La marche des loups... [PV Mélora]

Sujet: La marche des loups... [PV Mélora] Lun 16 Nov 2009 - 1:09

Depuis leur nuit à l’auberge, 1 mois s’était écoulé. Ils avaient longuement discuté, apprenant à se connaître mais aussi et surtout à comprendre et à anticipé les besoins de l’autre. Olörin Gwaihir connaissait les compétences de soin que possédait Mélora ainsi qu’il devinait très bien le potentiel qui habitait la jeune Dinakienne. Dinakienne… Il avait appris tous cela il y a bientôt 2 semaines, mais encore une fois cela ne le perturba pas puisqu’il avait sut tirer leçon de sa rencontre désormais lointaine avec le voyageur égaré, Garladorn Novadius…

Voici ce qu’il avait apprit.
Le Mal était en réalité une notion très abstraite, on le trouvait en chacun de nous, mais ce qui différenciait le bon du scélérat, c’était bien sa capacité à lutter contre ce Mal qui si puissant est capable de guider nos actes en chaque instant. Ainsi, être Dinakien, Alsarianien, Ellandyen ne signifiait rien, mais il y avait bien un faite indiscutable, Dinak était une région ou le Mal s’était imposé et désormais contrôlait la presque totalité du peuple. Toute fois juger une personne par sa nationalité relevait de l’insensé et de l’inconscience, c’est pourquoi apprendre les origines de Mélora N’ha Shaya ne l’avait en rien perturbé car il savait pertinemment que son cœur était pure et innocent, témoignant d’une lutte acharné contre ce Mal en elle.

Ainsi, après 1 mois d’essai afin de voir son niveau pour ce qui était du maniement des armes mais aussi du combat à main nu, elle n’avait absolument rien montré, résultant d’un traumatisme profond envers la violence sous toutes ses formes. Alors, convaincu que ce petit être à l’apparence si fragile cachait une bête incontrôlable dormant depuis bien trop longtemps, Olörin décida après mûr réflexion qu’il n’y avait plus qu’un moyen pour dévoiler le vrai visage de la belle, la pousser dans ses dernier retranchement.

Tous deux étaient dans la forêt de Moniek, elle était depuis plusieurs jour recouvert d’un doux manteau blanc, le froid mordant n’avait aucun mal à se frayer un chemin parmi toute ces couches de tissus porté par les deux protagonistes. Néanmoins, bien que l’hiver sois rude ce n’était qu’un facteur secondaire face au problème que devait surmonter l’un des deux personnages. Car l’un d’eux, imposant et très masculin, habillé comme un rôdeur appelé aussi Olörin Gwaihir, était perché sur une branche et se trouvait à environ 20 mètres de la 2e personne.

Celle-ci était enfaite une femme, chaudement vêtu, on pouvait tout de même distinguer ses savoureuses formes. En réalité, souvent perçut comme la compagne d’Olörin depuis quelques semaines, Mélora était en cet instant dans une situation des plus inconfortable. Assise contre un arbre et ligoté contre celui-ci, elle ne pouvait bouger.

Contrairement aux apparences, c’était belle et bien le rôdeur du Nord qui l’avait attaché ainsi lors de son sommeil. Il l’avait mise ici pour l’unique raison que les arbres parmi lequel elle était ligotée formaient un cercle, donc une meilleure visibilité à son protecteur naturel (ndlr Olörin) qui se trouvait non loin d’elle en cas de grand danger. De plus, il l’avait débarrassé de sa besace rempli d’herbe, elle ne portait donc que ses vêtements. Néanmoins, il y avait à environ à 2 mètres une dague planté dans le sol gelé. Cela faisait environ 1 heure qu’elle était là et qu’Olörin guettait la venue des loups affamé en cet hiver si rude. Humant de la si délicieuse viande, ils ne tarderaient pas à venir…

Soudain alors que Mélora paraissait se réveiller petit à petit, des craquements de sol enneigé se firent entendre ainsi que des grognements très distinctifs d’une vive impatience. Ils approchaient, montrant leurs crocs, hérissant leurs poils, les loups avançaient férocement vers leur futurs repas.

La guérisseuse n’avait plus qu’une chose à faire… se libérer des liens qui la serrait et saisir la dague plantée dans le sol, et cela avant que les loups n’aient atteint sa chair si goûteuse.

Sujet: Re: La marche des loups... [PV Mélora] Mar 17 Nov 2009 - 1:18

Un mois déjà qu’ils partageaient un semblant de vie commune, depuis cette nuit qui aurait pu la briser définitivement. Au lieu de cela, elle l’avait fait revivre complètement, avec Mhiete elle avait guérit ses blessures autant physique que mentale. Mais avec Olörin Gwaihir elle réapprenait à vivre avec d’autres personnes. La vie en groupe était stimulante, mais riche en émotion forte surtout pour la pauvre Mélora car l’homme s’était mit en tête de lui apprendre à se battre ou du moins lui réapprendre. Car dans son enfance ça avait été choses courante pour elle. Même si pour Olörin cet état de faite n’était pas connu….

Bise glacial qui souffle en ce début de matinée. Mais ce qui la réveilla, fut le chatouillis que provoquèrent les flocons. Mélora ressentit sur ses joues l’effleurement léger des premiers flocons qui se mettaient à papillonner et à graviter autour d’elle. Minois qui se tourne d’un côté puis de l’autre. Froid qui s’insinue dans son être, sensation d’engourdissement. Paupière qui frémissent et qui s’ouvrent avec grande difficulté, celle-ci restant quelques instants collés par le froid ambiant. Le spectacle qu’elle découvrit lui serra le cœur.
Elle restait là, assommée, et ne pouvant croire ses yeux, son corps, ses sens. Non ce n’était pas possible, qu’est-ce qu’y avait bien pu arriver ? Elle était attachée a un arbre et sans aucune trace de son ami…

Une seconde…Une heure, deux heures où encore trois heures ?
Depuis combien de temps était-elle là ? Son corps frigorifié lui disait que cela faisait un moment malgré son pantalon, ses bottes hautes, sa tunique et sa cape. Malgré tout cela elle était gelée. Sa peau avait pris une teinte bleutée. Ses boucles nocturnes étaient ornées de gouttelettes de givre qui scintillaient à chaque mouvement a peine ébauché.
D’un mouvement du buste elle testera la solidité des liens, trop bien serrée pour craquer la corde…Manège qui se continuait, elle éprouvait puis soudain un sourire vint fendre ses lèvres bleutées. Avec ses jambes elle se mit à creuser la neige, rabattant le niveau de hauteur. S’échappant après quelques minutes d’acharnement de cette prison. Debout elle époussetait ses vêtements plein de neige, encore tout a ses interrogations. Elle ne se rendait pas compte du danger qui rodait autour d’elle.
Mais ce furent des frôlements et des craquements de brindilles qui attirèrent son attention…

« Qui va là ? » Dit-elle à voix haute.

Elle essayait de distinguer ce qui remuait dans le sous-bois non loin de là. Soudain, un long hurlement trembla, elle sursauta les nerfs à fleur de peau, le cœur figé. Les loups !....Elle aurait du se douter qu’ils viendraient !...

L’audace des fauves affamés, que l’hiver débutant faisait sortir de leur tanière, les avait mis plusieurs fois en mauvaise posture au cour de ce dernier mois, Olörin et elle. Ils rôdaient près des feux des bivouacs et il fallait leur lancer des brandons enflammés pour leur faire lâcher prise. L’impétuosité de cette espèce dépassait l’entendement, des bandes n’hésitaient pas à poursuivre même des troupes à cheval lorsque la faim se faisait trop ressentir par les longs mois de diète d’un hiver.

Maintenant, quand elle fixait avec un peu plus d’attention, elle pouvait voir luire leurs prunelles phosphorescentes. Ils étaient aux nombres de six, la majorité d’entre eux était grand et sec avec un pelage fauve, mais celui qui semblait être le chef se démarquait autant par le pelage que par la stature. C’était un loup petit et trapu, à la charpente puissante, avec une collerette dorée autour du cou et des épaules. Une fourrure blonde mettait son masque en valeur. Tout les six fixaient Mélora s’approchant doucement mais surement auprès d’elle.

Comme une plainte muette, elle resta là. Ses épaules frêles se secouèrent, s'entrechoquèrent au milieu du néant et son buste recourbé se cassa moralement... Complètement déboussolée, elle ne comprenait pas pourquoi Olörin l’avait laissé dans un pétrin pareil. Cœur qui se sert, sentiment d’abandon qui s’immisce dans ses veines. Sourde colère qui s’insinue dans son être.

De leur pas feutré les loups s’approchaient, faisaient cercle autour de la demie-elfe. Tout le monde s’observaient, stoïque… De prime abord il lui fallait éviter de trébucher et de tomber, si elle avait le malheur de faire cela, il en serait fini d’elle. Les loups n’attendaient qu’une chose c’est qu’elle fasse un faux pas.

« Bon ma fille il est temps que tu te bouges un peu sinon tu vas servir de casse croute…. »

Elle serra ses lèvres quelques instants, les mordants ensuite, son esprit fonctionnant à cent à l’heure. Qu’est-ce qu’elle pourrait bien faire pour se dépatouiller de cette histoire ? Regard qui erre en quête d’une aide quelconque. Ses prunelles trouvèrent un objet des plus insolites planté dans le sol…Un poignard… A cette vue elle poussa un profond soupire, se résignant à ne pas l’utiliser…Puis éclata.

« Olörin Gwaihir tu vas me le payer !!! »

Ce cri poussé avec une certaine hargne brisa l’atmosphère tendue. Mélora se baissa alors, ramassa des cailloux et les lança dans la direction des loups et de préférence sur le chef de meute, comme des chiens hargneux. En réponse à cette pauvre attaque un sourd grondement s’enflamma dans les gorges des loups, déchirant le calme ambiant qui régnait dans le lieu. Celui qui semblait être le chef s’avança, le regard fixe, les babines retroussées laissant visible sa gueule béante où luisait ses crocs apparents. Ses poils hérissés le long de son échine, la queue dressée. Il n’attendit pas éternellement son attaque fut brève et rapide. La créature immense arriva en courant et bondit d’un bond sur le torse de la jeune fille. La faisant basculer et percuter le sol, Mélora était écraser par la masse de l’animal le souffle couper les bras tendu qui maintenaient a une distance très légère les immenses mâchoires de la bête.

Les secondes s’écoulaient se faisant plus longues et plus épuisantes à chacune d’entres elles, ses forces s’amenuisaient. Si elle ne réglait pas vite cette histoire, Olörin pourra dire adieu à son enseignement des plantes.
Et le déclic se fit, son corps ayant encore en mémoire ce qu’elle avait vécu dans son enfance, il réagit au quart de tour. Jambe qui se plie sous l’animal et qui se tendront pour l’expulser contre deux de ses congénères. D’un mouvement vif du bassin elle se remettra sur ses jambes. Les muscles tendus, dans une attitude toute autre de celle d’il y a quelques instant.

Mais qu’est-ce qui scintillait à son poing ? Une lame ….

Sujet: Re: La marche des loups... [PV Mélora] Lun 23 Nov 2009 - 0:37

Olörin attendait sagement, se régalant du spectacle que son apprentie lui offrait. Car celle-ci venait enfin de lui dévoiler sa véritable nature, celle d’une femme mi-sauvage, mi-humaine, prête à bondir sur ce qui la menaçait.

Mais malheureusement, le bois commençait à craquer petit à petit sous le poids du guerrier et avec le tournant que prenait la situation là-bas, il n'eut d’autre choix que de descendre de son perchoir. Ainsi sans perdre la moindre seconde, par une légère impulsion de ses puissantes jambes, Olörin se retrouva accroupit en bas à quelques mètres en dessous de son ancien point d’observation.

La neige avait cessé de tomber, le vent soufflait un peu plus. Ce changement si anodin se révéla pour l’Ellandyen un gros souci, car l’odorat des loups aurait vite fait de sentir son odeur porté par les vents. En plus de ça, le bruit des pas s’écrasant sur le sol gelé avait sans aucun doute attiré l’attention sur lui. Quoi qu’il en soit sa couverture était foutu, car même si Mélora ne pouvait l’avoir entendu, les loups l’avaient déjà belle et bien repéré et si la dinakienne leur laissait trop de fil à tordre, il aurait bien fait de se rabattre sur ce nouveau gibier. Mais peut-être n’étais-ce pas si mal ?

Alors afin d’adopter un meilleur angle de vu, Olörin Gwaihir se décala un peu vers sa droite. Ainsi, il voyait désormais Mélora à moitié recroqueviller, attentive au moindre geste des loups, prêt à se défendre à la moindre attaque. Il y avait 6 loup, 2 à sa gauche, 1 en face, 2 à sa droite. Le 6ème trop impatient avait été procheté non loin de la bête en face d’elle. Tous montraient leurs crocs, tous tremblaient de fureur devant leur proie.

C’est pourquoi, l’Ellandyien planta ses flèches dans la neige afin d’être gêner le moins possible par son carquois et enfin brandit son arc d’if. Il était prêt, mais alors qu’il avait reprit le contrôle de la situation quelque chose se produisit. Les loups qui avaient jusque là le poil hérisser par la haine, se recroquevillèrent en mettant leur queue entre les jambes - signe de grande peur - avant de foncer droit, affolé dans la direction d’Olörin, que pouvait-il bien se passer ? Alors, ronger par le choix qui s’offrait à lui, Olörin rangea son arc et laissa passer les loups rescapés des flèches. Mais si tôt qu'il fut passé, son regard se tourna vers Mélora désormais seul, était-ce elle qui venait de les faire fuir ?

Cependant, alors qu’Olörin avait rangé son arc et ses flèches, un immense hurlement se fit retentir. De toute évidence quelque chose d’énorme et de très dangereux approchait !

« Mélora ! » chuchota-t-il.

Prit de panique Olörin s’élança au secours de la belle, main sur le pommeau, près sans aucune hésitation à sacrifié sa vie pour sauver celle de la guérisseuse, en danger par sa faute.

« La main de Dieu, au bout du bras étendu, n’est jamais trop courte » Dit Olörin Gwaihir pour se donner le courage et l’espoir qu’il lui manquait en ces temps sombre.

Quand soudain, alors que le guerrier arrivait presque à hauteur de Mélora un ours gigantesque et furieux fit son apparition. Ronger par la rage, il déracina deux arbres par un geste violent visant à éliminer les obstacles en travers de sa route. Or, il n’y avait désormais plus que Mélora qui s’offrait à lui pratiquement sans défense...

Sujet: Re: La marche des loups... [PV Mélora] Ven 27 Nov 2009 - 0:46

La fuite des loups fut précipitée, plus rien à la ronde a part une ombre gigantesque qui se dessinait sur le sol. Mélora sentit un gouffre s’ouvrir sous elle, ce cri…Ce n’était pas la première fois de sa vie qu’elle en entendait de semblable…
Elle ne vit d’abord que cela ou plutôt n’entendit que cela, et dut s’arrêter pour retenir le cri qui lui venait aux lèvres et reprendre souffle. Minois qui se tourne sur le côté, comme si elle essayait d’échapper à cette réalité qu’elle ne voulait pas accepter. Qu’elle espérait que ce ne fut qu’un fugace mirage, égarement de l’esprit qui reviendrait dans son juste chemin lorsque son visage aurait reprit son inclinaison habituelle.
Mais en regardant à nouveau en direction de la chose, ou plutôt de l’animal son sang ne fit qu’un tour. Arrivait de sa démarche chaloupée un ours, son museau frémissant de rage.

« Oh non…. »

Laissera-t-elle dans un souffle, son minois palissant encore davantage si cela était possible… Le cri lancer par Olörin la sortira de son expectation.

« La main de Dieu, au bout du bras étendu, n’est jamais trop courte »

Pour toute réponse il aura de celle-ci, lâché sur un ton qui ne demandait aucun refus. Sans même un regard pour l’homme qui venait l’aider. Elle fixait la bête qui s’approchait dangereuse et serait d’ici peu sur elle.

« N’approche pas ! Tu m’entends Olörin, sinon ce sera moi qui te finirais après !»

Elle abandonna en cette situation le vouvoiement qu’elle essayait de garder depuis qu’ils se connaissaient. Mais en cet instant son esprit avait autre chose à penser. Elle ne voulait pas impliquer quelqu’un d’autre dans la situation. Par la fin de sa phrase, elle faisait comme une demi-promesse qu’elle ne risquait rien et qu’elle serait encore là après pour lui mener la vie dure. Une inspiration, une expiration, respiration qui se fait profonde. Paupières qui se ferment un bref instant pour se remettre les idées en places, ne voulant absolument pas être déstabilisée inutilement, alors qu’elle y arrivait bien assez toute seule.
Elle se mit en mouvement vivement, allant d’un côté puis de l’autre de l’animal tout en se gardant à une distance raisonnable pour ne pas être la proie de ses immenses pattes.
Mélora répétât ce manège plusieurs fois de suite, elle cherchait à ce que l’animal s’habitue à son manège, l’énervant par la même occasion. Il ne fallut que très peu de temps avant que l’animal sorte de ses gonds, n’aimant guère que son futur repas s’agite pareillement sous nez. D’un seul mouvement tel un raz de marrée l’ours se précipita dans la direction de Mélora. Elle roula sur le côté au dernier moment, bloquant son avancée d’une main, d’une autre pression de celle-ci elle se donna l’impulsion voulue…

D’un bond elle fut sur l’animal, s’accrochant à son abondant pelage. L’ours sous le poids plume de sa passagère, poussant un long grondement. Se dressa sur ses pattes postérieures. Du haut de sa grandeur il surplombait Olörin qui en cette instant n’était plus qu’un simple spectateur de la scène. Si il avait le malheur d’intervenir il risquait de blesser Mélora qui lorsque l’animal s’était dresser. Avait franchit la distance qui la séparait de la tête de l’animal. D’une main s’accrochant, de l’autre tenant la garde de la lame.
Sa manœuvre fut prompte.

Empoignant la fourrure au dessus de la nuque, elle fit pencher la tête de l’ours en arrière par la force de tout son poids, laissant à jour la gorge tendre de l’animal. Son regard brillait d’une lueur dure, regard aussi froid que la glace. Elle incisa d’une lame aiguisée et vive, traversant le rempart de protection que l’ours possédait. Un dernier cri sortit de la bouche, ultime soupire avant la fin. Masse qui s’écroule vers l’avant. Tremblement du sol, sous la force du choc émit. Mélora qui par la puissance de la retombée fit un roulé boulé en direction d’Olörin.

Son premier réflexe, en reprenant pied dans la réalité, fut dès lors celui de la colère aveugle, et de la tristesse. Elle s’était relevée et marchant sur lui. En quelques enjambées lestes elle se retrouva auprès de lui.
Elle se mordait les lèvres, et c’était la première fois qu’il la voyait retenir ses larmes depuis qu’il se connaissait. Il pouvait découvrir en ses traits bouleversés la vulnérabilité de son cœur, sa tendresse émouvante que ce tendre profil, parfois si impérieux, au regard qui pouvait être si fulgurant, faisait oublier. Rare était les moments où elle montrait ses véritables sentiments au grand jour. Généralement Olörin voyait un masque de joie et de bonne humeur…
Elle le fixait de ce regard clair qui s’agrandissait et dont s’accentuait la couleur bleutée, limpide et rare, dont le pauvre Olörin commençait à apprendre le pouvoir, regard qui transperce l’âme, vous ravissait, dans le sens plus proche du mot ravir, lorsqu’il signifie s’emparer, que de ravir : enchanter. Mais l’enchantement s’y mêlait aussi. Un être et encore moins un homme sous ce regard n’avait plus aucune échappatoire.
Même si Olörin pouvait pressentir comme à l’instant présent que le futur risquait d’être houleux. Certes son visage portait la trace de l’épreuve mais il était évident qu’elle allait la traversée et dominée sans vouloir abandonner rien d’elle-même, ni de son énergie, ni de sa vitalité de cœur.
Elle le frappa au visage de toute sa force, avec la paume de la main. Puis elle fit mine de s’écarter de lui, le regard sombre, minois baisser en direction du sol.

Sujet: Re: La marche des loups... [PV Mélora] Dim 29 Nov 2009 - 22:34

Les pas du guerrier était rapide, fluide et de temps en temps suivie de sauts afin d’éviter les obstacles qui s’offraient à lui. Malheureusement une neige torrentielle tombait désormais, si bien que la visibilité de l’Ellandylien était quasiment nulle. Alors, Cheveux au vent et main sur le pommeau de son épée, il se tenait prêt à toute éventualité quand soudain il découvrit le spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Contrairement à ce qu’il pensait, Mélora n’était pas pétrifié de peur, ou même caché derrière un arbre. Mais encore démembré par la bête, puisqu’elle était en tout autre posture.

Celle-ci était sur le qui-vive, extrêmement vigilante. Car en effet, Mélora marchait à pas de chat autour de la bête, et fixait l’ours sans laisser échapper le moindre sentiment de peur. N’importe qui aurait tremblé, ou même échappé un léger cri. Seulement elle non. L’entraînement d’Olörin avait peut être réussi, car la personne qui se tenait devant lui était une femme totalement inconnu aux yeux du rôdeur.

Pendant ce temps là, l’ours s’impatientait et montrait certain signe d’énervement comme les coups de pattes donné dans le vide évité par son élève apparemment trop rapide pour l’animal. Mais cela ne pouvait durer indéfiniment, il fallait qu’Olörin trouve rapidement une solution sinon celle-ci se trouverait véritablement en danger car sa concentration et sa condition physique n’était pas illimitée. Cependant que pouvait-il bien faire ? Se lancer l’épée en avant afin d’empaler la bête ? Cela reviendrait à excité de plus belle l’ours qui ferait donc des gestes incontrôlable blessant ainsi sa protégé. Tirer une flèche ? Car l’animal était à moins d’un trait de flèche, seulement Mélora bougeait trop rapidement pour s’assurer que la flèche atteindrait bien la fourrure et non la douce peau porcelaine de son élève. Quand soudain perdu dans des réflexions qui n’avaient duré en réalité qu’un instant, la voix cristalline de la combattante se fit retentir suivie d’écho laissant imaginer qu’une grotte non loin s’offrait à eux.

Ne pas approchez… voilà ce qu’il avait retenu. Car la menace laissé par Mélora avait doucement fait sourire l’Ellandylien, puisqu’à vrai dire il espérait bien qu’elle pourrait mener son plan à exécution échappant ainsi aux grosses pattes de l’ours mort. Toujours en était-il qu’il ne pouvait agir si ce n’était que de regarder son apprentie tuer la bête ou dans le pire des cas, la voir se faire sauvagement assassiné par l’ours.

Rempli de remord il n’était donc plus qu’un spectateur impuissant du sort de sa protégé désormais beaucoup moins en sécurité. Paradoxalement, c’était lui qu’il l’avait sauvé des griffes de l’ange de la mort il y a de cela quelques mois, et voilà qu’aujourd’hui, c’est lui-même qui la servait sur un plat macabre…

La neige commençait à s’entasser, le vent froid fouettait le visage du rôdeur, les long cheveux blond était désormais mouillé, sa mâchoire était serré témoignant un stresse et un duel psychologique qui se livrait dans la tête d’Olörin. Néanmoins, même s’il était décidé à écouté les « dernières volontés » de sa protégé, il était tout de même attentif à la moindre ouverture qui serait si tôt synonyme de mort pour l’animal car la lame du guerrier était coupante et rapide. Mais soudain une ouverture se présenta, alors, l’Ellandylien commença à s’élancer, brandant son épée par la même occasion. Cependant trop lent, il n’eut le temps de faire qu’un mètre quand Mélora sauta au coup de la bête, ce qui stoppa net les projets du guerrier qui laissait tomber la pointe de son épée au sol déçut de se retrouver encore une fois si impuissant.

Puis ce qui suit ne dura que quelques instants, et ce grâce aux talents inexpliqué de son apprentie… Car celle-ci après s’être penché en arrière, elle trancha la gorge béante de l’ours. Ainsi, du sang jailli de sa jugulaire, pendant que le corps tombait lourd comme une masse faisant trembler les alentours et les arbres autours. Si bien qu’Olörin, impressionné par son apprentie restait sans voix, comme une statut. Mais soudain, à cause du choc engendré par le corps de l'animal s'écrasant au sol, une couche considérable de neige perchée sur les arbres tomba sur le guerrier couvert de ce manteau blanc un bref instant…

Ressemblant plus à un bonhomme de neige qu’à un justicier redoutable, il essayait de se dégageait de la neige qui lui bouchait la vue quand tout à coup une fois sorti de cette poudreuse, il vit une main arriver droit sur lui, si bien qu’aucune esquive ne lui était possible. Ce n’est qu’après qu’il comprit que cette main était celle de Mélora, furieuse. Toujours impressionné des évènements passé, il ne passa que sa main ou la douleur faisait rage sur son visage pendant que ses yeux rivés sur l’ours mort se rappelaient de ce qui venait de se passer.

Après quelques secondes, il laissa échapper « Intéressent… »

Il n’en revenait pas, mais en tout bon guerrier il fallait qu’il se remette de cet épisode tant dangereux qu’important pour eux deux. « Tes jambes et tes yeux sont ceux d’un serpent, alors que ta force vaut largement celle d’un ours. Même le combattant le plus aguerri aurait du mal à venir à bout de toi. Ainsi, je pense que cet évènement est un pilier pour toi. Car tu as réveillé ce dont tu redoutais en toi en l’apprivoisant. Tu as su surmonter tes peurs aussi bien intérieures qu’extérieur. Tu as ma fierté et ma reconnaissance, je te regarde aujourd’hui d’un œil égale et non du haut de mes talents, tel l’élève et son maître. » Ainsi avait parlé Olörin en la tutoyant pour la première fois, sans même prêter attention à la gifle qui paraissait tout à fait compréhensible.

« Laisse moi réfléchir à ses évènements quelques minutes, j’ai quelques idées sur certains points… Et cesse de faire la tête, dis toi que ceci était une nécessité pour ta survie d’une certaine manière. Même si, sache le, ma personne est bourré de remord. »

« Intéressent… »

« Tes jambes et tes yeux sont ceux d’un serpent, alors que ta force vaut largement celle d’un ours. Même le combattant le plus aguerri aurait du mal à venir à bout de toi. Ainsi, je pense que cet évènement est un pilier pour toi. Car tu as réveillé ce dont tu redoutais en toi en l’apprivoisant. Tu as su surmonter tes peurs aussi bien intérieures qu’extérieur. Tu as ma fierté et ma reconnaissance, je te regarde aujourd’hui d’un œil égale et non du haut de mes talents, tel l’élève et son maître. »

Son avancée se stoppa net quand les dirent d’Olörin parvinrent à ses oreilles, figée telle une de ces statue grec, dont elle incarne la tendre carnation et l’apparence.

Inspiration…Expiration…Brume légère s’échappant des lèvres entrouvertes de Mélora, poitrine se soulevant, se rabaissant, douce danse qui suit le rythme de cette respiration, de ce souffle, troublé pour l’heure. Unique chose qui montre dés à présent le trouble qui s’était emparé de la jeune fille précédemment. Poing serré, le corps tremblant.

Sourire en coin qui étire sa bouche rosée, sourire plein de désabusement. En quoi son attitude méritait un tel sentiment de fierté à son égard ? Selon Mélora, elle n’était que couardise et mystification, tout dans son attitude sonnet faux, au fond de son cœur. Elle essayait de tenir tête par fierté, mais elle savait que dans son être elle avait été terrifiée et se demandait bien comment elle avait pu agir ainsi. Sous combien d’année d’oubli était ressurgit cette technique durement acquise ? Pas assez longtemps aux gouts de la guérisseuse.

« Laisse moi réfléchir à ses évènements quelques minutes, j’ai quelques idées sur certains points… Et cesse de faire la tête, dis toi que ceci était une nécessité pour ta survie d’une certaine manière. Même si, sache le, ma personne est bourré de remord. »

D’un léger mouvement de taille, elle se retourna face à Olörin le fixant tendrement, mais la tristesse s’incrustait au fond de ses prunelles bleutée, éclat qui assombrissait le reflet de son doux regard. Heureuse, triste et gelée voilà ce qui composaient les émotions principales de l’être de la demi-elfe. L’adrénaline l’avait réchauffer un temps, mais maintenant l’émotion passée le froid mordant refaisait surface, aussi tranchant qu’une lame et plus cruel encore qu’un de plus profond enfer glacé que renferme ces lieux. Tremblement spasmodique, elle attendait.

« J’ai ta fierté ? C’est un honneur et à la fois un profond étonnement, car je ne la mérite pas, j’ai juste laissé place a mes émotions. Je n’ai pas su être maître de moi, choisir la facilité au lieu de faire face. Car c’était de la fuite ce que j’ai fais, je me suis abandonnée dans un domaine que je ne voulais plus utiliser…. »

Frisson de dégout qui parcoure son échine, faisant trembler tout son être, froid qui s’insinue dans tout son être.

« Du remord ? Excuse moi de dire c’est mots, mais c’est facile de dire cela après l’avoir fait…J’ai cru que tu m’avais abandonné et je peux te dire que cette sensation n’était pas des plus agréable…. »

A cette semi révélation, elle baissa son minois, regard à demi voilé par ses longs cils troublant, ceux-ci faisant une ombre sur ses joues.

Perdu dans ses pensées, Olörin avait réellement été impressionné. Il pensait devoir intervenir un moment ou un autre, se tenant donc prêt à toute éventualité. Mais là, il n’y avait pas d’autre mots, il avait été aussi agréablement surpris que la pucelle dans sa première expérience charnelle. Il était donc indispensable de réfléchir attentivement à ce que Mélora venait de faire.

Elle avait sut dans un premier temps se libérer des liens qui la tenait prisonnière avec une facilité déconcertante dépassant déjà de loin l’entendement. Puis dans un deuxième temps elle avait bougé aussi vite et même d’un pas plus vif surprenant les loups eux même. Enfin elle avait sut maîtriser ses nerfs et surmonter sa peur face à l’ours enragé qui rugissait à moins de deux mètres d’elle pour l’égorger sans pitié ni aucune.

Il allait donc de soit que cette femme à l’apparence si fragile, avait appris à ce battre antérieurement, mais pourquoi refuser de ce battre contre deux scélérats risquant ainsi de perdre sa pureté et sa grâce. Pourquoi ne pas avoir tenté de se défendre ? Pourquoi être resté là, sans rien faire ? Tant de questions se bousculaient, mais alors qu’il allait interroger la guérisseuse, il la vit trembloter de froid, elle avait le regard doux et suppliant, il n’avait pas de temps à perdre, il fallait la réchauffer autrement après être arrivé à bout d’un ours, elle ne passerait pas la nuit, morte par le froid aussi mordant que sa dague.

Il regarda brièvement aux alentours quand soudain Mélora se mit à parler certes difficilement, mais elle parlait très distinctement. Comme Olörin l’avait imaginé, elle était en émoi devant la fierté qu’elle venait d’obtenir cependant elle n’en aimait guère les raisons. Une tâche s’incombait donc au rôdeur, lui expliquer ses actes. Mais encore une fois alors qu’il avait ouvert la bouche pour commencer à la rassurer et à lui conter ses exploits. La jeune et tendre femme quoique pas si tendre en cette occasion car cette dernière venait de lancer les remords du guerrier en pleine figure jugeant facile de regretter une fois le malheur fait.

« Gnmf »

Vexé, il laissa échapper un grognement avant de partir chercher un abri car cette femme avait beau avoir la langue bien pendu, le froid avait lui aussi aucune pitié. Les minutes avaient passé et une grotte s’offrait à eux, elle était grande et jouiraient d’un confort dont même la bourgeoisie n’oserait critiquer. Elle était majestueuse, sec, et des peaux de bête avait été laissé là, il allait de sois qu’elle n’appartenait à personne car ce lieux paraissait totalement abandonné. Ils profiteraient de cette grotte pour ce mettre au chaud et discutailler autour d’un bon feu.

« Cesse de faire cette tête et suit moi ! Cherche du bois sec sur le chemin! » Dit-il avant de se reprendre pour éviter tout sarcasme de la part de Mélora.

« Oui, oui je sais ça va être dure de trouver quelques choses de sec ici, mais tâchons de chercher, cela ne nous coûte rien. » Finit-il par dire en souriant.

Ainsi il marchait cherchant des brindilles secs, le sourire aux lèvres, car sa pouliche l’amusait et il commençait d’ors et déjà à s’attacher à elle, sa moue pour exprimer son mécontentement l’amusait au plus haut point.

« Gnmf »

Quoi qu’on puisse dire de Mélora, une chose était sur et certaine c’était qu’elle n’avait pas la langue dans sa poche.
Sa maîtrise du verbe qui faisait d’elle un maitre en la matière se laissait percevoir. Néanmoins cet aspect qui aurait pu être que positif à son mauvais côté, ce talent est plutôt mis chez elle au service d’une ironie, même cinglante à ses heures. Pourtant, son caractère conscillant calmait cette raillerie, mais laissait la place à un manque de tact certain.
Le pauvre Olörin en avait fait les frais il y a quelques instant. Chance pour Mélora c’est qu’il avait l’air de savoir ronger son frein, sinon l’embrouille aurait été certaine.

"Cesse de faire cette tête et suit moi ! Cherche du bois sec sur le chemin! »
« Oui, oui je sais ça va être dure de trouver quelques choses de sec ici, mais tâchons de chercher, cela ne nous coûte rien. »

Elle suivit ses pas, minois incliner vers le sol son esprit vagabondant. Recherchant en elle-même son être ainsi que s’interrogeant sur l’avenir de cette journée, il était plus que sur qu’un interrogatoire en bonne et due forme suivrait l’installation dans la caverne. Le fait qu’elle terrasse un ours un mois après avoir manqué de s’être fait outragée. Etant une pauvre victime de l’un et une experte du couteau de l’autre, ça risquerait de faire jaser.
Fasse a aux réflexions d’Olörin son visage affichât une mine des plus expressive, signifiant bien par là qu’elle était plus que suspicieuse sur le faite de trouver des bois qui pourraient correspondre au désir de son « maître le Grand Olörin ». Mimique des plus comique, d’un bon elle accéléra l’allure et fila un peu plus loin de là, tendant par là de se réchauffer et d’être efficaces dans sa veine quête qu’était celle du bois « sec ». Fredonnant légèrement des paroles sorties de nulle part.

« A la recherche du bois perdue, je le suis. Mais ou est-il donc ?.... »

le reste des paroles se perdit dans le souffle du vent. Le temps et l’espace semblant l’avoir engloutit, disparaissant au vu de son ami. Mélora s’était fondu avec le décor qui l’entourait. Chose qui lui était aisée car elle avait vécu dans la forêt bien des années, elle connaissait tout les recoins et toutes les possibilités d’un endroit pareille.
Temps qui s’écoule long et immuable, Olörin dans la caverne attendait et ne voyait pas revenir la jeune fille. Elle s’était perdue ? Loin de là, elle revint chargée d’un lièvre et de bois plein les bras.

« Excuse-moi du temps mais sentant l’interrogatoire arrivé je me suis dit qu’il valait mieux devancé et prévoir de quoi nous sustenter. »

Par sa remarque, elle montrait bien qu’elle ses intentions de ne pas faiblir sur son silence, qui avait été des plus totales depuis qu’il se connaissait. Sur ces bonnes paroles elle se mit en devoir de faire du feu.

Olörin avait ramassé ça et là quelques brindilles de quoi brûler un feu plus pour éclairer la grotte que pour la chauffer. Il s’était assis à attendre et était prêt à lancer la discussion en répondant premièrement à la remarque désobligeante que lui avait faîte Mélora il y a de cela quelques minutes. Il avait commencé à allumer le feu seulement la jeune femme ne revenait toujours pas, les secondes, les minutes passaient et la neige tombaient, la chaleur baissaient au fur et à mesure que le temps passait.

Inquiet, il commença par faire les cent pas pour enfin sortir devant la grotte afin de distinguer une silhouette dans cette brume incessante s’étendant à perte de vue. Les rondes du guerrier se montraient de plus en plus rapide, la patiente de se dernier était à bout, bien qu’il sache désormais que Mélora ne risquait rien après voir vu ses capacité guerrières, il n’en était pas moins anxieux.

Quand soudain, un doux bruit, un craquement, une ombre apparente s’approcha, puis petit à petit ce fut une femme qui vint se planter devant lui avec cette moue qui le rendait tant faible face à elle dans ces moments ou au contraire il aurait du adopter une poigne de fer. Cependant, son absence n’était pas dénué de sens, car celle-ci revenait désormais avec une grande quantité de bois sec afin de chauffer la grotte pour au moins jusqu’à demain, ce qui était parfait car tout deux semblait visiblement coincé.

« Je me suis inquiété, je t’avais dis de me suivre il me semble ? Entre et assied toi, j’ai à te parler. » Dit-il fermement avant de se retourner pour siéger non loin du feu. Pendant ce temps, la guérisseuse Dinakienne s’affairait à grandir les flemmes de ce feu tant bienvenu pour Mélora, morte de froid.

Le moment était venu d’éclaircir certain point vis-à-vis de l’histoire de cette mystérieuse femme, car il n’était pas léger de dire qu’il ne connaissait rien sur son vécut aussi cela l’évitera peut être une surprise comme celle d’il y a une quinzaine de minutes. La neige ne se calmait pas bien au contraire, la température atteignait des records car on l’avait difficilement vu aussi bas.

« Mélora… Je repense à ce que tu m’as fait remarquer tout à l’heure, sur ta façon de laisser place aux émotions, se traduisant par une haine et une violence indescriptible. Au contraire, selon moi tu étais faible, apeuré et par un enchantement tu as su maîtriser tes émotions pour te sauver du trépas.

Non, non tu n’as pas choisi la facilité, juges-tu facile de combattre comme tu l’as fait, juges-tu facile de surmonter la peur qui nous envahie pour la transformer en une magnifique force ? Il est évident que non ! Or, soit Dieu t’as accordé miraculeusement sa puissance, soit tu as déjà subit un entraînement douloureux, même plus douloureux que celui-ci auparavant !

Et j’exige que tu me répondes par la même franchise auxquels je m’adresse à toi depuis le début de notre rencontre. Je ne laisserai plus aucune fourberie passer entre nous, ces œuvres sont ceux du Mal, jamais je ne me laisserais à lui. Et tant que tu me côtoieras, TOI NON PLUS ! »

Il reprit un instant sa respiration pour poursuivre dans sa lancé.

« Et pour mes remords, ce n’étais nullement une façon de me justifier mais plutôt une façon de me montrer honnête envers toi, l’honnêteté, voila une chose que je vais devoir t’apprendre aussi. Ou bien la garde tu bien enfouie comme cette façon de te battre révélé aujourd’hui ?

Tu n’es donc pas prompt à me juger toi la personne auxquels j’ai dit amen à tous tes dires. Je te connais désormais, et je sais très bien que tu me pardonneras pas d’aussitôt pour t’avoir laissé choir attaché, mais sache aussi que tu n’acquerras pas ma confiance en une prière. »

La messe était dîtes et le cœur de l’Ellandyen venait de ce vider sur l’apparente perfidie de la jeune femme.

Sujet: Re: La marche des loups... [PV Mélora] Mar 5 Jan 2010 - 22:30

Silence lourd de signification qui s’abat dans la caverne, seul le souffle du vent accompagnait ces êtres dans leurs mutismes. Mélora se décidera à briser ce silence de plomb qui s’était installé entre eux. Répondant aux accusions et au plaidoyer de son ami.

« Tuer pour tuer c’est lâche… Tout mérite une raison même pour un animal. Tien ! Prend l’exemple de cet ours, il devait avoir une bonne raison pour s’être mis dans cette colère noir. Peut-être était-ce une femelle qui défendait ses petits ou encore un male son territoire…
Chaque chose à une origine et un pourquoi. La réflexion, avant un geste, doit être de mise pour un respect de ce qui est et ce qui doit être.
La mort n’apporte que ravage et désolation…
Mon silence à une raison égale à mon aversion de la mort, mais sache que j’ai toujours été franche avec toi. Mes dires n’ont jamais été emplis de tromperie. Le mensonge est honni autant que la mort, mais la peur de se dévoiler fait masquer des pans de vie.
Voilà mon opinion… Et là aussi il y a une origine, je vais te conter mon histoire après ça sera à toi, Olörin, mon ami de décider … »

Lâcha-t-elle en plantant ses prunelles dans celle d’Olörin, plongeant son regard perçant dans les yeux de cet homme qu’elle sentait hostile à son encontre. Longue inspiration qui s’en suit, puis une expiration s’enchaina semblant ne jamais vouloir s’achever, infinie dans cet instant si infime. Echappatoire de toutes appréhensions, de toutes tensions.

*Je suis folle…* Se dit Mélora en reprenant pied dans la réalité, comme après avoir manqué une marche. Son cœur battait la chamade. Elle ferma ses paupières quelques instant avec entêtement afin de parvenir à une paix, mais son esprit ne pouvait s’empêcher de tourner et retourner des pensées confuses. Ne voulant pas lier ce qu’il devait l’être.
Elle se redressa s’approchant auprès d’Olörin. Venant mettre sous sa vue ses paumes marquées.

« Je pense que ces cicatrices ne te sont pas inconnues à ta vue. Je ne les caches pas et je ne saurais le faire. Celles-ci et d’autres sont le souvenir d’une nuit des plus cuisante je dirais… » Dit-elle avec une pointe d’humour des plus grinçante.

« C’est cicatrices ne sont que la conclusion de mon histoire, avant cela il faut débuter par le commencement…
Le lendemain d’une nuit de solstice d’hiver il y a 22années d’ici, une rumeur circula dans mon village. La famille Rialis s’est agrandie et doublement ! La nuit précédente était née deux petites en tout point semblable, même trop pour les membres du village. Leur nom Jaelle et Mélora… »

Pendant plus de deux heures elle conta son histoire, racontant son enfance d’itinérante, ses entrainements pour augmenter son agilité et son habilité au lancé de couteau, le départ de son frère vers son rêve…Le temps s’était écoulé, invariablement dans son avancée, le moment décisif de son histoire approchait à grand pas. Lentement mais surement…

« Un soir…Après qu’un bruit m’ai réveillé, je découvris ma mère morte au pied de mon père avec dans la main de celui-ci son arme rougit de sang. Folle de rage à cette vue j’ai lancé le premier objet qui était a ma portée sur lui.
Après c’est le trou noir…Je me souviens plus de rien a par d’une chaleur étouffante qui m’enveloppait de plus en plus. Ainsi qu’une douleur naissante dans le bas de mon dos…
L’objet que j’ai lancé au visage de cette homme que je ne considère plus comme mon père, c’était une lampe…Le feu s’est emparé de la maison. Je fus sauvée de justesse parcelle qui m’apprit le savoir des plantes.
J’appris de Mhiete que mon père s’était également occupé de ma sœur. De toute la famille je suis la seule survivante, hormis lui…. »

Tremblante de tout son corps, elle ressentait encore le contrecoup jusque dans son être physique et même si son esprit restait ferme, repoussait le doute et cherchant à garder sa maitrise, une angoisse incontrôlable s’emparait d’elle parfois, elle avait l’impression que tout son être intérieur fondait, se dissolvait e qu’elle allait s’évanouir dans un spasme de peur, une sorte de panique qui lui criait follement : « Tout est réel…Tout est perdu.Tout. Tout !.... »

« Ensuite…J’ai passé plus de sept ans auprès de Mhiete, il m’a fallut plus d’un an pour me remettre de mes brulures. Mes cheveux avaient du être coupé très court car trop abimé. Je ne savais plus rien prendre dans mes mains, me couché sur le dos c’était folie…
En somme j’étais qu’une chose inutile…. »

Sur c’est derniers mots l’histoire s’acheva. Maintenant il savait tout, Mélora n’osait pas relever son regard dans la direction d’Olörin. Ayant trop peur de sa réaction, les dés étaient jetés, il avait les cartes en main pour leur avenir…

Sujet: Re: La marche des loups... [PV Mélora] Mer 6 Jan 2010 - 0:32

L’apparente perfidie n’était enfaite qu’un mur, seul protection d’un terrible secret, enfouie, tenu dans l’ombre depuis tant d’année. Un père rongé par une folie démesuré à tel point que sa famille fut décimé. Ainsi Mélora N’ha Shaya était la seule survivante, échappé de peu des envies meurtrières de son paternel et des flammes ravageant sa demeure. Il n’y avait pas à dire, cela était une bien triste enfance et devant celle d’Olörin, et il n’y avait rien à rajouter, le choc, la perte de mémoire, un traumatisme qui avait mit très longtemps avait de cicatriser en surface.

Aussi, Olörin avait désormais comprit pourquoi cacher son histoire, pourquoi ne pas parler de ses talents. Car exprimer cela aux autre était certainement une rude épreuve ainsi que devoir y repenser. L’Ellandyen non pas sentiment mais tout de même encore à vif, il resta mué un instant. Mais lorsqu’il la vit trembler de tout son être morte de froid ou même peut être de peur en se remémorant les scènes de sa terrible enfance.

De plus, Olörin ne pouvait douter de sa parole car elle ne lui avait jamais menti en y repensant, elle n’avait fait seulement jamais parlé d’elle ainsi. Puis tout coïncidait, des cicatrices au bas du dos découverte lors de leur première nuit devant le doux feu de la cheminé à celle des mains qu’il avait vu lors des nombreux entrainements. Pendant ce temps, les tremblements s’accentuait et les yeux fuyant de Mélora attendrissait le cœur du guerrier, si bien que les remords alors disparut par la fureur de l’instant précédent refit surface et plus fort que jamais.

Alors, décidé à se montrer clément et surtout de ce comporter en gentille homme et non pas en guerrier sans cœur comme depuis le début de cette journée. C’est ainsi qu’il entrouvrit la couverture qu’il tenait et qui le réchauffait en plus du feu éclairant la grotte par la même occasion. Ce geste était destiné à Mélora afin qu’elle puisse se glisser dans cette couverture pour stopper ces tremblements et aussi et surtout pour consoler ce petit minois si fragile dans ces moments.

« Vient Mélora, ne t’inquiète pas tout les sentiments sont passé aujourd’hui, la peur, l’excitation, l’inquiétude, la colère et aucun d’eux n’est là en ce moment car je suis là avec toi calme et heureux que tu m’es enfin comté ton histoire même si je ne te le cache pas, le regret m’accompagne et j’ai été lâche de te demander cela.

Maintenant toi tu n’as aucun remord à avoir ni à trop réfléchir sur cet acte qui est de tuer, tu as sauvé ta vie un point c’est tout.

Allez ! approche tu trembles ! »

Ainsi avait parlé Olörin avec une douceur de voix impressionnante et qui laissait présager à Mélora qu’elle n’avait plus aucune inquiétude à avoir, ni aucun jugement.

Sujet: Re: La marche des loups... [PV Mélora] Jeu 14 Jan 2010 - 0:58

La tempête faisait rage au dehors, tout le long de l’histoire les flocons s’étaient accentués, se multipliant par dizaine. Le vent se déchainait, soufflant comme jamais. Le craquement du feu, seul, emplit la petite grotte, elle semblait les isoler du reste du monde et de la tourmente du dehors. Mélora s’approcha du feu de bois et tendit ses mains à la flamme. Sous le coup de l’émotion, elle grelottait. Olörin l’observait semblant s’imprégner des dernières paroles de la demi-elfe. Elle tourna vers lui son beau regard que l’anxiété et le tourment assombrissaient jusqu'à donner à ses prunelles une teinte d’eau marine agitée par la tourmente.

« Vient Mélora, ne t’inquiète pas tout les sentiments sont passé aujourd’hui, la peur, l’excitation, l’inquiétude, la colère et aucun d’eux n’est là en ce moment car je suis là avec toi calme et heureux que tu m’es enfin comté ton histoire même si je ne te le cache pas, le regret m’accompagne et j’ai été lâche de te demander cela.

Maintenant toi tu n’as aucun remord à avoir ni à trop réfléchir sur cet acte qui est de tuer, tu as sauvé ta vie un point c’est tout.

Allez ! Approches-tu trembles ! »

Sa voix familière, aux tendres inflexions, la traversa toute, et elle le considéra éperdument, ne pouvant croire à son entière rémission. Non pas lui qui était si entier dans ses envies. Elle ne l’avait jamais vu se raviser de telles manières depuis qu’il se connaissait, un mois déjà. Mélora l’écoutait, retenant son souffle ; elle l’écoutait avidement et chaque mot lui rendait vie. Elle était devant lui comme l’oiseau captif devant l’oiseleur qui use de son pouvoir pour retenir près de lui par la fascination ou le sentiment un être fragile près de lui échapper. Non, elle ne voulait pas lui échapper. Sa présence l’apaisait, la changeait, l’inflexion de sa voix grave et douce à la fois, de son regard, valait bien, pour elle le sacrifice de la liberté. Qu’était l’envol solitaire dans le danger de l’espace désert…
Il lui désignait une place a son côté et c’est tout naturellement qu’elle se réfugiera dans l’abri des bras d’Olörin, trouvant une dernière source de réconfort dans ses bras, comme le soir de leur rencontre…
Temps qui passe, minute qui s’enchaine délicieuse et tendre à la fois. Décidemment elle se retrouvait souvent auprès de lui, où encore quand ce n’était pas dans ses bras. Pour ne pas déplaire c’est certain. Mais son être ressentait un sursaute d’indépendance, d’un coup elle se détacha de lui, venant se lever et prendre son sac.

Il serait temps qu'on y aille si on ne veut pas rester bloquer ici pendant plusieurs...

Seul échappatoire pour l’esprit égaré de Mélora, elle ne se reconnaissait pas dans cette attitude si dépendante.

» La marche des guerriers