A l'auberge de "La chope de mélasse"

Invité

Jadeheï parcourrait les collines d'Alsaria, sur les chemins battus maintes et maintes fois par des génération d'aventuriers. Il venait de commencer son pèlerinage à travers le royaume et peut être le monde, à la recherche de connaissances exotiques ou de nouveaux disciples : peu lui importait, le but de son pèlerinage était encore flou mais il le saurait le moment venus. Il était fatigué de marcher, depuis deux jours il n'avait rien mangé et à peine bu, à cette allure il finirait par mourir de déshydratation.

Puis il leva les yeux vers l'horizon, et vis non loin de là une petite auberge de campagne un peu rustique, il pouvait déjà sentir le goût juteux d'un gros gigot et l'étreinte d'un sommeil réparateur dans un matelas.

*Pourvue qu'il n'y aie pas trop de gens de mauvaise compagnie* Pensa-t-il. *Je suis bien trop las pour me battre...*

Il stagna devant la lourde porte en chêne et frappa. Une trappe s'ouvris, et la voix rauque d'un badaud parla ainsi.

" Salutation voyageur, quel bon vent t'amène à la chope de mélasse? "
" Je recherche le gîte et le couvert car je suis las de 2 jours de marche..."
" Entre donc et bois ! "

Un homme trapu et gras ouvrit la porte et l'acceuilla à bras ouvert. Jadeheï mal à l'aise dans cet aquarium d'encens, de tabac et de senteur de transpiration mit sa capuche sur la tête pour cacher un certain dégoût. L'aubergiste lui fit traverser sa demeure, et l'installa à une table un peu vers le fond, mais il pouvait voir de là les gens attablé dans son ensemble.

" J'vous donne la spécialité d'la maison?"
" Peu m'importe du moment que c'est comestible..."
" Trèèès bien ! Gergonde ! "

Une voix de femme dans la cuisine :

" Oui ?!?"
" De la tripaille farcis et de la bière à mélasse pour le monsieur à capuche !" Hurla-t-il tandis que Jadeheï s'enfonça dans sa chaise.
Plusieurs personnes s'étaient retournées pour voir cet étranger à capuche du coin de l'œil, certains gloussèrent.

*merci beaucoup...monsieur...* Pensa-t-il en se cachant encore plus avec sa capuche.

Il attendit son repas ainsi en pensant à son futur itinéraire.

Invité

[Le post est naze mais je l'ai rédigé à la va-vite et j'ai eu peu d'inspiration, pardonnez moi rplayeurs]

Jade avait parcouru bien des miles depuis sa rencontre avec l’Elfe Idril. Elle se trouvait maintenant bien au sud de Tosya, au sud du royaume d’Alsaria où elle errait. Elle était arrivée en fin de matinée devant une petite auberge qui avait l’air sympathique. La jeune femme y avait loué une chambre pour passer la nuit. Son cheval était bien soigné et elle s’en était occupé durant une bonne partie de l’après midi qui avait été assez agréable et bien ensoleillée.

En fin d’après midi, elle était retournée dans sa chambre pour faire un brin de toilette et elle redescendit à l’heure du dîner. Elle s’assit, solitaire, à une table entre la cheminée où brûlait un petit feu et le comptoir, d’où elle entendait les nouvelles de tout Tosya. Jade s’assit confortablement sur sa chaise et commanda plat et boisson, qu’elle dégusta avec appétit.

Elle mangeait tranquillement une part de tarte aux quetsches tout en discutant avec quelques clients de choses et d’autres. Puis un homme entra, encapuchonné, sûrement harassé. Lorsqu’ l’aubergiste héla sa femme pour commander un repas complet, l’homme sembla se tasser sur sa chaise, comme ne voulant pas attirer l’attention sur lui. Elle sourit quand des gloussements s’élevèrent dans la salle, gloussements causés par l’attitude mystérieuse de ce voyageur.

* Décidément, les auberges de campagne en voient passer, des drôles de gus ! *

La jeune voyageuse reporta son attention sur sa part de tarte à l’odeur alléchante, bien plus en tout cas que celle du tabac qui flottait dans toute la salle. Chacun s’était vite remis à sa discussion. Un musicien s’était installé de l’autre côté de la cheminée et accordait son instrument avec conscience et précision. Il mit un certain temps d’ailleurs avant de commencer à jouer. Elle se sentit vidée en écoutant la musique et la rumeur des conversations dont elle n’entendait que des bribes. Un serveur vint nettoyer la table de Jade, qui regardait dans le vide, somnolente. Mais, sans savoir comment, elle se retrouva à côté de sa chaise, renversée. Son coude avait du glisser de la table, et c’est là qu’elle avait du glisser par terre sur le sol poussiéreux et sale. Une douleur lancinante lui prenait tout le flanc droit et elle fit une grimace tandis qu’elle appuyait sa main sur le bord de la table pour se relever.

Invité

[on te pardonnera :p ]

Le patron revint avec une énorme assiette creuse, remplie de saucisses et autre morceaux d'abats baignant dans leur jus accompagnée d'une chope plein de liquide visqueux. Jadeheï regarda attentivement son plat, ça ressemblait effectivement à de la tripe mais tout juste sortit de son animal propriétaire. La chope n'était guère mieux, il y avait dedans un liquide jaunâtre avec une couche d'écume impénétrable au dessus. L'odeur de tout ceci lui coupa l'appétit, il se tourna vers le pain, qui lui au moins semblait normal.

Il y avait aussi un musicien qui essayait désespérément d'accorder sa guitare dont les clefs ne tenaient presque pas la tension des cordes, finalement il se mit a jouer comme ça, au fond même si il jouait faux cette bande de rustres ne s'en rendraient même pas compte.

Jadeheï jeta un regard panoramique aux première notes pour savoir si quelqu'un avait une quelconque culture musicale qui lui permettrait de se rendre compte que le musicien jouait faux. Mais personne en fait n'écoutait vraiment...Sauf une femme qui semblait être dans un extase profond, comme dans un état de semi-sommeil. Son attitude bizarre attira son attention, c'est alors qu'il vit le patron s'approcher avec un rictus (et un chiffon) de la table de la jeune femme. Il fit mine d'essuyer la surface du bois tout en regardant la jeune femme en coin. Quand soudain la jeune femme flancha et s'écroula de sa chaise, amortie par l'épaisse couche de saleté au sol.

Vu que tout le monde regardait en direction de la jeune femme, Jadeheï en profita pour lancer un morceau de tripe au chien qui dormait près du feu, il se réveilla et engloutit la viande. Alors Jadeheï l'appela en lui montrant un bout encore plus gros sous sa table. Le chien vint, engloutit le morceau et voulu retourner au coin du feu, mais il tituba et s'affala a mi-chemin...

Alors il regarda à nouveau la jeune femme qui peinait à se relevait, comme si elle avait des jambe en coton. Elle essayait de se relever mais retombait aussitôt, c'était presque un spectacle amusant par son absurdité. Il se décida d'agir même si il sentait que ça lui attirerai des ennuis de se mêlé aux affaires des autres.

Il se leva de sa chaise et marcha en direction de la foule d'homme qui essayaient de la "mettre debout". Il lâcha une phrase brève mais sur un ton sec, presque agressif, insultant :

" Je voudrais une chambre, maintenant. Je veux dormir..."
" Vas-t-en étranger. ce ne sont point tes affaires." rétorqua un péon.
" Certes, mais je veux quand même une chambre. Je ne demande rien d'autre."
" Il n'y a pas de chambre pour toi ce soir." répondit le patron qui avait perdu son ton chaleureux.

Probablement que ces hommes étaient comme cette auberge et les plat qui y étaient servis, plutôt bon au premier abord mais avec des truc pas très sain à l'interieur...

Jadeheï insista d'un regard froid et fixe à l'aubergiste qui semblait figer toute la scène. Gergonde elle, regardait l'évenement en astiquant un couteau dans la cuisine.

Invité

Elle fut toute éveillée d’un coup, entourée d’un brouhaha indescriptible. Jade peina à se relever et sentit des mains l’aider à se hisser sur ses jambes molles. Elle était vraiment fatiguée, harassée par son long voyage à cheval, son nouveau cheval, bien robuste, rapide et résistant mais cela restait un voyage à cheval : inconfortable.

Lorsqu’elle fut levée, elle entendit l’homme mystérieux demander une chambre et son esprit se brouilla, ses yeux papillonnèrent.

- Laissez-moi passer, je vais monter aussi.

Mais la foule d’hommes qui l’entouraient ne bougea pas. Elle se retrouva comme prisonnière d’une cellule humaine, faite d’hommes de forte carrure et peu commodes. Elle porta sa main à son flanc, mais elle ne se referma que sur le vide. Son épée était en haut, dans sa chambre, avec le reste de ses affaires. Elle ferma les yeux, et inspira profondément, cherchant la force de prononcer quelques mots.

- DEGAGEZ ! Grogna t elle.

Voilà qu’ils l’avaient mise de mauvaise humeur. Ce n’était pas bon. Jade empoigna la chope presque vide qui restait sur sa table et fit tournoyer son bras. Les hommes qui étaient devant elle s’écartèrent et elle passa en se faufilant. Hors du cercle, elle s’arrêta net puis se tourna et envoya la chope au premier venu, qui l’attrapa malgré sa surprise.

Sans un mot, Jade quitta la salle et grimpa les escaliers qui menaient aux chambrées. Devant, marchant dans le couloir sombre, elle vit une silhouette, celle assurément du voyageur masqué. Elle le suivit en silence, cherchant à gagner sa chambre au plus vite pour dormir d’un sommeil de plomb que personne ne pourrait venir perturber.

Invité

Alors que Jadeheï avait à peu près réussi à attirer l'attention sur lui pour que la jeune femme soit sauve, cette dernière, avec le peu de force qui lui restait, semblait grogner.

- Laissez moi passer, je vais monter aussi.

Jadeheï, toujours immobile, perdit l'attention de la foule qui reprit son affaire avec la jeune femme. C'est alors que dans une poussée d'instinct de survie elle attrapa une chope vide et fit tourner son bras de manière menaçante.

Il en avait marre, et en avait assez vue. Il décida de partir de cette auberge ; et tant pis, il poursuivra sa route ce soir. Au fond, les affaires de ces péons ne le regardaient pas. Mais le chemin vers la porte de sortie était condamné par des blocs de chair humaine, il décida d'aller dans une chambre au hasard et de sauter par la fenêtre, et éventuellement "emprunter" un cheval pour aller plus vite les premiers kilomètres ainsi que pour avoir une réserve de nourriture fraiche et conséquente.

Alors il tourna discrètement sur ses talons et monta vers les chambres, les marches grinçaient un peu mais grâce au boucan causé par la jeune femme qui criait " DÉGAGEZ! " , personne ne l'entendait.
Il enleva sa capuche pour mieux y voir dans ce couloir sombre et surtout pour mieux entendre et déjoué les éventuelles embuscades de cette auberge de brigand.

Il entra dans une chambre au hasard, apparemment occupé à en juger par les armes et matériels de campement entreposés dans un coin. Lorsqu'il vit le matelas de paille, probablement envahi par la vermine, il ne regretta en rien son choix. Il regarda de plus près les affaires du locataire de cette chambre : un bel arc de bois avec un carquois de flèches de parade à en juger par l'état inusité de celles ci, un petit couteau avec un manche en corne de boeuf et un autre un peu plus grand, en bois et avec une aspect plus pratique, et une rapière avec une lame plus large que la normale finement décoré et d'aspect noble : rien de tout ceci l'intéressait... Alors il s'enleva une tige de métal de ses cheveux et entreprit de brisé la fenêtre pour sortir.

Invité

Jade passa une main dans ses longs cheveux pour les remettre en arrière. Et suivit toujours l’homme dans le couloir, ses yeux mi-clos, harassée. Voilà que maintenant elle attrapait un fichu mal de crâne. Sa main sur la tête, Jade crispa ses doigts, tirant les racines de ses cheveux, espérant inconsciemment que cette migraine s’en aille. Pourtant ici tout était calme. Elle avançait dans le noir total, laissant ses jambes la guider, puis quand elle rouvrit les yeux, elle se rendit compte que l’homme avait disparu.

L’alsarinienne pivota sur sa droite et tendit la main vers la poignée de la porte de sa chambre. Mais celle-ci se referma dans le vide et Jade manqua de tomber. La porte était entrouverte, étrange. Au moins, ce mouvement brusque et inopiné réveilla un peu Jade, qui fronça les sourcils : elle était pourtant sûre d’avoir fermé la porte lors de son départ. Doucement, elle poussa la porte, mais elle grinça et cela résonna dans la tête de Jade, dont le mal de tête s’intensifiait. Par réflexe, elle rentra sa tête entre ses épaules et grimaça. Mais elle poursuivit sa route, faisant le moins de bruit possible. Elle ne voyait presque rien et ne remarqua pas tout de suite l’homme qui tentait de fuir par la fenêtre. Jade attrapa le premier objet qui lui tomba sous la main, à savoir son arc qu’elle avait déposé sur la commode à côté de la porte. Elle s’empara d’une flèche, faisant tomber le carquois qui s’écrasa au sol avec un bruit sec.

- Ne bougez plus ou je vous transperce de ce trait ! Lança t elle en bandant maladroitement son arc.

Légèrement de biais, elle avança d’un pas prudent, le regard fixé vers l’homme. Le sang battait sa tempe et sa tête la brûlait plus que jamais. Elle aurait tant aimé se plonger dans un bac d’eau glacée pour endormir la douleur. C’était si atroce. Et puis elle se sentait ridicule avec cet arc. Elle ne s’en servait pas trop mal, mais n’était pas une archère accomplie et raterait certainement sa cible, d’autant plus qu’elle devrait tirer au jugé.

- Qui êtes vous et que faites vous là ?

Elle ne pouvait même pas vérifier que toutes ses affaires étaient en place, il faisait trop sombre et elle n’arriverait pas à avoir les idées claires. Elle restait entièrement concentrée sur son arc et concentrait ses forces dans ses bras, pour tenir l’homme en joue.

Invité

Alors qu'il ne restait rien de la fenêtre qu'il venait de détruire, il mit un pied sur le bord, puis l'autre, de sorte qu'il fût accroupis. Il regarda le sol avec appréhension, estimait la distance au sol, la nature de ce dernier, et les éventuels dommage qu'il en résulterait, mais de toute façon il ne pouvait rien y faire, il devait sauter. En contrebas donc, le sol était une espèce de bouillasse visqueuse et la hauteur a la fenêtre était d'environ 3 mètres, et beaucoup moins si il s'y pendait des bras.

il était prêt mais un bruit contre le parquet le dérangea, il se retourna et vit la jeune femme qui bandait son arc avec l'habileté d'un nourrisson comateux.

- Ne bougez plus ou je vous transperce de ce trait ! Sa voix était cependant forte et assuré

puis elle ajouta :

- Qui êtes vous et que faites vous là ?

Jadeheï fut un peu surpris de la question, c'était pourtant évident dans la position où il se trouvait.

*Avec la force qu'elle a, elle ne transpercerai pas un melon mûr *
Il décida de la jouer à l'humour.
-Et bin... Je suis quelqu'un et je m'enfuie, ça se voit pas?

Invité

* Humm *

Bien que cela ne puisse pas se voir, Jade fronça les sourcils et fit un pas en avant sans pour autant baisser sa garde. Mais que faisait-elle là ? Cet homme tentait de fuir, c’était évident, et elle posait des questions inutiles. Elle devrait plutôt tenter de l’arrêter, peut être en lui décochant une flèche ? Mais la seule présence de la jeune femme l’avait fait stopper sa fuite. Elle n’aurait jamais pensé faire ce qu’elle allait faire dans quelques instants si elle avait été en pleine forme. Elle mettait cette prise de risque sur le compte de l’épuisement.

C’est alors que Jade baissa sa garde, pointant sa flèche au sol. Ses membres se décontractèrent, et elle parut alors se sentir beaucoup mieux, comme allégée d’un poids étrange.

- Quelqu’un ?! Ne seriez vous pas plutôt le voyageur cagoulé ? Enfin je vous nomme comme ça…

Elle leva les yeux au ciel, comme si elle espérait trouver la réponse à ses questions inscrites sur le plafond noir. Cette auberge était vraiment miteuse. Certes plus confortable que certaines autres peu recommandables, mais assurément moins bien que beaucoup d’autres.

- Pourquoi fuir ? Il me semblait avoir entendu que vous souhaitiez avoir une chambre pour passer la nuit.

Invité

Jadeheï regarda la jeune femme de haut en bas avec l'attention d'un peintre regardant le sujet de sa future peinture. Il descendit du rebord et fit face à elle, il rangea la tige de métal d'un geste acrobatique dans son chignon et remit sa capuche sans pour autant cacher son visage.

Jadeheï se courba légèrement, et fit le salut du moine linkitiste, qui consistait a apposer son index et son majeur sur la racine de son nez.

- Je me nomme Jadeheï, moine de l'ordre Morphéen.

Alors il se releva, recontempla la jeune femme de bas en haut et ajouta.

- Si je fuie ? Ça paraît tout aussi évident non ? Ici c'est un repaire de bandits, d'aigrefins, et d'assassins. Je préfère encore dormir sur la terre que sur cette literie de peur de me faire envahir par la vermine, de plus je suppose également que leur nourriture est ici faites à base de montures ou compagnons animaux des victimes qui passent leurs nuit ici, qui se font empoisonner, piller, dépouiller, mater, et dans votre cas, violer. Et comme je n'ai ni le temps ni l'envie de subir tout cela je me carapate de ce trou à rat. Dit-il en montrant la fenêtre. De plus...cette chère "Gergonde" n'a l'air guère commode...

Il eu un frisson dans le dos rien qu'à cette pensée...

- Et puis, ce n'était qu'un prétexte pour monter dans les chambres, je pensais également que vous vous serviriez de ce moment pour tenter une escapade furtive, mais au lieu de ça vous avez pris une chope et foutue en l'air mon plan...-il se massa le front- mais vue votre état d'embaumement je comprend mieux...Et à vrai dire je ne me sens pas vraiment bien non plus.

Il lui jeta discrètement un regard en coin.

Invité

Moine de l’ordre Morphéen ?! Mais qu’est ce que c’était encore que ce truc ?! Jade haussa des sourcils suspicieux. C’est vrai que cette auberge abritait des gens bien étranges. Elle retint un haut le corps quand l’homme parla de la nourriture qui ne devait pas être de la première fraîcheur ni même très saine. Cependant, pourquoi fuir ainsi et pas par la grande porte ? Il y avait bien plus d’honneur à adopter la seconde solution. Jade eut un rictus.

- Vous aviez peur d’être poursuivi si vous passiez par l’entrée ? Ou alors c’est de coutume chez vous de partir en voleur, depuis l’étage d’une maison. Je suis désolée mais je ne vois pas en quoi j’aurais fait manquer votre tentative de fuite.

Instinctivement, elle passa elle aussi sa main sur son front, qui était brûlant. Jade ferma rapidement les yeux, la bouche légèrement entrouverte. Puis elle se frotta le visage. Finalement, elle lâcha son arc et tituba vers la commode où trônait encore la vasque d’eau avec laquelle elle avait fait sa toilette un peu plus tôt. Le visage à un centimètre de l’eau, les yeux gonflés, la respiration un peu plus forte que d’habitude, elle resta un instant comme ça, puis plongea ses mains dans l’eau troublée et s’en aspergea le visage.

* Intoxication alimentaire, #%@¿€µ£!, j’aurais dû m’en douter *

Jade se maudit presque de n’avoir pas su détecter cette anomalie. Elle se força ensuite à regarder l’inconnu, ce Jadeheï, membre de l’ordre Morphéen… Jadeheï…

- Pour moi ce sera plus court et facile à retenir : Jade. Je crois bien que cette viande avait un problème. Elle était trop cuite. Si vous voulez passer une nuit tranquille, et surtout la terminer, restez et laissez moi préparer un remède pour faire passer les nausées et les douleurs.

Le visage ruisselant d’eau, elle y plaqua ses deux mains trempées, en essayant de se souvenir de l’endroit où se trouvaient les chandelles dans la chambre.

Invité

Jadeheï regarda Jade se laver le visage.

- je ressens le doute en vous... Vous ne me faites pas confiance j'ai l'impression. Le fait que je n'aie pas préféré faire une boucherie avec cette bande de mécréants vous déplait ? Comme vous pouvez le remarquer je n'ai aucune armes... -Il marqua un arrêt, semblant réfléchir- je veux dire, aucun bout de métal tranchant comme vous. Et quand bien même j'aurai pu en faire mon affaire, je préfère me défenestrer plutôt que d'affronter une dizaine de quintaux de chair humaine : c'est moins salissant et moins fatigant.

Jade se regardait dans le reflet du récipient d'eau.

- De plus je n'ai pas besoin de vos soins, mais je vous remercie néanmoins de vous soucier de mon corps. Je n'ai mangé qu'un bout de pain, et encore il était petit...

Sur ces mots, Jadeheï enleva sa capuche, retira une tige métallique de ses cheveux, et fit trois pressions prolongées à la base de son cou. La réaction fut immédiate, il se courba en avant comme dans un spasme et vomis par terre le contenu de son estomac, répandant par terre une flaque de liquide orangeâtre et nauséabond.

*C'est bizarre... j'ai pourtant pas mangé de carottes...*

- Laissez moi ajouter qu'il serai pure folie de s'attarder plus longtemps ici, pensez vous vraiment que cette bande d'empoisonneur vous laisserai dormir ici ? Je vous suggère plutôt de me suivre... - Il montra sa tige en métal - ...et de vous laisser faire pour le moment.

Invité

- Comme il vous plaira, répliqua Jade en haussant un sourcil. Je ne faisais que proposer mon aide. Mais allez y, je vous en prie, sautez donc. Si vous souhaitez fuir. Moi je ne pourrais faire aucun voyage cette nuit, je suis trop lasse.

Jade réussit à allumer quelques bougies déjà bien consumées, ce qui baigna la pièce dans une étrange lueur jaunâtre mystérieuse et peu rassurante. Puis la jeune femme alla chercher sa besace puis en sortit plusieurs fioles et pots avec les contenus desquels elle prépara un soin pour ses maux. Avec conscience, elle mélangeait ses ingrédients.

Soudainement, elle entendit des gargouillis, et des bruits d’éclaboussures. La voyageuse leva la tête en direction de son « compagnon » et réprima une remarque de dégoût. Elle fronça le nez et les sourcils dégoutée par l’odeur nauséabonde qui s’élevait dans la chambre, rendant l’atmosphère suffocante.

- Par pitié, nettoyez moi ça. C’est purement et simplement horrible. Je ne tiens pas à rendre mon repas moi aussi…

Elle plaqua sa main sur sa bouche et son nez puis détourna vivement la tête. Cet homme était immonde. Oser faire cela devant une jeune femme ! Non mais vraiment ! A-t-on idée ?! Cependant, il était aussi bien décidé à quitter ce trou à rats.

- Vous croyez que je ne sais pas me défendre, que je voyage sans arme pour me défendre ? Ces types ne feront pas un pas dans cette chambrine sans sentir le tranchant de ma lame.

Elle désigna la commode.

- Si vous voulez me rendre service, une dernière fois, déplacez cette commode devant la porte. Ainsi il n’y aura aucun souci.

Et voilà, son remède était prêt. Elle en avala une longue gorgée. C’était infâme, du moins pas autant que le plat qu’elle avait ingurgité plus tôt. Mais c’était le prix à payer pour être en bonne santé. En ajoutant de la menthe, elle avait voulu masquer le goût de la préparation, mais c’était raté, elle avait eu la main trop lourde. Au moins, son haleine serait fraîche.

» Koharu "La mort est douce " [TERMINEE]
» "Aux bras d'acier" : description