être ce peuple. En vous ralliant à moi, vous assurez vos vies, mais aussi celle de vos familles.
-Pourriture !
souffla un homme
Ce qui fut ces derniers mots. Alys gémit mais la main de son père renfermait toujours la sienne. Il ne l’avait pas lâché et ne compter pas le faire. Elle s’apaisa en pensant qu’il était là, prêt d’elle. Que rien ne pourrait lui arriver :

- Comme je vous le disais, je vous donne la possibilité d’être à mes côtés. Mais quiconque se mettra en travers de mon chemin regrettera le jour de sa naissance.
La voix du prince, jusqu’ici assez amicale, était devenue brusquement froide et menaçante :
- Vous avez le choix. Ma sœur ou moi. A vous de faire le bon.
Il attendit un moment avant de reprendre :
- Que tout ceux qui refuse de se soumettre à mes ordres se lèvent et… disparaissent.
Alys, qui jusqu’à présent avait les yeux rivés au sol, comme l’ensemble du village, ferma les paupières. Elle pria de toute force pour que personne ne bouge. Pour que plus personne ne meure. Pour que son père la réveille en lui annonçant qu’elle n’avait fait qu’un cauchemar :
- Bien ! reprit le prince, A partir d’aujourd’hui, vous commencez une nouvelle vie. Une vie totalement différente. Vous pouvez tous retournez chez vous et vous reposez en attendant demain. Mais sachez que si l’un de vous fuit, nous le retrouverons. Et je me chargerais personnellement de son cas !


Alys resta encore un moment au sol, comme presque tout le monde. Le prince était partit avec ses hommes depuis déjà un bon moment, mais tous étaient encore trop perturbés par les derniers événements pour savoir si les avoir abandonné prosternés au beau milieu de la rue n’était pas un test de leur dévouement.
Peu à peu l’orage s’apaisa et, bien que la pluie continua de tomber, elle se fit mois dense.
Finalement, tous se relevèrent les uns après les autres. Presque tous pleuraient. Beaucoup commencèrent à s’occuper des morts, sans presque aucuns mots d’échangés :

- Alys tu peux te lever.
La fillette n’avait pas la moindre envie de se relever, mais, sentant la main de son père quitter la sienne, elle redressa sa tête vers lui. Son père lui faisait face, couvert de sang. Le sang de ses adversaires. Le sang de ses amis. Et le sien !
Une horrible plaie barrée son torse. Un rouge écarlate, virant par endroit vers le noir luisant, imprégnait ses vêtements et s’écoulait sur sa peau.
En voyant cela, elle comprit que ce qui s’était passé n’été pas un rêve. Non, c’était bien réel !
Alys s’effondra au sol sans que son père ne puisse la retenir dans sa chute. Malgré son inconscience, quelque chose continua à rouler sur ses joues. Et ce n’était pas de la pluie.
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