La marche des guerriers

Olörin Gwaihir, voilà un nom qu’il se devait de porter fièrement comme son maître lui avait appris. Le sceau de sa famille, une lame frappée d’un marteau était inscrit sur le pommeau de son épée ainsi que sur sa ceinture. L’ex forgeron arriva à l’aube devant un chemin se divisant en deux, à droite se trouvait Alsaria et à gauche Dinak.

L’homme médita quelques minutes et décida de partir à gauche, les rumeurs disaient qu’un Roi sans pitié régnait en ces terres, ainsi c’était en ces lieux que la parjures, la traîtrise et la violence était à son maxime. Le destin était scellé, Olörin ne pouvait revenir en arrière il était déterminer à rendre justice et aidé les plus fragiles devant la cruauté que présentait Dinak. L’épée ranger et main droite posé sur son pommeau, l’autre main tenant la reine de son poney, le désormais rôdeur anciennement forgeron partait à l’aventure avec un enthousiasme à tout épreuve.

Cela faisait maintenant une demi-journée qu’Olörin suivait le chemin, il avait croisait quelques commerçant et moines transportant une carriole. Le rôdeur apercevait désormais au loin les montages de Yarkol. Quand soudain une voie se fit entendre, ramenant ainsi le cavalier à la réalité qui était en pleine méditation. Il chercha tout d’abord d’où venait cette voie qui avait paru si lointaine mais ce fut au bout de quelques secondes que l’Ellandyen vit qu’une femme se trouvait à quelques centimètres de lui, deux têtes en dessous.

Elle était pauvrement vêtue et sa peau était souillée, Olörin pouvait sentir son haleine fétide. Elle avait les cheveux boueux avec quelques restes de mèches couleurs châtain épargné par la terre. Elle avait de longs ongles remplis de saleté ainsi que de nombreux trou dans ses vêtements lorsque l’habit n’avait pas été rafistolé. La femme regardait le cavalier d’un mauvais œil et affirmait une mine extrêmement sévère, si bien que le guerrier se demanda quelle entrave ou quel geste irrespectueux avait-il pu connaitre.

« Yé Touô lô ! Aller Touô ou ? Ici étrangers mauvais signe, dônne mouô ce pain et je dirô à mes rejetons de t’épôrgner ! » Parla la serf aussi rejetante que malveillante. Or les sens du cavalier permettaient de comprendre que la femme disait vrai, il y avait à peu près cinq personnes postées à la lisière du bois armé d’un arc. Comprenant très vite que sa vie était en péril et qu’en réalité la serf ne demandait qu’un geste minime pour tuer Olörin et ainsi récupéré la totalité de ses biens.

L’ex-forgeron n’eut pas besoin de réfléchir longtemps pour comprendre qu’il serait trop imprudent et même intrépide de tenter le moindre geste. C’est pourquoi il donna doucement le pain à la femme et d’un air mauvais et renfrogné elle s’enfonça dans les bois avec ses 6 fils, oui 6 car Olörin n’avait pas remarqué celui placé à environ 25 mètres derrières lui. Chanceux, il reparti de plus belle jusqu’aux montagnes.

La route avait été tranquille, les montagnes de Yarkol imploraient le silence et respect. Le rôdeur avançait à pied afin de se préserver du spectacle qui s’offrait à ses yeux. De là il pouvait voir tout Dinak et s’il se retournait tout Ellandy. La vue était impressionnante et instructive, car à présent il connaissait enfin l’étendu du chemin qu’il avait et devait encore parcourir afin d’arriver dans les plaines de Dinak repère de bandit disait-on. La nuit commençait à tomber, Olörin alluma un feu et trouva une place confortable pour pouvoir y dormir, bien sûr dague en main par assurance.

La nuit avait été calme et après avoir entendu à deux reprises des bruits suspects, il avait pu dormir afin de se reposer entièrement pour la longue marche. Cela faisait maintenant plus d’une demi journée qu’il marchait, il avait dépassé les montagnes avant midi et se trouvait désormais en fin d’après midi à Criméa. A vrai dire, Olörin en avait plein les jambes d’avoir marché toute la journée et s’arrêta dans une taverne ou l’on y servait de la bière bien fraîche.

Le rôdeur s’assis donc dans un coin sombre de la pièce et entama son énorme pichet de bière revigorant. Il en demanda une deuxième, puis une troisième. Quand enfin sa soif fut étanché, il se leva peut être un peu plus difficilement qu’il y a une heure mais sorti de la taverne pour y respirait l’air nauséabond mais tout de même frais . Mais en pleine inspiration il sentit la pointe d’une épée piquer son dos.

« Donne moi la bourse accrocher à ta ceinture sinon je t’écorche vif ! » Cette fois-ci c’était la voie d’un homme et quelque peu tendu. Cela devait être une de ses premières fois. Or il était seul et en plus de ça il était hors de question que cet homme lui prenne sa bourse. C’est pourquoi ni une ni deux, Olörin plongea la tête la première et dégaina son épée afin de parer l’attaque de l’agresseur. L’homme n’était pas miteux, il avait les cheveux longs et une barbe frisé, il titubait un peu ce qui laissait pensé qu’en réalité il était ivre et que sa voie tendu venait de son énervement à cause de son état d’ébriété.

Ses attaques étaient lente et facile a esquiver, si bien que l’Ellandyen après une esquive sur la droite car son ennemi avait attaqué verticalement à gauche, se retrouva derrière l’homme prêt à lui assainir le coup mortel. Néanmoins, il frappa violemment avec le pommeau de son épée sur son crâne pour assommer sa victime. L’homme gisait las étendu par terre la bouche ouverte, sans vie apparente il implorait la pitié. Ainsi il jeta une pièce pour remercier son courage et sa bravoure bien qu’ils fussent vains.

Après cet incident, le rôdeur avait marché quelques peu se faire dans les ruelles pour enfin payé la chaleur du feu et la douceur d’un lit. Puis toujours à l’aube, il se réveilla et parti pour les plaines de Dinak. Les routes étaient désertes ainsi que le silence qui y régnait, quand soudain il vit arrivé un homme droit sur lui qui apparemment venait tout droit des plaines. Main sur le pommeau de l’épée il avançait prudemment, près à se défendre au moindre signe d’hostilité.

Alors que Garladorn continuait son voyage et sa découverte du monde. Voila quelque temps qu'il avait quitté la rivière après avoir aidé un groupe de paysans qui avait eu leurs chariots détériorer par des brigands peux de temps avant leur rencontre... Le soutiens qu'il a apporté au paysans leurs permis de repartir après une journée de réparations, ils purent reprendre leur route en direction de Criméa si les souvenirs du guerrier était exacte... Il n'avais pas encore visité cette cité, qui été maléfique d'après les dires. Il préféra s'élancer directement dans les grands voyages vers des épopées lointaines et pourvoir ainsi apporter son soutien et sa force aux personnes dans le nécessaire ...

Continuant son voyage en suivant ce que l'on voit mais qui ne peux être atteint...L'horizon, oui c'est grande horizon qui faisait découvrir le monde et de nouvelles choses, de nouveaux lieux, des nouvelles rencontres, de nouveaux dangers, de nouvelles aventures, de nouvelles histoires...

Ses pas l'amenèrent dans un endroit torride et chaud, les plaines de Dinak, il eu la bonne idée de récupérer une couverture aux paysans rencontré pour s'en servir comme houppelande justement pour ce genre d'occasion, car le vent chaud sur le visage et le corps pouvait créer de grosse fatigue et donc affaiblir le corps...

La soir arrivant, il décida de s'arrêter et de se reposer pour la nuit après avoir utilisé quelques unes de ses rations de son sac d'épaule... De l'eau, un peu de viande et du pain le rassasièrent... La nuit se passa sans encombre et le soleil qui le réveilla lui donna la bonne humeur et toute l'énergie nécessaire pour ce qui pourrait arriver dans la journée... Ouvrant de nouveau son sac pour en sortir un bout de pain, il se leva et repris sa marche infini…

Continuant ainsi son périple de découverte du monde, il s'avança plus profondément dans les plaines, et, au loin, il commença à apercevoir une silhouette sur ses gardes, sûrement un voyageur, car il été seul et méfiant... Mais ne ressentant aucun danger et aucune animosité pour l'instant il continua son chemin jusqu'à arriver près de cette homme... La couverture cachant le visage de Garladon se souleva par un coup de vent montrant son visage borgne entouré d'un bandeau alors que son oeil utilisable croisé le regard de l’inconnu en face de lui...

L’Ellandyen avançait toujours prudemment alors que l’inconnue continuait son chemin comme si personne n’arrivait, comme s’il n’avait rien à craindre de son peut-être futur adversaire, comme si l’histoire était déjà écrite et qu’il était destiné à gagner.

L’orgueil était la pire chose qui puisse arrivait à un soldat, car nombreux sont les guerrier mort aux combat pour avoir sous estimé son adversaire et rit de lui. C’est pourquoi Olörin Gwaihir s’arrêta net et fit pivoter son poney légèrement vers la droite, il était fin prêt, l’ennemi approchait toujours.

Il n’y avait personne aux alentours, juste de grande plaine verdoyante à perte de vue. On pouvait distinguer des rochers par-ci par-là. Le soleil était à son midi, heureusement pour l’Ellandyen, il recevait de face car légèrement décaler sur la droite, la brise du vent de l’Est. Le ciel était bleu et quelques peu couvert de nuage par endroit. Aucune tempête ne semblait approcher, voilà qui annonçait des conditions propices à l’affrontement.

L’inconnue continuait toujours à la même vitesse quand soudain un vent du Sud balaya la capuche si bien qu’Olörin put enfin dévisager le Dinakien. Il avait un bandeau pour cacher son œil, il était brun et portait une armure.

N’ayant vu à quoi ressemblait un soldat Dinakien, au service de l’infâme Roi Azirith Dan, la déduction du rôdeur ne pris qu’une seconde. L’homme qui se trouvait désormais à quelques mètres de lui n’était autre qu’un soldat Dinakien rempli d’orgueil..

Ainsi lorsque le soldat fut à la portée de son épée, Olörin Gwaihir dégaina et alla placer la pointe de sa lame juste au niveau de la carotide, empêchant tout mouvement de son adversaire.

« Halte ! Dinakien ! Plus un geste sinon il t’en coutera de ta vie. Ton orgueil n’a plus sa place à ce moment, en prenant ta tête, je sauverais plus d’une vie ! Dit moi, ou plutôt suggère ce qui pourrait te sauver. L’or ne m’intéresse pas ! »

Le guerrier avait parlé distinctement et avec franchise. A ce moment, la vie du soldat ne tenait réellement qu’à un fil. Pendant ce temps là, le vent soufflait si fort que la cape du guerrier s’envolait presque, néanmoins le bras restait tendu, ferme prêt à frapper. Son cœur battait la chamade même si d’extérieur rien ne laisser montrait la montée d’adrénaline, il ne présentait pas pour autant une once de stresse et de nervosité. Olörin était calme, attentif et sur le qui vive, prêt à bondir.

Il y avait un de ses silences si long pour certain et très court pour d’autre, car le bruit du vent ne gênait aucunement Olörin, de même que son bras pouvait tenir comme ceci pendant une bonne dizaine de vingtaine de minutes. Or pour le Dinakien, il était sûr que ce silence était lourd, pesant, et insoutenable. Insoutenable car la pointe de la lame entaillait légèrement la carotide du soldat.

Néanmoins que pouvais bien faire un homme aussi belliqueux et déshonoré de la sorte, allait-il faire valoir son honneur dans un dernier souffle d’orgueil ? Ou allait-il déposer armes pour sauver sa misérable vie ?

Garladorn avait cessé de bouger sous la lame du guerrier inconnu. Son épée était bien formé, pas une petite lame acheté au marchand du coin... Notre voyageur itinérant dévisagea son agresseur alors que celui-ci commençait à s'exprimer...

« Halte ! Dinakien ! Plus un geste sinon il t’en coutera de ta vie. Ton orgueil n’a plus sa place à ce moment, en prenant ta tête, je sauverais plus d’une vie ! Dit moi, ou plutôt suggère ce qui pourrait te sauver. L’or ne m’intéresse pas ! »

Norvanius ne répondit pas de suite, il laissa un temps mort et regarda si son adversaire faiblissait...ce qui n'était pas le cas...

"Guerrier, si ma tête était tombé avant notre rencontre, des vies seraient sûrement tombées et auraient rejoins nos ancêtre dans l’au delà... Je n'ai ni orgueil, ni argent pour vous soudoyez de me laisser la vie sauve, mais juste des paroles ainsi que ce que me réserve mon destin... Et je n'ai nullement à demander ta pitié, car je ne me sent pas vraiment visé par tes paroles qui pourrait provoquer la colère de plus d'un... surtout dans ce royaume..."

Le borgne continua de parler et détendit doucement ses muscles regardant toujours la personne dans les yeux...[/i]

"Je pense que la politesse entre deux voyageurs serait de se présenter, sauf si vous préféreriez vous servir de votre arme pensant que c'est le seul moyen de discutions... Pour ma part je me nomme Garladorn... Norvanius Garladorn, voyageur à la découverte du monde... et vous? Si cela n'est pas trop vous demandez?..."

Attendant la réponse il entendant le vent siffler dans ses oreille tels une mélodie parfois aigüe, parfois grave, parfois lointaine, parfois proche... accompagné du bruit de la terre et la chaleur du soleil sur le visage ... Garladorn n'exécuta aucun mouvement et resta calme, car si le destin décidé de sa mort aujourd'hui alors il l'accepterait sans rechigné, mais il sentait que ce jour n'était pas celui ci... Il attendit passivement l’action du guerrier en face de lui...

Le soldat qui apparemment n’était qu’un voyageur en quête découverte restait debout sans expression, figé. Il n’avait laissé aucune expression le trahir, il avait l’air serein, ce qui attisa la curiosité d’Olörin. Car n’importe quel voyageur, commerçant ou autre aurait pris peur mais ne serait en aucun cas resté de marbre...

Le bras du guerrier était toujours tendu, avec son épée comme prolongement dont la pointe effleurait sa carotide légèrement ensanglanté. Olörin Gwaihir jaugea Garladorn avec un air sévère et hautain et ne vit chez cet homme aucune animosité, aucun geste mesquin, ce soldat paraissait bienveillant en aucun cas fourbe. Néanmoins, toujours avec un air sévère il parla avec un ton grave et énergique, son visage s’était durci:

« La marche des vertueux est semée d'obstacles qui sont les entreprises que fait sans fin surgir l'œuvre du Malin.

Béni soit-il l'homme de bonne volonté qui, au nom de la Charité, se fait le berger des faibles qu'il guide dans la vallée d'ombre de la mort et des larmes... Car il est le gardien de son frère et la Providence des enfants égarés.

J'abattrai alors le bras d'une terrible colère, d'une vengeance furieuse et effrayante sur les hordes impies qui pourchassent et réduisent à néant les brebis de Dieu.

Et tu connaîtras pourquoi mon nom est l'Éternel quand sur toi s'abattra la vengeance du Tout-Puissant... »

La tirade avait l’air d’un dessein apocalyptique, ou le bonheur des êtres belliqueux ne pouvait exister, voila ce en quoi croyait Olörin et il allait de sois qu’il était le berger prêt à trucider violeurs, tueurs, fourbe, n'importe qui entravant le bien des personnes vertueuses. De plus, les dernière paroles avait été prononcé presque en criant comme si ce qui précédait ne pouvait être que sujet à violence ; Ainsi Le mouvement de son bras ne pouvait qu’aller de l’avant perforant ainsi sa carotide…

L'Ellandyen n'avait pas foi en Dieu mais il pensait que les auteurs de ces textes religieux avait des intention louables, et il se devait ainsi de les honorer lors des moment propices à la justice ou le Bien allait triomphé du Mal. Car même si la raison et la manière différé quelques peu, ils étaient du même bord et livraient une guerre acharné contre le Malin. De plus les messagers de Dieu avait écrit des paroles fortes engagées correspondant donc très bien avec le justicier qu'il était devenu en quittant sa forge.

Néanmoins vu de la victime, Olörin avait sans doute l’air d’un illuminé, ou d’un ivrogne mais les dire ne l’intéressaient en rien. Surtout qu'attendre que la mort vienne le terrasser tel un âne dépourvu d'intelligence et de motivation était une attitude quelques peu courageuse mais plutôt sote. Mais pourquoi tuer un homme n'ayant pas l'intention de se défendre, le Mal n'aurait pas attendu une occasion de plus pour croiser le fer. Il allait donc de sois que le Bien coulait dans ses veines et non pas la fourberie et la parjure.

Ainsi, les secondes passaient et l’Ellandyen reprit sa parole mais en adoucissant son visage, bientôt il prit un regard doux et baissa légèrement sa lame.

« Mais mon ami ce jour n’est pas encore arrivé ! Ce pays n'est peut-être pas totalement peuplé de vermine... Je te fais confiance. Honore celle-ci, ou la prochaine fois, je n'arrêterai pas mon mouvement. » Au dernier mot prononcé il tendit sa main pour attrapé son avant bras comme le ferais deux amis lors d’une retrouvailles.

La tension était enfin redescendue, c’est pourquoi L’Ellandyen en profita pour se présenter :

« Je me nomme Olörin Gwaihir, justicier et rôdeur de Tosya. »

Norvanius Garladorn ne bougeait toujours pas et écouta la longue tirade de l'inconnu tendant toujours son épée sur sa carotide... Ce genre de phrase longue et sans grande importance pour le guerrier le fit penser à son maître déchu qui avait raconté toutes sortent de choses sans queue ni tête pour lui... Mais écoutant toujours son interlocuteur, par politesse et par obligation à cause de la situation, il compris le sens de la phrase et en approuva la moitié. Mais il ne voulu pas en parler...

Le borgne vit que son agresseur abaissait enfin sa lame et prendre une nouvelle expression plus aimable et juste ainsi qu'un ton de voix plus normale. Cela le ravit car il n'aurait point voulu avoir quelqu'un ayant ce genre d'esprit en tant que adversaire puisque la justice ne dois point s'affronter... et encore moins dans ce genre de situation...

A la place d'une épée, cette fois ci ce fut une main qui se dressa devant lui... Garladorn en fit de même et commença à saisir l'avant bras de celui qui se présenter comme "Olörin Gwaihir, justicier et rôdeur de Tosya". L'ancien esclave fit un sourire léger en coin en retirant sa main...

« C'est un plaisir de faire la rencontre d'un guerrier recherchant la justice et la paix dans ce monde chaotique... Du moins ce n'est que la facette que j'ai découverte pour le moment... Peux être les autres royaume sont-ils différent de Dinak et du roi tyran qui gouverne ce royaume par la force et la peur… »

La voyageur se gratta les cheveux alors que le vent soufflait de moins en moins laissant place à une plus grande chaleur… Il saisit alors son sac et en sorti une gourde d’eau qu’il tendit au Rodeur de Tosya…

« Comptez-vous vous dirigez vers la cité maudite de Criméa ? Si cela est votre chemin je vous souhaite bonne chance pour instaurer la paix sur cette planète… Pour ma part je ne pense pas avoir les compétences requises pour prendre de tels œuvres en mains pour l’instant… Pour le moment je comptes agrandir mes connaissances de ce monde et aider les personnes que je peux à mon niveau… Je ne suis point roi, ni prince, donc je ne pourrais jamais réaliser de grande choses dans mon état actuelle… je dois donc m’améliorer… Aussi bien dans mon langage que dans mes gestes … »

Garladorn étira son dos et regarda le soleil dans le ciel en essayant de regarder vers l’avenir qui lui était encore inconnu en ce moment présent… Son aventure avait commencé depuis peu et il avait déjà affronté la mort à plusieurs reprise, et la scène qui venait de se passer pouvait se rajouter à la liste... Il utilisa un morceau de sa couverture pour sécher le peu de sang qui avait coulé de sa carotide et mit un peu d'eau pour désinfecter la fine blessure, car le vent de ce genre de plaines pouvait transporter différentes maladie avec la poussière... Il regarda de nouveau son interlocuteur et ce demanda si il y avait d'autres personnes tel que lui en ce bas monde...

Olörin serrait désormais le bras de Garladorn avec un grand sourire tout en regardant le Dinakien dans l'œil. Néanmoins il ne pouvait pas s’attarder trop longtemps à bavarder ici avec cet homme car il devait se rendre à Appremont pour y trouver un cheval hors norme. De plus, Olörin était un homme qui n’aimait pas perdre du temps ainsi lorsqu’il avait quelques choses à faire. Cependant, il ne pouvait couper court à cette conversation ne serais que parce qu’il l’avait menacé en s'étant montré ainsi, très peu courtois.

Le Dinakien paraissait content d’entendre le mot justice et ce prononça sur les facette qu’Olörin n'avait pas dévoilé. Ce qui désorienta quelque peu le rôdeur. Puisque droit et noble, il n’avait pas l’habitude que l’on doute de ses paroles et de sa personne. Car bien que son interlocuteur soit sûr au sujet de sa fonction de rôdeur, il doutait qu’Olörin Gwaihir qui se tenait en face de lui ne soit pas, simplement, celui qu’il prétendait être, cachant ainsi d’autre personnalité.

« En te faisait honneur de ma confiance, je ne te permets pas de douter de ma personne. Rôdeur je suis, rôdeur je reste ! Aucune fourberie, aucune parjure n’est à l’œuvre ici et je te conseil de me croire. » Dit-il d’un ton assez dure sans pour autant retourné dans la froideur des répliques précédentes.

Le vent soufflait de nouveau normalement, les rayons de soleil se reflétaient dans l’armure de Garladorn, faisant ainsi un effet de chaleur nuisible à long terme. La terre à ses pieds était dure, aucune goûte d’eau n’avait été absorbé ici depuis des lustres. Seul rescapé de la chaleur et du manque d’air qui était très présent en cet endroit, était quelques brins d’herbe par-ci par-là.

Le voyageur s’essuyait maintenant le coup car quelques traces de sang pas encore séché restait là, se transformant en goute et souillant ainsi sa belle armure étincelante. Puis il vint à parler du courage de son interlocuteur, car il voulait savoir si celui-ci se rendant à Criméa pour appliquer la justice au plus corrompu, tout en se disant incapable de se battre contre le Mal et de réaliser de bonne chose. Ennuyé par ces propos trop pessimiste, Olörin descendit de cheval et saisit l’homme par les épaules.

« Tu t’es montré courageux en ne tremblant pas devant ma lame, tu as su garder ton sang froid. Sache que c’est avec honneur que je me battrais à tes côtés si le temps nous le permettait. Tu n’es point rongé par l’orgueil et c’est tout à ton honneur mais le manque de confiance en sois est un problème grave lui aussi. Ne doute pas de tes capacité et ne les surestime pas, entraîne toi aussi longtemps que faire ce peut et tu seras récompensé.

Sache enfin que la plus petite chose même insignifiante peu faire basculer le cours de l’histoire. Tu as l’air en bonne santé, tu es plutôt bien bâti, ta poigne est de fer, profite de cet avantage ! Enfin je ne vais pas à Criméa car j’en viens tout juste et je me rends précisément en Apremont. »

Olörin avait parlé en le regardant dans l’œil, calmement avec une voix encourageante et rempli d'enthousiasme. Ses paroles était sage car plus jeune il avait adopté les même pensées envers lui même. Pessimiste et surtout défaitiste, il justifiait ses victoires par le biais de la chance ou du laissé faire de ses adversaires, jamais il ne s'était remis en question. Néanmoins, il prenait enfin conscience que personne ne l'avait jamais battu, même si les adversaires les plus coriaces ce dresserait et non s'était dressé à lui. Nonobstant, guerrier jusqu'au bout des ongles il n'était pas médiocre pour un sous.

Mais avait-il réussi à convaincre son interlocuteur?

Norvanius Garladorn écouta les paroles de Olörin Gwaihir rôdeur à la grande noblesse et portant la justice dans son cœur. Il n'avait point douter de sa personne mais la confiance n'exclut pas la méfiance... C'est une idéologie que son maître déchu lui avait appris et qui fut prouvé avec sa mort... Le borgne continua d’écouter son interlocuteur et se mit à réfléchir au phrases de celui ci... Il n'avais jamais combattu au côté de quelqu'un d'autres... Il était toujours seul pour affronter les difficultés depuis toujours et n'avait jamais été épaulé... Il devait toujours surveiller son dos et rester sur ses gardes lors de ses combats et n'avait personne pour le soutenir en cas de coups durs ou de coups en traîtres... Cela était peux être sa façon de vivre, ce que le destin lui avait réservé... Ensuite vint la phrase sur la confiance... Garladorn n'avait confiance qu'en ses capacités et ses épée, mais ce n'était pas une perte de confiance de refuser et s'attaquer seul à une armée... Cela serait considéré comme fou, et encore plus dans ces terres de Dinak ou le mal régné en majeur parti... Le guerrier fit un signe de tête sur l'entraînement qui devait toujours être poussé plus loin car les limites de l'homme sont infinies et peux être multipliées selon les conditions...

Après une légères réflexion, en regardant le ciel et écoutant le vent sonner dans ses oreilles tel une mélopée et cherchant ses paroles, il s'avança avec un léger sourire pour dépasser le rôdeur et se retrouver dos a dos avec lui...

...Je suis désolé je ne pense pas être doué pour les belles paroles ou les explications... Mais en me mettant dans cette position envers toi je pense avoir trouvé un ami, quelqu'un qui pourra m'épauler et envers qui je pourras faire de mêmes... Quelqu'un qui surveillera mes arrières comme je protègerai les siens... Quelqu'un envers qui ma « confiance » pourra naître et grandir de plus en plus... Je pense que nos chemins se recroiserons dans ses terres remplies de douleurs et de peines... Mais aussi de joies et d'harmonies...

L'ancien esclave regarda de nouveau le ciel et aperçu un oiseau voler dans ce fond bleu... Déploiyant ses ailes dans ce vaste océan de sérénité, d'infini et de liberté...

Je ne vais pas retarder plus longuement ta route... Je pense que si tu te dirige en Appremont c'est que tu dois avoir des choses à y faire... Moi je vais bien voir ou mes pas me guideront et j'espère pouvoir faire de nouvelles rencontres aussi intéressantes que la tienne...

Il s'avança de quelques pas très lentement sur la terres chaudes et sèches d la chaleur du soleil tapant de pleins fouets cette plaine morte...

Désolé de te quitter de cette façon... Mais grâce à cela, je suis sur que nous nous retrouverons dans d'autres circonstances et dans un autre endroit car je te devrais des excuses sur mon départ soudain... C'est une façon de fuir les adieux s tu préfères... Donc je ne mourrais pas avant de t'avoir offert un repas et un véritable au revoir...

Le guerrier commença à partir en direction de l'horizon de ce royaume et de cette terre en en levant sa main, tournant toujours le dos à son interlocuteur, comme signe de distinction et de remerciement pour cette discution et cette rencontre très intéressante... Offrant dans son cœur une ouverture sur ce qu'était la confiance et l'amitié...

Avec l’intention qu’il lui portait et le hochement de tête, il semblait en effet que ses paroles destinées à motiver le jeune homme. Il était en réalité satisfait de cette rencontre car dans l’ensemble, il avait appris beaucoup de chose en peu de temps et en plus de ça il semblait s’être fait un ami plutôt qu’un ennemi.

Certes, il y avait peu de chance qu’il se croise de nouveau mais il était bon de savoir que Tosya était pas seulement peuplé d’homme corrompu par le malin mais aussi de fier et courageux guerrier, aussi noble que droit luttant contre le crime et le Mal. Bien que se soi de manière différente, pour lutter contre ce fléau il n’avait guère de meilleure méthode… Guerre, combat, politique, commerce, et bien d’autre encore.

Comme l’avait prévu Olörin, Garladorn était un voyageur curieux en quête de découverte et ne voulait donc pas s’attarder avec son interlocuteur. Ainsi il commença à partir sans mot dire et une fois dos au guerrier il se mit à s’expliquer. En réalité, il témoignait par cette position qu’il avait enfin confiance en moi et qu’il était sûr qu’aucun mal ne lui serait commis venant de l’Ellandyen. Il était donc sûr de l’homme qui se tenait maintenant derrière lui, il était sûr d’avoir trouvé un ami, un partenaire une personne sur qui il pouvait enfin compter lors de moment difficile.

Néanmoins pour Olörin, cette position était avant tout un signe d’adieu car s’apprêtant à partir, ce ne serait que folie d’espéré se retrouver une nouvelle fois. C’est ainsi que plein d’espoir Garladorn s’avança, pas après pas vers l’infinie et vers l’au-delà. Car comme à dit très bien un saint homme, « la marche des vertueux est semée d’obstacles qui sont les entreprises que fait sans fin surgir l’œuvre du malin » ainsi si la vie ou le combat ne les réunis pas de nouveau, ce sera alors la mort.

Avant que le Dinakien ne soit trop éloigné pour entendre audiblement la voix du guerrier : « Au revoir Garladorn ! Mon très cher ami ! Prend garde tout n’est que cruauté la bas, ne laisse personne entravé ton but aussi noble qu’il soit ! »

Le vent s’élevait de nouveau, Bill s’impatientait, l’horizon les appelait, Apremont les attendait, il en était terminé de la rencontre des deux hommes et ainsi commence la marche des guerriers. Leur vie ne faisait que commencer, tout comme leur aventure et leur quête pour la justice.

C’est ainsi qu’Olörin parti en Appremont pour s’offrir un des meilleurs cheval que personne n’ai jamais monté, rapide, agile, vif, tel était la réputation des chevaux d’Apremont. Il le nommera Eskyl , un nom noble pour un cheval noble.

[ Suite des aventures d'Olörin ICI ]