Nom : Dawn
Prénom : Alicia
Âge : 19
Origine : Alsarienne, habite actuellement en Ellandy.
Métier/rang social : Danseuse contorsionniste
Talents/aptitudes/défauts : Alicia sait tuer de multiples façons. Elle a également le don de cacher la moindre de ses émotions, mais est incapable de faire preuve d'une quelconque marque de sympathie envers quiconque. Elle est contorsionniste et a un don inexploité pour l'écriture. Elle souffre de paranoïa et fait certaines fois des crises qui la vident de toute raison. Elle ne supporte pas le contact des autres.
Equipement et armement : Elle a six poignards cachés sur elle, dont deux à lame recourbée.
Description physique : De taille moyenne, Alicia se distingue par de grands yeux jaunes pâle qu'elle maquille souvent de noir ou de violet. Ses cheveux ondulés sont bruns très foncés, presque noir. Une cicatrice, sorte de prolongement partant des deux coins de sa bouche, lui déforme le visage et lui donne une sorte de sourire morbide. Elle se vêt d'habits racommodés ou de vielles robes qu'elle récupère ici et là. Sa tenue de scène est un ensemble de tissus souples qui lui permettent de grands mouvements. Sa démarche et ses gestes sont hachés comme ceux d'un insecte. Elle a une peau pâle et un physique avantageux, bien que spécial. Même trop avantageux à son goût...
Caractère : Alicia est depuis sa petite enfance fermée au monde. La timidité maladive de ces temps s'est simplement changée en refus total de la présence d'un autre. Elle ne supporte pas le contact physique venant de la part des autres. Elle est capable d'aimer, mais ne le montre pas, et refuse instinctivement de faire de nouvelles connaissances. En réalité, elle ne sait pas comment faire preuve de compassion. Elle se montre peu au grand jour. Sa plus grande peur réside en ce qu'elle nomme "la Bête". Elle a construit autour de son être une véritable forteresse mentale, dont elle n'est pas peu fière. Tout laisse à croire qu'elle finira sa vie seule. Elle a tué de sang froid plusieurs fois et ne s'encombre plus de culpabilité.
Histoire : ForteresseJ'ai toujours été close.
Du temps où j'étais enfant jusqu'au jour de mes 19 ans, je ne me suis jamais ouverte au monde de mon plein grès. Ces temps où j'avais encore des parents et une famille, ce temps où j'étais gitane et je riais, ce temps où j'avais Malice... quand j'y repense, que ce temps est loin.
Je naquis dans une famille aimante et vagabonde, protégée par le loup. Nous étions sages et exubérants, fiers et humbles, notre peuple était magnifique. Le jour de ma naissance fût aussi celui de l'être qui fût en symbiose avec moi durant tant d'année, une fille d'une tribu amie nommée Malice. Nous étions liées par un lien spécial. Je pouvais commencer une phrase que Malice la finissait, et ressentais la moindre de ses émotions. Mais j'enviais sa capacité à partager sa joie à son entourage, j'enviais ces facéties. J'étais constamment derrière elle, trop timide pour passer devant. Elle riait tout le temps, exécutant des tours de passe-passe qui m'émerveillaient. Quand j'avais peur elle me serrait contre elle avec l'émouvante beauté des gens simples. Une nuit, je me souvins qu'elle me réprimanda mon comportement si introverti.
-Enfin, Alicia! Tu souris jamais!! Arrête! Tu sais, les autres mordent pas!!!
Un peu à l'écart du feu de camp, j'avais observé les étoiles tracer un vilain sourire sur la face du ciel. Ce n'était pas la première fois qu'on me reprochait ma méfiance, et mon premier réflexe fût de ne pas répondre. Néanmoins je ne pouvais pas supporter de voir Malice déçue, je savais bien que mon silence s'attristait. A ce moment, j'eus envie de lui ouvrir les yeux, de lui prouver à quel point le monde qui nous entourait était malsain. Je la savais innocente, pure, trop insouciante pour voir à quel point les tribus gitanes étaient rejetés de toutes parts, à quel point notre peuple était mal vu. Je n'étais pas plus le savoir qu'elle, mais j'avais vu mon père se faire chasser à coup de pierres d'un village où nous avions cherché à nous réfugier. Je savais que même la Nature nous voulait de mal. Je le savais du plus profond de mon coeur. C'était ancré en moi comme les paroles d'un prophète dans le coeur d'un fidèle. J'avais compris que je ne pouvais faire confiance à personne. Je voulais lui dire à quel point nous étions menacés, mais la seule chose que je pus dire fût:
-Les membres de notre tribu son inoffensifs, mais je suis persuadée qu'il existe des gens capables de faire du mal... en le voulant. Personne n'est réellement bon. Tout le monde... tout nous veut du mal. Un jour tu verras.
Elle se tût, et je compris que j'avais gagné. Ma remarque avais touché Malice. Peu à peu une sorte de méfiance l'envahit, et ce fût peut-être ce sentiment qui la sauva.
En cette nuit de crystal où le cauchemar commença, le ciel était limpide et l'air si pur qu'il coupait le souffle. Nous, les enfants de la tribus, étions allés dormir, et je m'étais allongée aux cotés de Malice. Comme chaque nuit, je finis par sombrer accrochée à elle, comme si elle était mon doudou. Cette nuit je rêvai qu'elle m'échappait, disparaissait à jamais de ma vue. Je me débattis, ouvris les yeux pour voir le corps de mon oncle tomber à coté de ma couche. L'odeur du feu et le sang du ciel coulaient sur moi comme milliers de petites lames. Je tentai de me lever mais quelqu'un - un homme inconnu - me saisit le bras et me força à m'asseoir. Le contact de cet intrus fit surgir en moi la panique et une unique pensée pris possession de moi.
Je ne supportais pas qu'un inconnu me touche. C'était une hantise que je gardais depuis ma naissance. A chaque fois que je devais serrer la main d'un être qui ne m'était pas familier, j'avais l'impression que ce contact me brûlait, m'empoisonnait... pire: me souillait. A cet instant, je n'avais pas compris qu'il existait bien pire que le contact.
Bien pire.
"Ça y est. J'avais raison depuis le début. Le mal est en train de nous frapper. Je vais mourir. Malice va mourir. Et je ne peux rien faire."
Autour de moi, tout ce qui ne flambait pas mourrait. Notre campement avait été mis à feu et à sang par des hommes qui en d'autres circonstances auraient pu faire partie de la tribu. Parallèlement à la peur qui me paralysait, je n'arrivai pas à prendre pleinement conscience de l'horreur dans laquelle nous baignions. La peur se transforma en panique primaire. Partir, il fallait que je parte. Je tentai de me lever mais l'étau se resserra autour de la brindille qui me tenait lieu de bras.
J'étais piégée.
Il y eut des survivants, des gamins que les brigands prirent comme apprentis. Je fus estimée trop fragile pour leur servir, et naïvement je crus qu'ils allaient me laisser partir.
Moi qui avait toujours été close, je fus ouverte. La maison que j'étais fus vidée, fissurée, elle tomba en ruine alors que je subissais les épreuves qui firent de moi cette forteresse fermée que je suis aujourd'hui. Je vis le visage de la Bête rire au-dessus de mon être, aspirant mon âme.
Je ne m'attarderai pas sur les détails de cette douloureuse expérience. Ces hommes avaient bu, j'imagine qu'ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient lorsqu'il me torturèrent et lorsque l'un d'entre eux viola mon corps d'enfant. Ils me laissèrent en bordure de la forêt, brisée, les coins découpés de ma bouche figée à jamais en un sourire hideux.
Dans ce genre de circonstance, on espère plus rien. Juste que la mort ne soit pas violente. Ma douleur avait atteint son paroxysme, je tentai de rester immobile pour ne pas qu'elle augmente. Quelques minutes plus tard, par une chance inespérée, un homme et une femme m'aperçurent. J'appris plus tard que la femme était guérisseuse et l'homme assassin. Ils faisaient partie d'un clan d'assassins et me tirèrent de la mort. Quelques minutes auraient passé sans aide que je serais morte. Ils prirent soin de moi, alors que, muette, je me réveillai en larmes chaque nuit. Il me fallût plusieurs mois pour ré-apprendre à parler, et je n'en abusai plus. Ce que j'avais vécu me conformait dans l'idée que le monde me voulait du mal, que sous la peau des Hommes dormait la Bête hideuse qui crevait leur enveloppe pour mieux me tuer. Je vécu jusqu'à mes 18 ans avec ces gens infiniment bon, qui ne tuaient que parce que c'était leur seul manière de survivre. J'appris à assassiner et combattre sous leur tutelle, puis, adolescente, je partis. La cause en était claire; je savais pertinemment que derrière ces êtres parfaits dormait la Bête. La Bête qui n'attendait que la bonne occasion de me détruire à nouveau. Je pris les armes qu'on m'avait offert et partis en pleine nuit, comme une voleuse.
Je marchai longuement à travers Tosya, dormant peu, refusant les rencontres. J'étais devenue une ombre à la pensée rudimentaire, je fuyais ceux qui tentaient de me parler. Et durant tout le temps que dura mon voyage, je ne souris jamais. Je repensais au peuple des gitans, à notre clan massacré. Et à moi. J'avais toujours été le laideron de la famille, l'espèce d'ahurie muette qui ne riait avec personne et qui s'accrochait à sa meilleure amie en permanence. Qu'allais-je faire? Pouvais-je vraiment espérer perpétrer les légendes et le savoir de mon peuple... le méritais-je? Et d'ailleurs... pour le raconter à qui? En me posant ces questions je me rendis compte que j'étais totalement seule. Les larmes qui s'apprêtaient à jaillir de mes yeux se stoppèrent lorsque je me dis que peu importait; je devais être la seule personne au monde qui ne me voulait pas de mal, que la Bête ne hantait pas. Cette certitude me poussa à continuer mon chemin dans le noir. C'est d'ailleurs celle qui scella les portes de ma forteresse.
Je sus que j'étais arrivée en Ellandy bien vite. A ce moment-là, j'avais pris la décision de vivre normalement parmi les monstres que je craignais tant. Mon but était alors de me fabriquer un masque de parfaite impassibilité. Pour cela, je devais faire face aux Bêtes.
Je ne me souviens plus comment se nommait le village. Je me souviens y être arrivée en fin d'après-midi, vêtue de couleurs sombres, un foulard rouge sang cachant ma cicatrice. Après avoir passé quelques jours à rôder aux alentours du village je m'étais décidée à m'y installer le temps qu'il faudrait. Je me souviens également que c'était un endroit étrange, entre ville et village. Je m'y engouffrais la peur au ventre. Certains habitants murmuraient sur mon passage, je ne me retournai pas pour leur faire face. Je finis par arriver sur la grande place, où plusieurs artistes ou vendeurs proposaient divers marchandises ou spectacles. Devant ces habitués, je me sentais désemparée, et les regards lourds de parfaits inconnus me pesaient. Je restai un moment à contempler les stands, avant de me décider à attirer l'attention. Il me fallait d'abord de l'argent, et pour cela, je devais exploiter une de mes ressources...
Je déposais mes affaires au centre de la place, et écoutant les bruits autour de moi, finit par trouver un rythme qui ne me déconcentrerait pas et serait en harmonie avec mon environnement. Je tapai du pied, attirant l'attention des rares personnes qui ne m'adressaient pas déjà des regards hostiles. Peu à peu, un cercle de badauds se rassembla en cercle autour de moi. Une fois que je fus sûre d'avoir l'attention des misérables, je me mis à danser. La danse était un art que plusieurs membres de la famille perpétraient, et on m'y avait initiée déjà toute petite. Mes parents m'avaient toujours encouragés en précisant que ma manière de danser était "spéciale". Je vérifiai ce dire à l'air surpris des spectateurs. Je n'en vis aucun se détourner. Ils suivaient le moindre de mes mouvements. J'accélérai la cadence, observant leur réaction sans me déconcentrer pour autant. Je dansai ainsi quelques instants encore avant de ralentir pour m'arrêter au final. Je récolait quelques maigres applaudissements et des piécettes dont l'effigie m'apprit que j'étais désormais en Ellandy. Un homme d'allure riche se détacha des spectateurs et s'approcha pour me lancer:
-Qui es-tu, femme, et d'où viens-tu?
Je compris qu'il fallait que je me montre prudente. Je pris la décision d'abandonner mon nom de gitane, et d'adopter un pseudonyme.
-Je me nomme Alicia Dawn, et je viens d'une ville lointaine. Je suis venue ici en quête de repos.
La foule commença à se dissiper, mais je vis que ma réponse n'avais pas satisfait les plus curieux. L'homme me faisait toujours face.
-Vous n'avez pas l'air d'ici, répliqua-t-il.
-Je viens de dire que je venais de loin, répliquai-je, légèrement agacée. L'homme hocha la tête avant de se retourner. Il fit quelques pas, se retourna et me dit alors:
-Nous n'aimons que très peu les étrangers ici. Vous feriez mieux d'être prudente.
Son ton était froid. Je lui fis signe que j'avais compris avant de reprendre mes affaires et filer. Alors que je marchais dans les rues, je remarquai qu'elles se vidaient. Une nouvelle sorte d'être humain, nocturne, sortait. Je me hâtait, ne me sentant pas en sécurité. Mon but était de trouver une auberge où loger pour la nuit, mais je compris que j'étais perdue en arrivant dans une impasse. Alors que je me retournai, j'avisais que quelqu'un marchait vers moi. Un homme, visiblement soûl. Les rues étaient étroites, je voyais mal comment le contourner. Ainsi j'attendis qu'il entre dans une des maisons mais il continua. Il s'arrêta à ma hauteur, et je reconnus l'homme qui m'avait interpellée.
-Bonsoir, lançai-je.
-Vous ici? Quelle coïncidence, répondit-il en riant. Je compris qu'il n'avait pas bu.
-Etrange, en effet. Où vous rendiez-vous?
En y repensant, je me demande encore comment j'ai réussi à entretenir une conversation malgré mon malaise grandissant.
-Je me rendais chez moi, mais je vous ai aperçue et je n'ai pas pu m'empêcher de vous suivre.
-J'en suis flattée. Aviez-vous encore des questions à me poser sur mon identité?
-A vrai dire, vous m'avez intrigué. Je me demandais si vous accepteriez que je vous invite à manger.
-Non merci. J'ai beaucoup à faire, répliquai-je d'un ton qui, je crois, devait être trop froid à son goût. L'inconnu fronça les sourcils, l'air contrarié.
-Ne pourriez-vous pas me consacrer un peu de temps? Je vous promets d'être bref, dit-il en me barrant la route. A cet instant, je me souviens avoir ressenti une violente colère. J'eus envie de bousculer cet intrus, mais je craignais d'avoir à le toucher.
-Je suis vraiment navrée. Demain peut-être?
Un silence me répondit.
-Pourriez-vous me laisser passer?
L'homme m'observait à présent avec un regard terrifiant, j'y vis la pupille fendue de la Bête. Cette observation me poussa à m'écarter de lui, lentement. Mais lui avait repéré mon manège.
-Je ne vous plais pas?
-Là n'est pas la question. Laisse-moi passer, s'il vous plaît.
-Rien ne vous en empêche.
-Si, vous. Maintenant, je vous le répète une dernière fois... laissez-moi passer.
Alors cet imbécile, cet âne bâté commis l'acte qui scella sa mort.
Il saisit mon poignet. Fort. Au contact de cet homme, un frisson glacé de dégoût parcourut mon échine. Je me souviens vaguement m'être dégagée. Avoir sorti mes poignards, un dans chaque main.
C'est étrange, mais je n'arrive plus à me souvenir comment je l'ai tué. Je sais juste que j'ai repris conscience devant un corps mutilé, aux yeux arrachés. Je suis restée quelques instants figée devant cette vision, horrifiée par mon acte. Je tombai sur les genoux, prise de froid. Mes deux armes poisseuses du sang de cet homme étaient à terre. Je restai ainsi quelques minutes, incapable de formuler en mon esprit ce que j'avais fait. En examinant le corps, je me rendis compte que je ne pouvais le laisser là, que les soupçons des villageois porteraient automatiquement sur moi. Je me levai avec difficulté, puis d'un geste automatique, je saisit le bras du corps que je traînai derrière moi, jusqu'à la porte d'une maison dont les habitants dormaient encore. Je posa mon fardeau au milieu du salon, puis je vis dans l'âtre des brasiers devant mes yeux.
Des brasiers qu'un Dieu devait m'avoir envoyé.
Je tuerai la Bête par le feu.
Le feu se communiqua rapidement aux autres bâtiment, et le village disparût alors que je fuyais. J'avais tué la Bête, je l'avais empêchée de me faire du mal, j'avais défendu la forteresse.
Alors que je courrais vers la Capitale, je riais aux éclats.
J'y arrivai quelques jours plus tard. J'eus la chance de savoir me fonder dans la foule. Après que j'aie particulièrement bien dansé, un homme me proposa de venir travailler dans son auberge. A ce moment, j'avais déjà reçu des propositions de travail divers et je n'en avais accepté aucune, pour des raisons toutes aussi variées. Un homme m'avait prise pour une assassine de profession, mais je démentis son propos, et récoltai une somme rondelette en échange de mon silence (il m'avait imprudemment dit le nom de la personne à tuer). Néanmoins, la personne qui m'avait proposé de danser dans son auberge avait quelque chose de différent. Tout d'abord, il me regardait uniquement dans les yeux, et pas ailleurs. Il ne me posa aucune question sur ma cicatrice ni sur mon allure de gitane. Tout ce qu'il fit fut de me proposer un hébergement constant dans son auberge en échange de spectacles que j'y donnerai. L'idée me plaisait, mais je mis quelques jours à accepter. Lorsque j'acceptai, je refusai qu'il me serre la main. Il ne me demanda pas pourquoi, mais s'en aperçu assez vite. Un soir que je dansais sur la scène qui m'était destinée, un homme ivre tenta d'attraper ma cheville. Il ne fit que la frôler, mais le contact de sa main me plongea dans un état terrible, ramenant des souvenirs qui n'aurait pas dû remonter à la surface de ma conscience. A ce moment là j'arrêta de danser et sortit deux de mes poignards. Les autres stupéfaits me virent envoyer un coup de pied monumental à l'homme qui valsa à quelques mètres loin de moi. Je sautai en bas de la scène et m'apprêtait à lui enfoncer mes armes dans les yeux quand le tenancier m'arrêta, s'interposant entre l'intrus et moi. Je mis un instant à me calmer, et refusa de danser à nouveau tant que cet homme ne serait pas dehors. Dès lors je dansai mes dagues à la main, donnant un aperçu de ce qui attendait quiconque osait me toucher. Cet incident m'avait plus que jamais conforté dans l'idée que la Bête était partout, et n'attendait que de me détruire à nouveau. Mais j'étais devenue un château fort.
Personne ne pourra plus jamais me nuire. Je dormais avec mes armes. Les nuits d'insomnie, je pensais aux Bêtes qui crevaient sous la peau de l'espèce humaine et je pris la résolution de m'entraîner, afin d'en éliminer à chaque fois que j'en voyais une crever la peau de quiconque. Afin de me protéger des menaces. J'étais la seule au monde, j'en avais la certitude, qui connaissait la Bête. Qui l'avait vue de près. Donc j'étais la seule apte à me protéger. Je ne pouvais faire confiance qu'à moi-même.
Un jour alors que je cherchai le sommeil, la présence de Malice m'éveilla comme un coup au ventre. L'impression que ma soeur était vivante. Je pensai immédiatement à la rejoindre mais je fis preuve de calme et prit le temps de réfléchir: Je ne savais où elle était, ce qu'elle était devenue, si elle cachait la Bête...
Tout ce que je savais, c'était qu'elle avait dû s'enfuir lors de la nuit du massacre. S'enfuir sans moi, m'abandonnant. Cette pensée m'amena les larmes aux yeux et je pleurai toute la nuit, laissant se fissurer légèrement les murs du château que j'étais.
Le lendemain, j'avais retrouvé la raison et prit une décision; peu m'importait que Malice soit vivante, elle m'était devenue étrangère. L'impression que le lien avait été rétabli s'effaça quelques jours après que j'ai pris cette décision.
Mais peu m'importait ce lien au final. Seul comptait ma sécurité. Que rien ne m'atteigne. Que ma forteresse soit à jamais scellée.
Que mon environnement soit sous contrôle.
*-_ A part ça _-*
Comment avez vous connu le forum ? Malice.
Comment le trouvez vous ? Je ne m'en lasse pas (=
Des commentaires ? Il y a beaucoup de points qui ne me plaisent pas sur cette histoire, et pas mal de choses dont je ne suis pas sûre. Ainsi je comprendrais si elle était refusée aussi sec.