Le ciel était magnifique. Il était d'un très beau bleu, le soleil frappait assez fort, mais vu qu'il y avait du vent, il ne faisait pas trop chaud. Des nuages blancs et cotonneux se dispersaient sur la "toile", rendant le paysage tellement beau, qu'on avait du mal à décrocher son regard de ces coussins. Arithon arrivait sur le rivage Ellandyen. Depuis des années, il avait entendu parler d'une certaine créature qui vivrait dans l'eau. Qui pouvait croire ça? En tout cas, pas lui. Il pensait que l’animal, était forcément dangereux, n'était autre qu'un reptile ou une autre bête qu'on n'avait pas découverte et qui se cachait dans les profondeurs du lac. Le Mercenaire regarda dans le coin. Personne, mis à part un couple qui évitait de s'approcher un peu trop du rivage. Il soupira. Les personnes devenaient selon lui plus peureux et moins sympa qu'il y a quelques années.
Bon, pour ce qui est de la peur, il n'était pas gêné de dire ça puisqu'il avait une phobie des insectes. Mais aussi, ces animaux-là ne sont pas mignon, ils sont complètement répugnants. Ils agitent leurs pattes et leurs ailes s’ils en ont. Rien qu'en y pensant, le jeune homme en avait des frissons.
Arithon regarda toujours l'eau magnifique qui lui donnait une envie de plonger dedans. Mais malheureusement, s’il y avait bel et bien un "monstre", alors il serait dans de mauvais draps. Il laissa échapper un petit sourire, s'imaginant en train de nager tranquillement, puis partir en toute vitesse comme un malade pour rejoindre la terre ferme parce qu'un monstre le poursuivait. Il marcha le long du lac en regardant l'eau claire et limpide qui brillaient de milles feux, en écoutant le bruit des feuillages qui formaient une sorte d'orchestre grâce au vent, et en ne pensant à rien. S'était reposant. Arithon s'assit sur une pierre et ferma ses yeux. Ses cheveux étaient ébouriffés par le vent, il allait devoir les peigner. Mais vu qu'il n'avait pas de brosse, il serait dans l'obligation de s'en acheter une. Mais bon, pas grave, là il se reposait. Il se sentait bien ici, si il le pouvait, il habiterait juste près du lac. Il avait au moins quelques heures de repos bien mérités. Dire qu'il avait marché depuis des heures sans s'arrêter et que quelqu'un l'avait agressé mais qu'il s'était fait mettre à terre par l'archer. Le Mercenaire ne pensait plus à rien, il trouvait cet endroit fantastique et c'était mieux qu'il n'y ait presque personne dans le coin. Il soupira, se demandant si il devait partir ou non.
* Non, mieux ne vaut pas, pour la première que je me repose. Et puis, je mérite quand même de rester un peu dans ce petit coin de paradis....*
Paradis oui, mais des insectes, car voilà qu'une libellule se posa sur le nez d'Arithon qui ouvrit les yeux et qui, en voyant cette horreur devant lui, devint pâle et tomba en arrière tout en laissant échapper un petit cri. L'insecte partit au loin, sûrement heureux d'avoir fait peur à un humain. Le Mercenaire, quand à lui, s'aperçût qu'il était tombé à quelques centimètres des pieds de quelqu'un. Il leva sa tête, et regarda de ses yeux verts l'inconnu. C'était une femme qui devait avoir quelques années de moins que lui. Il s'agenouilla devant l'inconnue, lui fit une baise-main et demanda alors:
"Veuillez me pardonnez ma dame d'être tombé vers vos pieds."