Alina Azyrith [Terminé!]

Nom : Azyrith

Prénom : Alina Ariane

Âge : 26 ans

Origine : Alsaria

Métier/rang social : Reine d'Alsaria

Talents/aptitudes/défauts : Alina a un certain don pour gérer les finances du royaume, un don qui a surpris pas mal de monde lors de son accession au trône. C'est une grande diplomate mais une piètre tacticienne.
Un autre de ses talents, n'ayant que peu de rapport avec son rang social, est la musique. Si vous placez une lyre entre les mains d'Alina, vous risquez d'être transportés par la musique qu'elle en tirera. Quoique ces derniers temps ses mélodies soient toutes assez sinistres.

Equipement et armement : L'équipement d'Alina, c'est tout l'arsenal que l'on dédie à une reine; couronne, longues robes de cérémonie et sceptre d'or. Bien que ces accessoires ne soient usités que lors des cérémonies ou des réunions dans la salle du trône. Généralement, la reine n'a nul besoin de porter une cuirasse pour se sentir protégée. Les gardes sont suffisamment nombreux pour garantir sa sécurité et d'autres serviteurs aux talents plus sombres s'assurent que nul ne menace la vie de la jeune femme. Il arrive qu'Alina décide de sortir de sa demeure. Dans ces cas-là, soit elle sort en grande pompe (contre sa volonté) pour se rendre chez un noble quelconque, soit elle se déguise soigneusement (lorsqu'elle a besoin de s'évader). En dehors de ces moments, elle ceint sa chevelure d'une petite couronne légère ou les orne de peignes d'or. Ce sont les seuls accessoires qu'on lui voit quotidiennement. Le reste est si éphémère qu'il serait inutile de le décrire.

Description physique : La chevelure sombre d'Alina n'est attachée que lors des cérémonies ou festivités officielles. Le reste du temps, elle retombe librement le long de son dos et de ses épaules, ce qui lui permet de se sentir plus libre, déchargée du poids de ses responsabilités. Mince et élancée, sa silhouette grâcieuse se plie fort souvent aux durs entraînements qu'elle s'impose quotidiennement. Selon elle, une reine doit savoir se défendre au même titre que n'importe quel roi. Malheureusement, sa constitution peu robuste l'empêche de se muscler comme elle le voudrait. Elle n'a tout simplement pas la force corporelle de se battre contre des ennemis affirmés. Voilà ce que lui reprochent son frère et ses sujets les plus infidèles.
Préférant des vêtements simples (dans la mesure où une reine possède ce genre de vêtements dans sa garde-robe), elle est toujours contrainte de porter ce que ses servantes choisissent pour elle. Car Alina serait capable d'assister à une cérémonie officielle en tunique ou même en pantalon. En tant que femme, et reine de surcroît, elle est obligée de savoir se glisser dans des robes compliquées et trop étroites. Les meilleurs tailleurs n'acceptent pas aisément de confectionner des oeuvres d'étoffes coûteuses pour une femme trop enrobée; c'est que les tissus de prix ne sont pas destinés à être gaspillés.
Si certains, autrefois, eurent l'audace de faire remarquer la ressemblance qu'il y a entre le roi de Dinak et la reine d'Alsaria, plus personne aujourd'hui n'oserait le clamer. Et de toutes façons, à part l'air de famille, plus rien ne les relie physiquement. Alina a un teint chaud et hâlé, une longue chevelure sombre presque noire et de simples yeux noisettes. Pour ce qui concerne son teint, il est certainement dû aux sorties régulières, sous le soleil, de la reine. Contrairement à son frère, elle ne se couvre pas de capes et de capuches noirs, elle se trouve donc très exposée aux rayons solaires. Son regard noisette est tenu de son défunt père. Quand elle est triste ou particulièrement émotionnée, une lueur dorée traverse ses iris.
Son visage finement dessiné a souvent été loué par ses soupirants, mais contrairement à ce que l'on penserait, Alina n'aime pas être belle. C'est pour cette raison que nombreux ont été ceux à penser que la fille aînée du roi d'Alsaria serait incapable de gouverner; une jeune fille à l'apparence si douce n'est sans doute pas apte à diriger. Alina en veut aux apparences, qui ont conduit même son frère à la haïr.

Caractère : Qui a déjà essayé de se mettre dans la peau d'Alina Azyrith? Qui sait se représenter l'horreur de la position dans laquelle elle se trouve? Tiraillée entre le devoir hérité de son père et un frère qui n'a pas accepté un choix paternel? En tout cas, quiconque serait à sa place ne saurait comment évacuer la souffrance que son corps a emmagasinée. Alina n'a jamais accepté ce que son père lui a imposé. Malgré son statut d'enfant aîné, elle n'a pas reçu l'éducation destinée à faire d'elle une véritable souveraine, mais ce n'est pas la faute du roi. Simplement, ses précepteurs ont tous cru que ce serait Dan qui règnerait un jour, ils ont donc favorisé les valeurs féminines et l'histoire aux études de stratégie et de guerre. Si c'est ce que lui reproche son frère, alors Alina devrait concevoir de la rancoeur envers ce dernier. Mais la reine inattendue ne peut s'empêcher de se souvenir du jeune homme qu'il a été. Un frère si attentionné et protecteur, un frère qu'elle aimait...
Si dans sa jeunesse elle fut une jeune fille grâcieuse, belle et douce, elle n'en a rien perdu. Mais une profonde tristesse a creusé de légères rides aux coins de ses yeux, lui donnant un air si nostalgique et malheureux que personne n'ose évoquer le nom du roi de Dinak devant elle. Peut-être serait-elle une reine accomplie si elle n'avait pas en elle tant de peine. Les Alsarianiens la respectent et l'apprécient, mais ils sont encore perturbés par l'histoire royale et le conflit récent avec le royaume de Dinak. Leur confiance est pour certains pleinement accordée mais pour d'autres encore peu sûre. Les nombreuses familles qui ont déménagé pour le royaume de son frère ont fortement déprimé Alina, mais pas pour les raisons que l'on imagine. Elle ne craint pas de perdre son royaume au profit de son frère, qu'elle sait être tout à fait apte à gouverner, mais elle a peur de faillir à la tâche que lui a confiée son père. Non qu'elle ait à s'inquiéter de sa capacité à gérer le royaume, pourtant. A la surprise générale, elle a révélé un don inné pour les finances. Malgré une soudaine décadence d'Alsaria à un moment donné, elle a réussi à faire remonter la pente au royaume. Ses talents de diplomate ne sont plus craints comme au début, car elle a su faire ses preuves. Son point faible par rapport à son frère est bien sûr sa connaissance de l'art de la guerre. Lire des livres et se renseigner sur les milliers de stratégies existantes dans le monde ne suffisent pas à faire de vous un grand tacticien. Heureusement, elle peut compter sur l'aide de soldats bien plus aguerris qu'elle.
A l'âge de vingt-six ans, il serait peut-être temps pour elle de songer à se marier. L'un de ses devoirs royaux est de donner un héritier aux Alsarianiens. Mais ses nombreux tracas - notamment le conflit avec le royaume de Dinak - lui fournissent une excellente excuse à cette aventure que représente le mariage. Alina ne veut pas d'un noble prétentieux pour consort, mais ce ne sont pas les prétendants qui manquent. La question d'une alliance par mariage ne lui plaît absolument pas.
Enfin, pour résumer, la jeune femme est dotée d'une volonté sans faille et d'une grande capacité de réflexion. Elle tient à son frère, certes, mais elle tient aussi à préserver la sécurité de son royaume. C'est la raison pour laquelle elle a cédé à ses conseillers et envoyé des gens pour "capturer" le fugitif. Si elle s'en veut de lui faire croire qu'elle le pourchasse, elle ne peut toutefois pas ignorer le fait qu'il menace son royaume et convoite son trône. Si elle n'avait pas promis, et si elle était lâche, elle laisserait Dan prendre le pouvoir.


*-_ A part ça _-*

Comment avez vous connu le forum ? Grâce à un Topsite si je me souviens bien...

Comment le trouvez vous ? Quelle question! Si je ne l'aimais pas, je ne me serais pas inscrite!

Des commentaires ? J'espère être digne de jouer la reine d'Alsaria^^ Si je suis incohérente à un moment donné, surtout n'hésitez pas à me le dire! (Bon, je doute que vous ne sauteriez pas sur l'occasion, mais bon...)
Le vert est ma couleur préférée; le thème du forum est donc fait pour moi. Je pense que Tosya a un très bon potentiel, l'histoire est originale et les personnages intéressants.

Ma reine ma reine ma reine ma reine ma reine ma reine ma reine ma reine ma reine ! T_T
ça en fait du temps que j'attends de pouvoir dire ça, alors je me retiens plus

Bienvenue J'attends plus que l'histoire, et je valide

(Je n'ai pas terminé l'histoire, mais je voulais faire une pause avant de poursuivre. Au fait, ton histoire m'inspire, Dan^^ Je suis un peu trop le schéma, peut-être, mais je ne voyais pas le moyen de faire autrement. Je vais pouvoir virer de mon côté dans quelques lignes. Et merci de l'accueil, Uriel. Tu vas devoir attendre encore un peu^^
Oh! Et Bonnes Fêtes à vous aussi.)

Histoire :

Alina naquit il y a vingt-six ans, dans le beau royaume d'Alsaria, du temps où il n'y avait plus aucune guerre pour obscurcir le ciel. Le peuple applaudit en apprenant que la reine avait mis au monde un héritier. Il se tut quand on lui dit qu'il s'agissait d'une fille. Une polémique avait commencé avant même la naissance de Dan; devait-on laisser une femme prendre les rênes du pouvoir? Evidemment, Alina n'était encore qu'un bébé quand on posa la question à son père. Mais celui-ci n'avait pas su quoi répondre. Deux ans plus tard, son épouse mit au monde un garçon.
Le peuple, qui s'était calmé avec le temps, se remit à poser des questions. Mais à nouveau il ne reçut aucune réponse. Tandis qu'Alina grandissait, ne recevant pas l'éducation militaire que l'on octroyait à son frère, l'interrogation se fit plus pressante. Pourtant, le roi ne répondit pas avant le jour où il serait forcé à désigner son héritier, ou son héritière.
Ce jour arriva bien vite, malheureusement. Alina se souvenait très bien de cette journée qui bouleversa sa vie. Une semaine plus tard, elle avait tout retranscrit, afin que jamais elle n'oublie ce qui avait été dit. Personne ne connait l'existence de ces écrits, elle préfère les garder jalousement et ne pas en dévoiler un traître mot.

Père nous avait convoqués dans la salle du trône, Dan et moi. Une grande fête avait été organisée pour l'occasion. Il y avait de longues tables garnies de multiples mets et des pages portant des plateaux garnis de boissons rafraîchissantes. Il y avait une troupe de saltimbanques qui jouait ses numéros dans un coin de la salle, et un nombre important de nobles discutaient, ou plutôt radotaient. Je me souviens de l'expression de mon frère; il avait l'air très sérieux. Nous savions tous deux ce qui allait se passer. Ce jour était spécial, puisque c'était celui où notre père serait contraint de choisir un héritier au trône. Nous savions aussi que le peuple était partagé. Fallait-il désigner l'aînée ou le fils? Moi-même je n'en avais aucune idée. Je connaissais suffisamment mon frère pour savoir qu'il ferait un bon roi, même s'il possédait ce petit côté révolté qui ne plaisait pas toujours à Père. Je l'aimais, bien sûr. Même si j'étais plus vieille de deux ans, je me sentais égale à lui. Lui avait toujours besoin de me protéger et moi de le sauver. Les bêtises qu'il faisait, je les prenais sous ma responsabilité. J'estimais qu'il était en droit de réclamer le trône. Mais je ne voyais pas pourquoi je ne pourrais pas moi-même être reine. Tout le monde me considérait comme une chose fragile, mais je leur prouverais que j'étais tout aussi forte que Dan. Seulement, cela se produisit bien plus tôt que je ne l'imaginais.
Convoqués, donc, nous nous retrouvâmes devant le trône, agenouillés.
" Mes enfants , je vous ai réunis ici pour vous annoncer ma décision ... "
Sa voix grave emplit la salle, et le silence s'installa automatiquement. Tout le monde avait les yeux tournés vers nous, avides.
" Je te choisis , toi , ma fille , car tu es l'aînée. "
Il me fallut un temps pour réaliser, et surtout comprendre, ce qu'il venait de dire. Pourquoi moi? J'étais l'aînée, certes, mais Père savait que s'il me choisissait, il y aurait une révolte. A ma plus grande peine, j'étais certaine que s'il avait choisi mon frère, personne n'aurait protesté. La priorité mâle était bien plus acceptée que celle de l'âge. C'est quand je tournai les yeux vers Dan que je sentis ma gorge se nouer. Il était pétrifié. J'étais pétrifiée.
"Père, vous devriez plutôt choisir Frère à la place, il détient beaucoup plus de qualités que moi, je... Je ne suis pas encore assez prête pour ce poste !"
Oh si, j'étais prête. Malgré mes nombreuses lacunes. J'étais prête à gouverner, mais pas à perdre mon frère. Je savais ce qu'il projetait de faire, même si jamais il ne m'avait fait part de ce qu'il pensait. Il avait cru qu'il serait le roi d'Alsaria. Et je l'avais cru aussi. Le roi ne me laissa pas argumenter plus avant. Il réclama le silence de sa voix grave.
"Je t'ai choisie et il en sera ainsi, des objections ?"
Je fus étonnée de voir les nobles hocher la tête avec soumission. Je me relevai en fronçant les sourcils, ne sachant que penser. Acceptaient-ils une décision qu'ils avaient souhaitée différente? Je ne comprenais pas. Et Dan qui commençait à voir rouge. J'eus l'impression de voir la scène depuis le public. Moi, resplendissante dans ma robe rouge de cérémonie et les yeux brumeux. Mon frère, toujours à genoux, était encore sans voix. Et Père, assis sur son magnifique trône, avait les yeux humides.
"Votre décision mènera le royaume à une déchéance certaine, il ne prospérera pas, mais bien pire que cela." dit le prince.
"J'ai fait mon choix et tu devras le respecter et suivre ta soeur." répondit le roi.
"Ce sont vos derniers mots? Vous en êtes sûr?" demanda Dan.
"Oui."
Intérieurement, mon coeur éclata. Mes genoux tremblèrent, même si mon éducation irréprochable me permit de ne pas trahir mon désarroi. Enfin, Dan se leva et nous regarda, Père et moi.
"Pauvre fou, mais ne vous inquiétez pas, Père, je vais regagner ce royaume ainsi que mon trône qui me revient de droit. Par usage de la force ou non. Adieu, père, soeur."
La seule chose que je fus capable de faire fut de murmure son prénom, mais je devins muette d'horreur en le voyant cracher au visage de notre père. Que se passait-il?
Le prince sortit de la pièce, haineux.
Moi je crus que j'allais m'évanouir. Cette journée avait tellement viré au cauchemar que je ne sais comment je trouvai la force de me redresser et d'avancer face à mon père. Mon frère n'entendit pas ce qui suivit, et je me demande s'il me considérerait toujours comme une traîtresse.
"Père... Vous venez de perdre votre fils. Tous, dans cette salle, pensaient que vous le nommeriez comme successeur. Tous pensaient que vous favoriseriez la coutume. Et maintenant, vous condamnez le royaume à une longue période d'incertitude, pire encore que celle que nous avons connue."
Je me tus pour reprendre mon souffle, ne sachant où je puisais la force de dire ces choses. Tout en moi me criais de me taire, mais je n'y arrivai pas.
"Puisque tel est votre choix, je serai reine. Je vous fais le serment de tout faire pour ramener le calme sur Alsaria. A mon grand regret, je crois qu'il eût mieux valu que vous désigniez le prince."
Je ne laissai pas le temps au roi de me répondre. Je voulais retrouver mon frère avant de le perdre, mais il était trop tard. Je ne le revis pas, si ce n'est à travers une trouée dans les murs du château. Il partait.

Les écrits de la reine s'arrêtent là. Du moins en ce qui concerne la fameuse journée. Elle conserve également une lettre dans laquelle elle a écrit ses sentiments sur la fuite de son frère. Elle date d'environ un an plus tard.

Depuis qu'il est parti, et que je suis reine, la vie est devenue irréelle. Sa joie de vivre me manque, et je souffre à l'idée de lui avoir envoyé des troupes. Ligaad et Hektor m'ont convaincue que je devais le faire capturer, mais je sais qu'il va le prendre comme si je voulais vraiment le capturer et venger l'affront fait à Père. Celui-ci est mort, d'ailleurs. Il fallait s'y attendre. Nous l'avons beaucoup pleuré, il a été enterré là où reposent nos ancêtres. Ce matin, un soldat est entré dans la salle du trône et m'a annoncé une sinistre nouvelle. Dan ferait désormais partie d'une bande de renégats. Ils ont assiégé le village d'Iazor, mais ont laissé fuir les survivants. Peu de pertes. Bah! Je ne m'attendais pas à ce que Dan laisse mourir des innocents. Malgré ce que l'on disait de lui, qu'il était la réincarnation même d'un esprit vengeur, j'étais sûre qu'il demeurait juste envers les faibles. Ils n'étaient en rien responsables du drame familial. J'ai pleuré durant des heures, seule sur mon trône.
Mais tout à l'heure je me suis juré de ne plus pleurer pour lui. Ce n'est tout de même pas de ma faute, si Père m'a choisie! J'ai fait le serment de sauver Alsaria du malheur, et voilà que c'est mon propre frère qui augure l'horreur d'une guerre! Il a décidé de regagner le trône. Et là, j'ai réalisé une chose effroyable: pour pouvoir revendiquer le droit de gouverner Alsaria, il devrait me tuer. Mais ça, il en était hors de question! C'est à ce moment que j'ai eu la vision d'un homme qui n'était plus Dan, me dominant de sa hauteur et de la lame qu'il avait lui-même forgée. Et je me résolus à me défendre. Ainsi qu'à défendre mon royaume. Mon royaume.

La lettre s'arrête là. Peut-être la reine l'avait-elle destinée à son frère, pour qu'il la lise un jour. Quoiqu'il en soit, ce ne fut jamais le cas. Dans un autre texte, plus ancien, elle explique ce qui la pousse à raconter.

La prise de Criméa fut comme une gifle pour moi. Je n'étais pas la reine que beaucoup s'imaginaient; une belle femme assise sur son trône, se reposant pleine de confiance sur des stratèges et des conseillers. Contrairement à l'opinion générale, dès que je compris que ma vie était menacée, j'entrepris de m'instruire plus que je ne l'avais fait durant toute mon enfance. J'appris à manier l'épée et l'arc, à comprendre une carte de conquêtes et je m'inisciai même à la tactique militaire. Je me révélai plus douée que prévu, une lame fut forgée à mon intention. C'est que ma taille et mon poids se révélaient trop légers pour une lourde arme de guerre. Finalement, je m'entendais bien avec ma lame à la poignée d'or. Etonnamment, le métal précieux ne rendait pas l'épée aussi pesante que je m'y attendais. Enfin, j'étais loin d'être une guerrière mais je me sentais mieux dans mon rôle de dirigeante.
J'avais perdu la moitié de mon royaume. Des familles entières partaient pour le royaume de Dinak. Mon frère m'avait bien mutilée. J'avais le sentiment d'avoir perdu une partie de mon coeur, ou de mon âme. Mes parents n'étaient plus, mon frère était considéré comme l'ennemi d'Alsaria et j'étais plus seule que jamais. Je m'étais tournée vers le royaume d'Ellandy, mais je me doutai que Dan s'en serait chargé bien avant moi. Si le royaume voisin prenait parti pour Dinak ou Alsaria, la défaite de l'autre était plus que certaine. J'éprouvai presque du soulagement quand le roi me demanda de le laisser en dehors du conflit. Je lui souris et déclarai que je comprenais.
Ma musique me permettait à de rares occasions de m'évader, la lyre que j'avais héritée de Mère revivait sous mes doigts.
A vrai dire, si j'écris ceci, c'est peut-être parce que j'imagine aisément l'avenir. Pour l'instant, les frontières sont stabilisées. La cause: les mercenaires.
Dan hésitait à officiellement déclarer la guerre car il craignait sans doute l'intervention des mythiques mercenaires. Moi-même ne déclarerait jamais la guerre, mais pas pour éviter de finir détrônée par une force étrangère. Je ne voulais pas accepter l'idée d'être en guerre contre un homme que j'avais si longtemps connu. Mais celui que j'avais connu était un jeune homme, mon frère. Celui que j'avais aperçu lors du siège de Criméa, l'homme en noir à la lame foudroyante, était un inconnu. Je ne pensais pas qu'il m'eut aperçue. Je n'étais pas dans la ville même, mais suffisamment en hauteur pour avoir une vue imprenable sur le siège de la ville. On m'avait déconseillé de me rendre à la frontière des hostilités, pour ma propre sécurité. J'avais argué que je devais voir et prendre la direction des opérations. Finalement, je ne donnai nul ordre militaire et vis ma cité tomber sans trop de difficultés.
Je considérai que mes conseillers m'avaient mal aiguillée. Et dès lors, je délaissai leurs conseils. Si j'avais pris le commandement des opérations, orchestrant la défense de Criméa, je savais que la ville aurait tenu plus longtemps. Les soldats que j'avais envoyé le long des frontières n'avaient pas eu la motivation de se battre. Mais je me jurai que cela allait changer. J'avais perçu certaines tactiques chez mon ennemi de frère, et je me sentais capable de défendre mon royaume. Les finances n'étaient pas le seul domaine où j'impressionnerais mes sujets.
Pour en revenir aux raisons qui me poussent à mettre sur papier les épreuves que je traverse, c'est parce que l'avenir se profile clairement. J'espère encore pouvoir le modifier, mais si je venais à périr sous la lame d'Azyrith Dan, comme j'en ai eu la vision, je lui laisserai ces mots. Qu'il prenne conscience de la douleur qu'il m'a causée.
J'ai rêvé que j'étais reine et qu'il était resté à mes côtés. Chacun de notre côté étions mariés, j'avais des enfants, et surtout, il gérait tout ce qui était d'ordre militaire. En réalité, je ne gouvernais pas mais nous gouvernions. Ce rêve était si mensonger. Je le hais.

Il est difficile de savoir si elle hait son rêve ou son frère. Ce qui est sûr, c'est que sa personnalité autrefois joyeuse est devenue sombre et taciturne. Obsédée par le conflit avec le roi de Dinak, elle évite toujours de considérer la question de l'héritier. Elle doit se marier, mais elle ne le veut pas.
Peut-être, si le roi n'avait pas choisi Alina, Alsaria aurait-elle connu une plus grande paix.

Alléluia! La reine est parmi nous!
Depuis le temps qu'on l'attendait.

Superbe fiche. Tu écris très bien et tu as bien prit connaissance du contexte actuel et passé. J'adore la manière dont tu as écrit ton histoire. C'est assez original

Bienvenue sur Tosya notre très chère Reine, votre fiche est validée ^^

Dan> Maintenant que ta sœur est là, on va bien rire.

Je viens de me rendre compte que j'ai oublié de mentionner Ellandy. Je craque, je vais ajouter une petite phrase^^

Citation :

J'avais perdu la moitié de mon royaume. Des familles entières partaient pour le royaume de Dinak. Mon frère m'avait bien mutilée. J'avais le sentiment d'avoir perdu une partie de mon coeur, ou de mon âme. Mes parents n'étaient plus, mon frère était considéré comme l'ennemi d'Alsaria et j'étais plus seule que jamais. Je m'étais tournée vers le royaume d'Ellandy, mais je me doutai que Dan s'en serait chargé bien avant moi. Si le royaume voisin prenait parti pour Dinak ou Alsaria, la défaite de l'autre était plus que certaine. J'éprouvai presque du soulagement quand le roi me demanda de le laisser en dehors du conflit. Je lui souris et déclarai que je comprenais.
Ma musique me permettait à de rares occasions de m'évader, la lyre que j'avais héritée de Mère revivait sous mes doigts.

(--> Ainsi, pas besoin de chercher...)

Merci, Madame la Mercenaire!
(On ne m'a jamais fait tant de compliments... )

Ah... et malgré l'impression que peut donner l'histoire, Alina n'est pas une pleurnicharde. Gare à toi, Dan..

(Je suppose qu'on peut arrêter le flood ici...^^)

Je vous souhaite la bienvenue Reine d'Alsaria !

Faites très attention à votre frère, il est fourbe !

Sur ce, bon rp parmi nous ^^

Merci^^

Mon frère, fourbe? Mais non! Il est juste rancunier...

Enfin mon pays a trouvé sa Reine.

Vive la Reine d'Alsaria ! \o/


Bienvenue ici, jolie fiche .

Merci pour cet accueil, Thalys!

Bienvenu ô grande reine

Très jolie fiche, j'ai pris beaucoup de plaisir à la lire.

J'en suis ravie!
Merci^^

Merci, Ciara^^

Vous allez me faire rougir!!