L'Auberge « Les Feux du Nord »

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Après le départ d'Ilyana, Rossène était resté un moment accroupit auprès de Tira, les yeux vides, profondément plongé dans ses pensées. La scène à laquelle il venait d'assister, les récits conjugués des deux femmes, les insinuations de la danseuse, son coup de folie, tout ça tournait et retournait dans sa tête comme un puzzle refusant de s'agencer, une part de son esprit refusant tout simplement de croire ce qu'il avait vu. Avec un soupir, il avait finit par se redresser, laissant son arme dégaînée appuyée contre une table, et avait commencé sa besogne par le soullévement de la Mercenaire : ce n'était pas parce qu'il avait terriblement envie de l'évicérer dans l'immédiat qu'il devait la laisser crever de froid par terre... après tout, il se pouvait qu'on lui réserve pire sort au Refuge, et ça ne serait peut-être pas plus mal de la garder en vie encore quelques temps...

Après avoir déposé Tira sur une table et éloigné suffisement son épée et les armes à portée de la jeune femme, il était retourné voir Gaël qui gisait toujours dans son coin, la respiration faible, mais toujours présente. Achevant de lacérer sa cape de voyage avec sa dague - après tout, il s'était déjà convaincu d'en acheter une neuve, autant que celle là serve - le barde fit un pansement de fortune autour du visage brûler, prenant soins avant de nétoyer sommairement les plaies et d'humidifier le tissus délavé. Il avait ensuite prit délicatement le gamin dans ses bras pour le porter dans l'arrière salle, passant en serrant les dents devant le corps immobile de Ian, pour aller coucher le gamin dans son lit. Revenu près de Goes, il avait fait son possible pour l'aubergiste, mettant à contribution ses maigres talents de guérisseur et tout ce qu'il avait apprit sur les routes pour tenter de le sauver.
Ou du moins, de rallonger un peu sa vie.

Il était en train de s'occuper de Goes lorsque la Comtesse était revenue, trempée comme un rat, avec un guérisseur qui ne payait pas de mine. Laissant la jeune femme se sécher, il avait assisté l'homme dans une partie de ses soins avant de se replier au fond de la salle lorsqu'il était devenu clair qu'il était inutile.
Ce fut là, alors qu'il était assit à caresser le bois lustré de son luth, le visage fermé et le regard absent, qu'Ilyana vint le trouver pour le prendre à part. Il écouta sa tirade en silence avant de pousser un long soupir empreint de lassitude.

- Je ne suis pas Mercenaire (même si je ne nie pas en connaîtres). Mon maître d'arme en était un, mais sans M majuscule, seulement l'un de ces hommes qui vend ses talents pour la guerre...

Il leva lentement les yeux vers elle, la dévisageant comme s'il la voyait vraiment pour la première fois. A l'instant, il avait réellement l'air d'un barde lassé et choqué par la scène qu'il venait de vivre.
Intérieurement, il réfléchissait à ses propositions.
Et à la manière de garder Tira sans paraître suspect : il voulait l'emmener lui-même devant les Dominants pour qu'elle soit jugée.

- Dame... je crois qu'effectivement faire courir la rumeur est la meilleure marche à suivre... je ne sais ce que fera le roi, peut-être déclanchera-t-il la guerre qui manque à cet Ordre pour intervenir, peut-être ne fera-t-il rien, mais le sort de cette Mercenaire risque de nous rester inconnu : comment savoir qu'ils ne l'épargneront pas ? (il eu un geste de la main qui dénotait d'un certain abattement) Quand à la garder au secret ici, en attendant que l'on puisse prendre contact avec des membres de la guilde - ou que quelqu'un vienne la chercher... (il eut une pose méditative) ... même ainsi nous ne saurions rien. (il posa un coude sur son genou plié et appuya son menton sur son poing) Il faudrait pouvoir atteindre une haute instance, l'un de leurs chefs peut-être...

Il ne semblait guère convaincu par ce plan. Toute son attitude soufflait qu'il désirait hardement s'en remettre aux décision de la jeune noble sans avoir à gérer tout cela : rester ici et garder la femme, certes ! Il en était capable, mais aller chercher des hauts gradés Mercenaires...
Ca non, il ne le pourrait pas. Plus maintenant qu'il avait eut devant les yeux l'un de leurs membres en pleine folie : comment faire confiance aux connaissances Mercenaires qu'il avait cité un peut plus haut ?
Non, décidément non, tout cela allait trop loin pour le simple barde qu'il était.
N'est ce pas preux Chevalier de la Lune d'Argent ?
Restait à savoir si la Comtesse marcherait dans ses pas... et garderait en elle l'allusion glissée de chercher un Dominant (voila qui aurait de quoi l'écarter pour un temps).

Sujet: Re: L'Auberge « Les Feux du Nord » Sam 20 Sep 2008 - 12:42

Ilyana poussa un soupir légèrement irrité lorsque le barde nia une nouvelle fois être mercenaire. Elle avait le sentiment qu'il la prenait pour une idiote, mais ce qui l'agaçait le plus était le fait qu'il insistait sur un détail qu'elle jugeait classé et sans importance. Cela dit elle chassa bien vite ce sentiment d'irritation. Ce n'était pas le moment de faire une montagne pour rien.

"Que vous soyez mercenaire ou non m'importe peu..."

se corrigea la jeune femme qui refusait de débattre plus longtemps sur ce point. Elle écouta ensuite patiemment la réponse du barde qui ressemblait plus à une somme d'hypothèses énoncées à haute voix. La noble nota sans trop de mal la suggestion que l'homme lui faisait sous couvert de ses "réflexions personnelles", elle n'était tout de même pas tombée de la dernière pluie... Ainsi il voulait qu'elle le laisse seul avec la fille. Cela allait dans le sens de ce qu'elle avait proposé mais Ilyana n'aimait pas trop jouer le rôle de la fille naïve qui se laisse aisément manipuler. Toutefois elle ne pouvait se permettre de rester par caprice. Il fallait qu'elle quitte cet endroit et la capitale elle même. Elle soupira, exprimant cette fois une certaine résignation, puis lança un regard vers la mercenaire qui ne s'était toujours pas réveillée. Elle fut une nouvelle fois surprise par l'air paisible de la jeune femme. Elle n'avait vraiment pas l'air d'une mercenaire psychopathe comme cela... Ilyana reporta son regard sur le barde.

"Très bien... Si nous sommes d'accord, alors c'est décidé... Je partirai dès demain."

déclara la noble. Elle alla ensuite s'asseoir sur une table, non loin de la mercenaire assoupie.

"Il vaudrait mieux la surveiller en permanence... Je prend le premier quart, je vous réveillerai pour que vous me releviez d'ici cinq ou six heures. Reposez vous d'ici là."

reprit la jeune femme sur un ton péremptoire. Elle n'attendit aucune réponse de la part du barde et tourna à nouveau son regard vers la mercenaire, pour cette fois ne plus la quitter des yeux. Elle resta ainsi de longues heures. Le médecin termina son office et déclara qu'il ne pouvait rien faire de plus avant le lendemain. Ilyana l'invita à prendre l'une des chambres de l'auberge plutôt que de rentrer chez lui. Là non plus elle n'attendit aucune réponse. Les heures s'égrènèrent lentement. Le feu dans la cheminée vacilla et menaça de s'éteindre. La jeune femme se leva et entreprit de l'entretenir afin qu'il reparte de plus belle. Quelques minutes plus tard les flammes avaient reprit une hauteur satisfaisante. Ilyana retourna surveiller la mercenaire qui n'avait toujours pas ouvert les yeux. Ilyana termina son quart puis alla réveiller le barde avant de s'allonger pour profiter des quelques maigres heures de sommeil qu'il lui restait avant l'aube. Elle se leva avec le soleil et prépara son départ. Elle prit des nouvelles des blessés qui semblaient à présent hors de danger, ainsi que de la mercenaire puis, prit congé de l'auberge et de ses occupants. Elle quitta la capitale, non sans avoir répandu la rumeur de ce qu'il s'était passé à l'auberge puis se dirigea vers les monts Yarkols.

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Quelque chose dans l'attitude d'Ilyana lui soufflait que sa sauce ne prenait pas, bien au contraire. La jeune noble semblait de plus en plus agacée par le sujet de la conversation, et il eut du mal à ne pas sourire : c'était rare pour lui de trouver un interlocuteur qui ne se laissait pas prendre par ses dons d'acteurs, et si le sujet n'avait été aussi grave pour lui, il se serait certainement risqué à titiller encore un peu la jeune femme pour voir s'il était capable où non de la convaincre.
Au lieux de ça, il poussa un léger soupir résigné et baissa la tête, pensant avec regret qu'il lui faudrait être très attentif aux gestes et paroles de la Comtesse à l'avenir. Il doutait fortement qu'elle puisse lâcher une telle information sans avoir des bases solides sur lesquelles s'appuyer, mais on était jamais trop prudent.
Peut-être devrait-il même la tuer...

Il jeta un coup d'oeil à la jeune femme.
Quel gâchit...
Tout ça à cause d'une gamine irresponsable et folle.

- Aaah... bon sang... quelle poisse.

Obéissant sagement aux directives d'Ilyana, il alla s'allonger sur une table dans un coin de la pièce, s'envellopant vaguement dans sa cape qui ne servait plus à grand chose pour fermer les yeux et se laisser aller à réfléchir. Malgré la fatigue du voyage, le sommeil le fuyait comme l'humain fuit la peste, et il resta un long moment à réfléchir en simulant le sommeil, son large dos tourné vers la noble et le reste de la pièce pour dissimuler le plit soucieux qui barait son front.
Tout cela n'allait pas...
Vraiment pas...

Il devait somnoller depuis une petite demi-heure lorsqu'une main sur son épaule le tira de sa torpeur. Avec un grognement contrarié, il s'était redressé pour prendre son tour, ignorant la jeune femme qui allait se coucher, et s'installant de manière confortable (les deux pieds sur la table) près de la Mercenaire qui semblait toujours bien séchée par le coup qu'elle avait reçu. Le reste de la nuit s'écoula lentement, entre jeux vagues et bas sur son luth et exercices d'adresses avec ses dagues dans le silence tout relatif de l'Auberge. L'Orage dehors sembla se calmer un peu, et une aube grise finit par annoncer un nouveau jour, ainsi que le départ d'Ilyana...
Il ne la retint pas, au contraire, son départ était une chance en même temps qu'une dose de soucis en moins, et resta un long moment silencieux après qu'elle soit partie, ses yeux verts fixant sans la voir la porte du bâtiment. Il ne sortit de sa méditation que deux heures plus tard pour déplacer Tira derrière le comptoire et prendre temporairement le rôle de l'aubergiste. Le guerrisseur lui avait assuré que tous trois étaient hors de danger, mais une intuition vague lui soufflait qu'ils ne pourraient probablement jamais reprendre leur activité comme avant. Avec un petit soupir rauque, il entreprit de servir les premiers clients qui descendaient prendre un petit déjeuné avant de partir, et se mit à attendre avec impatience l'éveil de Tira... tout comme la venue des serveuses qui pourraient certainement prendre sa relève afin de ne pas trop retarder son départ et celui de la danseuse en direction du refuge...

Sujet: Re: L'Auberge « Les Feux du Nord » Sam 20 Sep 2008 - 22:09

Schneizel soupira. L'orage de la journée précédente l'avait cloîtré dans les murs de la cité et c'était loin de l'avoir enchanté. Il haïssait cette ville, il haïssait ce pays. Cette terre aride et désolée était porteuse de bien trop mauvais souvenir. Callan, son maître et ami y était mort, dame Selena l'y avait suivit... Le mercenaire secoua la tête, à la fois pour se réveiller un peu plus et pour se débarrasser de ces pensées morbides. Il finit par se lever et alla jusqu'à la fenêtre de sa chambre. Jetant un oeil au dehors il aperçu les rues déjà fourmillante d'activité. L'aube était à peine levée que la ville s'agitait déjà. Les gérants d'échoppe ouvraient leur magasins, les boulangers s'affairaient près des fourneaux tandis que leur commis allaient quérir de la farine au marché. Celui ci était ouvert pour les professionnels; dans quelques heures il serait rempli de badauds. Schneizel eu un petit sourire. Il haïssait cette terre mais pas son peuple. La majorité des habitants de Dinak n'étaient que de pauvre gens qui avaient accepté le nouveau régime en place uniquement pour conserver leurs maigres possessions et pour pouvoir continuer à vivre comme avant. Cela le mercenaire le savait et il ne pouvait leur en vouloir. Qu'aurait il fait lui si, alors qu'il vivait toujours avec son père, le roi et ses troupes avaient envahit Dénaros?

Schneizel détourna son regard et s'empressa de s'habiller. Il saisit ensuite ses bagages et son épée, dissimulée sous un bandage de toile et descendit. Il salua l'aubergiste du "foyer de Criméa" puis, après lui avoir laissé un pourboire pour le nettoyage de la chambre quitta son logis temporaire. Il n'avait pas l'intention de rester plus longtemps ici. Le château était trop proche, la tentation de demander des comptes au roi trop forte... Le mercenaire descendit la rue en direction des portes de la ville, passant devant le marché. C'est alors qu'il surprit sans le vouloir la conversation de deux marchands.

"Tu as entendu parler de ce qu'il s'est passé à l'auberge "les feux du nord"?"

demanda le premier.

"Oui... Un vrai massacre à ce qu'il parait! On dit qu'une mercenaire folle furieuse s'en serait prise à l'aubergiste!"

répondit l'autre. Schneizel se figea. Une mercenaire s'en prenant à des civils? Il ne pouvait y croire.

"Ouais, amoché le pauvre... D'ailleurs on raconte aussi que ses fils..."

Schneizel n'en écouta pas plus. Il tourna les talons et se mit en quête de l'auberge. Il ne demanda pas son chemin. Être associé à une rumeur de ce genre ne lui aurait pas plu. Après quelques errances il finit par se retrouver devant la devanture de l'auberge. Il y rentra prudemment et balaya la pièce du regard. Un homme siégeait derrière le comptoir. Son visage rappelait quelque chose à Schneizel. Où avait il bien pu le croiser? Et plus important si l'aubergiste avait bien été blessé, qui était il et que faisait il là? Le mercenaire poursuivit sa rapide inspection. Une porte brisée, quelques traces de sang à peine sèches... Il y avait bien eu du grabuge dans cette auberge... Schneizel s'assura que la chaîne au bout de laquelle était accrochée sa bague de mercenaire était bien dissimulée sous ses vêtements. Si tout cela avait bien été l'oeuvre d'une mercenaire le fait que d'autres membres de la confrérie viennent à l'auberge aurait sûrement été mal accueillit. Quelques clients étaient attablés, tous des hommes. La mercenaire avait elle déjà pris le large? Schneizel s'avança vers le comptoir.

"Que servez vous aux voyageurs à cette heure ci?"

demanda t il d'une voix neutre à l'homme qui lui faisait face pour se faire passer pour un client. Mais ou diable avait il déjà vu ce visage? Et si... Et s'il s'agissait d'un autre mercenaire? Un complice de la fille? Un autre mercenaire venu remettre les choses en ordre? Schneizel n'était sûr de rien. C'est alors qu'un léger mouvement derrière le comptoir retint son attention. Cela avait été furtif mais Schneizel avait cru discerner un bout de jambe dépasser. Quelqu'un était caché derrière le comptoir! La fille? Comment le savoir? Schneizel attendit la réaction de l'homme qui lui faisait face.

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Rossène avait finit par se prendre au jeux de l'Aubergiste, laissant momentanément ses soucis de côté pour discuter avec les clients, encourageant la rumeur lancée par Ilyana tout en faisant attention qu'elle ne se déforme pas. Il prit aussi un malin plaisir à éconduire ceux qui venaient uniquement pour se rincer l'oeil sur des corps mutilés, tout en surveillant attentivement le sommeil de Tira, la repoussant sous le comptoire du bout du pied lorsqu'elle roulait un peu trop vers l'extérieur.
La matiné s'annonçait paisible (du moins tant que la Mercenaire restait KO), et n'aurait été les évènements de la veille et la foule de curieux qui se pressait dans la salle commune seulement trois heures après l'aube, jouer les aubergistes lui aurait presque plut.

Il ne fit pas tout de suite attention au nouveau venu, occupait qu'il était à nétoyer la surface polie du comptoire tout en discutant avec un client, parlant des évènements récents ayant eut lieux dans la salle commune. L'une des filles de l'auberge était d'ailleurs en train de s'échiner à récurer le sang qui maculait le sol tandis qu'un menuisier prenait les mesures de la porte pour en faire une nouvelle. Il avait fallut que Shneizel ouvre la bouche pour qu'il se rende compte de sa présence, et sa mine s'était quelque peu allongée.
Pas possible...
Deux Mercenaires en moins de deux jours. Incroyable poisse.
Surtout que le Mercenaire en question n'était pas n'importe qui.

C'était LUI.
Ce *censuré* de joueur de carte qui l'avait plumé jusqu'à l'os au point qu'il avait presque faillit perdre son luth, cet enf*iré de chanceux à la manque qui devait être cocufié jusqu'à la moelle pour posséder ainsi les faveurs de Dame la Chance.
Bref, impossible d'oublier une tête pareille.
S'en était consternant.

Se retenant de pousser un gros soupir, Rossène avait prit le temps d'essuyer des choppes vides qu'on venait de lui donner avant de lui répondre, laissant ses soucis reprendre le devant dans ses pensées.

- Du café chaud de mauvaise qualité, du lard grillé, du pain noir et du miel, cela suffira-t-il à calmer ta faim voyageur ?

Le sourire qui éclairait sa face était on ne peut plus naturel tandis que son pied chassait furtivement une jambe de Tira qui dépassait légèrement. Comment savoir si Schneikel (ou Shneizel ? Il ne se souvenait plus... de toutes manières ce type avait un nom à coucher dehors. Totallement imprononçable.), même s'il le connaissait un peu mieux que Tira - après tout, il l'avait prit en filature plusieurs jours par total dépit après s'être fait dépouiller aux cartes - n'était pas "du côté" de la fille ou de ceux qui avaient permit à un tel monstre d'entrer dans leurs rangs ?
Il laissa échapper un soupir fatigué et chercha machinallement son arme des yeux.
Peut-être aurait-il dû dormir cette nuit au final...

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Tira resta endormi pendant toute la nuit, rêvant d'un rêve doux sans une seule pensé vers le massacre qu'elle avait commit la veille. Elle se voyer gosse, avec ses parents, elle courait dans le bois derrière leur maison. Elle jouet comme jouent les enfant a cet age, insouciante, pure. Son rêve la porta jusqu'au moment fatidique, le soir de la mort de ses parent. La scène commença a s'enchainer en boucle dans son sommeille, sa conscience voulait se réveiller pour mettre fin a ce calvaire, mais rien ne se passait, Tira était obligé a voir et a revoir la scène. Elle commença a pleurer silencieusement dans son sommeille. Son maquillage coula doucement sur ses joues tendis qu'elle se roula en boule, comme elle le put a cause de ses bras attachés dans son dos.

Tira fut tiré de son sommeille par des rires et des discussions a voix haute. Elle était allongé sous le comptoir a même le sol, ses poignets la faisaient horriblement souffrir, la jeune mercenaire se rendit soudain compte qu'elle était attaché. Le pied du barde, qui apparemment faisait office d'aubergiste, venait de pousser une de ses jambes un peu plus sous le comptoir. Elle se leva sur ses genoux grâce a un petit bond vers l'avant, même si ses bras étaient attachés dans son dos son agilité développé grâce a la danse lui permettait de s'en passer dans certaines situations. Du coup, dans sa position, elle était visible de toutes les personnes qui se trouvaient prêt du comptoir. Elle fit rapidement le tour de tous les visages qui la fixaient avec une mine de surprise, elle avait un regard a la fois honteux et triste, comme celui d'une chienne battu. Son intention s'arrêta sur un visage familier, un visage qu'elle n'avait pas revue depuis des années. Une des rares personnes qui lui ont adressé la parole tout en sachant que son esprit était instable. Schneizel. Elle resta figé a le regarder pendant un instant avant de baisser sa tète, sur le visage le maquillage avait coulait et son menton était rouge a cause de du coup de botte reçu dans la soirée par la barde.

Sujet: Re: L'Auberge « Les Feux du Nord » Ven 26 Sep 2008 - 19:06

Schneizel fut surprit de l'agressivité latente qu'eu l'homme à son égard. Le mercenaire leva de nouveau les yeux vers "l'aubergiste" et soudain le visage et la voix de celui ci lui revinrent en mémoire. Rossène! Ce mercenaire avec qui il avait joué aux cartes un soir où il était particulièrement en veine. Son malheureux adversaire y avait presque laissé sa chemise. Schneizel s'était senti un peu coupable de lui prendre ainsi son argent mais le jeu étant ce qu'il est... Rendre ses gains au perdant aurait été l'humilier... Rossène avait malheureusement du lui garder rancune pour cette partie. Cela aurait tout du moins expliqué en partie son attitude. Schneizel avait essayé de ne pas dévoiler son étonnement en reconnaissant le barde mercenaire. Atirrer l'attention sur eux deux n'aurait pas été une idée lumineuse... Mais que pouvait il bien faire là?

Il allait le lui demander sous couvert d'une discussion banale quand un évènement, loin d'être banal lui, survint. Une jeune femme ligotée, cachée jusque là derrière le comptoir se redressa. Bien qu'il se soit rendu compte auparavant qu'il y avait quelqu'un, Schneizel fut surpris par cette apparition. Le visage de la fille le frappa immédiatement.

"Tira???"

ne put il s'empêcher de s'exclamer. Il avait rencontré la jeune femme plusieurs années auparavant lorsque son maître Wann l'avait emmenée sur l'île pour la sacrer mercenaire. Il avait appris alors ses désordres mentaux, et, bien qu'opposé à la décision de Wann de la laisser seule, sans soutien moral, il s'était tu. Après tout Wann était le maître de Tira, pas lui... Schneizel et la jeune femme s'étaient cotoyés un moment avant de partir en mission chacun de leur côté, ils ne s'étaient plus revus depuis, du moins pas jusqu'à ce jour... L'esprit de Schneizel se mit à fonctionner à toute allure. Que faisait elle ici? Pourquoi était elle attachée et gardée par Rossène? Etait elle responsable de la tragédie? Et si oui que faisait Rossène sur les lieux? Avait il assisté à la scène ou avait il été envoyé comme "nettoyeur"? Réalisant qu'il venait de trahir son lien avec la jeune femme en l'appelant par son nom, Schneizel décida de se montrer plus vigilant. Au moins il ne trahirait pas l'identité de Rossène qui, il le savait, avait particulièrement soigné sa couverture durant des années et ne souhaitait très certainement pas qu'elle soit fichue en l'air pour une parole de trop.

"Que s'est il passé ici, aubergiste?"

lança le mercenaire, faisant comme s'il ne connaissait pas Rossène. Cela dit une lueur dans son regard laissait très bien comprendre à ce dernier que Schneizel se souvenait bien de lui. Il espérait se tromper mais avait peu d'espoirs que Rossène lui déclarer que la jeune femme n'avait rien à voir avec la rumeur qu'il avait surprise.

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Le regard de Rossène s'était assombrit à l'entente de ce qui était vraissemblablement le nom de la fille tandis que son expression demeurait inchangée, aussi avenante que possible étant donné les circonstances et l'éventuelle présence d'un ennemi juste en face de lui. Il était tellement absorbé par ses différentes suppositions et possibilités qu'il avait finit par en oublier totallement la danseuse qui, elle, n'avait pas laissé passé sa chance de se redresser, l'air hagarde et mal en point, pour jetter un regard de pure détresse en direction de Chnei-truc. Un sourire ironique étira furtivement le coin des lèvres du barde.
S'il avait été à la place du Mercenaire, nul doute qu'avec une fille lui présentant une gueule pareille, il aurait été porté à croire que c'était elle la victime, et non pas le bourreau.

Sentant sa colère revenir, il agrippa la fille par l'épaule et la fourra de nouveau sous le comptoire, lui intimant d'un regard de ne pas bouger si elle voulait rester en vie jusqu'au refuge. Faire justice lui-même sur certaines personnes ne l'avait jamais dérangé, s'il la gardait présentement en vie, c'était simplement pour pouvoir juger de l'état d'esprit des Dominants lorsqu'ils auraient à juger cette affaire.
Suivant la réponse qu'ils donneraient, il ne lui resterait pas d'autre choix que de faire ce dont lui et Ocheba avaient mainte fois parlé par le passé, et qui lui répugnait de telle manière qu'il espérait sincèrement se tromper quand aux actuels dirigeants de son Ordre.
Mais là n'était pas la question principale.
Après s'être assuré que la fille ne bougerait pas trop et ne retenterait pas une sortie, il posa un regard tranquille sur le Mercenaire, lui répondant d'une voix qu'il aurait voulut moins acerbe :

- Tu le sais probablement puisque tu es là Mercenaire... (sa main désigna vaguement le dessous du comptoire) cette femme a manqué de tué l'Aubergiste et ses deux fils hier au soir, elle les a agressé sans autre raison valable qu'un égo froissé, est-ce là ce qu'est devenu ton Ordre ?

Le fait de ne pouvoir exprimer pleinement sa colère semblait visiblement frustrer l'aubergiste de remplacement - même si seul Schneizel pouvait le voir, puisque placé face à lui - et il aurait volonté donné un coup de pied parfaitement injustifié et gratuit à la chose immonde qui végétait encore sous le meuble de bois, à l'abrit des regards.
Se penchant en avant, il sortit l'une de ses dagues et la déposa sur le comptoire, comme un simple prêt de couteau qui se transforma en avertissement lorsqu'il se pencha pour murmurer :

- Si tu es venu la chercher Denka (il avait remit la main sur son nom, c'était bien plus court et facile à prononcer !) alors oublis. J'ai bien l'intention de veiller personnellement à ce que justice soit rendue.

Puis il se redressa, tournant brièvement le dos à l'homme pour attraper le lard et le pain promi avant de les déposer sur la table. Le miel et le mauvais café suivirent bientôt, ainsi qu'un regard de méfiance. Il aimait bien Schnei, n'était sa désagréable habitude de toujours gagner aux cartes, et sa rancune étant quasiment absente - en général il agissait plus par frustration que par réel besoin de vengeance - il regrettait sincèrement de devoir se méfier d'un homme qui pourrait probablement lui être d'une grande aide.
Mais dans l'état actuel des choses...
Eh bien, il préférait nettement se pendre plutôt que de confier son "fardeau" à un autre Mercenaire que lui-même.

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Le barde venait de remettre violemment Tira sous le comptoir, chose qui tapé légèrement sur les nerf de la jeune femme. Elle attendit un long moment avant de bondir dans le dos du bard et en faisant une simple galipette Tira écrasa la tète du barde, qui n'avait pas vu venir le coup contre le comptoir, par le fait elle se retrouva de l'autre coté du comptoir avec un couteau entre les mains. Elle l'avait attrapé pendant la petite pirouette finale. Cette petite chose lui permit de couper la corde qui commençait a lui sérieusement démanger les avants bras.

"C'est pour tous les coup de pieds que j'ai reçu, depuis que je me suis rendu."

Dit elle aussi calmement qu'elle le pouvait a l'instant même. La jeune mercenaire déposa le couteau sur le comptoir.

"Grâce a toi et cette noble de mes alleux, les missions de quatre mercenaires sont foutues. Maintenant que tous le Dinak va savoir qui je suis...."

Dit elle en entrant a la cuisine, pour en sortir quelques minutes plus tard avec un nouveaux maquillage. Tira s'installa a coté de Shneizel.

"Mais j'ai une question un peu plus importante: Comment vont les trois pauvres gars que j'ai massacré hier soir..?"

Dit elle avec une sincère tristesse dans la voix. Elle aurait voulu s'excuser devant eux mais cela pourrait qu'aggraver les choses. Elle devra d'abord aller voir les dominant, elle ne pouvait plus rester toute seule dans ses missions.

Sujet: Re: L'Auberge « Les Feux du Nord » Mar 30 Sep 2008 - 0:59

Rossène dissimula à nouveau Tira en la repoussant sans ménagement sous le comptoir. Schneizel ne savait pas trop quoi penser de la scène aussi attendit il calmement que le barde mercenaire s'explique. Il ne fallait jamais agir trop vite ou au jugé car cela pouvait entraîner des catastrophes désastreuses à cause de simples malentendus. Lorsque Rossène, fort de sa couverture, annonça à Schneizel que Tira était bien responsable de la rumeur dont il avait entendu parler, celui ci poussa un long soupir de consternation. Il avait tant souhaité que cela ne soit qu'un racontars infondé...

Il allait maintenant devoir se positionner délicatement. Il comprenait parfaitement la hargne de Rossène qui ne devait pas comprendre qu'une telle chose puisse être commise par une mercenaire, mais il connaissait également les problèmes de Tira et il allait falloir qu'il en touche deux mots au barde. Cela n'excusait, ni ne réparait ce qui s'était produit, mais Tira avait tout de même de sacrées circonstances atténuantes. Schneizel maudit intérieurement le maître de Tira. Ce type était peut être un grand mercenaire mais il était un piètre pédagogue. Il ne voyait dans ses disciples que ce qu'ils pouvaient lui apporter et non le contraire comme il aurait du. C'était une sacrée ordure pour avoir laissé Tira dans la nature sans soutien psychologique. Comment une fille pareille pouvait être laissée à elle même après ce qu'elle avait vécu et les problèmes qui en découlaient? A cause de Wann elle avait fini par craquer. Tout cela était de sa faute. Il aurait du être auprès d'elle pour l'en empêcher mais il n'avait rien fait...

"J'espérais qu'il ne s'agissait que d'une rumeur absurde..."

soupira le mercenaire. Il ignora le ton acerbe de Rossène. Lui aussi aurait été particulièrement tendu dans ce genre de situation. Il ne lui en voulait pas de se méfier de lui, c'était tout à fait compréhensible après une tragédie pareille. Schneizel le regarda sortir sa dague et la déposer entre eux en guise d'avertissement. Il ne cilla pas sous la menace. Rossène ne s'adressait qu'à lui, il ne pouvait pas se permettre de le trahir en montrant une quelconque réaction.

"J'ignorais qu'elle était là, et je n'essayerai pas de la soustraire à son jugement, du moins pas illégalement. Mais, quoi que tu en dise, je préfère te prévenir que je vous accompagne jusque devant les dominants. Il y a d'ailleurs deux, trois choses que je dois t'apprendre sur elle en chemin..."

lui renvoya Schneizel, lui aussi assez bas pour qu'aucun client ne puisse l'entendre. Rossène lui servit alors un petit déjeuner comme il l'aurait fait pour n'importe quel autre client. Décidément ce n'était pas un hasard si sa couverture ne l'avait toujours pas lâché. Schneizel porta la tasse de café à ses lèvres et en avala une gorgée. Le breuvage était un peu trop amer mais cela collait plutôt bien à la situation et à l'humeur de Schneizel.

C'est alors que Tira refit son apparition et se délivra non sans avoir administré un coup à Rossène au passage. Schneizel gratifia la jeune femme d'un regard lourd de reproches. Au mieux elle venait de rendre sa situation moins défendable, au pire cela risquait de déclencher un nouvel esclandre, ce qui était intolérable aux yeux de Schneizel. Lorsqu'elle disparu dans les cuisines pour se refaire une beauté, le mercenaire laissa tomber sa tête entre ses mains d'un air consterné et passablement irrité.

"Ne pouvait elle donc pas se tenir tranquille?"

soupira t il. Lorsqu'elle revint pour s'installer à ses côtés, il se tourna vers elle avec une mine grave.

"Ne viens pas parler mission après un truc pareil! C'est bien beau de demander comment vont les pauvres bougres que tu as blessés, mais il faudrait aussi que tu prennes tes responsabilités, bon sang! Ne fais pas comme si c'était juste un incident de parcours regrettable!"
lui lança t il.

"Je connais tes problèmes, je sais que cela doit être terrible pour toi et je sais que parfois tu ne parviens plus à te contrôler, mais par pitié, ne fais pas comme si cela pouvait te dédouaner de ce qu'il s'est passé! Je ne prétend pas savoir combien tu souffre et je t'admire même de supporter tout ça, mais essaye de comprendre les proches des victimes, ce ne sont pas de simples excuses ou une explication de ce que tu traverse qui guérira leur chagrin. Laisse le te conduire devant les dominants et ne t'avise plus de me faire un truc pareil! Fais moi confiance, je ne t'abandonnerai pas moi. Je me ferai même avocat s'il le faut! Alors jusque là essaye de rester calme s'il te plaît. Je ne dis pas que c'est facile ou supportable, mais il le faux, je t'en prie, Tira..."

continua t il sur un ton plus doux, compatissant même, sans pour autant se montrer condescendant.

*Je ne te pardonnerai jamais ça, Wann! Alors ne t'avise plus de recroiser mon chemin...*

maudit il intérieurement l'ancien maître de Tira.

Invité

Il avait imperceptiblement hoché la tête pour monter au Mercenaire qu'il l'avait entendu, et que pour l'instant, il acceptait sa demande. Un coup d'oeil curieux de ses yeux verts avait d'ailleurs soulligné l'intéret qu'il portait aux "deux ou trois choses" que pourrait lui apprendre Denka au sujet de la fille.
Pas qu'elle l'intéressa particulièrement. Il était juste de nature curieuse.

C'est alors que cette dernière décida de refaire surface, apparement certaine que personne ne s'y attendait.
Profonde lassitude...

Il aurait pu, il aurait franchement pu attraper la gamine par le col au moment de sa pirouette pour l'envoyer valser au travers de la salle et aller se casser les dos contre un quelconque pillié soutenant le plafond. Mais un simple barde, aussi doué fut-il en combat, n'était pas capable de faire une chose pareille n'est ce pas ? Maudissant Dame Malchance, Rossène se prit le comptoire, ce qui orna sont front d'un beau bleu, et il fit mine de vasciller avec un grognement sourd, se retenant à grand peine de l'attraper par le col pour lui briser la nuque d'un coup sec.
Sale gosse...

Lorsqu'il se redressa, il eut au moins le plaisir de constater que le coup d'éclat de la danseuse avait fait fuir tous les clients. Il avait remarqué au matin que la plupart d'entre eux étaient de ceux qui avaient assisté à l'échauffouré la veille, ou encore des gars qui avaient fuient au début de l'esclandre. Le fait de revoir Tira, apparement aussi folle que la vieille, avait était plus qu'amplement suffisant pour vider entièrement la salle, serveuses comprises.
Biiiieeeen...
Au moins il allait pouvoir laisser libre court à sa colère sans avoir besoin de se retenir, contrairement à Schneizeil (ça y était, il avait aussi remit la main sur son prénom... rah, pauvre de lui, quelle idée avait eut sa mère de l'affubler d'un nom pareil ? Avait-elle seulement pensé à la femme qui devrait le murmurer ? "Je t'aime Schn... She... Schenei... Denka !") qui lui parlait d'une voix douce et mesurée, il n'allait pas se tempérer.
L'une de ses larges patte s'abatit sur le comptoire.

- Grâce à moi ?! Et puis-je savoir qui était la gamine ivre morte qui jouait avec sa bague sous les yeux de tout le monde ? Se réclamait mercenaire de vive voix et qui plus est à manqué de foutre en l'air 10 années de travail pour un égo blessé ??? Laisse-moi rire ! N'as-tu donc pas un grame de fierté qui ne soit pas mal placée gamine ?

Il allait en rajouter encore mais s'abstint, le discours de Schneizeil lui paraissant plus percutant au fond, même s'il doutait franchement qu'une garce aussi bornée pu ne serais-ce qu'en comprendre le sens général. Avec un soupir, il récupéra sa dague émoussée, s'étonnant encore qu'elle ai pu couper la corde, et la glissa à sa ceinture avant d'attraper le baudrier de son arme pour la passer dans son dos.
Quelques minutes plus tard, son Luth et son sac l'avaient rejointe, et il se tenait prêt à partir.
Il ne put cependant s'empêcher de glisser dans un grognement de colère :

- Quand à ta question, les enfants survivront mais Ian ne passera probablement pas la nuit. J'espère que tu es fière.

Ses derniers mots avaient été lâchés avec toute l'ironie du monde, le mépris aussi. Non... décidément, Tira faisait probablement partit des personnes à qui il ne pourrait jamais rien pardonner. Folie ou pas, elle était coupable. Ca expliquait mais n'excusait rien. Ni son attitude à elle, ni le fait que les Dominants l'aient acceptés dans leurs rangs.

- Je vous attend dehors.

Il attrapa sa vieille cape déchirée et se glissa a l'extérieur, sous le ciel orageux mais calme, laissant la porte ouverte pour les surveiller.

Invité

Tira écouta calmement Rossene lui faire le morale, si on peu le dire comme ça, elle ne nier en rien le fait d'avoir massacré le pauvre aubergiste et ses deux fils. Elle le regretté aussi amèrement, a chaque fois que sa folie prenait le dessus sur sa propre conscience elle se retrouvé coupable d'un acte de violence gratuite. Elle devait mettre fin a cette folie massacreuse, et le plus rapidement possible.

"Je ne sais plus ce que je fais, ni ce que je dois faire.. je suis perdu dans cette folie qui prend petit a petit mon âme. Depuis que je ne suis plus surveillé par mon maitre j'ai l'impression que tout va de travers." elle fit une petite pause, histoire de bien formuler ses mots, mais aussi pour ce calmer, le chagrin commença a envahir son cœur. "J'ai bien envoyé un message sur l'ile, les ordre que j'ai reçu par la suite furent de rester ici et d'attendre, un autre mercenaire était en route pour le replacer.... ça fait déjà trois mois que je l'attend."

La jeune femme laissa couler quelques larmes sur ses joues, devenues un peu trop roses a cause de l'émotion. Son regard affichait le regret, mais aussi la tristesse, tristesse d'une personne passé trop de temps toute seule. Elle se leva et alla chercher ses affaires, fin prête Tira vint se tenir a coté de Shneizel.

"J'aimerais juste que tu me donne une petite faveur. Sur le chemin du refuge se trouve un petit bois isolé, a un kilomètre de la route. J'aimerais m'y rendre. La tombe de Wann se trouve dans ce petit bois."

Dit elle en enlevant la bague de mercenaire qu'elle portait au doigt pour la mettre sur la chaine a son cous, une autre bague plus petite, la sienne, s'y trouvait deja.

Sujet: Re: L'Auberge « Les Feux du Nord » Lun 6 Oct 2008 - 23:24

Rossène ne semblait pas vraiment d'humeur à supporter les bravades de Tira, comme le montra la réponse fulminante qu'il adressa à la mercenaire après que Schneizel lui eut fait la morale. Ce dernier comprenait bien la colère du barde mais il était cependant proche de Tira et connaissait également ses problèmes. Il lui était difficile de se placer au milieu de cette affaire. Il espérait s'être à la fois montré assez ferme et assez compatissant pour que Tira comprenne le message qu'il avait voulu lui faire passer. Il espérait également que Rossène serait capable de calmer un peu la rancoeur qui couvait en lui à l'égard de la jeune femme. Les choses n'étaient décidément vraiment pas simples.

*Évidemment que les choses vont de plus en plus mal depuis que Wann est parti... Il t'a abandonnée, que croyais tu donc qu'il allait se passer?*

songea le mercenaire avec amertume. Il eut une pensée pour les dominants. Pourquoi n'avaient ils assigné personne d'autre à la surveillance de la jeune femme pour éviter ce genre de crise? Ils n'auraient pas non plus du se désintéresser de son sort. C'est alors que Tira dévoila qu'elle était venue attendre un nouveau partenaire.

"Trois mois? Ce n'est pas normal... Connais tu son nom par tout hasard?"

demanda Schneizel à la jeune femme en suivant Rossène à l'extérieur. Il laissa le barde mercenaire décider de la route à suivre en attendant la réponse de Tira. La mercenaire ajouta alors une révélation fracassante pour Schneizel. La tombe de Wann? Ce type était mort? Mais depuis quand? Schneizel n'en avait jamais été informé. C'était un sacré choc. Cela dit, ce n'était pas Schneizel qui irait pleurer la disparition de l'ancien maître de Tira... Malgré la surprise que venait de lui faire cette nouvelle le mercenaire s'efforça de ne rien laisser paraître. Ce n'était ni le moment ni le lieu de développer un sujet pareil. Il aurait tout le temps de discuter avec Tira plus tard.

"Rossène, à toi de voir..."

fit Schneizel sur un ton neutre à la demande de Tira. Il s'était auparavant assuré que personne ne pourrait l'entendre appeler le barde par son nom afin d'éviter les accrocs. Il n'était pas sur que ce dernier soit d'humeur à accorder la moindre faveur à Tira mais cela valait toujours le coup de demander. Laisser à la jeune femme l'occasion de rendre hommage à son ancien maître n'était sûrement pas une mauvaise chose, quel que soit l'avis que l'on ait pu avoir sur le maître en question ou sur l'élève elle même...

"Essaye de ne pas te montrer trop rude, il n'est dans l'intérêt de personne d'exacerber les tensions durant le voyage. Elle a promis de se soumettre au jugement des dominants alors tempère ta rancoeur jusque là, d'accord?"

fit Schneizel à Rossène, entre conseil et humble demande.

Invité

"Je ne sais plus ce que je fais, ni ce que je dois faire.. je suis perdu dans cette folie qui prend petit a petit mon âme. Depuis que je ne suis plus surveillé par mon maitre j'ai l'impression que tout va de travers." elle fit une petite pause, histoire de bien formuler ses mots, mais aussi pour ce calmer, le chagrin commença a envahir son cœur. "J'ai bien envoyé un message sur l'ile, les ordre que j'ai reçu par la suite furent de rester ici et d'attendre, un autre mercenaire était en route pour le replacer.... ça fait déjà trois mois que je l'attend."

- Je... m'en... fout.

Voila quelle avait été la seule réponse de Rossène à la tirade pathétique proférée par la Mercenaire. Elle était folle ? Soit. Elle en avait conscience ? Très bien. Mais à ses yeux ça ne changeait rien : les Dominants étaient coupables de l'avoir accepté, elle était coupable de ne pas avoir mis fin à ses jours ou essayé plus tôt de trouver un moyen de calmer ses hardeurs berserks. Sa folie n'excusait en rien ses actes, même si elle pouvait les expliquer où leur donner un sens.
Et ce n'était certainement ce petit air pitoyable qu'elle arborait qui allait changer les sentiments du barde envers elle : il avait tout simplement horreur des gens ayant tendance à jouer les victimes quand ils étaient dans la peau des coupables.

Il était donc sortit pour les attendre, l'air sombre et pas spéciallement avenant, contrarié et par la situation et par l'idée de devoir abandonner cette ville sans informations ni argent. Le retour au refuge allait être long...
Agacée à l'idée de la perte de sa cape définitivement foutue et par la voix de la jeune femme qu'il trouvait de plus en plus insuportable, il n'avait pas spéciallement prêté attention à la discution en cours entre Schneizel et Tira. Aussi, lorsque le Mercenaire lui adressa la parole, il mit un moment avant de comprendre de quoi il retournait.
Son regard s'assombrit.

- On verra. Ca dépendra de son attitude pendant le voyage.

Il s'abstint d'ajouter que de toutes façons, si elle faisait des siennes pendant le trajet, passer ou pas dans ce bois n'aurait plus d'importance pour elle car il obtiendrait qu'on lui fasse tout oublier de sa vie parmi les Mercenaires. Non... il n'était effectivement pas d'humeur à faire des faveurs.
Pas d'humeur du tout en fait. Au point que lorsque Schnei se permis de lui faire une remarque sur l'attitude qu'il ferait mieux d'avoir durant le voyage, il manqua de lui flanquer son poing sur le nez sans autres préliminaires.
L'homme poussa un profond soupir pour se détendre et s'obligea à se reprendre, se composant soigneusement une expression neutre avant de répondre.

- C'est assez déplacé comme remarque, mais j'en tiendrais compte, ne t'en fais pas... (regard à Tira) si elle ne me donne pas d'occasion de passer outre s'entend. Bien... vous avez des chevaux ? Quelque chose comme ça ? Où vous y allez à pieds ?

Tien... autre question intéressante ça, s'il en est... comment se débrouiller pour que la fille ne se casse pas une fois à dos de cheval ?... Peut-être devrait-il lui lier les mains à la selle ou l'assomer, et tenir les rènes. C'était une idée.
Tout en parlant, il avait commencé à se déplacer vers l'écurie de l'Auberge tout en gardant son oeil valide sur Tira, se déplaçant plus à l'instinct qu'à la vue, comme il le faisait souvent en pareil cas. L'idée de devoir tourner le dos à la fille ou qu'elle quitte son champ de vision lui déplaisait fortement... pour un peu, il l'aurait attachée au bout d'une corde et tirée comme un animal jusqu'à ce qu'ils soient sur l'île.
Décidément... elle semblait avoir l'art de faire ressortir ses mauvais côtés.

Invité

Tira regarda Rossene avec un regard de travers, même si elle même s'en foutait royalement ce qu'il pouvait penser d'elle. De toute façon elle s'en débarrasserais une bonne fois pour toute une fois arrivé au refuge, ce n'était qu'une question de temps. Faudra juste qu'elle fasse gaffe de ne plus jamais croiser le chemin de cet être lèche botte qui ce crois supérieur a tout le monde. Chose pas trop compliqué... un barde sa se grille de loin. A ce moment la Shneizel demanda a Rossene de la laisser un peu tranquille, pas très mauvais comme idée, mais elle ne fit rien paraître du soulagement de ce sentir soutenue par quelqu'un... mais ce réconfort ne fut pas de très grande durée, monsieur le "dieu" lui a fait très clairement comprendre qu'il pouvais toujours aller voir ailleurs.

*Il est vraiment con ou il le fais expret.....*

Se demanda la jeune femme, vu les réactions du barde depuis le moment ou elle c'est rendu.. Elle laissa tomber l'idée de comprendre le barde et son ego, il en voulait pas la peine. Faudra juste qu'elle se contrôle un peux plus pour ne pas l'égorger comme un porcinet pendant la nuit..

Rossene demanda si ils avaient des chevaux, elle répondit par la négative et adressa un petit regard a Shneizel. Elle se voyer déjà parcourir la campagne a pied derrière les deux hommes. Puis de toute facon les danseuse ambulantes n'avaient pas de chevaux a leurs disposition, ou alors si mais la elles se trouvaient dans une caravane de cirque, et ce n'était pas le cas.