Renouveau

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« Vous allez rejeter l’hospitalité à un homme de dieux jeune homme ? J’ai donné les soins aux nombreux clochards et orphelin qui peuple les rues de cette ville, je suis allé soutenir le moral des malades, mes pauvres jambes ne me tiennent plus debout et vous allez me forcé à marché d’avantage vers une auberge lointaine ? »

Le moine renifla - sentant la forte odeur d'alcool qui régnait surement, quoiqu'il ne soit pas nécessiteux de renifler pour cela. Il demanda s'il avait droit à un verre. Fanya, loin d'être le genre de noble pimbêche au grand cœur, se dit que si Dante voulait emmenez le moine loin d'ici, elle n'y verrait aucune objection - mis à part qu'elle serait seule, mais cela était une autre histoire. Elle aurait aimé lui dire de rester, que le Bleu pouvait bien s'en charger, mais - elle ne savait pas exactement pourquoi - elle savait qu'elle ne devait pas le retenir.

Je ne pense pas que ces messieurs soient bien aptes à vous céder leur alcool. Et nous ne rejetons pas l'hospitalité, monsieur. Mais il est vrai que pour un moine, il est rare de s'aventurer dans un coupe gorge tel que celui-ci. D'autant plus qu'une auberge serait bien mieux pour votre protection - non pas que je doute de vos talents je vous assure.

Elle avait cependant dit cette dernière phrase sur un ton légèrement ironique. elle ne savait pas quoi espérer: que le moine la comprenne ou non. Elle jeta un coup d'oeil à Dante

* C'est à ça que tu pensais, n'est-ce pas? *

Elle soupira. Décidément, quelle journée. Un moine dans un quartier de pécheurs, et la rencontre avec le nouveau monde des voleurs. La seule chose qui lui soit arrivée de banale, aujourd'hui, c'était d'avoir rencontré Dante, finalement. C'était étrange de penser qu'elle, Fanya, trouvait ça normal de faire une rencontre, elle qui passait son temps a éviter les foules, les autres personnes, parlant toujours le moins possible.

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Le moine insista. Il annonça qu'il était parti aider de nombreuses personnes en difficultés dans les rues de la ville, qu'il était aller soutenir les malades, et qu'à présent ses jambes ne tenaient plus. On aurait dit que Dante avait proféré un blasphème, avait attaqué le Dieu lui-même; mais il s'en fichait.
Fanya lui répondit avant le jeune homme aux cheveux blonds. Lui disant qu'elle ne pensaient pas que lui et l'autre homme étaient disposés à lui offrir leur alcool et qu'ils ne rejetaient pas l'hospitalité mais que c'était pour le bien du moine de ne pas rester ici et d'aller plutôt à une auberge où les gens seraient déjà plus respectueux et plus favorables à la présence d'un homme d'Eglise dans leur établissement. Ici, les voleurs et les assassins n'avaient ni loi, ni dieu.
La dernière phrase du moine fit dessiner un sourire sur les lèvres de Dante. C'était une expression assez amusée.

Oh et bien... Je pense que la bouteille qu'on a déjà commencé tous les deux devrait pouvoir faire l'affaire, dit-il à la jeune demoiselle d'un ton paisible.

Le religieux avait demandé s'il n'avait pas juste droit à un verre. Ils n'étaient quand même pas assez égoïstes pour offrir de l'eau à un voyageur venu de loin et qui ne demandait qu'à faire une halte. Quoi qu'il en soit l'homme aux yeux verts attendait une réaction de la part des trois autres personnages avant de rentrer dans la demeure et d'y chercher de quoi fournir à ce moine la bouteille d'hydromel restée sur la table. Le Bleu semblait presque dépassé par les évènements. Déjà qu'il se méfiait de Dante, le voici en garde, assez tendu. Il observait la scène.
Au loin, les ivrognes se levèrent tous. Quand ils furent debouts, ils rièrent à grand coeur entre eux. Ils se massaient les tempes doucement, comme s'ils étaient passés sous un troupeau de gnoux et que leurs têtes avaient ensuite été plongées dans l'eau glacée de l'arctique. Les cinq hommes baîllèrent presque en même temps puis ils aperçut les trois premiers protagonistes.

Hola ! Le Bleu ! Qu'est-ce que tu nous as amené là ?!
Hey... Les amis... Regardez-moi ça !

L'un des hommes, un grand homme aux cheveux noirs et aux yeux bleus, vêtu d'une tunique grise, avait montré la jeune femme vêtue de verts. Ils n'avaient pas encore remarqué la présence du moine ou du Mercenaire, mais cela allait être le cas bientôt, songea ce dernier.

Hey ! C'est que tu nous as ramené un très beau cadeau là mon petit.

Le Bleu leur jeta un regard noir mais on percevait encore son inexpérience et son respect (ou sa crainte ?) pour ses congénères. Il leur répondit d'une voix forte.

Détrompez-vous ! Elle est avec moi !
Tu as ramené ta fiancée ici ??? Pendant qu'on... qu'on dormait ???

Un homme qui semblait être encore dans les vapes avait été aussitôt attiré par la conversation quand il sut qu'ils parlaient de la jeune femme. Un peu surpris, le Bleu répliqua du tac au tac, d'une voix calme, un peu exaspérée.

Mais non... Elle est venue avec moi ici. Elle est...

Il ne voulut pas continuer sa phrase : les autres avaient déjà compris ce qu'elle était (une voleuse en somme) mais leur attitude ne changea guère.

Allez les gars... On se calme... J'ai un mal de crâne pas terrible là..., finit par dire un homme plus mince que les autres, plus petit mais qui semblait être plus lucide qu'il n'en avait l'air...

Hach se contenta d'observer la scène. Dans un premier temps l'homme qui voulait l'emmener dans une auberge était revenue à de meilleur sentiment et s'apprêtait à offrir un verre de la boisson qu'ils avaient consommer dans la maisonnette lorsqu'il les épiaient, mais ensuite les ivrognes s'en mêlèrent.

Selon lui, la situation devenait tendu.

Les ivrognes semblaient excité par la présence féminine de la jeune fille en vert, sa cible et Hach craignait que l'un d'eux, hors de lui, ne tente d'agresser physiquement celle-ci. Après tout la ligue des voleurs ne semblait plus aussi respectable qu'autrefois.
Hach avait côtoyer les voleurs lorsqu'il avait décidé de devenir assassin. Ces derniers ne sont pas que des détraqués perdu et indépendant, les assassins étaient avant tout une guilde comprenant de nombreux membres et un maître qui donnait des missions, mais pas seulement, il mettait de l'ordre et de la discipline, c'était ainsi que les assassins étaient efficaces, parce qu'ils respectaient des règles, des lois, et obéissaient aux ordres.
Mais ces voleurs là ne semblaient plus guerre discipliné, ils ne semblaient pas être des voleurs non plus, ils ne respectaient plus les règles et tuaient même! Pourtant une des règles des voleurs est de ne tuer qu'en dernier recours pour se défendre, mais Hach en avait déjà surpris qui tuaient pour dérobé les biens des passants.

Que c'était-il passé ici? Pourquoi les voleurs agissaient ainsi?
Mais ce n'était pas le moment d'y pensé, pour l'heur il s'agissait de ne pas faire de bêtises.

Hach posa la main dans le dos de Dante et Fanya et les entraina dans la maisonnette.

" Aller!! Allons le boire ce verre! " il s'adressa aux ivrognes tout en les poussant gentillement dans la maison "Messieurs, si vous voulez bien nous excusé..."

Pour une fois, ce n'était pas seulement dans son propre intérêt qu'il avait agis ainsi, il espérait que le fait de faire disparaitre cette beauté féminine, à la masse de testostérone en manque qui trainait dehors allait calmé les choses et qu'ils allaient partir pendant que autour d'un verre Hach tenterait de sympathisé dans le but de se rapproché de sa cible.

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Les ivrognes commencèrent à être agités. Fanya se tendit, on avait l'impression qu'elle était prête à bondir. Voila longtemps qu'elle n'avait pas tenu une arme, et le goût de tuer n'était pas plus fort chez elle qu'avant. Elle aurait aimé avoir ne serait-ce qu'un coutelas, rien que pour se défendre. Mais elle avait abandonné les armes dès son entrée dans la forêt. Elle ne savait pas ce qu'était advenu des pauvres moyens de défenses dont elle avait alors disposé. Le moine la poussa, ainsi que Dante, à l'intérieur de la maison. Elle se sentit à la fois soulagée et pris de claustrophobie, une fois encore.

Attendez, je viens avec vous.

Les yeux du Bleu lançaient des éclairs, peut-être était-il tendu à cause de la réaction des ivrognes. Si elle avait su pourquoi le Bleu réagissait ainsi, Fanya serait surement retournée dehors avec lui pour lui en parler. Seulement, la télépathie de faisait pas partie de ses aptitudes, et elle dut se contenter de suppositions. Se retrouvant de nouveau dans l'étroite maison, elle se rendit compte qu'elle n'avait plus décroché un mot. Dante proposa de la boisson au moine. Fanya sentit soudain ses jambes se dérober sous elle. Elle n'avait pas vraiment mangé depuis la veille, et les effets commençaient à s'en ressentir. Pourtant, ce n'était pas la première fois qu'elle ne mangeait pas, et la plupart du temps elle arrivait à le gérer sans problèmes. Pourtant, cette fois ci, il lui sembla que la maison commençait à tanguer, comme si elle se trouvait sur un bateau. Elle s'assit sur le lit, les yeux dans le vague. Elle avait devant les yeux des images appartenant à son passé, comme si elle visionnait un film. Comme si elle vivait de nouveau comme ces cinq dernières années: amorphe et visionnant plus que vivant sa vie. Et toujours cette question qui lui revenait à l'esprit: où était son frère? Et que faisait-il? Pourquoi avait-il besoin d'elle? Elle prit soudain conscience du fait que peut-etre était-ce un piège. Peut-être que cette lettre ne venait pas de son frère. La dernière fois qu'il lui avait parlé, il lui avait dit qu'elle avait blessé quelqu'un de haut gradé chez les voleurs. Peut-être que cet personne voulait vraiment se débarrasser d'elle. Elle regarda les hommes présents dans la pièce. Un voleur, un moine... Et Dante. Elle ne savait plus quoi penser. Qui pouvait-elle vraiment croire? Elle n'en connaissait vraiment aucun.

Elle avait l'impression de devenir folle à penser à ça. Pourquoi le monde n'était-il pas plus simple?

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Suite au réveil des cinq hommes qui avaient cuvé, le moine incita Dante et Fanya de rentrer dans la demeure, les poussant un peu de ses mains, avec hâte. Au même moment, le Bleu leur dit qu'il allait venir avec eux. Après tout, c'était son logement non ? Les quatre personnages rentrèrent donc dans la maisonnette et le voleur referma la porte derrière eux. Avant que celle-ci ne soit fermée, Dante réussit à entendre les quelques mots des cinq ivrognes.

Hey ! Attendez ! Vous pouvez partir mais laissez-nous au moins la demoiselle !!

Ils arrivèrent autour de la table où Dante et Fanya étaient installés. Le Bleu aperçut quelques traces de bois négligemment repoussées jusqu'au bas du mur. Son regard interrogateur se tourna vers le Mercenaire qui lui expliqua brièvement la raison de ce petit accident. Ensuite, ce dernier alla prendre deux autres verres et les remplirent d'hydromel. Il n'en restait plus beaucoup après que les deux verres furent bien remplis. Il y avait encore un peu de liquide, certes, mais le peu qui restait constituait le fond de la bouteille.
Soudain, les yeux verts du jeune homme aux cheveux blonds se tournèrent vers Fanya. Celle-ci semblait étourdie, fatiguée, et était allée s'asseoir sur le lit. Son visage était pâle, plus que tout à l'heure, et son regard était vague, ne montrait aucun signe d'énergie.

Mon frère... La journée était-elle difficile ? Qu'avez-vous donc fait aujourd'hui mis à part transmettre la Bonne Nouvelle ?

Dante venait de s'asseoir sur une chaise, à la table. Il était face à Fanya. Le Bleu était allé s'asseoir sur un des fauteuils confortables, en mousse, avec son verre d'hydromel qu'il but lentement et posa sur ce qui servait de table basse.
Il voulait en savoir plus sur ce moine. Lui qui n'y connaissait pas vraiment sur les agissements des êtres de l'Eglise, il se demandait bien ce que pouvait bien faire ce moine, loin de son abbaye. De plus, il n'en avait pas croisé beaucoup de moine, hors de leurs temples.
Le Mercenaire espérait que les cinq hommes de tout à l'heure n'allait pas faire une gaffe quelconque. En tout cas, il ne les entendit plus. Il se tourna alors vers le Bleu.

Tu les connais ces hommes ?

D'un air surpris, pris au dépouruv, le Bleu prit son temps pour lui répondre, d'un ton posé, calme.

Oui je les connais.. Enfin.. Un peu. Bien que je sois solitaire, il m'arrive de les accompagner et de parler avec eux durant mes pauses.

Ça y'est le stratagème avait porté ses fruits. Malgré qu'il n'était pas moine Hach eu envie de remercier Dieu pour son aide, en effet les ivrognes nerveux avait donné une bonne raison au moine pour les forcés à le faire rentrer.

Deux verres furent servi, le premier pour le propriétaire du logement, le second pour Hach.

"Merci mon brave"

"Mon frère... La journée était-elle difficile ? Qu'avez-vous donc fait aujourd'hui mis à part transmettre la Bonne Nouvelle ?" Demanda le jeune homme

"Frère Dézanje" s'était présenté Hach "Hé bien voyez vous, je suis en pèlerinage... je voyage ça et là de ville en ville, de pays en pays, je prêche la bonne parole. Il ne me semble pas avoir croisé beaucoup de frères dans la région et justement je suis en mission pour découvrir quel sont les villes ont besoins d'entendre la voie du seigneur afin de rejoindre le "troupeau" . J'ai donc passé la semaine à organisé des séances de chants, donner des cours de religion, j'ai lu la bonne parole, j'ai visité les centres de soin et les quartiers pauvres où j'ai apporté mon soutien et mon aide à ceux qui en avait besoin. Mais alors que je cherchais un monastère, je me suis dis que les quartier commerçant devait en abriter un, - puisque vous n'êtes pas sans savoir que nous produisons des bières et du pain, ce qui nous permet de vivre et de financé nos campagnes, par conséquent les quartiers commerçant sont souvent plus propice à abrité des monastères... - Bref, n'en trouvant pas un, je fut bien embêté car sachez mon jeune ami que une des règles monastique est de ne posséder aucun sous, - nous avons fait vœux de pauvreté - et donc je ne pouvais payer d'auberge. Donc j'ai vue cette maison qui semblait fort sympathique, pleine de gens joyeux et fêtard, j'ai donc pensé qu'il s'agissait d'une maison d'hôte, qui abritait qui le voulait, et donc me voici. "

Aprés un tel discours, Hach sentait sa bouche sèche, il pris son verre et en bue une gorgée. Tout en buvant il regarda du coin des yeux la jeune fille qui semblait assommée. En bon moine qu'il incarnait, Hach se leva et vint s'assoir à coté de la demoiselle. Il prit la main de celle ci entre les siennes jointe -ce geste ne serait pas mal interprété puisqu'un moine ne peu dragué ou séduit, il s'agissait donc d'un geste amical- et il la questionna se tournant vers elle. La seul partie de son visage qu'elle pouvait voir si elle se tournait vers lui était son menton carré et sa cicatrice à la lèvre et à la joue, le reste était caché par la capuche.

" Hé bien mon enfant? Qu'avez vous? " demanda Hach avec la plus douce voie qu'il pouvait prendre.

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Le moine se leva et prit la main de Fanya. Bien que celui-ci ne sembla pas armé de mauvaises intentions, le contact de la peau du moine sur la main de Fanya lui fit l'impression d'une décharge électrique. Elle retira vivement sa main, sans vraiment savoir pourquoi. Se confier à quelqu'un est une chose, mais le contact humain après des années sans aucun rapport quelconque avec eux en était une autre. Elle regarda le moine.

Je suis désolée. Le voyage sans doute. Et je ne suis pas votre enfant -pas que je sache en tout cas.

Les vertiges semblaient s'apaiser. Elle se mordit la lèvre. Que lui arrivait-il? Elle ne voyait pas pourquoi elle réagissait comme ca. Le moine n'avait rien fait de mal. Dieu, qu'elle avait envie de retourner se terrer au fond de sa forêt, coupée du monde, du danger et du bruit. Elle ne voulait qu'une chose, qu'on la laisse en paix. Mais elle aurait dut s'y attendre: dans une ville, il était forcé de faire des rencontre. Elle se sentait tellement mal ici. Elle regarda attentivement le moine - du moins, ce qu'elle pouvait en voir. Il portait une capuche, ce qui cachait une bonne partie de son visage. Elle remarqua une cicatrice sur sa lèvre.

Vous vous êtes fait une sale blessure. Comment est-ce que cela vous est arrivé?

Elle était en effet assez intriguée. Qui pouvait bien attaquer un homme de dieu, qui ne possédait rien? Pas de richesses, pas de bijoux. Que pouvait-on bien vouloir dérober à un homme pauvre? A moins que ce ne soit pour une quelconque autre raison, et Fanya aurait bien aimé savoir comment le moine s'en était alors tiré.

Fanya se leva pour ouvrir la fenêtre en attendant la réponse du moine. Cependant, même une fois la fenêtre ouverte, l'air était toujours aussi lourd. Il n'y avait plus un souffle de vent, la légère brise de l'après-midi s'était arrêtée. La jeune fille avait l'impression que le temps s'était stoppé avec elle. Fanya se souvint de toutes ces nuits passées à dormir dehors, sous les étoiles.

*Ici, même si ce sera plus... confortable, je ne pourrais pas voir le ciel...*

Elle soupira. Quelle horrible impression d'être tombée dans un piège. Son frère ne l'avait plus contactée - et pourtant, elle avait mis du temps à atteindre la ville. Elle espérait que tout allait bien pour lui. Il fallait qu'elle le trouve le lendemain, au moins. Elle ne se baladerait pas dans les rues de nuit, mais pourtant, si elle avait retrouvé ses armes et sa confiance en soit, elle l'aurait fait. Sans problèmes.

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En voilà beaucoup comme travail pour ce moine en plein "pèlerinage" bien que rien n'expliquait ce qu'il faisait dans ces ruelles sombres, bien plus loin que les routes commerciales en question, bordées de monde. Un autre détail fut que ce moine se prénommait Frère Dézanje.
Alors qu'il buvait son verre d'hydromel, ce dernier s'approcha ensuite de Fanya, lui prit les mains d'un air doux, et lui demanda paisiblement si elle allait bien. En effet, elle était exténuée mais dès que le moine eut touché sa peau, elle se dégagea aussitôt d'un geste brusque, son regard perdant alors la trace des vertiges qu'elle devait ressentir. La jeune femme répondit au moine d'une voix qui se voulait polie, bien que les derniers mots qu'elle prononça étaient moins... plus directs.
Elle lui demanda ensuite d'où provenait la blessure, la cicatrice, que le moine avait sur son visage, traçant une ligne partant de sa joue jusqu'à son menton, en passant par ses lèvres. D'ailleurs, pourquoi cet homme de Dieu n'enlevait pas une bonne fois pour toute sa capuche ?
Fanya alla ouvrir la fenêtre, espérant sans doute qu'un air frais aurait pu la refroidir et la vivifier par la même occasion. Dante l'observa brièvement. Elle avait perdu à nouveau ce sourire, ce visage heureux, paisible, et, à présent, elle affichait de nouveau une étrange tristesse, une étrange inquiétude.

Le Bleu, tu t'appelles comment ?

Pardon ?.. Ah oui... Hmm...

Le jeune homme hésita à révéler son prénom mais il finit par refuser de le donner et l'homme aux cheveux blonds comprit aussitôt. Il lui adressa un sourire en coin que le voleur ne répondit pas et préféré finir son verre d'hydromel.
Soudain, à présent que la fenêtre était ouverte, on entendit à nouveau les cinq autres hommes de tout à l'heure. Fanya était justement à leur portée de vue et l'un d'eux, le plus bavard avait entrepris de lui taper la causette.

Hey Chérie ! Pourquoi tu viendrais pas faire un tour avec nous hein ?! Laisse-le ce Bleu, ce Moine et ce.. cet homme là ! T'es pas obligée de rester avec eux haha !

Apparemment, il n'avait pas vraiment fini de cuvé celui-ci. L'alcool lui était resté encore dans la tête. Le plus petit d'entre eux restait calme. Dante remarqua qu'il avait un oeil sain et l'autre oeil, celui de droite, était blanc, entièrement blanc, tandis qu'une trace traçait une barre depuis son sourcil jusqu'en bas de son oeil : encore une blessure de guerre, songea ironiquement le Mercenaire.
Quoi qu'il en soit, il s'avérait que ces hommes n'avaient pas l'intention de faire quoi que ce soit de spécial mais ils n'avaient pas bougé de leur place. On pouvait les entendre converser entre eux, bruyamment, assis sur des caisses en bois et des tonneaux.

Son regard s'attarda ensuite sur le moine. Ses yeux verts n'affichaient aucune expression.

"Je suis désolée. Le voyage sans doute. Et je ne suis pas votre enfant -pas que je sache en tout cas. "

La jeune fille venait de répondre sur un ton calme mais les paroles agressive contrastait avec le ton qu'elle employait. Elle réagissait comme un animal acculé, elle avait retiré sa main de celles de Hach comme ci elle venait de subir un choque, et avait répondu qu'elle n'était pas son enfant, alors que comme un prêtre pouvait appeler quelqu'un "mon fils/ma fille" d'une manière amical, les "frères" utilisait plutôt ce genre de termes.

Hach s'en fichait dans le font, il avait l'habitude d'être déçu des attitudes humaines, cette nouvelle blessure à son égo n'était qu'une de plus. "...je ne suis pas votre enfant..." ces paroles résonnaient dans la tête de Hach, lui qui n'avait jamais vraiment eu de mère à par Nina, et pas de père décent.
Il garda son calme et répondit à cela "Certes, nous sommes d'avantage les enfants de dieu, n'y voyez guerre quelconque allusion, cela était un terme d'affection."

"Vous vous êtes fait une sale blessure. Comment est-ce que cela vous est arrivé?" ajouta-t-elle

Les choses s'annonçait mal... Hach n'avait jamais eu à s'expliquer de sa blessure à personne.
En général, lorsqu'il devait assassiné quelqu'un, il ne liait aucun contact avec ceux-ci, c'était une des règles qu'il s'était fixé. Mais pour une fois il devait désobéir à cette règle et il devait rendre des comptes, répondre à des questions...

*La meilleur chose à faire pour ne pas être suspecté, c'est de ne pas mentir* Pensa Hach

"Une blessure d'enfance" Expliqua brièvement Hach "Nous sommes certes les enfants de dieu mais également de quelques... humains... mal intentionné" Hach cracha le mot humain comme il cracherait un ingrédient de mauvais goût. Repensé à son père lui donnait envie de vomir, il le revoyait sur cette table en train de violé Nina, il se revoyait poignardé son père... ses mains tremblèrent. Il se leva et se dirigea vers la fenétre pour prendre un bol d'aire.

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"Une blessure d'enfance. Nous sommes certes les enfants de dieu mais également de quelques... humains... mal intentionné"

Fanya sursauta. d'ordinaire, c'était elle qui prononçait le mot "humain" avec autant d'animosité. Le moine avait-il vécu une enfance difficile? La jeune fille supposa qu'elle ne le saurait surement jamais. Qu'était-il arrivé à cet homme de si terrible pour qu'il haïsse autant les humains? Il se leva, tremblant, et respira un grand coup. Fanya détailla de nouveau l'étrange personnage à ses côtés. Il lui ressemblait assez, visiblement. Certes, pas physiquement - pas d'après ce que Fanya pouvait voir. Il avait les épaules plutôt carrées, elle était de constitution plutot fine. Normal, pour une jeune fille après tout. Mais mentalement, le "frère" semblait d'un naturel solitaire et réservé. D'après la façon dont il avait craché le mot "humain" , Fanya en avait déduit qu'il n'aimait pas tellement la compagnie.

Et comment vous l'êtes vous faites? Vous n'avez pas répondu à ma question.

Elle était vraiment très très intriguée par les mystères de l'homme. Elle reconnaissait ne pas en savoir grand chose, mais elle aimait résoudre les mystères, et était déterminée à savoir ce que ce moine cachait sous sa capuche - encore un point commun, elle se cachait aussi derrière une sorte de masque parfois. En y pensant, elle effleura du bout des doigts le bandeau d'étoffe fine dans sa poche. Elle se rappelait parfaitement la première fois où elle avait été contrainte de le porter. Son maitre lui avait dit qu'une infirmité pouvait parfois cacher quelque chose de merveilleux. Elle avait médité longuement sur cette phrase, et en avait déduit que quelque chose de merveilleux pouvait aussi se dissimuler derrière une infirmité... Et quoi de plus impressionnant chez elle que l'azur de ses yeux? Ne pas se fier aux apparences, voilà sa devise. Combien de fois s'était-elle retrouvée dans un pétrin incroyable en pensant voler un vieil homme? Elle sourit en y repensant. Elle s'était alors retrouvée face à trois jeune hommes, tous bien mieux armés qu'elle. Elle ne savait pas par quel miracle elle avait pu s'enfuir.

Son attention se porta de nouveau sur le moine. Quels secrets cachait-il? Et de quelle manière était-il devenu moine?

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La réaction du moine était tout à fait humaine. Qu'il soit un homme de Dieu, un chevalier, un assassin ou encore un simple civil, un homme restera un homme, un humain restera un humain. Sans doute ce moine a-t-il vécu une enfance bien plus différente de celle de Dante bien que ce dernier connaissait bien la douleur au-delà des blessures corporelles. Quand il eut révélé l'origine de sa cicatrice qui lui barrait les lèvres, il se leva, tremblant un peu des mains, et se rapprocha de la fenêtre pour prendre un peu d'air.

Mais vous leur pardonnez n'est-ce pas..?

A présent qu'il y songeait, à présent qu'il voyait cette réaction de ce moine, de Frère Dézanje, et étant donné la voix de ce dernier, le Mercenaire en déduisit qu'il devait être un jeune moine.
Quoi qu'il en soit, Fanya insista sur sa question : comment s'était-il fait cette blessure ? Restant calme et ne préférant rien dire, Dante se contenta de suivre la discussion mais il attendait bien évidemment la réponse à sa question qu'il venait de poser à Frère Dézanje. De son côté, le Bleu ne semblait rien faire. On aurait plutôt dit qu'il s'ennuyait mais ça, l'homme aux cheveux blonds doutait fort de son indifférence.
La vie réservait beaucoup de surprises, et pas que des bonnes. Dante avait pu être priviliégier de la présence de ses parents ainsi que de leur amour. Il avait pu passer une vie tranquille et paisible jonchée des habituels problèmes du quotidien mais le récit du conflit qui séparait Dinak et Alsaria ainsi que celui de la rencontre de ses parents lui avait bien fait comprendre qu'il ne pouvait se résoudre à rester éternellement dans la tranquillité. Il fallait qu'il protège cette paix, cette tranquillité, pour son frère et sa soeur qui souhaitaient tous les deux vivre une vie qui leur serait heureuse. Etait-ce là le rôle de grand frère qu'il s'était donné ou bien était-ce plutôt son envie de faire en sorte que des histoires comme celle de ses parents ne soit plus jamais vécues ? Il l'ignorait.

"Mais vous leur pardonnez n'est-ce pas..?"

Avait demander l'homme.

"Certes, répondit Hach, il n'y a rien qui n'est pardonnable, et le seigneur dans sa grande bonté nous apprend à pardonné quiconque regrette ses actes et tente de les réparés. Les autres seront châtié."

Hach avait nuancé son explication. Il se fichait quelque part de cette cicatrice, même si elle ne l'aidait pas à être discret. En effet lorsqu'il croisait une personne en tant que moine, même si il arrivait à caché son visage, si il se représentait ensuite sans déguisement à la même personne, il devait usé de stratagème pour ne pas être démasqué.
En effet les gens se demandait comment il se faisait que Hach possède la même cicatrice qu'un homme d'église qu'ils avait croisé plus tôt. Cela avait été d'ailleurs la cause de beaucoup d'assassina, car les gens qui constatait cette cicatrice refusait d'entendre l'explication de Hach pour ce soit-disant hasard et affirmait son imposture. Démasqué, Hach, n'avait plus le choix que de les tuer.
Mais ce n'est pas tout, le majeur tranché à sa main droite le trahissait aussi. Signe de l'appartenance des assassins, même si les gens ne le soupçonnait pas forcement - tout homme avec un doigt tranché n'est pas forcement un assassin - ce doigt tranché, lorsqu'il était découvert éveillait la méfiance des gens qui le voyait ensuite non déguisé.
C'est la raison pour lequel Hach portait un maximum de temps ses gants en cuir.
Toute ces pensées qui se bousculait dans la tête de Hach furent interrompu par une question de la jeune fille .

Et comment vous l'êtes vous faites? Vous n'avez pas répondu à ma question.

Elle semblait vraiment très intriguée par les mystères qu'il cachait.
Hach réfléchit un moment. Qu'allai-t-il pouvoir raconté sans éveillé la méfiance. Le mieux était encore de raconté la vérité, après tout Hach n'était pas responsable de ce lui avait fait son père.

"Mon père, lorsque j'étais nourrisson m'a tranché le visage"

La voie de Hach était devenue machinal. Si ils avaient pu voir ses yeux, Dante, Fanya et le bleu aurait pu lire la haine et observé les vitres de ses yeux s'embuer de larmes de haine. En effet évoqué son enfance refaisait surgir des souvenirs et des sentiments négatif, il ressentait encore les sentiments qui l'avait poussé à tuer son père. Ce même sentiment de liberté qu'il avait éprouvé et aimer après son crime, ce pouvoir de prendre une vie qui l'avait poussé à devenir assassin. Il aimait répété dés que possible "Les femmes donnent la vie et les hommes la reprennent".
Il poursuivit...

"Ma mère est morte en me donnant le jour... et il m'a tenu responsable de ce "crime" comme il aimait le dire... selon ma nourrisse, il se serait entaillé le visage de la même manière et m'aurait embrassé mêlant son sang au mien... une espèce de pacte de sang dans laquel il venait de juré que ma vie serait terriblement difficile..."

Hach serrait les poings et les dents et retenait ses émotions. Il sentait cette boule dans sa gorge et dans son ventre, son cœur semblait se soulevé et se retourné dans sa poitrine lui donnant des nausées. Il tremblait... cela s'entendait dans sa voie. Il baissa la tête cachant à présent l'entièreté de son visage, mais lui il sentit une larme roulé sur sa joue...
Sans ajouté un mot, il se rendit dans le coin le plus sombre de la pièce et s'assis sur une chaise.

Invité

En entendant la réponse du moine, Fanya se sentit horrifiée et mal à l'aise. Comment un homme pouvait-il faire cela à son propre fils, la chair de sa chair? Elle même, elle aimait sa mère plus que tout. Son père en revanche, c'était une autre histoire. Il avait voulut la vendre, voila ce qu'elle pensait. Mais il restait son père, bien sûr, elle n'en aurait pas d'autres. Pour elle, la famille était plus importante que tout, elle donnerait même sa propre vie pour sauver les membres de sa famille. Elle s'approcha du moine, et, bien qu'hésitante, elle posa sa main sur l'épaule de l'homme encapuchonné.

Je suis désolée d'avoir ravivé de mauvais souvenir...

Elle se sentait partagée entre la culpabilité et la honte. Elle se mêlait de choses qui ne la regardaient pas, et cela faisait souffrir. Elle retourna s'assoir, revivant son enfance. Elle n'avait rien connu de vraiment terrible, hormis la mort de son maitre. Sa vie familiale était tout ce qu'il y avait de plus normal, mis à part le fait que son frère devait la tuer, mais ça, peut-être qu'il ne devait plus finalement. Elle espérait en tout cas. Elle observa Dante qui ne disait rien depuis un moment. A quoi pensait-il? Et a qui? Quelle était son histoire, finalement? Elle se rendit compte qu'il en savait bien plus sur elle qu'elle-même n'en savait sur lui. Loin d'être curieuse, elle n'avait pas osé poser de questions. Peut-être aurait-elle du? Mais regretter ce qu'elle n'avait pas fait ne servait à rien, bien au contraire.

*C'est tellement difficile de vivre en ville finalement. Savoir à qui on peut faire confiance, qui l'on peut croire... Et l'argent bien sur... Il n'y a à leurs yeux que l'argent qui est intéressant... Il n'y a que l'argent qui amène la pouvoir... *

Fanya avait l'impression de devenir folle ici...

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Apparemment, il semblait que Fanya et Frère Dézanje avaient quelques choses en commun, notamment dans leur passé. C'est ainsi que ce moine avait été blessé pour toujours, comme si cette cicatrice avait été à l'origine une terrible malédiction. Son père, aveuglé par le chagrin et la folie, lui avait causé cette marque et avait mélangé son propre sang avec celui de son fils comme pour sceller un pacte. A présent, se remémorant ses souvenirs, l'homme d'église tremblait. Il s'était rendu dans un coin de la pièce et s'était installé sur une chaise, son visage caché par l'obscurité, en plus de sa capuche.
La jeune femme, consciente d'avoir ravivé de mauvais souvenirs, avait alors adressé un geste réconfortant au moine avant de s'asseoir, le regard vide, comme si elle songeait à quelques instants qu'elle aurait vécu.

Le silence tomba lourdement sur la maisonnette. Dante respectait ce calme mais le Bleu avait l'air plutôt indifférent. Ce dernier paraissait nerveux et jetait souvent des regards par la fenêtre. En même temps, il paraissait plutôt moqueur : écoutant le récit de ces deux personnages au passé tourmenté. Ce jeune voleur avait bien l'air de rire intérieurement. Le Mercenaire comprenait bien évidemment son point de vue, mais cela ne restait que des suppositions quant aux pensées de ce Bleu. Lui, Dante, respectait le passé de chacun.

*Hey ben... Quelle tragédie.*

Mais maintenant, vous êtes libres. Un maléfice qui atteint le coeur peut être détruit si on l'oublie, malgré toutes les cicatrices qu'il aura laissées.

Il voyait bien ce qui avait bien pu pousser cet homme à devenir un moine. Ce passé douloureux a dû lui donner cette volonté de transmettre la Bonne Parole et de répandre la lumière à travers Tosya. Il avait peut-être choisi la voie de la sérénité, du dialogue mais Dante avait choisi la voie du combat. Mercenaires et Hommes d'église étaient différents sur beaucoup de choses, il était vrai.

L'homme aux yeux verts soupira. Le soleil déclinait et le ciel rougissait déjà. Depuis combien de temps était-il là ? Combien de temps s'était-il écoulé entre le moment où il avait choisi de suivre le Bleu et Fanya dans ces ruelles sombres jusqu'à maintenant ? Un léger sourire se dessina sur ses lèvres quand il se remémora tout ce qui s'était passé aujourd'hui. Quel concours de circonstances ahurissant.

Les choses semblait calme. Mais Hach ne perdait pas à l'esprit le but de sa présence, il avait ciblé Fanya comme proie et il avait toujours l'intention de l'assassiné... quoi que... il n'aurait pas dû faire connaissance avec elle...

Après tout une des règles principal des assassins consistait à ne jamais prendre contacte ou lié quelque rapport que ce soit avec une cible. Mais Fanya lui paraissait bien sympathique...

Il hésitait... et le temps passait.

Là assis dans l'ombre au coin de la pièce il réfléchissait, il observait les personnes qui se trouvait avec lui.

Fanya, cette femme qui semblait sans défense mais qui devait être dangereuse, Dante un homme a l'allure de guerrier et sans doute un combattant hors paire, ce bleu qui même si il était sans expérience dans le vole devait sans doute savoir se battre aussi...

"Il faut que j'attende la nuit... en plein sommeil..." pensa-t-il.

"Hé bien, il se fait tard que diriez vous d'aller nous couché?" Suggéra le moine.

Il se leva, parcouru la pièce et s'approcha du le bleu.

"Je dormirais à terre, pourvu qu'il y ai une couverture"

Hach pensait ainsi dormir d'un sommeil léger et être prêt à tout moment.

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Le moine proposa d'aller se coucher. A l'évidence, ils ne dormiraient pas tous confortablement ce soir: un seul lit, pour quatre... Le frère dit qu'il pouvait très bien dormir à même le sol, du moment qu'il avait une couverture.

Ne soyez pas stupide. Je vous laisse le lit, visiblement, vous êtes épuisé, et si vous devez reprendre la route demain, autant que vous dormiez bien ce soir. Mon manteau est assez épais pour êtres confortable même si l'on dort sur le sol. Ca ne me dérange pas, et au moins je ne serai pas plus dépaysée .

Elle sourit, pour la première fois, elle s'adressait au moine sans ironie ou animosité, mais avec sincérité. Retirant le lourd manteau et l'étala sur le sol. Vêtue désormais d'une simple chemise de lin finement brodée, qui fut autrefois blanche, mais qui désormais était grise, surtout au niveau des manches, et de son pantalon éliminé, repensant à ses années dans le forêt, elle se rendit compte finalement, que le sol recouvert de feuilles était bien plus confortable que le sol en planches d'une maison. Cependant, elle n'était pas assez mal à l'aise pour aller dormir dehors. N'étant pas encore allongée, elle regardait les trois hommes présents. Le Bleu se leva.

"Je dormirai dehors, ce soir. Je serai devant la porte, si vous avez besoin de moi M'Dame."
"D'accord, merci beaucoup pour ton aide de ce soir."

En sortant, il jeta un dernier regard dans la pièce. La jeune fille s'assit sur une chaise, regardant tour à tour Dante et le moine, attendant que l'un des deux rompt le silence qui s'était installé depuis le départ du Bleu. Elle avait l'impression étrange que l'air, depuis un moment, était électrique. Le ciel sombre, depuis maintenant un moment, semblait presque menaçant, comme si la ville était prisonnière d'une étrange et immense cathédrale noire. Jetant un coup d'oeil par la fenêtre, Fanya remarqua que l'on ne voyait plus rien. sauf un point lumineux devant la porte, preuve que le Bleu était toujours là, fidèle au poste qu'il s'était octroyé. La nuit la fit frissonner. Non pas qu'elle eut froid. Mais l'impression constante de dangers lui venait soudain, sournoise. Elle avait l'impression que sa gorge se nouait. N'en laissant paraitre que le minimum, elle se massa les tempes pour se donner le change.

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Suite au silence qui était tombé dans la pièce, le moine suggéra alors que tout le monde aille se coucher. Le ciel avait déjà été privé de l'astre éclatant et la pleine Lune était déjà présente là-haut, éclairant du mieux qu'elle pouvait de sa lumière argentée la cité de Shyamal. Le Mercenaire aux cheveux blonds tourna son regard vers le moine avec une expression indéfinissable si bien qu'on pourrait presque penser qu'il n'exprimait rien. Il esquissa un sourire furtif, sournois, puis son attention fut attirée par le Bleu qui choisit alors de retourner à son poste, devant la porte. On entendit la porte s'ouvrir puis se refermer doucement. Il ne restait alors plus que Fanya, Frère Dézanje et Dante. Le moine annonça qu'il allait sans doute dormir à même le sol mais la jeune demoiselle répliqua, lui disant qu'il était inutile de discuter et que ça serait à lui, l'homme d'Eglise, à avoir le lit. Quant à elle, elle dormira par terre, ayant comme couverture son propre manteau.

L'homme aux yeux verts se leva alors de sa chaise et se dirigea vers la demoiselle. Il la regarda droit dans ses yeux bleux et lui parla doucement mais pas dans un murmure.

Je vais rester ici. Je t'accompagnerai en ville demain, d'accord ?

Il lui adressa un sourire bienveillant, confiant, motivant, comme s'il voulait la rassurer. De quoi ? Il l'ignorait mais c'était instinctif. Elle n'avait pas l'air d'être à l'aise : elle tremblait légèrement et son regard était assez vague, songeur. Elle l'inquiétait un peu et ce moine était bien plus étrange qu'il ne laissait paraître. En tout cas, il allait garder un oeil sur cet homme. Un Mercenaire, un moine "égaré", un voleur et une jeune femme "désorientée", la situation était plutôt incertaine pour une fin de soirée banale.

Il n'avait pas vraiment l'habitude de dormir à une heure aussi "tôt" pour lui mais il préféra suivre tout le monde. Il alla alors s'affaler sur un des fauteuils et fut surpris du confort que lui apportait ce dernier. Il apporta avec lui la chaise et y posa ses pieds, plaça ses mains derrière sa tête et plongea son regard vers le plafond vide.

Fanya allait sans doute s'allonger non loin de lui, sur la place libre, adjacente au fauteuil mais aussi du lit. Il posa son épée hors de vue des deux autres personnages, laissant la manche de son arme à portée de main. Il n'était pas vraiment certain de ce qu'il avait pu voir mais dans ce monde de brutes, rien ne devait être laissé au hasard, rien, ni même l'action bénéfique d'un seigneur ou encore, d'un des trois grands dirigeants de Tosya.

Sujet: Re: Renouveau Ven 4 Sep 2009 - 16:59

La nuit était déjà bien avancée lorsque Hach ouvra les yeux. Depuis ces nombreuses heurs il n'avait pas vraiment dormi, il était resté dans un état de méditation proche du sommeil, une sorte de manière de se concentré.

Il était allongé sur le dos, les mains sur le ventre il regardait le plafond en se demandant si ce qu'il s'apprêtait à faire était bien. Non pas qu'il avait des remords de tuer, ça serait bien la première fois, mais il ressentait quelque chose de spécial à propos de cette femme, un pré sentiment...

Il tourna la tête, fixa les masses d'ombre sur le sol, il s'agissait de Dante et Fanya, dans le noir on ne pouvait que distingué des silhouettes. Il se redressa, se leva et marcha très doucement vers la fenêtre. Il tenta de l'ouvrir sans bruit, sorti et se débarrassa de son habit de moine, il était hors de question de grillé son déguisement.

Il sorti sa lame rétractable de ses poignets en cuir comme pour vérifié qu'elle marchait toujours puis enjamba de nouveau la fenêtre.

Cette fois ce n'était plus le moine mais l'assassin qui opérait, il avait bien sure gardé sa capuche. Il se pencha au dessus de Fanya... Sa lame sorti il visait la gorge... il la regarda... il repensa à Nina, qu'il avait vue quelque heur plus tôt. Il se revoyait sauté sur cette inconnue pour lui ôter la vie, il revit cette inconnue se tourné et il se rappela avoir constaté l'erreur qu'il avait failli commettre, il avait du fuir, c'était la première fois qu'il fuyait face à une cible. Et il s'apprêtait à vivre peut être la seconde fois en une journée...

Une force invisible l'empêchait de plonger la lame dans la gorge de Fanya, son bras suspendu au dessus d'elle tel une épée de Damoclé tremblait, il ferma les yeux en se disant que ça serait plus simple, mais il voyait le visage de Nina dans sa tête et le transposait à la place du visage de Fanya...

Tout bon assassin savait que l'échange physique entre la proie et le chasseur devait être le plus court possible, une fraction de seconde, mais là ça faisait déjà 10 secondes qu'il regardait la gorge de Fanya.