À la poursuite de la justice [Nive, Olorin, Aelingen]

[Après Pas de répit pour les braves]

La poussière se souleva, alors que la troupe pénétrait dans la cour en terre battue. Ils étaient désormais dans la cité d'Arkantis, au centre de l'île fluviale.
Les cavaliers, arrivés au trot, faiblirent l'allure. Devant eux s'étendait la place centrale du bourg ; avec au centre, sa fontaine, sur les flancs, divers magasins, et autres bâtisses, ainsi qu'un lieu de culte. Tout au bout, une rue pourvue d'une porte menait au logis seigneurial, celui de la famille elfe qui dirigeait cette baronnie. Du moins, dirigeait, il y a longtemps.

Uriel leva le bras, en signe de halte, et la troupe s'arrêta. Il leur fit signe de mettre pied à terre, chose quel les chevalier commencèrent. L'ancien moine, pendant ce temps, donna un petit coup sur les rennes de sa monture, et avança, au pas, sur la place.
La foule, qui était importante à son arrivée, commençait déjà à se disperser ; les mères retenaient leurs enfants par le bras, et les ramenaient dans leurs masures, tandis que certains marchands pliaient déjà, à la hâte, leurs étals.
L'arrivée de soldats ainsi armés était, pour sur, de mauvaise augure : quand les chevaliers du domaine suzerain se déplacent ainsi, ce n'est jamais pour venir gouter aux spécialités locales. Et cela, les citoyens le pressentaient bien, aussi, en quelques 5 minutes, il n'y eut plus beaucoup de bruit, dans la place qui aurait due être bondée.
Les derniers volets claquèrent, et l'endroit fut désert.

Uriel, non dérangé par se silence soudain, pressa sa monture vers la rue du fond. Il fit signe à ses hommes de faire boire leurs bêtes à la fontaine, et continua sa route, arrivant devant la petite porte, qui menait au logis seigneurial.
L'ancien moine se sentait épié : il voyait ,ça et là, des rainures dans les portes, qui trahissait la curiosité des citoyens. Ceux-ci, se pensant maintenant à l'abri, désiraient savoir ce qui allait se passer.

Ne voulant toquer à toutes les portes, dans l'espoir de trouver un quelconque doyen, ou ancien, Uriel se résigna a cirer.

"Il y a-t-il quelqu'un qui daigne de venir me parler ?! Qui fait autorité, ici ?! Cette personne a des comptes à rendre à Apremont, qu'elle s'avance, ou c'est moi qui rendrais désormais la justice !!"

La terre tremblait sous l’arrivé des seigneurs de guerre, de la cavalerie Alsarianienne. Il n'y avait de yeux que pour eux, qui par leur arrivé, avait semé le doute et la terreur chez la population d'Arkantis. Un homme semblait diriger la troupe, il se tenait droit, fier et était au premier rang avec à ses côtés un rôdeur. Tout deux avait vraisemblablement parlé durant le voyage, mais il fallait désormais laisser place à l’action, le temps de la parole était maintenant révolu.

Le meneur fit signe à la cavalerie de ralentir l’allure afin de s’arrêter, et, avec un geste de la main, tous descendirent d’une traite si ce n'est leur chef qui continuait de s'avancer à cheval. Néanmoins lorsque la cavalerie descendit de cheval, posant pied à terre, un claquement sourd se fit retentir dans la cité, fruit d’une ferveur et d’une discipline que chaque soldat semblait appliqué avec une loyauté déconcertante.

A cet instant, les villageois rentraient dans leur logis, les femmes, les enfants, les commerçants, tous savaient pertinemment que la venue d’une telle armée n’était pas le signe d’une quelconque invitation pour dîner au château se soir, mais bien au contraire. Car tous avaient la certitude que la cavalerie Alsarianienne étaient venu pour des raisons qui ne pouvait être que hostile.

Olörin Gwaihir, Ellandyen d’origine, s’était retrouvé par pure hasard enrôlé dans cette mission. Mais œuvrer pour le Bien afin de châtié le Mal n’étais-ce pas ce qu’il désirait plus que tout lors de son départ ? Ainsi, de par sa simple présence, il montrait que jamais il ne s’écarterait de son but. Eradiquer toute violence, toutes personnes, instruments du Mal tel était désormais son destin.

Il marchait la main gauche sur son pommeau, vigilent, près à esquivé la moindre attaque. La poussière volait sous le choc de ses pas, le vent soufflait et s’engouffrait par les fenêtres, les volets claquaient par endroits lorsqu’ils n’étaient pas fermés, on distinguait par-ci par-là des yeux curieux sur ce qu’il se déroulait dehors sur la place.

A quelques pas du rôdeur, Uriel d’Apremont se prononça, cherchant un dirigeant parmi la cité d’Arkantis. Mais Olörin doutait de la venu d'une telle personne, puisqu'il savait très bien que c’était peine perdu sur ces terres, car on remarquait ça et là des tonneaux de pinte renversé, de l’eau souillé par la saleté, quelques marques de sang éparpillés, les excréments d’une population sauvageonne, la crasse qui s’attachait sur les murs des bâtiments. Tous savaient pertinemment qu’aucun dirigeant n’avait habité cette cité depuis des lustres, et qu’Arkantis était perdu, livré à elle-même dans le chaos depuis de maintes années. Sinon comment expliquer tous ceci si un dirigeant habitait ces murs ?

Quand soudain le vent s’arrêta, le sifflement fut fini, désormais un silence pesant habitait les lieux, un silence éloquent, un calme avant une tempête. La minute de paix avant la guerre, tous étaient près, vigilent, scrutant le moindre détail. Rien ni personne n’arriverait à bout des seigneurs de guerre, guerrier d’Alsaria.

"La marche du vertueux est semée d'obstacles qui sont les entreprises égoïstes que fait sans fin surgir l'oeuvre du Malin.
Bénit soit-il l'homme de bonne volonté qui au nom de la charité se fait le berger des faibles qu'il guide dans la vallée d'ombre de la mort et des larmes car il est le gardien et la providence des enfants qui se sont égarés." murmura Olörin pour donner un sens aux actes qu'ils s'apprétaient à faire.

Ils étaient près.

Il venait juste d'arriver dans la ville, ou plutôt la bourgade qui était autrefois au pied du château, enfin elle l'était toujours, mais le château n'avait plus sa gloire d'antan et ne la retrouverait sans doute jamais, sauf si les Apremonts se décidaient à nommer un nouveau seigneur pour diriger le fief. Son bras gauche pendant à ses côtés suite à la blessure reçu pour avoir couru après les bandits à travers bois, une bonne part passaient désormais devant le jugement du seigneur, mais certains avaient put s'enfuit couvert par quelques archers aux traits maladroits. Maladroits mais au moins un avait fait mouche, n'entamant certes que légèrement la peau, mais assez pour interdire toute usage des armes de se bras. Un bruit de cavalcade, des chevaux choses rare ici depuis fort longtemps, surement des bandits. Il soupira un grand coup, s'avançant plus rapidement, entendant les portes claqués au fur et à mesure que les gens s'enfermaient chez eux. La misère était omniprésente, tout comme les preuves de passage des bandits. Son sang bouillait, tant qu'il serait là nul ne molesterait impunément ses gen, il vérifia que son épée coulissait bien, entendant dans le fond un claquement net. Il s'arrêta au bord d'une maison et regarda avec un sourire l'équipage descendut de cheval: soldats et chevalier. Apremont aurait-il enfin commencer à bouger...

"Il y a-t-il quelqu'un qui daigne de venir me parler ?! Qui fait autorité, ici ?! Cette personne a des comptes à rendre à Apremont, qu'elle s'avance désormais, ou c'est moi qui rendrais désormais la justice !!"

Il s'avança d'un pas, observant l'étrange homme qui avait prononcé ses mots dans sa livrée. Un des seigneurs d'Apremont, mais lequel il n'aurait su le dire puisqu'il n'en avait jamais vu aucun. Toujours est il qu'il fit face au seigneur, sans se préoccuper d'aucune mesure des chevaliers présents.

Qui êtes vous et que faite vous ici?? Il n'y a plus de seigneur en Arkantis depuis deux décennie bientôt, comme il n'y a plus d'autres autorités que celle d'Apremont. Vous pouvez voir autour de vous les effets...

Quelques minutes après qu'Uriel ait crié, une silhouette se dessina ; un homme marchait à sa rencontre. Celui-ci portait des composantes d'armure de plate, ainsi qu'une épée longue, ce qui ne laissait aucun doute quant à son identité. Il devait s'agir d'Aëlingen, le fils déchu d'Arkantis.
Toute cette histoire de succession de l'île était quelque chose de compliquée, aussi Uriel devrait il s'exprimer avec des pincettes, pour expliquer au jeune vassal la raison de l'intrusion à l'improviste des chevaliers d'Apremont... Du moins, c'était ce que l'ancien moine pensait ; alors qu'il pensait à discuter gentiment avec l'héritier déchu, celui-ci lui envoya une phrase acerbe, de but en blanc.
Braquer ainsi quelqu'un qui lui était supérieur n'était pas vraiment la chose à faire, si on voulait rester calme. Mais cela, l'autre ne semblait pas l'avoir saisit ; vulgairement, il se détacha de toute responsabilité de sa baronnie, et rejeta la faute sur une soit-disant négligence, de la part d'Apremont. Uriel ne put supporter ces attaques directes, et son sang ne fit qu'un tour ; il tira, sur les rennes de sa monture, pour s'approcher de l'héritier déchu. De toute sa hauteur, c'est avec une voix glaciale qu'il s'exprima :

"Aëlingen, je présume. Uriel.

Sache, Aëlingen, que lorsque cette île vous a été confié, à toi et tes aïeuls, il n'a jamais été dit que tu pourrais te défaire du devoir de t'occuper de tes terres. Ne crois pas que par je ne sais quelle raison, peut-être parce que tu as des oreilles pointues et pas moi, tu peux oublier ta tâche. Un serment de vassalité est un serment, et c'est dans ton sang, fut-il elfique, qu'il réside.
Que ton grand père se soit pendu au plafond comme une pièce de viande tout juste salée ne change rien au fait que cette terre vous avait été remise, en échange de quoi vous deviez vous en porter garant !"

Alors qu'il reprochait amèrement à Aëlingen sa faiblesse et sa lâcheté, Uriel remarqua que l'intéressé présentait une blessure, au bras droit. C'était sans conteste la marque d'altercation avec les coupes jarrets, dont l'ancien moine était venu régler le problème.

"Toutefois, il semble que j'ai parlé trop vite, et que tu aie eut à en découdre avec la vermine qui pullule en ton fief. J'abhorre la lâcheté, mais comme tu semble avoir combattu ces bandits, alors je suis prêt à m'excuser. Tu ne peux pas assurer seul la sécurité de tous tes gens. Et c'est pourquoi je suis là. Apremont va s'occuper des problèmes d'Arkantis, après quoi tu choisira si tu renonce à ton sang, et à ce qu'il représente."

Aëlingen observa le seigneur lui faisant la morale au mépris de toute les loi du royaume et du bon sens, juste avant que ce dernier ne fassent une remarque quand à sa blessure, malheurs il allait finir par croire qu'il était compétent mais au moins il lui était laissé le choix entre choisir de devenir seigneur d'Arkantis ou de continuer à mener sa vie de bohème presque sans attache ou presque. Il ne pouvait toutefois dignement laissé croire à cet homme qu'il était un temps soit peu utile, il voulait le voir piquer une crise juste pour se venger de l'affront fait à son père par se bellâtre boursouflé de suffisance et menant une vie de château sans limite.

Je suis donc au regret de vous apprendre que ma blessure n'est point dut à la rencontre d'hypothétique brigand, mais a été causé par une farouche donzelle qui en a profité pour filer ventre à terre pendant que je stoppais tout risque d'hémorragie. Si on m'avait dit qu'un jour une lavandière tenterais de m'égorger tel un cochon j'eus crus que l'abus d'alcool avait définitivement émousser la cervelle de mon interlocuteur...

Mais si vous voulez bien m'excuser, je m'en vais moi même aller m'imbiber de ce que je pourrais trouvé dans la taverne pour oublier mes mésaventures du jour. Si vous n'avez point peur des rats, de la poussière et d'autres nuisances vous pouvez vous rendre château, sinon je vous le déconseille mieux vaut y préférer la taverne, j'ai la certitude qu'elle a été nettoyer au cours du dernier mois...

Sans plus vraiment faire attention à la troupe, il commença à se diriger vers la taverne, enfin s'était l'impression qu'il donnait puisqu'il ne ratait pas un geste de cette folle équipé. Il ne les aimait guère, mais il était temps que la province d'Arkantis les voit arriver pour régler ses problèmes, et plus rapidement un seigneur digne de ce nom serait nommé, plus vite encore Aëlingen pourra t-il partir régler un certain nombre de point à la Guilde mais également dans le royaume adjacent. La situation était par trop précaire pour mobiliser un Mercenaire à la gestion d'un domaine pour le compte d'un royaume, enfin il faudrait penser à en parler aux Dominants si ces derniers daignaient un jour montrer le bout de leurs nez...

Alors qu'Uriel avait espéré que l'elfe vassal d'Apremont avait encore un soupçon de sens chevaleresque et de bravoure, celui-ci lui répondit aussi sec par la négative, en lui assénant que sa blessure n'était non pas le fruit d'un combat avec un pillard, mais celui d'un accrochage avec une femelle. Le sang de l'ancien moine ne fit qu'un tour, mais il se réfréna, et ne tira pas l'épée.

Puisque l'homme voulait ne plus être mêlé aux histoires d'Apremont, il allait exaucer son souhait... À l'extrême. Talonnant légèrement son cheval, Uriel se dirigea vers l'elfe, au petit trot. Arrivée à son niveau, il le toisa, et s'adressa à lui, d'une voix forte, afin que même les curieux puissent l'entendre :

"Au nom d'Apremont, je retire ce fief de ta juridiction. Ces terres ne t'appartiennent plus, ni les hommes qui y habitent. Ils redeviennent la propriété directe d'Apremont, jusqu'à ce qu'un homme capable, lui, de les assumer, en soit désigné seigneur.

Tu es désormais Aelingen, tout court. Je t'avais laissé le choix de garder ou non cette terre, et tu l'as fais. Tu es un homme libre, toutefois, je te conseille de ne plus revenir sur les terres d'Apremont, auquel cas j'appliquerais la sentence que nous réservons aux traitres et aux parjures."

Ceci dit, le chevalier tendit sa main gantelée de fer vers l'elfe

"Maintenant, remets moi ta lame, Aelingen. Une telle arme de seigneur n'a pas sa place dans la main d'un homme de peu."

Aëlingen regarda le seigneur d'Apremont faire ce qui lui semblait juste suite à ses paroles provocatrices, on voyait à son regard et à la tension qui tirait ses épaules que ce dernier essayait tant bien que mal de se contenir pour ne point venir l'occire ainsi que le méritait ses paroles. Un sourire étira ses lèvres, ainsi même dans les temps obscures il subsistait des personnes doués d'un esprit chevaleresque, peut être que finalement tout n'était pas perdu pour le royaume d'Alsaria, si seulement il en savait plus sur la situation du royaume voisin de Dinak, mais il est déjà heureux que quelqu'un vienne en ces lieux y rétablir la forteresse d'Arkantis. Perdu dans ses pensées quelques instant, Aëlingen effaça finalement le sourire de ses lèvres pour écouter ce qu'avait à dire Uriel d'Apremont. Un nom à retenir entre tous alors qu'il regardait l'équipé qui l'accompagnait, des chevaliers et un homme un peu détonnant sur l'ensemble mais qui à sa manière avait l'air dangereux, puis Uriel s'avança vers lui le toisant depuis son cheval tout en tendant la main gantée de fer.

"Au nom d'Apremont, je retire ce fief de ta juridiction. Ces terres ne t'appartiennent plus, ni les hommes qui y habitent. Ils redeviennent la propriété directe d'Apremont, jusqu'à ce qu'un homme
capable, lui, de les assumer, en soit désigné seigneur.

Tu es désormais Aelingen, tout court. Je t'avais laissé le choix de garder ou non cette terre, et tu l'as fais. Tu es un homme libre, toutefois, je te conseille de ne plus revenir sur les terres d'Apremont, auquel cas j'appliquerais la sentence que nous réservons aux traitres et aux parjures. Maintenant, remets moi ta lame, Aëlingen. Une telle arme de seigneur n'a pas sa place dans la main d'un homme de peu."

Il ne put s'en empêcher, là devant tous Aëlingen partit d'un grand éclat de rire, un rire mêlant amusement sincère et ironie. Un rire qui se répercuta dans le silence, ne semblant jamais vouloir s'arrêter, mais lorsqu'il arrêta de rire et leva ses yeux vers Uriel nul amusement n'y brillait. Un condensé de violence et haine, sentiment refouler dont un aperçu frappa Uriel, juste avant qu'il ne cligne doucement des yeux le regardant de son air habituel.

Pensez ce que vous voulez de moi et des miens, mais où était l'aide d'Apremont lorsque le seigneur d'Arkantis travaillait la terre avec ses serf et que son fils dû partir au loin pour sa propre sécurité?? Où était l'aide d'Apremont lorsque les hommes et les femmes autour de vous étaient chaque jour attaqué par des brigands??

J'ai toujours été Aëlingen tout court, et je n'ai nul droit sur cette terre en vertu des loi ancienne. Déshérité et considérez comme un bâtard, le fils d'un bâtard n'hérite rien de son père Seigneur d'Apremont mais je ne pense pas que vous ayez un jour rencontrez ce genre de problème à l'abri de votre château. Je suis libre d'aller où bon me semble, et ceux qui voudront m'en empêcher cette lame que vous jugez indigne de moi les écartera de mon chemin.

Aëlingen avança alors sans tenir compte de la main que lui tendait le seigneur d'Apremont et s'arrêta devant l'escorte de chevalier qui bloquait la rue.

Otez vous de mon chemin que j'aille au moins essayer de déguster une bière qui m'enlèvera le gout de cendre que votre présence fait naître. A votre place seigneur Uriel d'Apremont, j'éviterais la côte est de l'île qui fait face aux rives de Dinak. Les lavandières y sont nombreuses, bien armée et utilise nombre anfractuosité du terrain pour perdre tout cavalier à travers bois. Mais si vous voulez un carreau entre vos omoplates, peu m'importe..

Les nerfs étaient à leurs paroxysme, la tension devenaient insupportable de même que ce silence bien trop suspicieux. Les deux commandant, l’un chevalier d’Apremont et l’autre apparemment née sous la tutelle du Baron d’Arkantis décédée aujourd’hui. Tout deux n’en démordaient pas et reprochaient à l’autre l’inefficacité de leurs domaines. Leurs voies résonnaient dans les ruelles et le cliquetis de leurs armures se montraient menaçantes et sans faille.

Pendant ce temps, Olörin se tenait prêt et avait dégainé son épée. Ses yeux balayaient toute la place et le guerrier n’aimait pas la tournure que prenait cette situation. Car si en plus des brigands les Apremontais devaient faire face aux hommes d’Arkantis, aussi fort soit les chevaliers, leur nombre était surement trop petit pour vaincre une armée de brigand assoiffé de sang et de chevalier rongé par la haine.

Alors, décidé à changer cela, Olörin Gwaihir s’avança tel un roi, comme le plus charismatique et le plus beau souverain que Tosya n’eut jamais possédé. Majestueux, puissant et indomptable il s’avança à hauteur des deux hommes et s’adressa à eux non pas comme un chef mais comme un homme qui les comprenait et qui ne les blâmais en aucun cas.

« Compagnon, frères d’armes je vois en vous un acharnement dans vos paroles qui laisse entrevoir une extraordinaire détermination afin restaurer la cité d'antan, saine et éclatante. N’est-ce pas la raison à nous tous ici qui sommes présent de rendre la ville au peuple, de leur offrir une seconde chance, une vie ou le banditisme n’est plus mais ou la justice et la sécurité prône.

Vous, Aëlingen de Arkantis reprochait aux hommes d’Apremont de n’avoir point agis, et vous Uriel d’Apremont réprimandait l’irresponsabilité de ce chevalier qui se tient fièrement devant vous. Cessons ces gamineries et tâchons de nous concentrer sur cette tâche qui nous incombe. »

Après avoir regardé intensément et très calmement les deux hommes, Olörin pivota à 180 degré pour parler aux hommes d’Apremont qui attendait derrière.

« ÊTES VOUS AVEC MOI MES FRÈRES ? ÊTES VOUS PRÊT ? » Dégainant son épée il se retourna de nouveau vers ses interlocuteurs.

« Chevauchons ensemble mes frères ensuite nous fêterons cette victoire autour d’un verre ! »
Dit-il en s'adressant aux deux chevaliers juste à côté.

La réponse d'Aelingen aurait mené à un combat, si Olörin n'avait pas parlé. Dès l'elfe eut ris, le chevalier sera le poing, et se renfrogna. Il s'apprêta à tirer sa lame, mais l'intervention de l'Ellandien l'arrêta.
Olörin avait dit juste ; personne n'était venu ici pour tuer son allié ; les hommes d'Apremont s'étaient rendu sur la terre vassale afin d'y régler le problème de brigandage. Régler ses comptes avec le baron déchu n'avancerait en rien le chevalier d'Apremont. Au pire, il arriverait à récolter une blessure, avant même d'avoir combattu les bandits.

Tirant sur les rênes de sa monture, Uriel se détourna du chemin de son ancien vassal. Il marqua un arrêt, avant de rjeoindre ses hommes, et tourna la tête vers l'elfe, s'adressant à lui en ces mots :

"Tu as fais ton choix. Si, lorsque je reviens ici, tu y es encore, je t'occis."

Donna deux légers coups de talons à sa monture, le chevalier revint vers ses confrères. Il fila tout droit sur Olörin, et, arrivé à son niveau, le fixa droit dans les yeux, le regard dur.

"Tu étais certes dans le vrai, mais ne parle plus ainsi. Tu me sers, désormais, et me dois l'obéissance, lorsqu'il en retourne de notre devoir.

Je te remercie toutefois de ton intervention."

Puis, se tournant vers les chevaliers et les sergents d'armes, l'ancien moine ordonna, la voix forte et tonnante :

"En selle, hommes d'Apremont ! Vers l'Est !"

Talonnant sa monture, le chevalier prit la direction de la porte Est, qu'il passa, quelques secondes après, au léger galop.

Le discours d’Olörin avait plutôt marché ou avait eut les conséquences que le guerrier désiré, Uriel avait mit un terme à leur entrevue pour le moins tendu et comptait dorénavant en finir avec cette cité pour le moins étrange et peu accueillante. Le chevalier repartit donc aux côté de l’Ellandyen et en profita pour le remercier avant de le réprimander car il était vrai qu’un simple soldat, ou même homme sans réel titre n’avait le droit d’intervenir ainsi. Honteusement et résigné il baissa la tête afin de montrer à Uriel qu’il était désolé et que cela ne ce reproduirait pas.

Enfin, lorsqu’ils furent arrivé aux côté des troupes apremontaises, tous partirent vers l’Est comme l’avait ordonné toujours le même homme, leur guide à tous, Uriel d’Apremont. Mais encore une fois, Olörin Gwaihir se devait d’intervenir car selon lui une charge de cavalerie lourde ne serait être le choix le plus adéquate. Mais très vite il refoula ses idées et suivit la troupe, comme tous il restait dans le rang. Le paysage défilait quand soudain tous arrivèrent à la lisière d’un bois, cela étant par pure logique tous avaient compris que ces arbres donnaient aux mécréants une protection naturelle en plus de leur propre défense.

Encore une fois peut être n’était-ce pas l’idée d’Uriel mais une attaque de front vers un groupe d’homme peut être déjà embusqué n’était pas la meilleure des solutions. Réfléchissant un instant, Olörin eut une idée ou du moins une suggestion vis-à-vis de la tactique à adopter. Sans hésiter il vint en faire part à Uriel qui il l’espérait écouterait attentivement sans être encore une fois piqué par l’impression que le rôdeur veulent lui prendre sa place.

« Uriel, je m’adresse à toi car en tant que rôdeur j’ai une connaissance du terrain plutôt approfondi et j’ose espérer que tu m’écouteras. La forêt est un lieu à proprement parler peu enclin aux attaques équestres car escarper on ne peut en plus de cela oublier que l’ennemi est peut être déjà embusqué. Après tout le bruit des sabots et les tremblements les ont peut être alerté.
Je pense donc que nous devrions laisser ici nos chevaux et nous divisé en petit groupe mobile, certain restant à distance muni d’arc pour procéder à une couverture sur leurs frères d’armes approchant silencieusement dans le cœur de leur campement. Fixé sur les archers, leur acuité en serait des plus réduite et la découverte de nos confrères muni de leurs épées en serait que trop tardive. Bien sûr un groupe d'homme resterait à proximité de nos archées pour les défendre en cas de charge imprévue.
Je pense que cette tactique de combat est censé et des plus approprié. Maintenant je te laisse réfléchir pendant que j’affûte mon arme. »

Ainsi avait parlé Olörin avant de se retourner et de repartir vers un rocher ou il s’y installa afin de rendre son arme plus tranchante que jamais.

Après que les chevaliers et sergents d'armes d'Apremont l'eurent rejoint, Uriel laissa son cheval aller à une vitesse moindre. Ils trottèrent pendant près d'une demi-heure sur la route menant à l'Est. Bientôt, ils furent en vue du fleuve. Si Aëlingen ne le avait point déconfié, les bandits devaient se trouver dans le plus proche bois. Il se trouvait qu'une cinquantaine de mètres plus loin, un chemin s'enfonçait dans la forêt. En toute logique, le campement des bandits devait se trouver là.

Avant que les hommes d'Apremont ne s'engagent sur ce chemin, Olörin se présenta vers Uriel, lui expliquant que charger dans un bois n'était pas la meilleure manière, et qu'il aurait fallu laisser les chevaux, et attaquer à pied, avec des arcs.
C'était certes une méthode qui aurait pu se montrer efficace, si toutefois les hommes d'Apremont avaient appris à combattre ainsi. Or, il n'en était rien ; ces guerriers étaient des chevaliers, ou leurs sergents d'armes. Le domaine, c'était le combat en plein jour, le face à face avec l'ennemi.

Résigné, Uriel ne pouvait laisser Olörin appliquer cette tactique au groupe. Toutefois, il lui accorda le choix de ses actes :

"Je te remercie pour tes conseils Olörin. Toutefois, je dois refuser ta suggestion. Ce n'est pas ainsi que nous combattons, à Apremont. Et je pense que nul chevalier ne souhaiterait laisser sa monture, pour aller tirer quelques flèches depuis un buisson. En outre, nous n'avons pas d'arc pour cela.
Si tu souhaite te battre depuis les bois, je t'y autorise.

Toutefois, ne demande pas à des hommes d'Apremont de laisser leurs chevaux ; nous combattons avec eux dès la naissance, et ce sont bien plus que de simples montures."

Uriel, quant à lui, devait également se préparer. Il enfila son heaume, et se saisit de sa lance. Passant son bras gauche dans les énarmes de son écu, le chevalier fut près.
Il se tourna vers ses compagnons, qui, dès qu'ils avaient vu leur chef s'armer, l'avaient imité.

Ce groupe d'hommes, tous vêtus de hauberts de mailles, et de cottes aux couleurs d'Apremont, était la fine fleur de la chevalerie. Un combat glorieux les attendait !

"Hommes d'Apremont, ceux que vous allez affronter sont des coquins, qui depuis des années volent aux braves gens de ce pays leur pain ! L'heure est venu de les punir !
Épargnez ceux qui se rendent, mais terrassez les autres ! C'est une sentence juste !

En avant !"

Talonnant d'un coup sec sa monture, Uriel fit un bon en avant ; au grand galop, il s'élança sur le chemin, suivit des chevaliers. Au grand galop, il ne lui fallu que quelques minutes, avant de débouler dans le campement des brigands ; il y avait là des hommes, comme des femmes, tous affairés autour de leurs maisons de fortune. Quand ils le virent arriver, certains bandits dégainèrent sans attendre leurs longs couteaux, et d'autres prirent des arcs. Mais la plupart s'éclipsa en courant dans la forêt.

Les fuyards n'étaient pas la cible des chevaliers, et ceux-ci galopèrent sur le groupe d'homme resté, et armés. Quelques flèches furent tirées, mais la plupart manquèrent, et les autres s'arrêtèrent sur les écus

Uriel, en tête de colonne, perça de sa lance le corps d'un de ses adversaire. il lâcha l'arme, et dégaina son épée ; le combat était commencé.

Les suggestion du guerrier n’était pas insensé mais inapproprié aux types de combat auxquelles était habitué les chevalier d’appremont. Uriel avait raison et cela Olörin le comprit très vite. Mais sentant le moment de combattre arrivé, il se leva de son rocher et mit un pied dans l’étrier afin de monté sur Kymal.

Le moment de la confrontation avait sonné, les chevaux s’impatientaient et les maîtres avaient du mal à les maintenir ainsi, en ligne. Tous étaient en armure et très bien protégé contrairement au rôdeur qui habillé comme un serf errant n’avait que des habits chaud et confortable, complètement inadapté au combat qui allait se dérouler.

Le discours d’Uriel motivant lança les chevalier tel un cor résonnant dans le gouffre qu’était cette forêt bientôt couverte de cadavres et de sang appartenant aux scélérats trop lent pour fuir. La main de Dieux allait frappé, la puissance d’Apremont allait briller, montrant encore une fois sa vraie grandeur, les chevaliers s’élançaient et Olörin, placé derrière Uriel afin d’être le mieux protégé, partit au galop.

Son compagnon en transperçant un coquin de sa lance avait entamé le combat, le reste du groupe en faisait de même, les brigands surpris n’avaient d’autre choix de fuir. Certain courageux demeurait là tentant de vaincre la vague inaretable qui s’affairait sur eux, sans pitié, sans remords, le sang et les morts les motivaient.

Du point de vue des scélérats, ils n’avaient fait que voler le nécessaire afin de survivre dans cet hiver et ce froid mordant. Mais du côté d’Apremont ce n’était que de vulgaires hommes pillant, violant, tuant à leur aise et leurs envies. La mort allait les faucher et la lame des Apremontais nettoyer dans une heure.

Olörin frappait avec le flanc tranchant de sa lame chaque brigand qu’Uriel n’avait eut le temps d’atteindre, certaine tête tombait, pour d’autre leur bras se détachait, trancher nette, agonisant, cela n’avait pas d’importance car tous reviendrait une fois la percé et le combat terminé achevé ces hommes et femmes instrument du Mal, pantin et guidé par les pensées les plus obscures qui soit.

Le rôdeur ne comptait plus les hommes qu’il avait tué, tous tombait comme des mouches, la victoire était proche…

Il les avait regardé partir un léger sourire aux lèvres, sentant une certaine agitation dans l'air lorsque l'un des habitants vient le prévenir qu'ils bougeaient, il en avait fallut du temps pour les faire sortir de leur trou. Il s'avança dans une ruelle transversale et monta le destrier qu'on lui avait prêté, il devait y faire attention sans quoi sa mort serait inéluctable et sans doute fort douloureuse. Il monta d'un geste souple et partit dans la direction inverse des chevaliers, ou en tous cas en donna l'impression, en effet dès qu'il fut hors de vue il s'orienta vers la forêt, les fuyards étaient les pires après tout. Depuis le temps qu'il faisait la chasse aux brigands, il savait avec précision où se situait leur repaire mais pas question pour lui de s'attaquer à des femmes et des enfants malgré les crimes qu'ils avaient commis.

Il avançait à travers bois à pied, pas question de risquera santé du cheval de Aisleen, portant son épée et un bouclier aux armoiries d'Arkantis passablement abîmé par l'usage, il l'avait récupéré sur un des brigands qui sévissaient sur ses terres. La forêt était son domaine, ou en tous cas, s'était tous comme. Il entendait au loins le fracas des armes qui s'entrechoque et le cri de la mort, une bataille avait lieu. Puis il surgit juste devant lui, un jeune homme apeuré, ses yeux reflétait une terreur viscérale alors qu'il fuyait, Aëlingen le connaissait. Il s'était "amusé" avec l'une des filles du village pendant que ces compagnons en faisaient autant avec sa mère devant le cadavre de son mari. Un geste vif, un gargouillement suivit d'un cri étranglé alors qu'il plaquait ses mains sur son ventre pour empêcher ses entrailles de se répandre. Il était mort, ou le serait bientôt connaissant une souffrance semblable à celle qu'il avait infligé à autrui.

Il avança telle une créature vengeresse à travers bois, fauchant de sa lame tous ceux qu'il rencontrait ne laissant s'échapper que femme et enfant, sa lame suintait du sang de ses victimes alors même qu'il en était entièrement éclaboussé depuis son fier visage jusqu'à son armure. Il devait avoir l'air d'un fou ainsi, pourtant il y arriva enfin. La clairière où avait lieu la bataille, s'insurgeant contre toute logique les Apremontais combattaient à cheval contre les malandrins qui s'égayaient ou jetait les cavaliers au bas de leur selle lorsque cela était possible afin de les poignarder. Aëlingen jeta un œil éteint sur le côté, observant un brigand encocher une flèche à son arc, il ne finit jamais son geste observant son bras tombé au sol d'un air ahurit quelques secondes avant que sa tête ne l'y rejoigne, puis il se tourna vers les chevaliers plus bas.

Les flammes du phénix purifiant leur terre!!

Il avait prononcé les premières paroles qui lui avaient traversés l'esprit, rien à voir avec le cri de guerre ancestrale d'Arkantis mais ô combien approprié à la situation. Puis il s'élança dans la mêlée transperçant et assommant tout en évitant les coups dans le chaos indescriptible de la bataille. Le temps de parler viendra bien assez tôt...

L'odeur du sang était montée aux naseaux des chevaux, et avait pris Uriel aux tripes ; ce parfum infect et irritant, qu'il sentait depuis maintenant plus de huit longues et pénibles années.
S'il on devient insensible à certaines sensations, il était maintenant sur qu'Uriel n'était plus nauséeux, lorsque le carnage commençait. Les giclées sang n'avaient pas quitté le chevalier plus d'un mois, depuis qu'il s'était en allé du monastère.

"Haro ! Apremont !" Hurla Uriel, alors qu'il ouvrait de sa brave espée la gorge d'un malandrin, qui, dans un râle de mort et un gargouillis infâme, alla rejoindre sa pourriture d'ancêtre.
D'un franc coup de taille, il trancha un des pillard, de long en large, l'éspée ouvrant la chair du dos avec une facilité démoniaque, se riant du tissus, comme un barbare se riant de l'hymen d'une pucelle. Si le coup était peu chevaleresque, il n'en était pas moins nécessaire ; derrière l'ennemi s'en trouvait un autre à occire, et il fallait passer.

On frappa avec force de haine la croupe de la monture, ce qui arracha un cri à la bête ; l'infâme qui avait osé molester un cheval d'Apremont eut le bras tranché net, et ce malgré le rudimentaire gambeson, décousu et déchiré, qu'il revêtait. Ironie du sort, Uriel, tirant en arrière sur les rênes, fit écraser le corps du butor sous les sabots ferrés de son compagnon équidé, dans un grand craquement, témoignage sonore que la cage thoracique avait été brisée.

De coups en coups, et à grandes taillades, Uriel se créait un chemin parmi la gueusaille qui s'opposait à lui et ses preux. Les vilains, à mi-chemin entre le haine et l'instinct de survie, tentaient avec l'énergie du désespoir d'empaler les cavaliers, à l'aide de lâches épieux. Mais ces armes de roturier, mal affutées, et menées avec faiblesse, ne perçaient pas les forts haubergeons de maille qu'arboraient les bons Apremontais. Tout au plus, leurs cottes d'armes étaient déchirées, mais on s'appliquait avec zèle à faire regretter aux malandrins d'avoir ainsi saccagé le plus fin ouvrage d'épouses dévouées.

Par malheur, un des sergents d'armes fut mis à mal ; sa bête, laissant ses sabots ferrés se prendre dans un traitre trou du terrain, fut jetée à bas, ainsi que son cavalier. L'animal, de son instinct primitif, ne resta pas ainsi bien longtemps, et décampa sans attendre la curée. Il se redressa sur ses pattes, et fila dans la forêt. Si le sergent n'avait sur lui pas moins de cinq gueux enragés, il aurait sérieusement maugréé, pensant à la recherche que cela impliquait.
Lorsqu'Uriel, de sa monture, vit l'armorial d'Apremont enseveli sous le marron crasseux des loqueteux, il talonna son auguste bête, et darda son espée sur le poitrail d'un miséreux. La lame s'y enfonça sans résistance, le sang remontant le long de la gouttière. Les autres crève-la-faim, et va-nu-pieds, ne demandèrent pas leur reste. Mais Uriel, dans sa hargne, en occis tout de même deux, frappant d'une habile taille dans l'omoplate de l'un, qui se brisa, et assénant un audacieux coup d'étrier à l'autre, dont le nez, brisé par le choc, alla rejoindre les rocs qui jonchaient le lieu.

Des masures décrépies sortaient en hurlant pucelles et vieilles mégères, portant dans leurs bras l'infâme progéniture qu'elles avaient eut, après s'être accouplées aux pilleurs de caravane. S'il avait pas les lois de la chevalerie avec lui, Uriel aurait sérieusement songé à poursuivre ces pécheresses, qui avaient sciemment nourri et forniqué avec les malandrins, et leur avait fourni d'infâmes lardons.
Il espéra tout de même qu'on juge ces femmes, une fois revenu à Calarond.

Les échauffourées moururent quelques instants après leur naissance, et dès lors, Uriel eut l'heureuse surprise de voir parmi les guerriers le phénix des Arkantis. L'héritier déchu, Aëlingen, s'était joint à temps au combat.

Faisant trottiner sa monture au milieu des cadavres, agrémentant la ballade de quelques râles, alors qu'il écrasait des mourants, Uriel se porta vers d'Arkantis. Il mit pied à terre, et essuya sa belle espée sur les haillons d'un miséreux. Il aurait été navrant qu'une si belle lame soit tachée par le sang d'un loqueteux, et d'un pécheur. Le chevalier inspecta son arme, et, satisfait, la remis au fourreau. Retirant son heaume, il s'adressa ainsi à Aëligen :

"Je suis fort aise de voir votre écu ici, d'Arkantis. En soulagé de ne vous savoir point occis. Comme vous le voyez, ces quelques séditieux n'auront été l'affaire que d'un instant, face aux braves d'Apremont. Suffisant, qu'il était ! Le combat rondement mené l'avait enorgueillis ! "Si vous savez d'autres malandrins sur vos terres, parlez de suite, afin que nous allons faire expier à ces loqueteux leur méchant crime d'être né."

Le chaos propre à toute bataille, aussi petite fut elle, le mouvement saccadé des lignes avançant et reculant sans ordre ni logique parmi les cadavres sans nombre et pataugeant dans la terre gorgé du sang des morts et des blessé. Frapper de manière vive et précise, puis avancer et recommencer sans fin ce ballet de mort alors que derrière soit s'écroule au sol le corps de ses adversaires tandis qu'avec son dernier souffle son âme s'échappe pour rejoindre l'Eternel en sa demeure pour le meilleur ou le pire. A la périphérie du champ de bataille fuyant le sang et les larmes, ses femmes qui en ce moment perdait mari, père, frère ou fils maudissant les hommes d'Apremont et leur brillante lame qui s'élevait en de lumineux arc pour retombé dans les cri et les hurlements rougeoyant tel le soleil du crépuscule.

Puis se fut finit, nul mouvement, un calme plat tandis que déjà retentissait le chant macabre des corbeaux tandis que se levait un sinistre vent à la froideur insidieuse tandis que Aëlingen observait le massacre de ceux qui auraient put être ces gens. Il sentit un nœud se former dans sa gorge tandis que la fureur le prenait, les responsables de tout cela payeraient de leur sang le massacre engendré à l'encontre de son peuple, il ne connaîtrait nul repos tant que leurs os n'eussent point rejoins ceux de leurs maudits ancêtre. Alors qu'il regardait, il entendit s'approcher un cheval, un regard en coin suffit à lui en faire connaître l'origine tandis qu'il s'arrêtait à sa hauteur.

"Je suis fort aise de voir votre écu ici, d'Arkantis. En soulagé de ne vous savoir point occis. Comme vous le voyez, ces quelques séditieux n'auront été l'affaire que d'un instant, face aux braves d'Apremont. Si vous savez d'autres malandrins sur vos terres, parlez de suite, afin que nous allons faire expier à ces loqueteux leur méchant crime d'être né."

Orgueil et suffisance, voilà ce qui emplissait les paroles du noble chevalier sans égard pour les autres, sans respect pour la vie. Aëlingen se tourna vers lui plantant son regard à la lueur polaire dans le sien.

Êtes-vous donc si presser de massacrer et de tuer? Apprenez à respecter la vie Chevalier, nous sommes les défenseurs de nos gens point des tueurs assoiffés de sang et de bataille que nous ne pourrons justifier devant l'Eternel lorsqu'il rendra son jugement sur nos actes et notre personne. Dites à vos hommes de se rassembler afin qu'ils ne tombent point aussi bas que ceux que nous venons d'occire, si s'est ici que reposait le véritable ennemi cela fait longtemps que l'affaire eut été réglé...

Il n'avait point finit ses paroles qu'un bruit de galop s'approchait, emplissant l'air de sa musique rythmé alors qu'un cavalier aux armes d'Arkantis approchait, stoppant sa monture d'un mouvement sec des rênes pour en sauter à bas devant Aëlingen alors qu'il déposait le genoux à terre. Ceux qui étaient proches pouvaient le voir à ses oreilles, s'était un elfe aux formes fines mais qui dégageait une légère impression de puissance, comme celle d'un fauve dompté mais à tous moment près à sauter à la gorge de son ennemi pour le déchirer. Il prit alors la parole en elfique tandis que Aëlingen lui répondait de la même manière..

Mon seigneur, ils ont quittés la demeure et s'approche à grande vitesse, tous se sont rassemblés dans cette entreprise.

Merci, rejoins les autres nous nous en occupons. Puisse la grande déesse veillez sur tes pas.

Puis Aëlingen enleva son gantelet, révélant à son doigt le sceau de la baronnie et mettant deux doigt à sa bouche siffla fortement, avant de se tourner vers Uriel re passant au langage commun alors que l'elfe remontait à cheval pour repartir comme il était venu, chevauchant osn destrier snas que nul ne sache d'où il venait et où il allait.

Nous avons de la chance, les suivant viennent à nous. Allons donc à leur rencontre au plus vite, on ne fait pas attendre d'auguste personnages.. Mais nous reviendrons pour leur offrir un bucher afin de ne point les laisser aux charognards.

A la lisière de la clairière, la monture de Aëlingen apparaissait, il l'avait laissé libre de toute entrave, nul n'aurait essayer de voler une telle bête de toute manière et la punition qui tomberait sur tel voleur serait telle qu'elle suffit à faire frissonner le seigneur d'Arkantis tandis qu'il montait son destrier qui renâclait à l'odeur du sang après avoir essuyé sa lame d'un morceau d'étoffe qu'il laissa là. Il prit la direction de Calarond espérant qu'ils le suivraient dans cette entreprise.

» Nive Weltaru