Tosya
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 Renouveau

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MessageSujet: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeMar 4 Aoû 2009 - 21:23

Fanya regarda les hautes maisons qui semblaient se refermer sur elle. Cette impression de claustrophobie la suivait depuis qu'elle était entrée dans la cité. Les années passées à l'air libre, dans une forêt sombre, ne l'avaient pas aidée à se montre plus sociale qu'auparavant, bien au contraire. Elle en vint très vite à regretter le seul bruit du vent dans les feuillages et des cris des animaux pour seul environnement sonore. Ici, tout semblait brutal, presque primitif. Elle sourit à cette idée. Elle qui sortait à peine de l'état presque végétatif dans lequel elle s'était ensevelie durant Cinq ans, un état où manger et dormir étaient ses seuls préoccupations, elle, trouvait que la ville était primitive. Tout, ici, lui donnait mal à la tête et envie de fuir, rejoindre sa forêt. Elle avait passé cinq ans loin de toute agitation, le temps que tout le monde oublie "Dame Lydia", elle avait passé cinq ans sans aucun contact humain, et la voila désormais dans une ruelle bondée, ballotée dans tous les sens, essayant tant bien que mal de se frayer un chemin à travers une foule compacte.
Cherchant l'emplacement de l'auberge dans ses souvenirs, elle se rendit compte des changements qui s'étaient opérés en ville depuis son départ. Çà et là, une boutique avait poussée, une maison s'était construite, si bien que les ruelles semblaient avoir rétrécies et les maisons, s'entasser les unes sur les autres. Fanya se rendit compte qu'elle se perdrait vite si elle ne trouvait pas un guide, quelqu'un pour l'aider à trouver son chemin. Rien que l'idée de devoir adresser la parole à quelqu'un la fit grimacer. Cinq ans qu'elle n'avait parlé à personne, qu'elle n'avait même pas entendu le son de sa voix. Elle ne savait pas comment elle avait réussit à garder sa raison et sa santé. Soudain, une main lui attrapa l'épaule et la tira dans une ruelle perpendiculaire à la rue principale. Se sentant plaquée contre le mur, elle ouvrit les yeux, qui, de nouveau, étaient dissimulés derrière un bandeau noir. Une habitude qu'elle n'avait pas perdue. Tremblante de colère plus que de peur, elle toisa l'homme devant elle.


"Je te laisse le choix, courtisane. Ton or, tes objets de valeur, ou ta vie?"
Fanya ricana.
"Ne me dis pas que tu fais partie des voleurs?"
L'homme sembla désarçonné un instant, puis repris son assurance.
"Bien sûr que si, ma p'tite dame."
Fanya soupira. La guilde n'était plus aussi noble que par le passé. De son temps, on ne volait que les riches, et uniquement de nuit. Discrétion et loyauté à l'ordre étaient vitaux.
Elle fouilla dans son corsage, puis, croisant le regard avide de l'homme, ses traits se durcirent.

"Je serais toi, je n'y songerai même pas."
Sa voix était glaciale, tranchante comme une lame trop bien affutée. Elle sortit de son corsage un pendentif en étain, le symbole des voleurs.
"Voleur à part entière, ou simplement bleu?"
L'homme prit le bijoux entre ses doigts, grimaça en reconnaissant le signe d'un voleur indépendant, regarde la jeune fille toujours acculée au mur, puis soupira.
"Je n'ai jamais de chance. Soit vous êtes vraiment un voleur indépendant, soit vous avez réussit à en tuer ou en voler. Dans tous les cas, c'est encore moi qui vais avoir des problèmes. Je suis Bleu, M'Dame."
"Bien, alors laisse moi passer mon chemin, Bleu, sauf si tu sais où je pourrais passer la nuit."
"Non, M'Dame, je vous laisserez pas aller solitaire dans ces rues. La plupart des voleurs sont déchus, vous savez. Peu d'entre eux respectent encore le code, et la plupart utilisent leurs talents pour leur propre compte. Il n'y a plus de maitres, ils ont tous été tués par des Bleus avides de pouvoirs, et on obtient le statut de voleur de manière assez facile, je dois l'avouer. Il n'y a plus qu'un seul voleur respectable dans cette ville, M'Dame. Enfin, plus que les autres, si vous voyez ce que je veux dire. Et plus aucune voleuse. La guilde ne veut plus de femmes. Je crois que vous êtes bien la seule voleuse que j'ai pu rencontrer. La guilde des voleurs ressemble plus à un traquenard d'assassins, maintenant. Suivez moi, si vous restez à mes côtés, vous ne devriez pas avoir trop de problèmes. Ne discutez pas s'il vous plait."
Le Bleu la poussa vers le fond de la ruelle, puis tourna à gauche. Ils débouchèrent sur un place qui semblait encore plus étroite que l'endroit qu'ils venaient de quitter. Une bande d'ivrognes, tous endormis, cuvant leur vin, étaient entassés contre un mur.
"Ne me dit pas que c'est ça, le quartier des voleurs."
"Non, ça M'Dame, c'est leur quartier général."
Fanya se sentit désespérée. La gloire passée de la guilde se voyait beaucoup trop à présent.
"Vous pourrez loger chez moi si le coeur vous en dit. Ce n'est ni grand, ni coquet, mais vous ne semblez pas trop vous en faire pour ça. En tout cas, c'est propre."
Poussant une porte, Fanya entra chez le Bleu. En effet, "la maison" ne comportait que trois pièces. Mais, comme l'homme lui avait dit, c'était propre.
"Je logerais autre part, le temps que vous trouviez quelque chose de ... mieux. Passez une bonne soirée, M'Dame".

Fanya soupira, retirant ses bottes, sortant un parchemin de son long manteau vert. Quelques mots y étaient écris, et le parchemin était taché de sang.

Fanya, c'est moi, ton frère. J'espère que ces années ne t'auront pas transformée. Plus rien ne va. J'ai besoin de toi. N'oublie pas ta promesse.
Je t'aime, ma soeur.
V


Elle devait le trouver.


Dernière édition par Fanya Ungo le Sam 8 Aoû 2009 - 15:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeSam 8 Aoû 2009 - 15:08

Il était déjà midi passé. Le Soleil avait déjà quitté le zénith. Les nuages flottant dans le ciel ne parvenaient guère à bloquer le passage des rayons chauds de l'astre flamboyant qui illuminaient la cité de Shyamal.

La rue commerçante était, comme d'habitude, bondée de monde. Les marchands passaient par ici et par là avec leurs caravanes et vantaient à haute voix la qualité et le prix de leurs articles. Les clients bavardaient entre eux ou, au contraire, restaient muets, analysant quelques tomates et carottes déposées dans des paniers en osier. Bien évidemment, les rues étaient presque bloquées et il n'était pas rare d'attendre cinq bonnes minutes pour réussir à parcourir dix mètres. De temps à autre, quelques disputes éclataient entre commerçants, poussant des jurons en postillonnant sur les poissons frais, ce qui dégoutait la plupart des clients qui examinaient avec attention les écailles humides de ces petits êtres aquatiques.
Seules les boutiques construites, installées, ça et là étaient assez tranquilles : les propriétaires des lieux ne bougeaient sans doute pas beaucoup mais la clientèle était telle que le travail ne manquait pas.
On notait néanmoins que beaucoup portait une certaine attention à leurs affaires : les vols étaient fréquents, surtout dans ce genre d'endroits où la présence de pièces d'or, de bijoux et d'autres objets de valeur était permanente.

Un jeune homme aux cheveux blonds était justement au coeur de cette foule, cherchant au hasard une caravane de marchandises. Cela faisait assez longtemps qu'il était présent dans la cité de Shyamal. Aussi, avait-il eu l'intention de quitter ce lieu si étouffant. Il avait quelque chose à faire mais pour cela, il lui fallait trouver un moyen de transport rapide, sûr, confortable et qui ne nécessitait pas un effort exceptionnel pour guider. L'idée lui était venue en tête depuis un bon petit moment mais il était impossible de trouver la bonne cargaison, le bon convois pour Alsaria. Cela faisait déjà une journée qu'il vagabondait à travers les routes commerciales, cherchant avec espoir l'élu qui allait enfin l'amener à sa destination prochaine... Cependant, ce n'était pas encore le cas.


*Fichtre ! A croire qu'il n'y a que des arrivées et aucun départ !*

En effet, il voyait des centaines de charettes arriver en masse mais aucune ne semblait repartir vers les grandes portes de la capitale ellandyenne. Aussi dût-il se rendre à l'évidence qu'il allait sans doute refaire chou blanc ce jour-ci. Poussant un soupir, il avait choisi de continuer sa fouille tant bien que mal. S'il rentrait à l'auberge, il était certain de s'ennuyer. De toute manière, il préférait sortir, prendre l'air... Enfin... L'air de la nature; pas cet air urbain. Bref, mieux valait se contenter de cet air, songea-t-il. C'était sans doute mieux que rien (ou pas).

La mauvaise humeur du jeune homme finit par le vaincre et il s'arrêta à un coin sombre de la rue. Il s'était assis sur un de ces cartons entreposés comme une pyramide avant de s'apercevoir qu'il avait écrasé un chat qui siffla, cracha, avant de s'attaquer à son visage. Heureusement pour le jeune homme, il avait retenu le petit animal hors de sa portée, à bout de bras, mais ses mains n'en resortirent pas indemnes, ou du moins ces gants. Jurant intérieurement contre le petit félin noir qui s'enfuya rapidement sans un bruit, il enleva ses gants et en sortit une nouvelle paire, neuve, fraichement achetés. Dire qu'ils étaient neufs et qu'il devait les porter maintenant, à peine achetés !!

En promenant son regard à travers la foule, il aperçut, de l'autre côté de la grande rue, une jeune femme vêtue de vert, avec un bandeau sur les yeux. Elle était assez jolie malgré son handicap. Le hasard fut qu'en la fixant du regard de loin, le Mercenaire vit alors qu'elle venait de disparaitre dans une toute toute toute petite ruelle sombre. Avec curiosité et n'hésitant pas à aller l'aide, et donc à fouiner ce qui ne le regardait pas, il sauta des caisses avec souplesse et se décala sur le côté. Il distingua alors deux silhouettes en train de discuter puis la jeune femme qui sortit un objet quelconque de son corset. Peu après, les deux individus disparurent. Avec un sourire niais, le dénommé Dante traversa la foule avec un pas vif. Il ne bousculait personne.

Quand il arriva à l'entrée de la ruelle sombre, le bruit de la foule derrière lui sembla baisser de volume aussitôt. Il avait l'impression de s'engager vers un autre monde, une autre dimension. Quoi qu'il en soit, il s'avança, prudemment certes mais surtout naturellement. L'obscurité des lieux n'était guère rassurante. Quelques rats passaient par là, bondissaient par là, mordillaient quelque chose. Toutes les capitales avaient leur côté sombre. Ce n'était pas nouveau.
Arrivé à une intersection, il entendit des sortes de ronflements non loin de là, par la gauche. Attiré, il se dirigea en cette direction et trouva alors, dans un espace encore plus restreint, un groupe d'ivrognes qui somnolait paisiblement. Ces hommes étaient négligemment positionnés contre le mur, par terre, des bouteilles à la main, quelques bouteilles par là, tandis qu'une forte odeur d'alcool se dégageait de cette zone.

Au même moment, une voix qui sembla surgir de nulle part se fit entendre.


Qui va là ? Qui êtes-vous ? Que faîtes-vous ici ?

Le ton de la voix était assez hostile, aggressif, furieux. Il était évident que le jeune homme n'avait strictement rien à faire dans cette partie de la ville. Il regarda vers un endroit plongé dans la pénombre et aperçut un homme qui venait de sortir d'une petite maison de fortune.

Hmm... Je me promenais. J'avais besoin de prendre l'air.

Quelle stupide réponse mais en même temps, on ressentait de la moquerie, un semblant de timidité. Le sourire niais de Dante ne fit que confirmer quelques pensées de l'inconnu qui brandit deux dagues.

Partez ! Vous n'avez rien à faire ici ! Et si jamais vous dîtes quelque chose à...

Pourquoi devrais-je m'en aller ? L'air a l'air singulièrement plus... heu... vivifiant...

Il sentit quelque chose bouger à côté de lui : un des ivrognes venait de se réveiller.
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeSam 8 Aoû 2009 - 15:29

Fanya entendit des voix venant de l'extérieur. Agitées, elles semblaient provenir toutes deux d'hommes. Le Bleu était l'un d'eux visiblement. Elle décida de faire abstraction de ces cris qui ne la regardaient pas, mais bientôt, les voix se firent plus agitées. Décidant de mettre un terme à cette agitation, Fanya rechaussa ses bottes - Dieu! qu'elle avait mal aux pieds - et poussa la porte. Lorsqu'elle s'entrouvrit, la lumière l'aveugla durant un bref moment. La porte une fois ouverte, elle remarqua que le Bleu se disputait avec un jeune homme... Blond, les yeux clairs, il semblait très déplacé par rapport aux ivrognes qui gisaient à terre. Elle l'observa comme elle aurait observé un ennemi, mais, bien que le jeune homme ne sembla pas manquer de caractère ni de cynisme, il n'avait rien de très agressif dans sa posture, défensif tout au plus. Fanya sourit. Il lui rappelait tellement son jeune frère. Son frère... Son coeur se serra à cette pensée.

*Non, n'y pense pas. Pas maintenant.*


Elle secoua la tête et se reprit. Le Bleu ne semblait pas à l'aise, ni décidé à bouger du poste qu'il s'était, visiblement, attribué. Dagues aux poings, il semblait plus stupide qu'agressif à cet instant, et Fanya ne put s'empêcher de laisser échapper un léger rire cristallin qui raisonna sur les murs de la place insalubre. Ce rire contrastait tellement avec la noirceur de ces lieux que le Bleu se retourna. Fanya s'approcha de lui, posant une main douce mais ferme sur son bras.

Laisse notre jeune visiteur en paix. Il n'a rien fait de mal, que je sache - pour le moment en tout cas.

Une voix presque triste, aussi tranchante qu'une lame de rasoir. Elle sourit au jeune homme. Un sourire bien froid, sans chaleur. Dénué de joie. Le Bleu hocha la tête, montrant son désaccord, mais ne dit rien et s'écarta. Fanya sourit de nouveau, puis s'adressa au jeune homme.

Voulez-vous entrer?

Il semblait mieux connaitre la ville qu'elle, peut être serait-il apte à l'aider pour trouver son frère. Elle espérait en tout cas. Le Bleu émis un grognement de mécontentement, puis s'assis près de la porte, les sens aux aguets.

*Les voleurs semblent aujourd'hui privilégier l'art de l'assassina plutôt que l'art de voler. Quelles autres surprises me réserve cette ville? Des voleurs se transformant en assassins, on aura tout vu.*

Cette pensée assombri le visage de Fanya. Elle repensa à son maitre, à l'art qu'il lui avait appris.


*" Souvient toi , Bleu. Voler est un art, pas un métier. Et nous ne pouvons laisser se perdre cet art"
Oh! Maitre. Je suis si heureuse que vous ne soyez plus de ce monde à l'heure qu'il est...*
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeSam 8 Aoû 2009 - 16:23

C'est alors que la porte par laquelle l'homme venait de surgir s'ouvrit quelques instants après. La jeune femme de tout à l'heure apparut tandis que la porte se refermait derrière elle. A présent qu'il était plus près de ces deux personnages, Dante parvint à mieux observer cette ravissante demoiselle. Elle avait un bandeau qui cachait un oeil, l'autre montrait une pupille bleue; aussi bleue que l'océan elle-même. Elle avait du charme, en effet, et tous les hommes devaient sans doute avoir le même opinion. Sa peau était assez blanche, couleur qui allait à merveille avec celle de ces cheveux auburns. Elle avait l'air d'une noble dame comparée aux hommes qui étaient présents sur cette place, y compris Dante qui n'avait pourtant pas une allure si décadente. Elle était très bien dans sa tenue vert émeraude.
Constatant que ce n'était pas vraiment aimable, poli, d'examiner une jeune femme de cette manière, le jenue blond trouva une bonne excuse pour détourner son regard : l'ivrogne commençait à s'agiter et tatonnait au hasard le sol, sans bouger de sa position assise. Il était sale, fatigué, barbu. Le jeune Mercenaire prit au hasard une bouteille d'alcool posée sur un tonneau creux et vide puis il plaça la bouteille entre les doigts de l'homme qui, avec un réflexe impressionnant, souleva la bouteille en l'air, vers sa bouche, et vida les trois quarts du récipient rempli de ce breuvage. Il s'écroula à nouveau, comme mort, et s'endormit à nouveau. Avec une légère grimace mêlée entre pitié et répugnance qu'il effaça rapidement de son visage avant de se tourner vers les deux autres personnes encore lucides, il entendit rapidement ce que disait la jeune femme à l'homme aux poignards qui rangea ses armes à contrecoeur. Cependant, ce n'était pas cela qui avait réellement attiré l'attention du jeune homme aux yeux verts mais c'était bien la voix triste et le sourire qu'elle avait exprimé qui en disait long sur sa personnalité.

Au final, elle proposa au Mercenaire d'entrer dans la demeure. Hésitant, méfiant, mais n'exprimant pas cette inquiétude quelconque, Dante exprima un sourire volontier et suivit la jeune femme à l'intérieur. Avant de pénétrer dans la petite maison, il s'adressa à l'autre homme.


Ca ne vous dérange pas si je...

L'homme venait de s'asseoir et avait exprimé un grognement sonore tout en jetant un regard noir à cet inconnu. Ce dernier exprima un sourire narquois puis disparut derrière la porte.

Contrairement à la vue depuis l'extérieur, la vue de l'intérieure offrait une meilleure ambiance, moins obscure, propre, assez rangée. Cet homme ne devait pas être aussi négligeant que la bande d'ivrognes. Quoi qu'il en soit, il s'installa à une chaise, finissant d'examiner les recoins de la pièce, fixant ensuite la jeune femme des yeux.


Que me vaut l'honneur de cette invitation si... imprévisible ?

Certes son language était bien polie mais on sentait une intonation amicale, presque familière. Un sourire chaleureux était dessiné sur ses lèvres et ses yeux verts semblaient considérer la jeune femme comme... une femme digne de ce nom.

Comment vous vous êtes fait cette blessure ?.. Ah, excusez-moi. Je m'appelle Dante.
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeSam 8 Aoû 2009 - 16:42

Je vous en pris. Excusez l'homme qui garde la porte, il est un peu rustique dans ses manières, mais pas mauvais garçon. Je m'appelle Fanya. Et je ne suis victime d'aucune blessure.

Elle ôta d'un geste souple le bandeau. Les quelques cheveux retenus par le morceau d'étoffe noire tombèrent devant ses yeux, accentuant la blancheur de se peau. Fanye sourit franchement au jeune homme cette fois, une lueur espiègle dans les yeux, ramenant les mèches rebelles avec ses copines, derrière ses oreilles. Voila longtemps qu'elle n'avait pas sourit franchement. Peut-être la simplicité du jeune homme, ses paroles directes et son air franc l'aideraient-elle à prendre un nouveau départ? Pour le moment, en tout cas, et ce depuis longtemps, elle se sentait bien en compagnie de quelqu'un.

C'est...Une ruse dirons nous. Et si je vous ai invité à entrer, ce n'est pas par hasard ou pour vous sauver. Je ne suis pas assez cruche pour penser que vous n'auriez pas sût vous débrouiller sans moi.

Elle prit place en face de Dante. La vieille chaise de bois, identique à celle de l'invité, émis un gémissement. Les épaules de la jeune fille s'affaissèrent lorsqu'elle se souvint de la raison qui l'avait poussée à inviter Dante. Son frère, son petit frère. Elle ne savait ni où il se trouvait, ni ce qui lui arrivait. Mais il devait avoir bien des problèmes pour qu'il la tire de sa solitude ainsi. Et surtout, pour qu'il se donne la peine de la retrouver. Soupirant, elle semblait exténuée.


J'ai reçut de mauvaises nouvelles, que vous n'aurez surement pas envi d'entendre, et suis revenue ici pour chercher quelqu'un. A votre attitude, tout à l'heure, j'ai supposé que vous en saviez assez long sur cette ville pour savoir que vous n'étiez pas à votre place. Je serais directe: connaissez vous , de près ou de loin,Valentin Ungo, ou avez vous déjà entendu ne serai-ce qu'une rumeur à son propos?

Fanya tritura sa manche, nerveuse. Elle ne savait pas pourquoi, cet homme ne la mettait pas à l'aise. Pas qu'elle en soit méfiante, ou qu'elle en ait peur. Elle n'aurait sut dire ce qui lui ôtait toute assurance.
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeSam 8 Aoû 2009 - 20:36

Isolé du monde si banal, si bruyant, si ordinaire, cette habitation semblait coupée de tout contact avec la civilisation. Une demeure dans l'obscurité, des ruelles obscures, il n'y avait aucun doute quant à l'idée qu'on pouvait se faire d'un terrain de jeu si morne et hostile en même temps. Bien évidemment, ces quartiers ont dû être déserté il y a des années par leurs anciens occupants pour laisser place à des voleurs et roublards en tout genre. Les murs n'avaient pas été rénovés depuis des années et on voyait par ici ou par là qu'on avait colmaté les fissures par des moyens rudimentaires. Le sol constitué de planches de bois solidement serrées les unes contre les autres avait été balayé la veille. Une fenêtre sur le mur du fond parvenait péniblement à envoyer la lumière éclairer cette pièce qui n'était autre que la salle de séjour : on voyait, à quelques pas de la table, des fauteuils et un canapé sans doute jetés, débarrassés, dans la rue par leurs riches anciens propriétaires.
L'homme aux cheveux blonds avait les yeux rivés vers la charmante belle femme qui l'avait invité à entrer dans cette demeure. Il aviat un air intéressé, curieux de savoir ce que lui réservait cette personne si mystérieuse.
A peine avait-il prononcé ses premiers mots, s'était-il présenté, que la jeune femme, à son tour, lui révéla son nom et la nature exact du rôle que jouait ce bandeau.


Je vous en prie. Excusez l'homme qui garde la porte, il est un peu rustique dans ses manières, mais pas mauvais garçon. Je m'appelle Fanya. Et je ne suis victime d'aucune blessure.

Elle prit alors son bandeau et l'enleva. Quelques cheveux tombèrent devant ses yeux tandis qu'un sourire se dessinait sur son visage. Cette expression de son regard envers Dante fit sensation chez ce dernier qui se retenait tant bien que mal de lui renvoyer un sourire, par crainte qu'il aurait plus l'air d'un idiot qu'autre chose, mais qui restait naturel, concentré, intéressé par cette femme qui pourrait presque l'inspirer pour écrire un poême ou un livre.
Fanya ramena ses cheveux derrière ses oreilles d'un geste gracieux puis elle reprit la parole.


C'est... Une ruse dirons-nous. Et si je vous ai invité à entrer, ce n'est pas par hasard ou pour vous sauver. Je ne suis pas assez cruche pour penser que vous n'auriez pas sû vous débrouiller sans moi.

Ce commentaire sur le fait qu'elle ait invité ne sembla guère avoir d'effet sur Dante si ce n'était qu'il espérait bien entendu qu'elle avait eu l'intention de le "sauver". Néanmoins, cela n'était tout de même pas surprenant; cela était même logique. Quoi qu'il en soit, le second commentaire ne fit que confirmer les pensées du Mercenaire concernant les songes de cette jeune demoiselle. Celle-ci prit ensuite une chaise qu'elle fit glisser en face de Dante avant de s'installer dessus. Elle commença alors son explication, sa raison de l'avoir amené dans cette baraque.

J'ai reçu de mauvaises nouvelles, que vous n'aurez sûrement pas envie d'entendre, et suis revenue ici pour chercher quelqu'un. A votre attitude, tout à l'heure, j'ai supposé que vous en saviez assez long sur cette ville pour savoir que vous n'étiez pas à votre place. Je serais directe : connaissez-vous, de près ou de loin, Valentin Ungo, ou avez-vous déjà entendu ne serait-ce qu'une rumeur à son propos ?

Le protagoniste aux yeux verts avait fixé sans ciller les yeux bleus de Fanya, comme s'il la passait aux rayons X. Elle avait de très beaux yeux certes. Bref, il avait bien évidemment compris qu'elle cherchait des renseignements sur cette personne du nom de Valentin Ungo. Néanmoins, bien qu'il connaissait assez bien la capitale pour y avoir trouvé des raccourcis assez intéressants, il ne connaissait que quelques clients habitués à venir à la forge de son ancien maître forgeron et d'autres clients qui fréquentaient certains bars auxquels il avait si souvent échangé quelques sous pour une bonne boisson chaude.
Il posa son coude sur la table qui émit dangereusement un craquement et sa main vint se placer sur son menton, comme s'il réfléchissait, les yeux levés au plafond. Quelques secondes après, il retira son coude, baissa les yeux un bref instant puis les retourna vers le visage de Fanya. Apparemment, elle avait dû comprendre sa réponse et c'est avec un air un peu désolé, un peu déçu que Dante lui répondit avec sincérité.


Désolé, je ne connais personne de ce nom dans cette ville... Mais... N'auriez-vous pas une petite description de cet homme ? Comment était Valentin ? Est-ce que c'était un noble ?

Son regard n'avait plus cet air intéressé, curieux, amusé, mais avait pris un masque sérieux, conscient qu'il s'agissait de quelque chose d'important pour Fanya. Il aurait bien aimé l'aider mais malheureusement, il ne pouvait rien faire d'autre.

Ca fait longtemps que vous le cherchez ? Vous êtes certaine qu'il est dans cette ville ? Il peut être n'importe où !

Ses yeux ne lachaient pas ceux de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeSam 8 Aoû 2009 - 23:19

Désolé, je ne connais personne de ce nom dans cette ville... Mais... N'auriez-vous pas une petite description de cet homme ? Comment était Valentin ? Est-ce que c'était un noble ?

Visiblement, Dante ne savait rien de Valentin. Pas déçue, plutôt découragée, elle essaya tant bien que mal de décrire son petit frère.

Un jeune homme d'environ... Une vingtaine d'années. Plutôt grand et mince, assez souple, un peu comme vous. Les cheveux roux flamboyants, plus clairs que les miens. De grands yeux noisettes... Il n'est pas noble. Pas plus que moi, en tout cas pas que je sache. Il... Il faisait partit des assassins.

Elle fit un intense effort pour maitriser ses mains. Pourquoi tremblaient-elles à ce point? Elle était nerveuse. L'émotion de parler de son frère sans doute. L'intensité du regard du jeune homme la fascinait.



Ca fait longtemps que vous le cherchez ? Vous êtes certaine qu'il est dans cette ville ? Il peut être n'importe où !


C'était vrai qu'elle n'avait aucune certitude quant à la localisation de son petit frère. Mais, bien qu'elle ait toujours trouvé l'idée d'un liens psychique ridicule, elle savait que son frère était ici. Elle n'aurait sut l'expliquer clairement.

Je ne suis arrivée en ville que depuis, disons, une ou deux heures. J'ai... "accomplit" un exil personnel durant cinq ans. Bref, mon frère m'a envoyé une lettre et m'a demandé de l'aide. Ca fait cinq ans que je ne l'ai pas revu. Peut-être aura-t-il changé de nom, voir même d'apparence. Mais, si je ne me trompe pas, il portera un pendentif identique à celui-ci, mais en argent, et illustrant une femme. Je sais que mon frère est dans cette ville.

Elle tira de son col montant une légère chaine en or, finement travaillée. A son extrémité pendait un homme aux yeux bandé, une arme elfique des les mains. Le pendentif de son frère. Elle ne s'en était jamais séparée. Durant cette dernière dizaine d'années, il n'avait jamais quitté son cou. Craignant qu'on ne puisse reconnaitre le pendentif, elle l'avait toujours dissimulé dans ses corsets.
Fanya remit le pendentif dans son corset. Elle ne l'avait pas vu depuis très longtemps et pourtant son image, dans son esprit, n'avait jamais changé ni disparut. Pour elle, il était le symbole de tout ce qu'elle voulait être: impartiale, et juste. La cécité permet cette chose: on ne juge pas sur l'apparence. Et c'était pourquoi, la journée le plus souvent, elle portait son bandeau.
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeDim 9 Aoû 2009 - 0:34

Un jeune homme d'environ une vingtaine d'années, plutôt grand et mince, assez souple, un peu comme Dante, les cheveux roux flamboyants, plus clairs que ceux de Fanya, de grands yeux noisettes, n'étant pas noble, faisant partie des assassins, telle était la description que lui donnait cette femme vêtue de vert sur ce Valentin Ungo. Malgré cette description fort détaillée de ce personnage mystérieux, Dante ne voyait pas du tout qui cela pouvait bien être. Il y avait sans doute des dizaines, des vingtaines, des cinquantaines d'hommes présentant les mêmes caractéristiques physiques que cet homme recherché par la jeune demoiselle.
Lorsqu'elle reprit la parole, ce fut pour expliquer qu'elle venait d'arriver à Shyamal, il y a à peine une ou deux heures. Elles s'était exilée, pour des raisons qu'elle ne voulait sans doute pas dévoiler au premier venu, durant cinq années. Son frère (Dante comprit alors qu'elle et ce Valentin étaient donc frères et soeurs) lui ayant envoyée une lettre, et lui demandant de l'aide, elle avait donc pris la décision de revenir pour lui porter secours. Elle conclut ensuite que son frère devait porter le même pendentif qu'elle mais en argent et représentant une femme. Elle insista ensuite sur le fait qu'elle était certaine que Valentin était présent dans cette ville.
Elle avait montré alors à l'homme aux cheveux blonds son propre pendentif en or, représentant un homme aux yeux bandés, une arme dans les mains. Ses yeux bleus s'attardèrent sur ce bijou qui lui était précieux.
Ne sachant quoi dire pour détendre l'ambiance ou pour rompre le silence qui suivit, Dante se pencha en arrière, pour se reposer contre le dossier de sa chaise mais à peine eut-il appuyer son corps contre celle-ci, elle se brisa dans un craquement sonore. Le bruit sourd qui s'ensuivit fut celui de la chute du Mercenaire contre le plancher. Il resta à terre deux secondes, histoire d'oublier cette douleur minime puis il roula sur le côté pour dégager ses genoux de la chaise avant de se relever en chancelant, tenant la table tant bien que mal mais craignant alors que celle-ci ne se mette elle aussi à craquer. Par réflexe, il aurait poussé un juron si la présence de la jeune femme n'avait été. Il se contenta d'exprimer un sourire gêné, faisant bien signe qu'il allait bien; bien que sa main droite frottait le bas de son dos avec douleur. Il souffla un bon coup, essaya de reprendre du sérieux malgré sa lamentable chute et décida de rester debout pour plus de sécurité.


T'inquiète... T'inquiète pas. Tu vas sûrment le retrouver... Et plus tôt que tu le crois... Enfin j'espère.

Sur le coup, il n'avait pas vraiment eu conscience de ce que disait mais il s'interrompit deux secondes avant de reprendre.

Désolé. Je ne devrais pas vous parler aussi familièrement.

D'un geste d'excuse, il alla prendre une autre chaise et se réinstalla à la même place. Il dégagea quelques débris de bois de quelques mouvements du pied, prenant bien soin de les entasser en bas du mur le plus proche. Il se sentait un peu ridicule mais, bizarrement, un sourire amusé était collé sur ses lèvres. Il n'arrivait pas à ne pas imaginer sa chute, aussi pathétique soit-elle. Sur le coup, il aurait eu envie de rire mais il se rappelait du but de Fanya et cette sensation lui donnait quand même du recul face à cette attitude si... naturelle. Quoi qu'il en soit, il avait fini par quitter les yeux bleus du regard et examinait à présent la jeune femme. Elle tremblait. Etait-elle nerveuse ? Peut-être que le fait de parler de son frère l'embarrassait un peu ? Dante savait qu'il ignorait tout de cette femme. Il aurait bien aimé en savoir plus mais pourquoi faire ?

Cette histoire ne le concernait pas !

Mais pourtant...
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeDim 9 Aoû 2009 - 1:11

La chute du jeune homme, Fanya devait bien se l'avouer, détendit un peu l'atmosphère pesante qui s'était installée. Peinée plus pour le ridicule de la situation que pour le mal que Dante aurait pu se faire, elle sourit de nouveau face au pauvre sourire gêné du jeune homme. Pas d'un sourire narquois, mais un sourire franc. Elle n'osa pas l'aider à se lever, de peur qu'il se sente encore plus ridicule.

T'inquiète... T'inquiète pas. Tu vas sûrement le retrouver... Et plus tôt que tu le crois... Enfin j'espère.

Il avait parlé a la seconde personne d'un ton naturel. Ca ne la dérangeait pas, bien au contraire. Elle avait toujours mis des barrières entre elle et le reste du monde, et, 25ans plus tard, elle commençait a en avoir assez. C'était la première personne qui lui parlait franchement, et qui la regardait comme une... oui, comme une femme, pas comme un objet d'ornement ou une esclave. Et c'était plutôt agréable.


Désolé. Je ne devrais pas vous parler aussi familièrement.

Fanya sursauta. Elle s'attendait à tout sauf à ça, après le léger silence qui s'était installé.

Non, vraiment, ça ne me dérange pas.

La jeune fille sourit. Elle se retint de rire de justesse. Elle ne voulait pas qu'il croit qu'elle se moqua de lui. S'approchant de la fenêtre étroite, elle contempla l'extérieur d'un air soudain triste et sombre. Elle avait besoin de se confier, mais que savait-elle de cet homme, aussi charmant soit-il?
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeDim 9 Aoû 2009 - 2:01

Conscient qu'il était bien plus préférable de lui parler naturellement, sans ce vouvoiement, Dante fut un peu soulagé quand elle lui dit alors que cela ne la dérangeait guère de converser comme s'ils se connaissaient. Quoi qu'il en soit, le jeune homme adressa un nouveau sourire puis l'observa. Elle venait de se lever et se dirigeait à présent vers la fenêtre pour examiner l'extérieur. Une ambiance silencieuse retomba tout à coup comme si Dante avait été exposé brutalement à une douche glacée. Il se leva à son tour, s'avança un peu vers Fanya puis s'arrêta à deux pas d'elle. Il la regarda un instant : à quoi pouvait-elle bien penser finalement ? Il soupira doucement, pour ne pas qu'elle l'entende et s'approcha d'elle. Il se plaça à ses côtés et avec un sourire, il leva la main et ouvrit la fenêtre qui ne grinça pas. Une légère brise pénétra dans la piècé, caressant la joue de Dante qui fut surpris qu'on puisse trouver un air semblable à celui-ci dans une ruelle aussi sombre. Il jeta un oeil vers le ciel et s'aperçut que celui-ci avait rougi. Le soleil se couchait déjà ? Bon Dieu ! Comme le temps passait vite. Néanmoins, on était pas pressé.

C'est mieux comme ça non ? On voit mieux maintenant.

Il recula de deux pas, laissant la jeune femme admirer l'extérieur. Peut-être avait-elle été prise d'une soudaine nostalgie mélancolique ? Dante pensait qu'il valait mieux la laisser dans son silence mais il se sentait plus embarrassé qu'autre chose. Rester silencieux... comme ça... la laisser dans cet état, peut-être fallait-il aussi la détendre, la sortir de cette inquiétude, le temps qu'elle puisse prendre cela avec moins de gravité.

Si tu veux, je pourrai toujours t'aider mais je ne pense pas que je pourrai t'être utile. Je pourrai sans doute te guider dans la ville mais après...

Il pensa qu'un guide était toujours le bienvenu surtout quand on ne connaissait pas le coin. Cela faisait tout de même cinq ans qu'elle n'avait plus parcouru ces ruelles, ces trottoirs, qu'elle n'avait plus visité une seule de ces boutique. Peut-être même voulait-elle en profiter pour faire des achats ? Pff. Quelle idée stupide ! Elle avait des priorités et cela se voyait !

Le Mercenaire se contenta ensuite d'aller chercher dans un buffet et une armoire où il trouva des verres propres et une bouteille d'hydromel. Il posa deux verres ainsi que la bouteille sur la table.


Je te sers ?

Apparemment, il n'avait pas demandé l'autorisation mais il était trop habitué à prendre des initiatives. Après tout, elle ignorait probablement qu'il y avait là des verres entreposées et ici, une bouteille de ce breuvage chaud.

Hmm.. Au fait.. C'est ici que tu habites ?

Il venait de parcourir la pièce de ses yeux verts, il avait fait le tour du plafond tout en prononçant ses mots.
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeDim 9 Aoû 2009 - 16:19

Lorsque le jeune homme ouvrit la fenêtre, Fanya ferma les yeux en sentant le vent sur son visage. Un instant, elle se rappela la forêt, le seul endroit où elle se soit jamais sentie chez elle. Ses grands arbres, le chant des oiseaux, le roulement de l'eau dans la rivière, tout cela lui manquait terriblement. Et le calme et la sécurité. Son esprit vagabonda un moment loin de cette ville, de ce quartier repoussant et dangereux. Elle entendit Dante parler de quelque chose, bien qu'elle soit trop songeuse pour entendre. Que faisait son frère en ce moment? Et qu'avait-il fait de ces dernières années? Quels changements pouvait-elle encore voir dans cette ville?
Elle entendit Dante parler de la guider dans la ville. C'était une bonne idée: elle appréciait la compagnie du jeune homme, et elle avait besoin de quelqu'un pour qu'elle puisse se retrouver ici. Elle se retourna et sourit au jeune homme. Les restes de son air triste et songeur restait cependant sur son front.


Désolée d'être dans cet état. L'histoire est compliquée, et peut-être t'en parlerai-je un jour. C'est gentil de ta part de proposer d'être mon guide, merci. Je crois que je vais en avoir besoin.


Il farfouilla dans les meubles et en sortit deux verres ainsi qu'une bouteille dont il lui proposa le contenu. Elle accepta. Elle n'avait pas pour habitude de boire, mais dans un moment pareil, ça ne pourrait lui faire que du bien. Elle prit place devant lui, le verre qu'elle tenait lui réchauffait doucement la main.


Hmm.. Au fait.. C'est ici que tu habites ?

Elle surprit son regard, et détailla la pièce avec lui. Elle se sentit soudain claustrophobe dans un endroit aussi restreint.

Non, c'est la maison du charmant jeune homme qui garde la porte. Il m'a proposé de rester ici pour me reposer, mais j'espère trouver une chambre quelque part, avoir mon chez-moi personnel, si tu veux. Mais il faut aussi que je me trouve un travail, et c'est loin d'être facile.

Elle savait qu'elle était loin de réussir a avoir un travail en peu de temps. Elle n'avait jamais vraiment suivit d'études, mis à part ce que lui avait enseigné son maitre, et ces études ne concernaient que l'art, ainsi que le vol. Elle ne savait pas servir, elle ne connaissait rien à le comptabilité, elle ne savait même pas tenir une maison. Quant à faire du commerce, elle était loin de pouvoir y songer. La seule chose qu'elle pouvait faire maintenant, c'était entrer dans une troupe de saltimbanques. Chanter, jouer de la musique... Mais sinon, elle ne savait rien faire.
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeDim 9 Aoû 2009 - 17:29

Avec un léger sourire, l'homme vêtu de cuirs versa l'hydromel dans un des deux verres et le tendit à la jeune femme aux yeux bleus; puis il se servit à son tour avant de boire une ou deux gorgées de ce breuvage réchauffant. Elle lui dit ensuite que cette demeure n'était pas la sienne. En attendant de se trouver un logement, l'homme de tout à l'heure lui avait proposé de séjourner quelques temps dans sa maison. Au fond, ce type ne devait pas être aussi mauvais. Il était juste méfiant. Fanya annonça ensuite qu'elle devait aussi trouver du travail pour pouvoir vivre tranquillement à Shyalam. Après cinq ans d'exil, que pouvait-elle bien reprendre à présent comme travail ? En tout cas, Dante ne pensa pas tout de suite à la question mais quand il but une nouvelle petite gorgée d'hydromel, il y songea. De toute manière, ils avaient encore le temps.

S'il devait la guider; pourquoi pas ? Après tout, non seulement il pourra aider une jeune femme dans le besoin mais en plus il pouvait continuer ses recherches tout en s'occupant un peu en même temps. Il avait bien vu qu'il était rare de trouver un convois de marchandises qui avait pour destination la grande capitale de Dénaros, du royaume d'Alsaria. Soit il cherchait mal, soit il n'y avait vraiment aucun départ pour cette cité. Ce qui posait en effet un petit problème : pourquoi donc n'y a-t-il pas autant d'exportations et d'importations entre les différentes villes ? Peut-être était-ce dû au conflit entre Alsaria et Dinak ? En tout cas, il était peu probable que les caravanes ellandyens se faisaient attaquer par des soldats de l'un des deux royaumes en conflit.

Reprenant ses esprits et choisissant de remettre ses prévisions dans un autre coin de son cerveau, Dante vida doucement le peu d'hydromel qui restait dans son verre.


Tu n'es pas obligée de me raconter ton histoire. Du moment que je peux t'aider, tout ira bien.

Dante commençait à avoir chaud malgré la brise qui pénétrait dans la pièce. Il reprit la bouteille et regarda l'étiquette griffée qui était collée sur la bouteille. Apparemment, elle était neuve mais une date mentionnait qu'elle avait été remplie à une date plutôt dépassée. Le Mercenaire comprenait ainsi pourquoi il avait soudain ce sentiment d'allégresse qui lui parcourait le corps.
Il retourna son regard vers la jeune femme.


Qu'est-ce que tu comptes faire pour demain ?

En effet, il fallait voir ce qu'elle comptait faire le lendemain. Peut-être n'avait-elle aucune idée ?
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeDim 9 Aoû 2009 - 18:15

Tu n'es pas obligée de me raconter ton histoire. Du moment que je peux t'aider, tout ira bien.

Fanya sourit. Elle se sentait bizarre, d'un coup, après deux ou trois gorgées de boisson. Elle avait l'impression que tout son sang se réchauffait. Tandis que Dante regardait la bouteille avec attention, elle ferma les yeux un instant, se rappelant la dernière fois qu'elle avait bu. Elle était seule et en dépression, et elle s'était réveillée le lendemain, un mal de crane horrible devant sa cheminée, une bouteille d'hydromel vide à la main et un verre sur le sol. Elle espérait bien qu'elle ne vivrait pas la même chose cette fois-ci.

Qu'est-ce que tu comptes faire pour demain ?

Fanya ouvrit les yeux. Demain... Elle n'y songeait pas, elle ne songeait plus au lendemain depuis un moment. Elle vivait au jour le jour, le plus possible en tout cas. Carpe Diem...

Demain? Je... Je ne sais pas, peut-être essayer de voir si quelqu'un connait mon frère. Et peut-être me trouver des vêtements.


Elle rougit. Elle ne voulait pas que le jeune homme la trouva coquette, au contraire. Mais elle n'avait pas prit de rechange, et si elle devait marcher, elle devrait avoir des vêtements légers et pratiques. Son manteau était épais et servait plus à se protéger du froid que du soleil. Et elle devait bien changer de vêtements de toute façon. Son pantalon de voyage était usé jusqu'à la corde et sa chemise n'avait même plus de couleur définie après cinq ans dans la forêt. Détaillant enfin sa tenue depuis très longtemps, elle se rendit compte à quel point elle avait changé. Elle qui d'habitude était toujours tirée à quatre épingles, était négligée - elle ne pouvait pas se le cacher plus longtemps. Qu'elle était différente de la jeune fille farouche mais élégante. Elle se trouvait presque éteinte aujourd'hui...
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeDim 9 Aoû 2009 - 19:35

La jeune femme rougit quand elle annonça qu'elle allait sans doute s'acheter quelques vêtements : ce qui était logique étant donné que ceux qu'elle portait étaient usés. Le jeune homme esquissa un nouveau sourire amusé par la réaction de Fanya. Il baissa les yeux vers le fond de son verre qu'il faisait tourner dans sa main d'un air distrait puis il les releva en direction des yeux de la demoiselle. De toute manière, qu'elle ait une tenue rapiécée ou non, Dante savait contempler la réelle beauté "physique" d'une personne. Nulle besoin de tant d'accessoires, de beaux habits, de produits cosmétiques pour que les femmes se rendent belles auprès des hommes. C'était un fait naturel voilà tout. A cette pensée, il rit intérieurement tandis qu'il la fixait.

Je peux savoir ce que tu as fait durant ces cinq longues années à l'écart de toute civilisation ? Ca n'a pas vraiment dû être facile de vivre dans la nature. Même si on a une bonne expérience, vivre seul, à l'écart du monde, en symbiose avec la nature, il est toujours dur pour l'être humain de survivre.

Tout en disant cela, il examinait discrètement la demoiselle des pieds jusqu'à la tête. Cinq ans... Cinq ans tout de même... Elle s'en sortait pas mal, se disait Dante. Si elle a su garder une si bonne santé durant cet exil, elle devait être à la hauteur d'une multitude de défis.
En fait, elle n'avait vraiment rien à voir d'une noble mis à part qu'elle en avait simplement l'allure, le comportement, l'attitude, l'apparence. Ca se voyait qu'elle était... prête à combattre, seule ou non, contre le destin et de ce qui l'attendait lors de ses futures recherches pour retrouver son frère disparu. Le pendentif doré était là, accroché à son cou, et symbolisait cette puissante fraternité, cette complicité, qui existaient encore et toujours dans leurs coeurs à tous les deux.

Ne comprenant pas vraiment pourquoi, Dante se mit à penser à sa famille. Cela faisait longtemps qu'il ne l'a pas revue. Pourtant, ses parents, son frère et sa soeur habitaient non loin de la cité de Shyalam, dans une grande ville des alentours. Il ne craignait pas vraiment que ses proches soient dans une situation délicate : ils ne l'étaient pas. Ils avaient de quoi vivre heureux jusqu'à la fin de leurs jours. Son frère deviendra un grand écrivain; sa plume, son encre, sa réflexion, sa perception des choses, son imagination, sa ténacité, son intelligence étaient ses armes principales, capables de l'élever dans la haute bourgeoisie. Sa soeur était encore jeune, fragile mais pourtant si forte. Elle espérait pouvoir devenir une Paladine pour protéger les faibles et répandre la lumière dans ce monde obscur. Néanmoins, elle était encore jeune et avait encore des études à faire pour pouvoir continuer à construire sa destinée, son avenir.
Pavel et Aribeth... Son frère et sa soeur... Il pensait à eux. Dire que c'était lui leur grand frère aîné, à tous les deux. Certes, il ne montrait pas l'exemple mais il leur avait insufflé son courage, sa manière de vivre sa vie en toute liberté sans aucune contrainte. Il leur avait appris à se méfier et à faire confiance aux personnes qui les entouraient. Seuls leurs parents étaient les plus aptes à les aider, à les soutenir surtout. Il n'y avait personne d'autres.
Petit frère et petite soeur avaient chacun un but dans leur vie : entrer dans la littérature, devenir une puissante Paladine. Lui, Dante, n'en avait aucun. Il s'était souvent demandé pourquoi il n'arrivait pas à choisir sa voie. Est-ce que tout l'ennuyait ? Est-ce que tout ne l'intéressait pas ? Pourtant il était devenu Mercenaire. Peut-être avait-il choisi d'être Mercenaire pour pouvoir protéger le monde où vivait sa famille ? Instaurer la paix, garder cette paix et faire en sorte que le monde soit plus illuminé par la clarté de la lumière ? Pourquoi pas.


*Quel sot je fais...*

Il réprima une envie de rire à nouveau et c'est avec une nouvelle attitude posée, positive, détendue qu'il fixa Fanya d'un regard intensément flamboyant.
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeDim 9 Aoû 2009 - 21:35

Fanya rougit encore lorsque le jeune homme la détailla. Il demandait ce qu'elle avait pu faire durant ces cinq dernières années. C'était une bonne question. Et elle n'avait pas de réponse valable.

Pour comprendre toute l'histoire, il faut revenir une dizaine d'années en arrière. Il y a donc dix ans, je me suis enfuie de chez moi, pour échapper à un mariage arrangé par mon père. J'avais quinze ans, je voulais devenir quelque chose que j'aurais choisi, que j'aurais assumé pleinement, et pas une bonne femme vivant aux crochets d'un homme qui n'en aurait rien à faire. Et mon frère m'a vue partir. Il m'a donné ce pendentif en échange du miens, comme pour me rappeler le lien qui nous unis. Et je lui ai promis de revenir un jour le chercher.

Elle soupira.

Donc, j'ai envoyé plusieurs lettres à plusieurs institutions: une école de musique - bien que je n'avais alors aucune idée de la façon dont j'allais payer mes études -, une guilde de musiciens et la guilde des voleurs. Une seule a prit la peine de répondre: la guilde des voleurs. J'avoue que je n'avais pas la moindre idée de ce qui m'attendais. Lorsque je suis arrivée ici, j'étais dans un état lamentable. Imagine, une jeune fille de quinze ans, seule, dans une ville remplie de gardes. Remplie d'hommes.

Elle devint pensive, puis frissonna.


L'un des soldats m'a coincée dans une ruelle semblable à celle-ci. J'avais si peur que je n'ai pas osé crier. Et quelqu'un s'est interposé lorsqu'il s'est approché de moi. Mon maitre. La première fois que je l'ai vu, il m'a sauvé la vie. Et je me souviendrais toujours de ce qu'il me dit cette nuit la. "Chaque vie a un coût. Aujourd'hui, tu me dois la tienne". Aussitôt, j'ai accepté. Et je me suis retrouvée Bleu de la guilde des voleurs, exerçant durant quatre longues années, mon corps se développant au fil de mon apprentissage. Une nuit, lors de mon test pour devenir enfin voleur attitré, j'ai entendu les cris de détresse de mon maitre, et aussitôt, abandonnant toutes les règles qui disent aux voleurs de ne se mêler unique de ce qui les regardent, j'ai accourut, comme il l'avait fait quatre ans plus tôt pour moi. Mais c'était trop tard. Des gardes l'avait passé à tabac, et moi, je n'avais rien pu faire. Je n'ai jamais aimé tuer, et il me l'a toujours reproché. Pourtant, ce soir-là, j'aurais donné jusqu'à ma vie pour celui qui avait sauvé la mienne.

Elle resta songeuse un moment, revivant en trois seconde cette nuit.


Seulement, je n'ai pas eu à la faire. Un assassin, qui nous suivait sans doute, les a abattus. Je n'ai pas vu son visage, juste entendu sa voix. Et mon maitre, me donnant ce médaillon, est mort dans mes bras.

Elle tira un médaillon représentant une femme tenant une bourse à la main, posant un doigt sur sa bouche en faisant un clin d'œil. Le symbole du voleur indépendant.

Je n'ai jamais été aussi anéantie que cette nuit là. Je crois d'ailleurs que c'est la première fois que j'ai réussi à vider une bouteille d'hydromel entière. L'année qui suivit, j'ai réussi à entrer dans la cercle de la petit noblesse, grâce à l'argent que j'avais récolté - et que je récoltais encore. Je m'étais inventé une vie, une histoire, une identité. Si tu entends un jour parler de Dame Lydia, c'était moi. Bref. Une soirée était organisée chez un comte, il me semble. Et là, l'un des invité a attiré mon attention. Il se différenciait des autres par sa froideur. Je ne sais pas pourquoi, je suis rentrée en courant chez moi, ma barricadant. Et là, je l'ai vu, ce noble mystérieux, et lorsqu'il me parla, je reconnu la voix de l'assassin qui avait abattu les gardes. C'était mon frère. Qui venait me mettre en garde: mes folâtreries avaient blessé un haut gradé de la guilde, qui cherchait désormais à m'éliminer. Dès lors, je me suis exilée, sur ordre de Valentin. Et donc, je me suis retrouvée vivre dans cette forêt, amorphe. J'ai vécue cinq ans dans un état presque second, sans conscience de ce qui m'arrivait. Et un jour, j'ai trouvé cette lettre, à un des endroits que je chérissait, tachée de sang. Soudain, tout m'a parut clair, j'avais de nouveau un but: trouver mon frère, et l'aider.


Elle s'interrompit. Elle ne savait pas pourquoi elle s'était confiée comme ça, peut-être l'alcool l'avait-elle aidée?[b]
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeLun 10 Aoû 2009 - 10:58

Fanya avait commencé l'explication de la raison pour laquelle elle s'était exilée si longtemps dans la nature, hors de Shyalam. Ce qui devait être une brève explication devint alors un long récit auquel le Mercenaire prêta attention. Elle lui raconta alors sa jeunesse avec ses parents. Son père lui avait forcé à épouser un homme qu'elle n'aimait pas, qu'elle ne voulait pas, à l'âge de quinze ans. Aussi finit-elle par choisir de s'en aller et c'est à ce moment là qu'elle alla dire au revoir à son frère et lui fit la promesse de revenir le chercher : ce fut aussi le moment précis où ces frères et soeurs s'échangèrent leurs pendentifs respectifs.
Cherchant du travail, une école plutôt, elle avait tenté de s'inscrire à une académie de musique, une guilde de musiciens, ainsi qu'à une guilde de voleurs. Celle-ci fut la seule à répondre. Un jour, alors que cette jeune femme allait se faire aggresser par un garde, elle fut sauvée grâce à un homme qui devint son maître. Elle suivit ainsi une formation de voleur, tout comme Dante a suivi un entraînement de Mercenaire.
Un jour, elle finit alors par passer le test final afin de devenir une vraie roublarde. Cependant, son maître fut assailli par des gardes et elle ne put l'aider comme lui l'avait fait pour elle. C'est alors qu'un assassin fit son apparition, dans l'ombre certes, et tua ces représentants de l'ordre.
Suite à la mort de son maître, Fanya avait infiltré la petite noblesse grâce à l'argent qu'elle a pu se procurer et qu'elle se procurait. Elle fut connue sous le nom de Dame Lydia (en lui-même, Dante savait bien qu'il ne s'intéressait aux Nobles que dans le cas où ceux-ci étaient utiles pour lui, donc il ne connaissait pas cette Dame Lydia). Lors d'une soirée d'un comte, elle croisa ce qui devait être son frère. Ce dernier lui avertit alors de la menace qu'elle courrait si jamais elle restait plus longtemps dans la capitale. C'est ainsi qu'elle s'exila, loin de la société, vivant dans un état second.
Trouvant alors une lettre de secours de son frère tachée de sang, elle s'était précipitée vers Shyalam et c'est ainsi qu'elle croisa la route de Dante.


*Quelle histoire...*

Le silence retomba quand cette demoiselle termina sa dernière phrase. Une lueur étrange brillait dans ses yeux bleus pendant qu'elle racontait son récit et cette lueur était encore visible dans ses pupilles. Le jeune homme aux cheveux blonds la regardait sans ciller, sans un mot. Il comprenait à présent. Il comprenait tout l'essentiel. Avec un sourire positif, il lui répondit d'un ton calme mais amusé : il voulait la détendre.

Te rends-tu compte que tu viens de tout me raconter alors que tu n'étais pas obligée ?

Il ne voulait pas rire mais préférait plutôt afficher cet air dégagé, naturel. Il savait bien qu'elle avait peut-être envie de se confier à quelqu'un : c'était le cas pour tout le monde et... notamment pour les femmes, du moins la plupart.
Le Mercenaire soupira à son tour en passant sa main dans ses cheveux, frottant sa tête. Lui aussi se demandait ce qui avait bien pu arriver à ce Valentin Ungo. Quelle histoire réservait-il à sa tendre soeur assise juste à côté de Dante ? Pourquoi donc n'a-t-il pas présenté plus de détails dans sa lettre ? N'en avait-il pas le temps ou craignait-il que de quelconques ennemis retrouvent cette lettre et ne l'abattent sur-le-champ ?
L'homme aux yeux verts arrêta de penser. De toute manière, il ne fallait pas de conclusions hâtives.


Attends un peu... Tu veux dire que tu n'as jamais fini une bouteille d'hydromel à toi toute seule ?!

Dante avait ramené contre lui la bouteille de ce même breuvage et avait prononcé ses mots tout en posant son doigt contre l'étiquette. Il simula un air ahuri, surpris, étonné, hébété, stupéfié, pétrifié, incompris, comme si la jeune femme avait prononcé un blasphème. Il lui adressa un sourire rassurant, histoire qu'elle comprenne bien qu'il ne faisait que plaisanter et la détendre, la sortir un peu de cette histoire, de cette situation délicate. Son frère était peut-être en danger mais elle n'avait rien pour commencer ses recherches pour l'heure. Demain, elle pourra sans doute débuter sa quête tout en allant s'acheter quelques vêtements. En plus, elle devait trouver un travail pour assurer sa situation financière, du moins pour le moment.
Dante la fixa. Elle avait rougi. Il regarda la bouteille. Il la regarda à nouveau. Etait-elle plutôt sensible à l'alcool ? En tout cas, plus que le Mercenaire, c'était certain. Il hésita à lui proposer un autre verre.


Tu veux... Tu veux que je te resers ? Enfin... Même si...

Il ne voulait pas non plus devenir responsable de l'avoir enivrée avec cette boisson. Cela donnerait des doutes à l'homme de tout à l'heure qui aura une multitudes de pensées qui défileraient dans sa tête quant au fait qu'elle soit "inconsciente" de ses faits et gestes et pas lui, Dante, même si, bien entendu, après avoir bu un verre, il sentait déjà une bouffée de chaleur lui remplir tout le corps.

Une nouvelle pensée pour son frère et sa soeur : il était content pour eux qu'ils ne suivent pas la même voie que leur grand frère.
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeLun 10 Aoû 2009 - 13:49

Fanya se sentit presque soulagée d'avoir parlé. 9 ans de sa vie semblaient désormais prendre un sens.

Te rends-tu compte que tu viens de tout me raconter alors que tu n'étais pas obligée ?


Fanya sourit. Elle savait mais elle en avait eu besoin.

Je sais. Mais... comment dire...parfois, on a besoin de se confier. Et.. Enfin bref, je l'ai fait, c'est tout


Elle se leva, un frisson parcourant son dos, telle une minuscule décharge électrique. Elle s'approcha de nouveau de la fenêtre, qui, à défaut d'air vraiment pur, était frais.


Attends un peu... Tu veux dire que tu n'as jamais fini une bouteille d'hydromel à toi toute seule ?!


Fanya se retourna. Elle sourit en notant l'air dégagé du jeune homme - il se moquait d'elle. Elle rit enfin, du même rire cristallin qui avait emplit la cour auparavant. Un bref instant, on aurait pu reconnaitre en elle la même petite fille, joyeuse et souriante qu'elle avait été autrefois.

Juste une fois, donc. Et encore, vu l'état dans lequel j'étais... Je ne tiens pas vraiment l'alcool.

Elle sourit - un sourire d'excuse cette fois. Il lui proposa de nouveau à boire. Elle hésita. Elle ne savait pas ce qui se passerait, et elle avait peur de perdre entièrement le contrôle d'elle même.


Si je bois et que je ne me contrôle plus, tu en seras responsable.

Elle sourit de nouveau. Elle se moquait de lui sur un ton identique à celui que Dante avait utilisé un peu plus tot.
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeLun 10 Aoû 2009 - 14:31

La réponse que lui fit Fanya surprit Dante. Ce dernier eut un sourire. Non pas un sourire gêné, embarrassé ou spécialement de bonheur, mais il était assez content de lui; la jeune femme était enfin détendue, elle avait même ri à l'instant. Le Mercenaire fut soulagé de voir que cette demoiselle montrait enfin réellement cette facette de sa personnalité : celle qui riait, celle qui souriait, celle qui était sans doute heureuse d'exister pour vivre des moments comme celui-ci.
Voyant qu'il était resté quelques secondes immobiles, tenant la bouteille au bout de son bras, il se rendit compte de son immobilité et remplit son verre à lui.


Et bien... Ecoutons la voix de la sagesse... Pour le moment.

Il leva son verre avec un sourire charmeur et fit un mouvement de sa main tenant celui-ci à l'égard de la jeune femme. Il but une nouvelle gorgée qui lui réchauffa encore plus la gorge et le long de son tube digestif. Il sentait son coeur et ses poumons se remplir d'une bouffée d'air chaud, d'une flamme ardente. Il reposa son verre puis il soupira avant de rejoindre la jeune femme à la fenêtre où il s'y appuya pour prendre l'air.

Il est... Il est vraiment excellent. Garder ainsi une bouteille d'hydromel datant d'une lointaine époque... J'espère qu'il en a d'autres sinon je sens qu'il va m'étriper sur place pour avoir "gaché" une si belle bouteille.

Il souffla profondément. Le souffle chaud qui en resortit sembla provenir de l'intérieur même de son corps, évacuant ainsi cette chaleur qu'il ressentait dans son corps. Il inspira ensuite cet air frais.

C'est assez étonnant. Je n'aurais jamais pensé que tu pouvais rire comme ça.

Il s'était retourné vers elle et s'était adossé contre le mur, juste à côté de l'ouverture de la fenêtre où la légère brise entrait. Il la regardait à nouveau droit dans les yeux, comme à son habitude. Il se rappela du rire de Fanya et un sourire se redessina encore sur ses lèvres. Il lui rappelait une petite enfant, insouciante encore de l'avenir, vivant le jour au jour, s'amusant du mieux qu'elle pouvait avec ses camarades, courant à travers les champs pour jouer à cache-cache ou au jeu du chat et la souris. Mystérieusement, ça lui faisait une impression étrange de rendre les gens... heureux, apaisés. Il ne se souvenait pas d'une fois où il aurait emmené quelqu'un sur cette route, cette route qui nous faisait quitter la terre ferme pour s'élever dans un monde où on ne pensait plus à rien d'autre, où on oubliait nos petits soucis durant l'espace de quelques instants si courts mais si importants.

Ca fait du bien de te voir rire et sourire franchement. Comme ça.

Tout en disant cela, il la montrait du doigt deux fois, comme quand les parents grondaient leurs petits enfants avec leur index sauf que cette fois, c'était plus pour une gratitude, un compliment, un conseil. Il baissa la main puis souffla à nouveau, d'un air rêveur, distrait, absent. L'alcool l'avait soumis à un sentiment d'allégresse. Il n'était pas sûr à présent d'être aussi dynamique, aussi agile, aussi habile, qu'à l'état normal mais au moins, il restait bien lucide et conscient de ses actes. L'hydromel n'était tout de même pas une boisson si violente, si cruelle. C'était tout simplement bon. Cette saveur de miel et ce mélange avec la douceur de l'eau, ce breuvage était vraiment, vraiment excellent. Elle ne devait sans doute pas tenir l'alcool dans ce cas. A moins qu'elle n'ait bu autre chose que de l'hydromel.
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeLun 10 Aoû 2009 - 21:16

Et bien... Ecoutons la voix de la sagesse... Pour le moment.

Fanya leva son verre, but une gorgée puis le reposa. Elle fronça les sourcils un moment, venant de s'apercevoir de quelque chose. L'hydromel qu'elle buvait en ce moment ne lui faisait pas le même effet que celui qu'elle avait but à la mort de son maitre. Bien qu'elle soit légèrement euphorique, elle se souvint que l'autre bouteille l'avait très vite mise dans un sale état. Elle secoua la tête. Elle ne s'y connaissait pas assez en alcool pour pouvoir porter un jugement.


C'est assez étonnant. Je n'aurais jamais pensé que tu pouvais rire comme ça.


La jeune fille fixa intensément Dante. Les yeux brillants, elle avait l'impression que son coeur allait s'échapper de sa poitrine tant il battait fort. Quelques instants, le silence dura, et Fanya eut l'impression que la pression de la pièce augmenta d'un coup. Cependant, elle poussa un soupire, ce qui détendit légèrement l'atmosphère.

Ca fait longtemps que je n'ai pas vraiment rit. D'ailleurs, je voulais te remercier d'être là. Pas seulement parce que tu veux bien me servir de guide, mais aussi parce que ça fait du bien de parler à quelqu'un, d'être écoutée. J'ai l'impression d'avoir perdu un poids énorme aujourd'hui, et c'est en grande partie grâce à toi.

Elle leva de nouveau son verre, comme pour rendre hommage à cet homme aux yeux verts, et but de nouveau une gorgée. Elle observa avec un mélange de mélancolie et de tristesse la bouteille posée sur la table. Ce breuvage qui lui avait autrefois fait perdre la tête l'aidait aujourd'hui à s'ouvrir à quelqu'un qu'elle ne connaissait que depuis quelques heures. Perdue dans ses pensées, le menton posé sur ses mains et ses coudes prenant appui sur la table, elle se mit, sans s'en apercevoir, à fixer les yeux du jeune homme en face d'elle.
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeLun 10 Aoû 2009 - 23:30

Fanya le remercia, lui, Dante, d'être là pour l'écouter, d'être là pour la soutenir en quelque sorte. Son fardeau semblait avoir été allégé depuis les premiers mots qu'ils avaient échangé elle et lui. La jeune femme leva son verre à l'intention du jeune homme et elle but une gorgée d'hydromel. Son regard se tourna ensuite vers la bouteille posée sur la table et afficha une expression nostalgique, mélancolique avec de la tristesse. Elle s'était assise à nouveau sur sa chaise et avait reposé sa tête sur sa main, paume ouverte, le coude sur la table, et fixait à présent l'homme aux cheveux blonds droit dans les yeux. Ce dernier réprima un sourire, baissa la tête, comme s'il examinait encore le fond de son verre, et la releva. Il était rare que les gens le remercient après qu'il les ait aidé. D'ailleurs, il s'en fichait : il se contentait de faire son boulot puis de repartir en tournant le dos aux personnes qu'il a aidé. A présent qu'il était en face à face avec cette demoiselle, ces remerciements le touchèrent droit au coeur et une sensation étrange qu'il n'éprouvait guère souvent semblait le motiver. Etait-ce donc là la réelle satisfaction d'avoir pu faire quelque chose de bon en ce monde ? Il se traita d'idiot intérieurement. Pourquoi donc était-il si réactif face à ces remerciements alors que ce n'était pas grand chose comparé à tous les autres émotions qu'il pouvait éprouver ? Il leva les yeux vers le coin du plafond, avec un sourire. Il devait sans doute se dire quel sot il faisait vraiment tout en se demandant ce qui lui arrivait en ce moment.

Oh bah heu... C'est rien. C'est... Naturel. Content de t'avoir aidée.

Il était un peu gêné. Non pas parce qu'il était embarrassé de répondre à un "merci" mais il avait remarqué à quel point cette jeune femme le toisait du regard. Ils restèrent tous deux silencieux un instant, se regardant, puis Dante choisit de venir prendre place. Il referma la fenêtre, à présent que la pièce était fraiche, et se dirigea vers sa place où il s'assit. Il vida son verre d'hydromel et le posa à côté de la bouteille.

Tu m'as l'air fatiguée.

Elle avait sans doute faire longue route avant d'arriver à Shyalam. En plus, on était rapidement exténué au milieu de cette foule qui allait et venait. Cela ne lui serait pas étonnant si Fanya était crevée après un si long parcours.
Cette pensée lui rappela sa prochaine mission mais heureusement, il n'était toujours pas pressé. Il avait tout son temps. Peut-être pourrait-il même retrouver Valentin Ungo avant même de trouver un convoi pour Dénaros ? En tout cas, leurs chemins allaient se séparer dans pas longtemps. Peut-être dans un jour ? deux ? voire plus ? De toute manière, il fallait bien qu'il s'en aille. Il ne devait pas rester ici, à Shyalam; il n'y avait rien à faire.
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeMar 11 Aoû 2009 - 2:23

Tu m'as l'air fatiguée.

En entendant ces mots, Fanya sentit en effet un poids lui faire courber les épaules. Pas seulement une fatigue physique, mais mentale aussi. Tout ce qu'elle avait apprit aujourd'hui, ce qu'elle avait, ce dont elle s'était rappelé. Elle se rendit compte a quel point elle avait maintenant mal à la tête, mal au dos, et il lui semblait que chaque partie de son corps - sans exception - était douloureuse. Avisant la lit étroit qui trônait dans un coin de la pièce, elle étouffa un grognement. Vu l'état du matelas, elle aurait mieux fait de dormir par terre.

Oui, et je suppose que boire ne m'aura pas aidée...


Elle eut un pauvre sourire et fixa la table. Elle avait honte de se l'avouer, mais elle avait peur... Peur de rester seule dans une ville qu'elle ne connaissait plus, peur de rester seule au milieu d'une bande d'ivrognes. Elle releva la tête et fut prise d'un vertige. Durant un moment, la pièce sembla tanguer.


Je crois que je ferai mieux d'aller me coucher.

Elle se leva. Elle n'osait pas lui demander de rester, mais ses peurs faisaient en sorte qu'elle ne voulut pas le voir partir. Étrangement, la place semblait calme. Presque déserte. Et ça ne la rassurait pas du tout. Elle se leva, cherchant une autre bougie que celle qui était déjà sur la table. Elle en trouva une, l'alluma et la posa près du lit, sur un tabouret.
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeMar 11 Aoû 2009 - 6:37

Hach l’avait suivi toute la journée depuis son entrée dans la cité, jusqu'à cet instant dans cette maison dans lequel il essayait de pénétré en se faisant passé pour un moine.

Il l’avait d’abord vue pénétré dans les rues, il la guettait depuis les toits de la cité, il avait voulu frapper soudain cette main l’attrapa par l'épaule et la tira dans une ruelle perpendiculaire à la rue principale.
Hach pensa un moment qu’il avait été repéré et que cet homme voulait lui sauver la vie, mais non, c’était un vulgaire voleur qui s’en prenait à sa cible.

*Eh bien, elle mourra pauvre* ria intérieurement Hach.

Mais cette femme ne semblait pas craintive. Perché trop haut, il ne comprenait pas ce qui se disait et ne parvenait pas à lire sur leurs lèvres, mais elle sembla lui montré quelque chose… quelque chose qui fît changer l’attitude du voleur.
Ils se déplacèrent ensuite, et ils débouchèrent sur un place qui semblait encore plus étroite que l'endroit qu'ils venaient de quitter. Une bande d'ivrognes, tous endormis, cuvant leur vin, étaient entassés contre un mur. Poussant une porte, la cible entra chez le voleur, ou du moins il présuma que ce fût chez lui.

*Voilà qui es fâcheux* Pensa Hach *Déjà que je n’entendais rien de ce qu’ils se disaient maintenant je ne peux même plus voir.*

Mais Hach fût interrompu dans ses pensées

« Qui va là ? Qui êtes-vous ? Que faîtes-vous ici ? »

Le ton de la voix était assez hostile, agressif, furieux. Hach tourna son regard vers la source de ce bruit, et aperçut un homme qui venait de sortir d'une petite maison de fortune en hurlant, il semblait que ce dernier fût le voleur qui s’était attaqué à sa cible précédemment.

« Hmm... Je me promenais. J'avais besoin de prendre l'air. » Répondit le jeune homme.

« Partez ! Vous n'avez rien à faire ici ! Et si jamais vous dîtes quelque chose à... »

« Pourquoi devrais-je m'en aller ? L'air a l'air singulièrement plus... heu... vivifiant... »

Tout ce vacarme avait attiré l’attention de la demoiselle qu’il avait vu disparaitre plus tôt dans la maisonnette d’où sortait le voleur mécontent. Celle-ci s’adressa au voleur et étonnement, Hach se mit à lire sur les lèvres et compris que la demoiselle venait de dissuadé l’homme de tuer le gamin et celle-ci invita le jeune homme à l’intérieur.

*C’est encore plus fâcheux* pensa Hach… *Non seulement elle est bien entourée mais en plus je ne voie rien, ni n’entend rien de ce qu’il se passe là dedans.*
Il descendit du toit et discrètement, tapis dans l’ombre observa par la vitre ce qu’il se passait.

Selon le peu que Hach pu lire sur leur lèvre, il semblait que la jeune fille se confiait, mais il était impossible de tout comprendre, l’un d’eux lui tournait le dos et l’autre avait les lèvres hors du champ de vision de Hach. Elle détacha ses cheveux, ils discutèrent… les mains de la demoiselle se mirent à tremblé. Elle tira de son col montant une légère chaine en or, finement travaillée, mais Hach ne parvenait pas à voir le pendentif de là où il était. Puis elle le remit dans son corset… il en aurait le cœur net, il arracherait cette chaine de son corps sans vie.
Mais à nouveau les pensées de l’assassin furent interrompues par un bruit sourd, le jeune homme venait de choir. Il resta à terre deux secondes puis il roula sur le côté pour dégager ses genoux de la chaise avant de se relever en chancelant, tenant la table tant bien que mal.

*Qu’es ce qu’il lui prend à cet imbécile* Pensa Hach

Mais la demoiselle souriait sans doute amusée de la situation, elle se retenait même de rire visiblement. Mais elle s’approchant de la fenêtre étroite duquel Hach les observaient… Vite Hach se baissa sous l’appui de fenêtre et pria qu’il ne fût vu. Elle contempla l'extérieur un moment alors que Hach retenait son souffle et se concentrait pour ne pas esquisser le moindre mouvement.
Biensure de là où il était, Hach ne voyait plus rien dutout de ce qu’il se passait de l’intérieur, il entendit juste la fenêtre s’ouvrir, elle ne grinçait pas.

« C'est mieux comme ça non ? On voit mieux maintenant. »


Hach reconnu la voie de l’homme, il avait dû la rejoindre, quel aubaine la chance tournait enfin en faveur de l’assassin, il pouvait entendre tout ce qu’il se passait à l’intérieur. Il entendit ensuite deux pas s’éloigné, et le jeune homme reprendre.

« Si tu veux, je pourrai toujours t'aider mais je ne pense pas que je pourrai t'être utile. Je pourrai sans doute te guider dans la ville mais après... »

De quoi parlait-il ? De quel aide avait-elle besoin ? Hach avait-il était repéré dans la rue toute à l’heur? Le bruit d’une personne se déplaçant se fît entendre, des cliquetis de verre, … non une bouteille, oui c’est ça une bouteille et des verres.

« Je te sers ? » Proposa l’homme, ce qu’accepta la jeune fille. « Hmm... Au fait... C'est ici que tu habites ? » Demanda-t-il. Enfin des informations !
Mais la demoiselle expliqua qu’elle ne vivait pas ici, en attendant de se trouver un logement, l'homme de tout à l'heure lui avait proposé de séjourner quelques temps dans sa maison.
Pour le reste, Hach suivit la scène avec grande attention, caché il écoutait et observait du mieux qu’il pouvait la scène. Bientôt les deux furent fatigués et visiblement la boisson n’y était pas pour rien.

« Tu m'as l'air fatiguée. » dis le jeune homme

« Oui, et je suppose que boire ne m'aura pas aidée... Je crois que je ferai mieux d'aller me coucher. »

Répondit-elle. Elle se leva, cherchant une autre bougie que celle qui était déjà sur la table. Elle en trouva une, l'alluma et la posa près du lit, sur un tabouret.

C’était le moment d’agir… si il parvenait à dormir là ce soir, peut-être arriverait-il a ses fin… mais peut-être n’aurait-il pas dû écouter toute l’histoire de cette fille… son frère était aussi un assassin… et si ils se connaissaient ? Faisait-il parti du même clan d’assassin que le sien ? Il hésitait à présent à tuer cette femme. En tous les cas il en aurait le cœur net, mais se présenté comme un assassin était dangereux, il se débarrassa de son épée, son épaulière d’où il sorti les couteaux de lancé qu’il rangea dans sa tunique et garda ses cache poignet afin d’avoir sa lame rétractable et sa dague dans ses bottes. Il dissimula ses affaires sous une plaque d’égout, rabattit sa capuche et se mis à marché main jointe vers la porte d’entrée gardé par cet homme et ces ivrognes.

« Hé regardez ça, v’là ti pas un de ces curetons ? » lança un d’entre eux alors que les autres riaient bruillamment.

L’homme qui gardait la porte d’entrée plus respectueux semble-t-il des religions somma les ivrognes d’arrêté de rire et s’excusa auprès du sois disant moine.

« Excusez les mon pères, mais ils ont un peu trop abusé de la boisson »

« Ce n’est rien, soyez assuré qu’il m’a été donné d’entendre bien d’autre paroles nettement plus blessante »
Répondit Hach plonger dans son rôle d’homme d’église. « Mais appelez moi : frère Désanje, je ne suis pas prêtre savez vous, je suis moine, ce sont eux qui se font appeler mon père. »

« Oui… oui frère Dézanje, pardonnez mon erreur, mais qu’es ce qui vous amène par ici à cet heur ? »

« Hé bien voyez vous mon ami, je voyage depuis bien des heurs et si notre bon seigneur m’a offert des jambes pour marché, celle-ci se fatiguent bien vite. Lorsque j’ai aperçu votre habitation avec ces hommes joyeux … » Hach faisait référence aux ivrognes « j’ai pensé qu’il s’agissait d’une maison d’hôte comme il en existe dans certain lieu de pèlerinage dans lequel des bon chrétiens offre l’hospitalité d’un gîte et d’un couvert »

Hach gardait les main jointes et se gardait bien de relevé trop la tête afin que sa capuche cache un maximum son visage, on ne voyait alors que la cicatrice de ses lèvres et de son menton.

« Je ne sais pas bien » sembla embêté l’homme, « c'est-à-dire que… »

Mais l’homme ne pouvait décemment pas avoué qu’il s’agissait d’un quartier de voleur et cela Hach le savait très bien, et il avait décidé d’en jouer.

« Hé bien mon ami ? Refuseriez-vous l’hospitalité à un homme de dieu ? »

Tout en parlant Hach esquiva l’homme d’un mouvement d’épaule et s’avança pour poussé la porte. Une fois qu’elle fût entre ouverte il jeta un œil indiscret dedans et ajouta tournant le dos à l’homme
« Hébergeriez vous déjà quelqu’un ? Quelqu’un de pas catholique ? Quelqu’un que vous souhaitez caché à dieu ? »

Il espérait par cette comédie attiré l’attention de Dante et Fanya.
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeMar 11 Aoû 2009 - 13:30

Fanya, bien que toujours aussi épuisée, entendit du bruit dehors

*Enfin, des signes de vie...*


Elle sourit à Dante et lui fit signe de la suivre. Arrivant dehors, elle se trouva devant une scène bien singulière: un homme d'église - un moine d'après ce qu'elle avait compris - essayait de faire comprendre les règles de la bienséance au Bleu et aux ivrognes trainant encore dans le coin. Elle sourit, cynique cette fois.

Hébergeriez vous déjà quelqu’un ? Quelqu’un de pas catholique ? Quelqu’un que vous souhaitez caché à dieu ?


Fanya sourit. Cela se voyait que le moine n'était pas dupe : il savait que le Bleu hébergeait quelqu'un. Savoir si c'était de la simple curiosité ou autre chose, en revanche, elle ne pouvait le deviner.

Il m'héberge moi, homme d'église. Que voulez-vous?

Elle connaissait assez bien le milieu religieux pour savoir que l'homme lui dirait qu'il était moine et qu'il fallait l'appeler "frère". Mais ça, elle ne le pouvait pas, et ce pour deux raisons: ce n'était pas son frère, et cela lui faisait trop mal d'y penser. S'adossant contre la porte usée, restant près de Dante et sur ses gardes, elle fixa intensément le prêtre. Il lui semblait soudain que toute trace de fatigue avait disparut - ce qui, en soit, n'était pas plus mal si le Bleu décidait d'intervenir de façon plutôt musclée.
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeMar 11 Aoû 2009 - 17:58

Fanya était en effet exténuée, comme le pensait Dante. Elle annonça qu'elle ferait mieux d'aller se coucher et se leva. L'homme aux cheveux blonds se leva également : il n'avait plus rien à faire ici. Il la regarda s'approcher du lit, avec une bougie qu'elle avait trouvée et allumée, qui se trouvait dans un coin de la pièce. Il avait l'air inconfortable.

C'est alors qu'ils entendirent la voix d'un homme; ce n'était pas celle du voleur de tout à l'heure.


Hébergeriez-vous déjà quelqu'un ? Quelqu'un de pas catholique ? Quelqu'un que vous souhaitez cacher à Dieu ?

Fanya fit signe, avec un sourire, à Dante de la suivre et tous deux se dirigèrent vers l'entrée de la demeure. Quand ils arrivèrent devant la porte, celle-ci était entrouverte. Apparemment, les deux hommes étaient derrière celle-ci. La jeune femme l'ouvrit et prit la parole d'une voix polie, répondant à la question de cet homme d'Eglise. Elle s'adossa ensuite contre la porte, non loin de Dante.
Ce dernier ne prononça pas un mot et s'avança. Il jeta un oeil dehors et ses yeux retombèrent brièvement sur la bande d'ivrognes qui roupillaiente encore. Il se tourna ensuite vers l'homme qui avait dégainé ses poignards, tout à l'heure, puis vers ce moine. Il lui adressa un sourire poli mais si on analysait bien, on voyait que c'était aussi un sourire un peu narquois, un peu moqueur, sans pourtant être irrespectueux. Il n'était pas vraiment croyant; ce qui lui valait quelques disputes avec sa petite soeur qui voulait devenir Paladine.
Un dernier détail le dérangeait cependant.


*Qu'est-ce qu'un homme d'Eglise fait dans un endroit pareil ? Ces ruelles sombres ne semblent pas sûres et en plus de ça, les routes principales sont toujours plus fréquentables, par nature. S'il voulait rejoindre un endroit pour dormir, les auberges sont là pour ça.*

Il laissa cette pensée de côté. Malgré cela, tout restait bien étrange. Peut-être s'était-il égaré ? Dieu ne montrait-il pas le droit chemin (Dante se retint de rire et affichait tant bien que mal une expression naturelle sur son visage) ? Quoi qu'il en soit, le jeune homme aux cheveux blonds répondit d'un ton aimable :

Mon frère, cette demeure est assez petite et il n'y a qu'un seul lit hélàs. Si vous le voulez bien, je vous accompagnerai volontier jusqu'à une prochaine taverne. J'en connais une, pas loin d'ici, l'ambiance y est calme et reposant. De toute manière je devais...

Il jeta un regard par-dessus son épaule, croisant les yeux bleus de Fanya, puis se retournant vers le moine.

...m'en aller.

L'autre jeune homme jeta un regard vers Dante. Il semblait surpris par ce qu'avait dit Dante et en même temps soulagé. Les voleurs sont déjà des pêcheurs n'est-ce pas ? Ainsi que ceux qui ont déjà tué...
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MessageSujet: Re: Renouveau   Renouveau Icon_minitimeMar 11 Aoû 2009 - 20:07

La cible et le garçon qui l’accompagnait sortirent, sans doute alerté par Hach qui élevait la voie dehors. Mission accomplie.

La jeune fille pris la parole.

« Il m'héberge moi, homme d'église. Que voulez-vous? »

Homme d'église? Tiens donc... elle semblait éviter les termes religieux tel que "frère" ou "père". Selon l'histoire que Hach avait épié, il avait une idée de la raison pour lequel elle avait fait ça.
Le garçon répondit également derrière la fille.

« Mon frère, cette demeure est assez petite et il n'y a qu'un seul lit hélas. Si vous le voulez bien, je vous accompagnerai volontiers jusqu'à une prochaine taverne. J'en connais une, pas loin d'ici, l'ambiance y est calme et reposant. De toute manière je devais... »


Il jeta un regard par-dessus son épaule, croisant les yeux bleus de Fanya, puis se retournant vers le moine.

« ...m'en aller. »

*Cet homme semble ne pas vraiment vouloir partir... je dirais même que ce dernier regard veux presque dire "demande moi de resté", je me posais des questions quand à leur relation, je commence à en avoir une idée... ce garçon risque de ne pas me facilité la tâche *

L'autre jeune homme jeta un regard vers Dante. Il semblait surpris par ce qu'avait dit Dante et en même temps soulagé. Hach était embêté lui, il savait qu’il risquait de ne pas être le bien venu. Mais Hach ne comptait pas se laissé écarté de la sorte aussi facilement. Tout en gardant la tête basse il dit d’une voie clair et franche sur un ton sentencieux et inquisiteur.

« Vous allez rejeter l’hospitalité à un homme de dieux jeune homme ? J’ai donné les soins aux nombreux clochards et orphelin qui peuple les rues de cette ville, je suis allé soutenir le moral des malades, mes pauvres jambes ne me tiennent plus debout et vous allez me forcé à marché d’avantage vers une auberge lointaine ? »

Le moine fit mine de reniflé, tout sentait l’alcool ici, les ivrognes adossé au mur, l’haleine de Dante et Fanya.

« Je n’ai même pas droit à un petit verre ? » Hach arbora un sourire amical et franc, tout le monde connaissait l’amour des moines pour la bière ou les vins et aucun ne crachaient sur un verre d’alcool.
Hach ne devait pas en faire trop, il insistait certes, essayait de les apitoyer, de faire appel à leur civisme mais il ne devait pas non plus provoquer leur méfiance ou en venir à ce que l’un d’eux utilise la manière forte pour le faire reculé. C’est pourquoi il recula d’un pas s’extirpant de la porte, ne la bloquant pas.
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