Nom : Daiishi
Prénom : Malice
Âge : 19
Origine : Alsarienne
Métier/rang social : Gitane
Talents/aptitudes/défauts : Malice sait chanter, danser, faire plusieurs tours de passe-passe et coudre. Elle sait vaguement marchander et lire, mais n'a aucune connaissance de la ville, n'y ayant jamais vécu.
Equipement et armement : Plusieurs poignards et une dague qu'elle accroche à sa ceinture.
Description physique : De petite taille, Malice se démarque par ses yeux ambrés et ses cheveux bruns et raides (légèrement ondulés par endroits). Sa peau a pris une teinte foncée, car elle passe beaucoup de temps au soleil. Elle s'habille de vêtements racommodés par ses soins ou parfois d'affaires troquées (manteaux, robes, etc...) et porte plusieurs colliers et bracelets qui ne la quittent jamais (dont un médaillon où est gravé la silhouette d'un loup). Elle est menue, ce qui combiné à sa petite taille la fait souvent passer inaperçue. Elle est mince, voire maigre, car il lui arrive de ne pas manger régulièrement à sa faim. Son visage, aux traits légèrement anguleux caractéristique à ceux de sa famille, est fin et creusés par endroits. Sans être séduisante, elle ne manque pas d'un certain charisme dont elle n'a - bien sûr - pas conscience. Son visage prend parfois un air mélancolique, elle ne s'en rend pas compte.
Caractère : Indépendante et vive, Malice sait se faire petite quand besoin est. Elle a appris à se faufiler n'importe où pour écouter les conversations. Elle est très curieuse et se laisse parfois prendre au piège à cause de ça. Durant son enfance elle était très peu féminine mais cela a changé. Elle adore la nature et la musique, spécialement les chants que pratiquaient sa famille. Sans pour autant être croyante, elle a appris à craindre et à respecter la présence de Dieu. Elle se pose beaucoup de questions sur la vie et la spiritualité, et lorsque qu'elle y pense trop elle se sent très mal faute de pouvoir exprimer ses doutes. Elle n'aime pas trop la compagnie des humains et ne la recherche pas, sans pour autant la fuir. Avant un certain accident, néanmoins, elle était très proche de sa famille et se serait tuée pour elle. Elle préfère fuir que de se battre.
Histoire :
I. Nuit
Autour du feu, les enfants dansent, les femmes chantent. Tout autour du camp n'est que rire et bonheur. Assise sur le sol, Malice baille. A l'autre bout du cercle que forme la famille des gitans, sa mère se lève et s'approche d'elle. D'un air malicieux, elle lui lance;
-Malice?
-Oui?
-Tu es fatiguée, ma chère. N'essaie pas de le cacher.
Tout en retenant un baîllement, si fort qu'elle en a les larmes aux yeux, Malice secoue brutalement la tête.
-Non c'est pas vrai... je suis... en pleine forme, maman...
A ses cotés, Grand-Mère rit.
-Les enfants n'ont pas conscience de leur propre limites. Si nous, adultes, savions rester comme ça, nous aurions fait de grandes choses. Des choses...
-... impossibles, complète la mère de Malice. Mais maintenant, il est l'heure pour nos enfants d'aller se coucher.
Entendant ces paroles, plusieurs gamins s'approchent de la femme.
-Non, mère, laisse-nous encore rester un moment... s'il te plaît...
Devant tant de supplications, la mère ne sait où donner de la tête. Les autres membres de la tribu, dont son époux, l'observent avec amusement. Finalement, pris de pitié pour cette femme, la dénommée Grand-Mère lève les deux mains, faisant tomber le silence sur le camp. Un instant, on entend que le crépitement du feu joyeux.
-Seriez-vous d'accord d'accepter de vous coucher... après que je vous ai raconté une histoire?
Les enfants approuvènt bruyamment. Alors la vielle femme se lève et les emmène à l'écart, doucement, à pas de loup. Elle s'assied à quelques mètres du cercle et les enfants en forment un nouveau autour d'elle.
-Savez-vous pourquoi notre tribu chérit ce bel animal qu'est le loup?
Et ainsi la vielle femme leur raconta comment le fondateur de leur tribu de voyageurs fût sauvé par un loup, un soir d'orage, il y a si longtemps. L'histoire était connue par les enfants mais sa manière de raconter était si belle qu'ils s'endormirent le sourire aux lèvres, revivant une énième fois l'histoire de leurs ancêtres.
II. Nuages et pluie
Les gouttes de pluie, aussi tranchantes que des lames, réveillèrent Malice en sursaut. Elle se retourna et vit une silhouette à l'orée de la forêt. Un animal que l'eau ne semblait pas toucher. Derrière elle, lentement, les membres de sa tribu mourraient dans le feu et le sang, mais alors l'enfant n'avait d'yeux que pour le loup. Le loup qui disparût entre les arbres. Sans réfléchir, elle se mit debout et sans un regard en arrière se précipita vers l'endroit où le puissant animal s'était enfui. Elle se fraya un chemin parmi les arbres, s'écorchant les genoux sans y prêter attention. Mais la peur s'était installée dans son coeur. Elle avait désormais la certitude qu'elle ne devait pas se retourner. A tout prix. Ils étaient tous morts, elle le savait. Elle sentait l'odeur du sang derrière elle, la chaleur du feu, les cris. Le loup lui avait montré le chemin pour survivre.
Alors elle courut, appelant d'une voix perdue un animal qui n'avait peut-être jamais existé. La pluie ruisselait sur son visage meurtri. Puis elle tomba, ne trouva pas la force de se relever. Elle resta là, trempée, sanglotante. Puis soudain une masse chaude se pressa contre son corps.
Elle s'endormit.
III. Vents et vagues
Quand elle se réveilla, elle se sentait fiévreuse. Puis la tristesse s'abattit sur elle comme une chape. Elle avait rêvé de sa famille, du feu, du sang, des larmes, des cris. Et le loup était parti. Elle resta immobile, pleurant durant plusieurs heures. Puis comme assechée de ses larmes, elle se mit en route à travers le bois.
Il fallût deux jours à Malice pour atteindre le monastère de Clairbois. Là-bas elle fût accueillie en tant qu'hôte, et les moines sans se préoccuper de son origine la prirent en charge durant sept ans. Elle y appris à lire et écrire, passant son temps à lire les écrits saints, se faisant une idée unique de la religion et la Confrérie de la Lumière. Elle adopta certains préceptes de cette étrange manière de vivre où exister signifier aider son proche, apprit par coeur les passages des livres qu'elle préférait et s'essaya à la poésie. Elle consigna par écrit les légendes et chants de sa famille, les apprenant également par coeur, entraînant sa mémoire. Elle vécut dans ce lieu à des allures de forteresses des années de calme et de recueillement. A l'âge de 17 ans, elle quitta le monastère en laissant derrière elle une lettre émouvante que les habitants conservèrent précieusement.
Elle marcha à travers tout l'Alsarie, s'arrêtant de ville en village, faisant des tours de magie et chantant dans les rues contre des vivres et de l'argent. Elle se fit ainsi une vague idée de la vie en ville. Ce fût peu après ses dix-huit ans qu'elle fit une rencontre décisive. Alors qu'elle arrivait en vue de Dénaros, elle s'arrêta afin de faire une pause. Voyant que plusieurs personnes passaient aux alentours elle installa ses affaires en bordure du chemin et proposa des tours de magie aux passants... en échange de quelques piécettes, bien entendu. Peu de gens s'intéressaient à elle, mais elle continuait, passant ainsi le temps.
C'est là qu'un homme vint s'asseoir en face d'elle.
-Montrez-moi quelque chose que je n'ai jamais vu. Vous en serez récompensée.
Elle resta un instant interdite. Quelque chose en l'inconnu l'avait mise en garde. Il lui semblait... menaçant, pour une raison qu'elle ne savait définir, ni cerner.
-Très bien, murmura-t-elle.
Elle se leva, fit un pas sur le chemin, se mit à tournoyer, répandant une poudre de sa composition autour d'elle en un cercle. Puis soudain elle se baissa, étendant les bras. Le cercle de poudre se fit cercle de feu. Alors Malice leva ses bras au ciel et de ses mains sortirent deux oisillons qui s'envolèrent aussitôt. Autour d'elle, quelques badauds s'étaient rassemblés et murmuraient, fascinés. La gitane joignit ses mains en un geste implacable et les rouvrit sur une pluie de tissus colorés. Elle les jeta hors du feu, s'abaissa et souffla sur le cercle. Le feu, comme par magie, s'éteignit. Autour d'elle, les spectateurs applaudirent, mais Malice n'avait d'yeux que pour l'homme.
-Impressionnant. Je crois pouvoir savoir comment vous avez fait pour la moitié de vos tours, mais... ce serait un sacrilège de les révéler.
Il se rassit et, reprenant sa place après avoir ramassé ses affaires, Malice se plaça en face de lui.
-Qu'avez-vous à me proposer?
-Malheureusement, je n'ai plus d'argent. Mais peut-être ces bijoux pourraient vous intéresser...
Il sortit de sa bourse plusieurs bracelets, et Malice eut la désagréable impression de les avoir déjà vu. Elle la chassa, se concentrant sur l'homme.
-C'est tout? Lança-t-elle d'un ton froid.
Puis se fût comme si une colère glaciale s'était emparée de l'homme. Il se leva, jeta les bracelets devant la gitane.
-Non. Ce n'est pas tout.
Il sortit brutalement un collier orné d'un médaillon que Malice aurait reconnu entre mille. Elle resta figée devant le symbole du loup gravé sur le bois. Elle le prit de ses mains tremblantes, l'examina, le compara avec son propre médaillon. Les deux étaient semblables.
-Mais...
-Surprise, hein?
Elle se leva, délaissant les bijoux au sol. Un sentiment qu'elle n'avait jamais ressenti auparavant s'infiltra en son âme comme un acide. Ses yeux dorés coulaient.
-Mais... pourquoi?
-Nous étions une troupe de brigands, nous pillons tous les plus faibles que nous. Votre groupe faible mais riche ne pouvait que nous intéresser.
Malice restait sans voix, prenant sur elle pour ne pas craquer. Elle avait vu l'homme, il était fort, vieux mais armé. Elle ne pourrait le vaincre si elle tentait de le battre.
-Vous m'avez oubliée.
Il rit.
-Aurais-tu préféré que nous te tuions avec les tiens?
-Je me demande...
-Tu veux que je t'achève?
Elle secoua la tête. Poser une autre question, ne pas rompre la tension.
-Où sont vos compagnons?
-Tous morts, tués ou malades.
-Je vois...
Un instant, la haine ressurgit. Malice se vit l'égorger froidement. Puis les écrits saints revinrent en son esprit. Ne pas nuire à son prochain. Savoir pardonner. Et elle comprit que si elle pardonnait, elle serait plus forte que lui. Plus forte que jamais auparavant.
-Partez.
Il resta un instant sans voix.
-C'est tout?
-Allez-y, vous m'avez payé, c'est tout ce que je demande.
Il soupira, puis défit encore sa bourse, en sortant encore des bijoux.
-Voilà tout ce qu'il reste de ta tribu, gitane.
-Merci.
Dire merci à cet homme lui écorchait l'âme. Puis il s'en alla sans se retourner. Malice, quant à elle, ramassa ses biens, se para des bijoux de sa famille défunte et reprit sa route vers la ville. C'est là qu'elle resta une année durant, jusqu'au jour de ses dix-neuf ans.
Là où son histoire commença.
*-_ A part ça _-*
Comment avez vous connu le forum ? Via un annuaire ^^
Comment le trouvez vous ? Très complet et intéressant, je suis admirative!!
Des commentaires ? Je suis perdue sur ce genre de forum RPG, y'a beaucoup de règles, c'est un de mes premiers forums donc soyez indulgents ^^