Tosya
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Lorsque une ancienne légende ressurgit du passé...
 
Quelques lieues plus loins EmptyAccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

 

 Quelques lieues plus loins

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Uriel d'Apremont

Uriel d'Apremont


Nombre de messages : 756
Age : 32
Âge du personnage : 27 ans
Race : Humain
Rang : Chevalier, Garant de la Lumière
Date d'inscription : 27/07/2008

Feuille de personnage
Origine: Alsaria
Alignement: Loyal bon
Armes:

Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeMar 11 Nov 2008 - 21:22

[Après À la pêche aux informations]

De nauséabondes effluves vinrent aux naseaux de la bête, qui renacla. On ne sait pourquoi, elle était nerveuse. Uriel se courba légèrement, et flatta l'encolure de son cheval, tentant ainsi d'une façon dérisoire de la calmer. Quelles que fussent les odeurs senties, elles n'étaient pas en mesure d'effrayer l'homme. Ce ne devait être qu'une charogne, un peu plus loin dans la forêt.
Il y eut un bruissement dans un fourré, qui entraina une envolée d'un couple de perdrix. Le cheval, déjà nerveux, se mit à piaffer d'autant plus. Un frisson parcourut l'échine du cavalier. Après les odeurs, un courant d'air circulait sous les frondaisons. Quelques mètres plus loin, le froid sec succéda à une fine bruine, accompagnée d'une brume légère, mais toutefois fort basse. Sur ce chemin annexe, loin de la grand route -et cela afin d'éviter de se faire repérer-, Uriel était totalement isolé, et un voyageur se déplaçant ainsi, seul, était une cible de choix pour d'éventuels coupes-jarrets, surtout s'il était riche. Mais pour cela, il ne fallait pas trop y compter...
Un autre bruissement survint des buissons, accompagné du cri d'un oiseau, qui jusque là s'était tut. Le sens en alerte, Uriel entendit une épée sortir du fourreau. Des ennuis s'annonçaient. L'homme mit le pied à terre, et dégaina sa bâtarde. Trois hommes, à la mine meurtrie, marchaient dans l'autre sens.


Les types avaient une allure plus que miteuse ; vêtements en peau de bête, couteaux en os à la taille, et visage couvert de balafres et de saleté. Des vrais hommes des bois, identiques aux Gaurwaiths des anciennes histoires... ou du moins, à l'idée qu'Uriel s'en était faite, étant petit. Seule la relative qualité d'une épée courte, bien que rouillée, contrastait avec la pauvreté des homme. On aurait pu croire que ce fut le seul morceau de métal présent. Uriel passa à côté d'eux, et distingua sur l'arme de l'homme un insigne d'une maison alsarianienne. C'était une arme volée, et ces types avaient du être à une periode des soudards venus de Dinak, avant de devenir des déserteurs. Chassés des villes, ils s'étaient réfugiés ici, en forêt, survivant grâce... aux voyageurs isolés.


Le temps d'entendre le bruit de fourreau, et le sifflement d'une lame, Uriel se retourna et para le coup de son assaillant. Il enchaina deux trois passe d'arme, avant de contrer un coup d'estoc maladroit et d'envoyer voler l'épée adverse. Sa lame termina sa course, et vint trancher la gorge de l'homme. Les deux autres reculèrent, momentanément calmés, mais toujours déterminés. Ils attendirent un petit moment, hésitants à attaquer. Du bruit se fit entendre derrière Uriel, provenant des fourrés, puis le cheval se mit à hennir de douleur. Le dernier homme fraichement sortit d'un buisson venait de lui trancher les tendons des pâtes arrière, à l'aide de couteaux de lancer. La bête s'effondra, tout en se débattant, hennissant à la mort.
Les trois hommes se ressituèrent autour d'Uriel, et l'attaquèrent, armés de deux dagues et d'une hachette de bucheron. Le jeune homme se baissa, et fit passer un de ses assaillants par dessus son épaule. Le type s'écrasa dans un bruit sourd. Uriel dévia de peu un coup de dague, et frappa la mâchoire de l'homme d'un crochet du gauche, puis l'assomma d'un coup de pommeau. Il se retourna, esquiva un coup de hache venant du dernier homme, et, profitant de l'ouverture, lui trancha le bras. Le type tomba à genoux, dans des cris d'agonie, le regard plongé dans son moignon. Il ne leva les yeux qu'un instant, et croisa ceux d'Uriel. Son regard se voila, et il partit à toute jambes. Son premier compagnon, le premier tombé, se releva péniblement, et ne demanda pas non plus son reste. Uriel se tourna vers sa monture, qui tentaient avec peine à se dresser. Mais avec les tendons coupés, elle ne pourrait plus marcher. La bête était condamnée à mourir. Le jeune homme ramassa une des dagues, et abrégea les souffrances de l'animal. Il essuya ensuite sa bâtarde contre le tissus sale de l'homme assommé, et le fouilla, en vain. C'est attristé qu'il reprit sa marche, l'épée à nu posée sur l'épaule, espérant ne plus tomber sur de mauvaises rencontres...


Dernière édition par Uriel d'Apremont le Dim 11 Jan 2009 - 2:47, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Thalys Answald
Modérateur
Thalys Answald


Nombre de messages : 277
Age : 37
Âge du personnage : 21
Race : Humain
Rang : Mercenaire
Date d'inscription : 24/10/2008

Feuille de personnage
Origine: Alsaria
Alignement: Chaotique bon
Armes:

Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeMar 11 Nov 2008 - 22:27


Plusieurs semaines après avoir quitté son mentor, Thalys se retrouva enfin au royaume de Dinak. Elle avait entendu parler de tant de choses qu'il fallait que l'un de ses voyages passe par cette contrée...
Thalys, couverte de son long manteau à capuche noir ne laissant rien entrevoir de son visage, de son sexe ou de son âge, avait trouvé un grand bâton aux formes étranges pour d'appuyer. Elle marchait depuis plusieurs jours. Elle ne manquait pas de provisions ni d'eau mais elle ne supportait pas la fatigue.
Elle s'était foulé une cheville la veille. Sa connaissance des plantes lui avait permis de se faire un onguent cicatrisant mais elle boitillait. Il était sûr que si elle se faisait attaquer par des bandits elle verrait ses facultés diminuées bien que légèrement, son agilité et sa célérité en pâtirait si elle faisait face à un ennemi trop rapide.
Sa démarche, ses vêtements et sa taille laissaient de loin penser à un vieillard en pèlerinage...
Elle gardait une main sur l'un de ses poignards en guise de réconfort, laissant ses sens l'avertir de chaque bruit ou mouvement inhabituel.

Soudain elle entendit des mouvements et des bruits loin derrière elle. Elle s'écarta et se tapit derrière un buisson, les bruits de pas étant nombreux et Thalys n'aimant pas les mauvaises surprises. C'étaient des hommes, ils étaient au nombre de trois, sales, l'air patibulaire, affreusement laids, leur odeur de crasse laissant un sillage nauséabond derrière eux...
Thalys se dit qu'elle eu tôt fait de se dissimuler. Même si elle était mercenaire et entraînée, contre trois voleurs armées ses chances de vaincre n'étaient pas aussi importantes qu'en combat à un contre un. Elle les laissa passer.

Elle continua son chemin.
Quelques temps après elle s'arrêta net. Quelqu'un avançait devant elle.

Thalys n'aimait pas les nouvelles rencontres, et encore moins les mauvaises rencontres.
D'un coup, elle qui avançait d'habitude si silencieusement marcha sur une branche sèche. Elle n'avait pas fait attention à ses pas, distraite par la montagne qui se dressait un peu plus loin devant elle.


Dernière édition par Thalys Answald le Mer 12 Nov 2008 - 18:23, édité 5 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeMer 12 Nov 2008 - 15:35

[Après les Feux du Nord]

Rossène avançait à petites foulées sur la terre encore humide des dernières pluies tombées sur Dinak, laissant la forêt défiller autour de lui sans lui prêter grande attention, le regard un peu vague. Ce qui s'était passé à l'Auberge des Feux du Nord le préocupait. C'était la mort dans l'âme qu'il avait accepté de laisser cette sale peste de Tira sous la surveillance de Schneizel, s'il n'avait pas reçu ce *censuré* d'ordre de mission à la c*n, et si elle n'avait pas été si pressente, nul doute qu'il l'aurait ignoré pour mener lui-même la Tarée, comme il l'appelait en son fort intérieur, devant les Dominants et exiger non seulement des explications, mais aussi le banissement définitif de la dissidente.
Voir sa mort.
Il n'était pas du genre à aimer voir mourir les gens, mais laisser une telle furie courrir librement le monde - que ce soit sous l'égide des Mercenaires ou non - était un véritable suicide.
Autant se débarasser du problème avant qu'il n'en cause de plus conséquents.

Il en était là de ses noires réflexions lorsque des bruits étrangés à la forêt le firent s'arrêter. Des pas d'hommes, des voix aussi, apparement mécontentes, se faisaient entendre sur la route qu'il longeait depuis trois ou quatre lieues déjà (il préférait de loin affronter la forêt que de devoir s'arrêter tous les trois pas pour expliquer la vie à un bandit mal-avisé). Visiblement, quelqu'un avait déjà fait du dégat avant lui et le reste de la troupe ne trouvait pas vraiment à son goût les cadavres qu'on avait laissé à terre.
Un petit sourire satisfait sur les lèvres, il reprit son trot rapide et silencieux sous les fondaisons dinakiennes, laissant ces rustres à leurs propres affaires.
Ironiquement, il ne devait pas sembler bien plus frais, avec son début de barbe, sa cape en charpie et ses jambières pleines de boue.
Mais bon, il ne se rendait pas au bal non plus hein...

Au bout de deux heures de temps, il dû remonter sur la route pour contourner un buisson de ronces particulièrement épais, et ne tarda pas à se retrouver en compagnie de deux autres personnes que le virage serré du sentier lui avait jusqu'alors dissimulé. Un genre de rodeur enveloppé dans sa cape et taillé comme un gamin... et un homme. Si l'homme l'avait vut arriver, "le gosse", lui, ne semblait pas l'avoir entendu, et lui tournait allégrement le dos.
Les yeux pâles du bardes hésitèrent un moment, passant de l'un à l'autre comme pour déterminer s'il devait où non tirer l'énorme épée bâtarde qui barrait son dos. Surtout que l'autre en face avait déjà l'épée en l'air et pouvait prendre pour une agression le fait de tomber sur une gamine et un mastodonte.
Rah les jeunes... pas moyen qu'ils se tiennent tranquilles deux minutes...
Surtout que même un aveugle se rendrait compte que ces deux là étaient trop bien habillés pour faire partit de la caste des traînes misères et autres coupes jarets.

Secouant sa tête massive, Rossène avança avec une légerté bien impropre à sa carrure et posa sa large patoune sur l'épaule du "gamin" juste pour le plaisir de le faire sursauter, tout en se tenant assez en retrait pour échapper à un coup de lame malheureux.

- Rangez vos cure-dents les enfants. Où alors dirigez-les vers les bonnes personnes.

Un mouvement presque désinvolte de sa main libre désigna alors les bois qui semblaient brusquement grouillés d'habits verts et rouille.
Il se disait bien, aussi, que ce fichu tas de ronce n'avait pas pû pousser en deux mois...
Revenir en haut Aller en bas
Uriel d'Apremont

Uriel d'Apremont


Nombre de messages : 756
Age : 32
Âge du personnage : 27 ans
Race : Humain
Rang : Chevalier, Garant de la Lumière
Date d'inscription : 27/07/2008

Feuille de personnage
Origine: Alsaria
Alignement: Loyal bon
Armes:

Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeMer 12 Nov 2008 - 19:31

Quand il entendit un craquement devant lui, Uriel leva rapidement les yeux, resserrant sa prise sur la poignée de son épée. Cependant, après examen rapide de la personne -toute rabougrie, sous une cape noire-, qu'il jugea peu dangereuse, Uriel se détendit. C'était sans compter sur l'autre colosse qui venait d'apparaître, armé d'une lame semblable à la sienne, et dont les coups ne doivent pas être des caresses.
Cependant, l'homme leur désigna autres types, entassés derrière un buisson de ronce... C'était ridicule.
Uriel soupira, et avança de quelques mètres en direction des bandits du buisson


*C'est navrant... mourir ainsi, comme un loqueteux...*

Les types se dégagèrent de derrière le buisson et se mirent à rire... Étonnant, pour des personnes qui allaient mourir... Enfin, c'était peut-être cocasse. Cependant, d'autres rires se firent entendre, venant d'à peu près tous les alentours. D'autres hommes apparurent, arborant des peaux de bête et armés de gourdins, hachettes, ou encore vieux couteaux usés. Uriel compta rapidement une vingtaine d'homme, répartis autours d'eux, sur le chemin et en forêt. Finalement, il aurait peut-être du tuer le premier bandit, au lieu de lui couper la main, car maintenant ce dernier lui faisait face, la haine dans les yeux.

Ces types étaient cependant tous désorganisés, et sans grandes capacités, au vu de leurs armes. Seul leur nombre était handicapant.
Uriel, d'un claquement de doigts, attira l'attention du colosse.


"Reste avec le vieux. Une moitié chacun."

L'homme à la main coupée lui fonça dessus, armé d'un poignard, en hurlant. Il frappa sommairement, voulant l'avoir en plein cœur, mais Uriel bloqua le bras de sa main gauche, et frappa du pommeau de son épée, direction le visage de l'homme. Il y eut un craquement d'os, et le type tomba à terre. Les autres bandits chargèrent.
Revenir en haut Aller en bas
Thalys Answald
Modérateur
Thalys Answald


Nombre de messages : 277
Age : 37
Âge du personnage : 21
Race : Humain
Rang : Mercenaire
Date d'inscription : 24/10/2008

Feuille de personnage
Origine: Alsaria
Alignement: Chaotique bon
Armes:

Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeMer 12 Nov 2008 - 20:15

Thalys senti une main se poser sur son épaule, elle sursauta et fit une grimace d'agacement dissimulée par sa capuche.
L'homme derrière elle dit quelque chose qu'elle n'écouta qu'à moitié. Apparemment, les deux hommes n'étaient pas une menace mais celui de derrière montra quelque chose: il y avait des hommes là, qui n'avaient pas l'air nets...
Elle entendit:


"Reste avec le vieux. Une moitié chacun."

Thalys se demanda si le mot "vieux" se référait à elle... elle souleva un sourcil, de dédain sûrement.

Un homme dont la main manquait depuis très peu de temps fonça sur la personne sur laquelle Thalys était tombée nez à nez un peu plus tôt... Il était armé et essaya de frapper, mais en vain; il fut arrêté dans son élan. Pour bloquer un coup de la sorte l'homme devait être un bon combattant. Puis le colosse frappa l'homme au moignon avec force et lui déforma le visage. Elle entendit des os se briser.
Il tomba à terre.

Elle réfléchi seulement quelques secondes et se dit qu'elle pouvait aider les deux hommes. Puis elle pensa que si elle était mise à mal avec un peu de chance ils l'aideraient en contre partie... Malgré sa cheville endolorie elle avait besoin d'exercice et après tout, elle n'avait pas trop le choix... Elle opta pour l'encerclement.

Elle se mit à courir en direction de l'un des assaillants, sauta sur l'un des hommes pour prendre élan et fit un bond qui la propulsa en l'air. Cela lui laissa le temps de dégainer ses dagues. Elle trancha la veine carotide du puant qui s'effondra après quelques secondes, effaré, puis se mit à courir et bondir en esquivant les coups d'autres de ces bandits.
Elle se plaça derrière les assaillants, obligeant quelques uns à se tourner vers elle, laissant un éventuel champ d'attaque aux deux hommes...


Dernière édition par Thalys Answald le Sam 15 Nov 2008 - 23:52, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeMer 12 Nov 2008 - 21:09

Un, deux, trois, quatre, cinq... dix, vingt... à ce rythme, ils allaient bientôt dépasser ses faibles capacités de comptage. En plus des quelques pécors bien nichés au creux de leurs ronces, d'autres commençaient lentement à envahir son champ de vision restreint, tantôt riant d'un air plus pathétique que patibulaire, tantôt plus silencieusement, la main calme et sûre sur le manche de leur arme. Ceux-là, il faudrait s'en méfier. Le barde poussa un profond soupir, songeant avec un brin de tristesse qu'ils avaient gâché son plaisir de faire sursauter le gosse, et dénoua lentement le cordon de cuir maintenant sa lame au fourreau tout en tournant légèrement la tête du côté gauche pour voir s'ils étaient encerclés.
Oh...
C'était le cas.

Il allait déguainer lorsque l'homme à l'épée batârde lui vola crânement sa réplique, lui collant le gamin chétif dans les pattes pour se prendre une moitié à lui tout seul...

- Egoïste...

Grognant dans sa barbe, il dégagea son arme d'un geste souple et se mit en garde juste à temps pour voir le gamin chétif foncer sans méthode sur leurs assaillants. Un brin estomaqué, il l'observa quelques secondes avant de juger qu'il n'avait pas besoin de son aide dans l'immédiat, tout comme le brun qui semblait être en mesure de faire un sort à ses adversaires sans avoir besoin d'un coup de main.
Perdut dans ses réflexions, il manqua de se faire embrocher par une rapière mal entretenue qui heureusement pour lui siffla un peu trop court juste devant son visage. Etouffant un juron, Rossène fit un bond en arrière, renversant au passage un pauvre type qui semblait vouloir le prendre à revers et qui finit le nez explosé par un coup de coude accidentel. Dès qu'il fut de nouveau stable sur ses pieds, sa lame entra en action, expédiant facilement un gourdin dans les buissons tandis que son poing allait joyeusement fracasser une machoire. Pas de côté, esquive, fente arrière, coup de taille, volte, coup de coude...

- Et de trois !

Tout en annonçant son score, il para un coup à gauche avec du retard et dérapa légèrement sur la terre boueuse. Sang Dieu... l'un des silencieux semblait avoir repéré son petit défaud...
Il repoussa tant bien que mal la large bâtarde pesant sur la sienne tout en bloquant un coup de taille visant son épaule avec l'anneau de fer ceignant son avant bras.

- Tsss...

Dégagement, feinte, une gorge qui s'ouvre en un second sourire. Quelques minutes plus tard, il se retrouvait avec le buisson de ronce à main gauche, son épée tournoyant autour de lui avec une efficacité ravageuse.
Revenir en haut Aller en bas
Uriel d'Apremont

Uriel d'Apremont


Nombre de messages : 756
Age : 32
Âge du personnage : 27 ans
Race : Humain
Rang : Chevalier, Garant de la Lumière
Date d'inscription : 27/07/2008

Feuille de personnage
Origine: Alsaria
Alignement: Loyal bon
Armes:

Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeMer 12 Nov 2008 - 22:01

Uriel était déjà aux prises de son côté, quand ce qu'il supposait être un vieillard s'élança en tailladant ça et là, brisant les "lignes ennemies", et allant se mettre plus loin. Au final, au lieu d'un boulet, les bandits avaient eut droit à une jeune guerrière.
Revenant à ses occupations, le jeune homme esquiva un coup de gourdin en se penchant sur sa gauche, et, se redressant dans le dos de son assaillant, il lui asséna un coup de coude dans la nuque. Les cervicales craquèrent, et le type combat raide mort. Prenant son épée à deux mains, Uriel faucha la personne qui se trouvait devant lui, éventrant ainsi le malheureux, qui s'effondra sur le côté. Dans son mouvement de rotation, le jeune homme frappa de la garde de son épée les côtes d'un bandit, qui se plia en deux, et le termina du coup de genoux en plein visage.


Un coup de bâton vint annoncer à Uriel qu'il avait désormais des quelqu'un dans son dos. Se retournant, il para le second assaut, et d'une tranche à l'épaule, mis sont adversaire hors de nuire. Deux gaillards lui tombèrent dessus ; il en expulsa un d'une bourrade de l'épaule droite, mais se prit les pieds dans un cadavre et bascula en avant. Il se rétablit d'une roulade -au grand dam de type couché sous lui- et se releva en tailladant un autre bandit. Il arracha une hachette au dernier cadavre, qu'il lança directement dans le buste d'un bandit. Les quelques derniers hommes encore vivant avaient su reculer au bons moments, aussi ceux là seraient les plus durs à éliminer, d'autant qu'ils possédaient chacun une arme de relativement bonne facture, et non un pauvre gourdin ferré. Un de ces type là lança un stylet, qu'Uriel évita, et tenta d'un bond de placer un coup d'estoc dans les côtes du jeune homme. Ce dernier dévia la lame, et, dans l'élan, envoya un coup de tête dans le nez de son assaillant, qui tomba à la renverse. Uriel se dégagea de l'homme assommé, et fonça sur les trois derniers. Il frappa d'une taille basse, que son adversaire bloqua, et esquiva en reculant la riposte de l'homme. D'un bond, il envoya son genou dans le ventre de son assaillant, mais, baissant sa garde, encaissa une estafilade -légère, heureusement- au côté. Après cela, le retour ne se fit pas attendre, et Uriel abattit sa lame sur son ennemi, visant le coup. Le bandit tenta de dévier, mais ne réussit qu'à amener l'épée du jeune homme dans son crâne.
La dernière personne qui faisait face n'était pas le meilleur combattant mais le plus lâche ; il jeta un œil à son couteaux, puis à Uriel, et décampa en vitesse. Maladroitement, il se prit les pieds dans une racine, et sa tête alla heurter un rocher pointu.
Revenir en haut Aller en bas
Thalys Answald
Modérateur
Thalys Answald


Nombre de messages : 277
Age : 37
Âge du personnage : 21
Race : Humain
Rang : Mercenaire
Date d'inscription : 24/10/2008

Feuille de personnage
Origine: Alsaria
Alignement: Chaotique bon
Armes:

Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeMer 12 Nov 2008 - 22:58

Thalys n'avait tué que trois ou quatre brigands. Elle en avait assez, elle n'était pas très endurante et les ennemis n'en valaient pas la peine. Désorganisés, malhabiles, se battant de façon grossière... Aucune classe, aucune technique, juste des moulins à coups. Elle n'aimait pas tant que ça les combats et n'avait jamais eu honte de le dire ou de le montrer...

Lorsqu'elle vit que tous ceux qui n'étaient pas encore morts s'étaient tournés vers les deux hommes et qu'elle n'avait plus à se fatiguer, elle s'assit sur un rocher, remis l'une de ses armes dans son fourreau, la tête appuyée sur un poing fermé, une dague toujours dans l'autre main, juste au cas où. Elle baissa sa capuche. Quelques mèches de cheveux tombèrent autour de son visage et elle regarda de ses yeux sombres les cadavres jonchant le sol ainsi que la danse des vivants luttant avec acharnement pour leur survie... Elle ne voulait pas penser au mot "honneur" pour ces espèces de malfrats...

Elle préférait de loin observer les mouvements des autres, les décortiquer et lire en eux certaines choses, ce qui pouvait paraître futile ou même inutile à quelques personnes. Elle analysait, et voyait des similitudes entre des combattants qu'elle connut autrefois, apprenant et s'amusant à deviner un prochain coup qui certaines fois arrivait, d'autres pas...

Le bruit des épées s'entrechoquant lui rappelait les années qu'elle avait passé à la forge, cet endroit chaud, humide, insupportable mais qui lui faisait se souvenir de tant de choses...
Elle pensait à son frère, à son père... Ils lui manquaient mais elle sentait au fond d'elle qu'ils allaient bien.

Les cliquetis et grands fracas se firent de plus en plus rares, le nombre de brigand diminuant progressivement...
Il ne restait maintenant plus que deux ennemis... L'un se prit une épée dans le crâne, l'autre se fracassa le front de la manière la plus ridicule et la moins noble qui soit... Il trébucha en tentant de s'enfuir et s'écrasa, tête la première contre un rocher acéré, près de Thalys... Elle dit tout bas avec son sourire et son ton habituels:


"Se tuer soi-même en tentant de fuir..."

Elle se leva, poussa le corps du malheureux de son pied et se confirma sa mort. Elle continua sa phrase:

"C'est vraiment... pathétique..."


Elle se dirigea vers le reste des cadavres, vérifiant la mort de ceux qui n'avaient pas eu la gorge tranchée ou le crâne transpercé.


Dernière édition par Thalys Answald le Sam 15 Nov 2008 - 23:52, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeVen 14 Nov 2008 - 15:32

Rossène était adossé contre un arbre, concidérant avec une certaine surprise le stilet planté dans son avant bras droit, songeant vaguement qu'il devrait attendre d'être à la rivière pour le retirer et éviter l'infection. Le combat avait somme toute été rapide, 10 minutes, peut-être 15, à tailler dans la masse et se passer les nerfs. Une grande partie de sa frustration d'avoir dû laisser Tira presque libre était tombée, et il pouvait maintenant organiser son esprit sur des choses plus importantes. Essuyant sa bâtarde sur les vêtements de son dernier adversaire - un gamin de 17 ans tout au plus, bon bretteur qu'il avait eu beaucoup de tristesse à tuer (il aurait fait un bon guerrier si on lui avait laissé le temps d'apprendre...) - il promena son regard vert sur les allentours, regardant le pauvre bandit restant se tuer tout seul avec une chute passablement stupide.
Bon... tout le monde semblait avoir survécu, c'était très bien...
L'homme rengaina son arme avec des gestes lents pour épargner son bras blessé et essuya le sang qui lui coulait sur le visage : le gamin avait réussi à le toucher du côté gauche. Rien de bien important, il ne voyait déjà presque plus de cet oeil là, mais bon... ça saignait quand même pas mal.

Avec un grondement contrarié, il défit l'écharpe retenant ses cheveux pour l'appliquer sur la blessure et éviter une hémoragie inutile puis entreprit méthodiquement de piler les cadavres sans prêter la moindre attention à ce que pourraient penser les deux autres : ça faisait des décénies qu'il ne se préocupait plus de ce genre de morales stupides. Ces hommes auraient eux-même fait ça sur son cadavre, c'était un simple prêté pour un rendu.

- Faudra penser à enterrer ces charognes... c'est pas comme si on avait besoin d'une épidémie à Dinak...

Tout en parlant, il avait fait un rapide inventaire de ses trouvailles, partageant machinallement le butin en trois. Prendra, prendra pas, c'était pas son problème. Au moins maintenant il avait de quoi remplacer la corde usée de son luth, c'était le principal.
S'esseyant lourdement sur le rocher qui avait servit de siège au gosse quelques minutes plus tôt, il se débarassa du gros sac qu'il portait sur les épaules et qui n'avait pas semblé le gêner pendant la bagarre pour ensuite retirer les restes de sa cape en loque, en attacher un bout autour de sa tête pour maintenir l'écharpe contre son oeil et finalement s'occuper de ce *censuré* de stilet planté dans son bras.

Tout en retirant lentement l'objet dans l'objectif de ne pas taillader le muscle plus qu'il ne l'était déjà, il contina :

- Vous êtes pas du coin non ?... C'est rare de voir des voyageurs sans escorte dans ces bois.

Autant entammer la conversation... vu l'ardeur avec laquelle la lame reffusait de sortir, il allait être bloqué ici un p'tit moment... et puis ça faisait longtemps qu'il n'avait pas parlé à un être humain, fut-il couvert du sang d'un autre à cause du combat. Faut dire que ça arrose loin, une jugulaire quand on la tranche....
Revenir en haut Aller en bas
Uriel d'Apremont

Uriel d'Apremont


Nombre de messages : 756
Age : 32
Âge du personnage : 27 ans
Race : Humain
Rang : Chevalier, Garant de la Lumière
Date d'inscription : 27/07/2008

Feuille de personnage
Origine: Alsaria
Alignement: Loyal bon
Armes:

Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeVen 14 Nov 2008 - 20:57

Après la défaite des bandits, Uriel alla récupérer son maigre paquetage, qu'il avait jeté sur le côté au début de l'embuscade. Il essuya sa lame contre le vêtement d'un mort, et la rangea dans son fourreau, avant de réajuster son baudrier, pour que l'épée et l'arc soient placés dans le dos, à portée de main. Il prit son sac en main, et se dirigea vers les cadavres, pouvant trouver quelques pièces, quand le colosse s'adressa au petit groupe.

"Pas besoin d'enterrer ces types, les loups s'en chargeront. Et il ne vaudrait mieux pas être là, à ce moment."

L'homme, couvert de sang, était en train de se démener avec un couteau planté dans l'avant bras. De visu, la blessure n'avait pas l'air belle, et il faudrait vite soigner ça si on voulait éviter une infection. Uriel fouilla un instant dans son paquetage, avant d'en sortir une bande -c'était toujours utile d'en avoir sur soi- ainsi qu'une petite bouteille. Il marcha ensuite vers le colosse, s'agenouilla, et examina la blessure, tenant le bras fermement.

"Bouge pas."

La lame était rentrée entre un tendon et un os,entaillant le muscle au passage. Si on la retirait mal, on pouvait sectionner le tendon, ce qui n'était pas vraiment à envisager.
Usant de toute sa dextérité et de sa délicatesse, Uriel retira lentement le stylet. Au final, il réussit plutôt bien con coup, vu que le retrait n'entailla pas le reste du bras. Cela saignait juste, mais ça, il pouvait pas faire grand chose. La lame retirée, il posa la bande et la bouteille à côté de l'homme.


"D'abord l'alcool et ensuite la bande. Le premier va aussi bien dans le gosier que sur la plaie, mais ça risque de piquer un peu Il s'agissait en effet d'un alcool "local" d'Apremont, à base de pomme, et assez fort. mais au moins, tu chopera pas la gangrène. J'ai pas de quoi recoudre, fais toi juste un bandage, en attendant d'être chez un apothicaire."

Ces "premiers soins" rudimentaires étant faits, Uriel s'assit à la gauche de l'homme, et lui tendit sa main, accompagnant le geste d'un demi-sourire.

"Uriel. Et non, bien vu, je ne suis pas d'ici. Et toi ?"
Revenir en haut Aller en bas
Thalys Answald
Modérateur
Thalys Answald


Nombre de messages : 277
Age : 37
Âge du personnage : 21
Race : Humain
Rang : Mercenaire
Date d'inscription : 24/10/2008

Feuille de personnage
Origine: Alsaria
Alignement: Chaotique bon
Armes:

Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeVen 14 Nov 2008 - 21:55

Thalys entendit:

"Bouge pas."

L'un des hommes était blessé, un stylet planté dans le bras. L'autre lui enleva. Thalys observa ses gestes et se rassura, il n'avait pas élargi la plaie et l'avait retiré correctement.

"D'abord l'alcool et ensuite la bande. Le premier va aussi bien dans le gosier que sur la plaie, mais ça risque de piquer un peu, mais au moins, tu chopera pas la gangrène. J'ai pas de quoi recoudre, fais toi juste un bandage, en attendant d'être chez un apothicaire."

Thalys écarquilla les yeux... De l'alcool? Voulait-il l'abimer encore plus? D'un côté, elle comprenait qu'en urgence on se débrouillait de cette manière.
Elle s'avança vers les deux et dis doucement:


"Si je peux me permettre..."

Elle retira son lourd manteau de sorte à pouvoir enlever sa besace et le posa à terre. Elle sorti plusieurs enveloppes, des petits récipients et une gourde d'eau qu'elle posa sur le manteau. Elle s'agenouilla et ouvrit deux des sachets qui contenaient de la poudre. Elle anticipa d'éventuelles questions.

"Ce sont des plantes broyées. Je vous épargne leur nom."

Elle leva la tête vers le blessé.

"Je ne vais pas vous empoisonner..."

Elle dosa chacune des poudres à l'aide d'une très petite cuiller, et mélangea avec de l'eau dans l'un des petits bols. Elle prit trois autres enveloppes et recommença ce rituel dans un autre récipient. N'aimant pas parler trop et inutilement elle leur dit simplement:

"Le premier est un onguent désinfectant. Il faudra l'appliquer sur et un peu à l'intérieur de la plaie. Cela évitera une infection ou pire. Le deuxième est un cicatrisant qu'il ne faut appliquer que sur des plaies peu profondes ou recousues. Il y en a assez pour toutes vos blessures...'

Elle prit sa besace et chercha un petit moment. Elle en sorti une belle aiguille recourbée, un long fil, ni trop épais, ni trop fin, et une bande couleur crème dans une enveloppe. Elle continua et s'adressa à Uriel:

"Gardez votre bande, j'en ai plusieurs sur moi. Cela vous évitera de vous retrouver en mauvaise situation si vous deviez en avoir besoin..."

Elle sorti un flacon d'un liquide transparent, en mis un peu dans un troisième récipient y plongea le fil et l'aiguille...


Dernière édition par Thalys Answald le Sam 15 Nov 2008 - 23:53, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeVen 14 Nov 2008 - 22:25

"Pas besoin d'enterrer ces types, les loups s'en chargeront. Et il ne vaudrait mieux pas être là, à ce moment."


Rossène cracha au sol avec mépris et remis son bandeau sommaire en place, ne secouant que légèrement la tête.

- Les loups ? Quels loups... Ils ont reflués dans les montagnes depuis plus de 10 ans. (il soupira) Mieux vaût perdre du temps à les enterrer que les laisser pourir ici. Je ne tient pas à voir Dinak ravagée par une nouvelle épidémie.

Le barde se retint de secouer une nouvelle fois sa tête massive et reprit l'extraction laborieuse de stylet d'entre ses chairs. C'était loin d'être simple cette affaire... a croire que l'arme était taillée avec des crants, afin d'aggriper les muscles et de rester logée dans la plaie.
Aaah... la garce...
Il allait se résoudre à retirer le tout d'un large mouvement de main lorsque le jeune homme qui s'était battut comme un démon lui saisit fermement le bras en lui ordonnant de ne pas bouger. Avec un petit haussement de sourcil surprit, il obtempéra, le regardant extraire la lame avec une facilité déconcertante, et aussi rassurante. Bon... il n'y aurait probablement pas trop de dégats...
Il serra le poing.
Et grimmaça.
Ca faisait mal. Bougrement mal. Son expression s'assombrie. S'il le pouvait plus jouer...
Son inquiétude fut brièvement écartée par la voix de son soigneur, qui lui présentait à la fois une bande et de l'alcool, lui donnant des conseils qui le firent sourire. Le gamin devait avoir dix ans moins que lui et lui parlait presque comme à un enfant... c'était presque mignon. Il vit disparaître son interlocuteur sur la gauche et tourna légèrement la tête pour capter ses mouvements, attrapant la main tendue avec aissance.

- Rossène Mec'Ocheba, je viens des montagnes de Yankol, au nord. Qu'est ce qui t'amène dans un coin aussi reculé de Dinak ? (il esquissa un sourire) Tu t'es perdu ?

Entre temps, le gamin (qui s'avéra en fait être une gamine plutôt jolie) s'était approché d'eux et avait prit part à la conversation, apparement dérangé par les méthodes assez rustres d'Uriel. L'homme ne put s'empêcher plus longtemps de sourire. Tant de débats pour une plaie... c'était amusant. Surtout que lui l'aurait simplement rincée à l'eau froide avant de la recoudre et d'aller la montrer au guérisseur de la prochaine ville. Son corps était rodé depuis le temps, ce genre de blessures n'était pas quelque chose qui l'inquiétait particulièrement.
Il suivit le manège de la jeune femme avec grand intérêt, reconnaissant certaines odeurs et couleurs de poudre qu'il connaissait pour s'y être intéressé pendant un temps et esquissant de nouveau un sourire en voyant la gosse essayer de le rassurer.

- T'en fais pas gamine, si j'avais le moindre doute, ta tête aurait déjà sautée de tes épaules. (son expression s'adoucie) Soit dit sans anémité hein... a vrai dire... tu vas probablement me sauver la vie (sa main libre caressa amoureusement le manche de son luth) alors je te dis merci.

Sur ce il attrapa la bouteille d'alcool oubliée par Uriel, la débouchonna et en pris une grande gorgée sans sourcillier.

- Aaah... ça c'est du bon....

Il eut un sourire appréciateur en se tournant vers Uriel. De l'alcool Alsarien hein ?... Intéressant.

- Merci.

Il lui rendit la bouteille, non sans avoir auparavant prit le temps d'empreigner le dernier bout de sa cape en loque d'un peu de liqueur. Tendant le bras vers la jeune fille pour qu'elle puisse recoudre en toute liberté, il défit son bandeau sur l'oeil, renversa la tête en arrière et... appliqua le tampon d'alcool sur la plaie.

- Aow...
Revenir en haut Aller en bas
Uriel d'Apremont

Uriel d'Apremont


Nombre de messages : 756
Age : 32
Âge du personnage : 27 ans
Race : Humain
Rang : Chevalier, Garant de la Lumière
Date d'inscription : 27/07/2008

Feuille de personnage
Origine: Alsaria
Alignement: Loyal bon
Armes:

Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeVen 14 Nov 2008 - 23:34

Uriel eut un sourire amusé, à la remarque du dénommé Rossène. En y repensant, il s'était perdu depuis le moment où il était partit d'Apremont, se lançant dans un voyage sans but. Ou du moins, avec pour but l'aventure. Jusqu'à l'embuscade, tout avait été calme, mais à ce moment, il avait été servit. Enfin, c'était une petite escarmouche, comparée aux attaques menées dans le passé par Dinak. Les temps avaient bien changés.

"Ouais, on peut dire ça comme ça. On prend une autre direction, et on ne sait pas où ses pieds vont nous porter... Enfin. Uriel soupira légèrement. Je voyage ça et là, à vrai dire. Je suis allé dans bien des endroits, dans le passé, je recommence. C'est tout."

Le jeune homme récupéra la bouteille, ronde avec un long goulot, et bu à son tour un rasade, déglutissant avec un petit frémissement. Où est-ce qu'il avait bien pu dénicher cette bouteille là ? Il se rappelait d'un maraicher, qu'il aimait bien, dans le temps. Il le visitait souvent, étant jeune, durant ses périodes creuses. Un brave type, maintenant sûrement vieux, dans un fauteuil à bascule...
Uriel eut une mine réjouie. Une bonne bagarre, il n'y a que ça pour éliminer ce qu'on a de mauvais dans le système. Il se leva lentement, et s'étira, un rayon de Soleil venant éclairer son visage à travers la frondaison. Le jeune homme rebouchonna la bouteille, qu'il tendit ensuite par le goulot à la jeune femme inconnue. Cette dernière avait été la surprise totale ; alors qu'il pensait avoir devant lui un vieillard, il s'agissait en réalité d'une jolie jeune fille. Après un rapide examen, Uriel nota une tenue de bonne facture, des dagues à l'acier de haute qualité, ainsi qu'un sceau dont le motif lui était inconnu, c'était étrange d'ailleurs, car il avait du apprendre toute l'héraldique de Tosya, dans sa jeunesse...


"Vous en voulez aussi ? Avec ça, vous tremblerez pas !"

Sans attendre de réponse, il posa la bouteille par terre, et fis quelques pas vers les cadavres. Le sol du chemin en était jonché. Étonnamment, quand ces types ne vous fonçaient pas dessus avec l'envie de vous étriper, ils semblaient... plus normaux. Il y avait même un jeune, dans un léger fossé.
Sa rancœur envers ces types étant passée, Uriel leur jeta un dernier regard et soupira, avant de se retourner vers les deux autres personnes.


"Je ne pense pas qu'il l'auraient fait pour nous, mais soit, si tu le désire, nous les enterrerons."
Revenir en haut Aller en bas
Thalys Answald
Modérateur
Thalys Answald


Nombre de messages : 277
Age : 37
Âge du personnage : 21
Race : Humain
Rang : Mercenaire
Date d'inscription : 24/10/2008

Feuille de personnage
Origine: Alsaria
Alignement: Chaotique bon
Armes:

Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeSam 15 Nov 2008 - 0:24

Thalys vit la bouteille d'alcool posée près d'elle. Elle hésitait, elle n'avait jamais bu d'alcool. Elle préférait attendre de recoudre le colosse avant d'y toucher. Ayant déjà vu les âmes perdues de son village errer en hurlant et titubant en revenant de la taverne elle préférait attendre.
Elle avait oublié de se présenter. Elle n'avait pas trop envie que l'on sache qui elle était, ce qu'elle faisait, où elle allait... Mais elle pensa qu'au final ils ne retiendraient que son nom.


"Thalys. Je voyage."

La mercenaire se parut elle-même louche... Elle ne voulait pas en rajouter mais elle ne savait quoi dire... Après tout, Thalys ne savait pas non plus exactement ce qu'elle venait faire à Dinak, alors elle n'en dit pas plus... La communication n'étant pas son fort et malgré ses efforts elle ne savait de quoi parler, ni quoi dire à des inconnus. De peur d'être méjugée sur sa personnalité qui pouvait paraître cynique et certaines fois désagréable au premier abord, elle préférait parler peu et écouter beaucoup. "Sage est celui qui écoute et parle peu" lui disait son maître, cela la rassurait toujours.

Un peu énervée d'avoir été appelée "gamine", Thalys attrapa avec rudesse le bras tendu de l'homme dénommé Rossène. Elle nettoya le sang avec un tissus et de l'eau puis appliqua le premier onguent un peu à l'intérieur et surtout à la surface de la plaie. Elle ne regardait pas s'il grimaçait ou non, elle savait tout de même que le désinfectant était très désagréable pour l'avoir utilisé plusieurs fois. Lorsque tout fut absorbé par les chairs, la jeune femme trempa la main dans le bol contenant l'aiguille et le fil, puis commença à recoudre. Si elle avait dû être tailleur, elle aurait sûrement été le meilleur artisan d'Alsaria. Les cicatrices disparaissaient après environ un an, et on eu cru qu'elle même ne se fut jamais blessée.
Elle ne mit pas longtemps avant de terminer la suture. La plaie était belle, nette, il n'avait pas été difficile de bien la recoudre.
Thalys appliqua le second onguent puis un bandage qu'elle serra correctement.
Visiblement contrariée elle ne souriait pas et dit:


"La gamine vous dit de ne pas trop agiter votre bras durant au moins trois semaines. Evitez de solliciter votre main pour ne pas faire bouger le muscle. Pas de combat, pas de bras de fer mais surtout pas de musique pendant ce laps de temps."

Elle voulu rajouter un "Cela vous apprendra à foncer dans le tas sans aucune stratégie d'attaque", mais n'osa pas contrarier Rossène qui faisait au moins deux têtes de plus qu'elle et qui mine de rien, et malgré le fait qu'elle soit une mercenaire, l'intimidait.
Elle se leva, ramassa les bols qu'elle nettoya, rangea tout son matériel dans sa besace et but une gorgée de l'alccol d'Uriel.
Le liquide lui brula la gorge. Elle ne sourcilla pas. Après quelques instants elle senti une chaleur l'envahir et sa tête lui tournait légèrement. Elle pinça la partie des sinus entre ses deux yeux et secoua légèrement la tête.


Dernière édition par Thalys Answald le Sam 15 Nov 2008 - 23:53, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeSam 15 Nov 2008 - 1:32

Un rire à la fois grave et profond jaillit du fond de la gorge du barde lorsqu'Uriel lui expliqua comment il s'était perdut. Ca il connaissait... c'était comme ça qu'il vivait depuis près de 6 ans, et c'était bien agréable.

- Mmmh, ça... faut toujours toujours faire confiance à ses pieds.

Il soupira, murmurant un simple "c'est joli" lorsque Thalys énonça son nom et réussit à retenir des commentaires du genre "Une jeune femme de votre age qui se balade toute seule et manie aussi bien les armes, c'est curieux dites-donc !" qui auraient certainement tendu la situation.
Surtout que bon... c'était elle qui allait le soigner. Il ne faut jamais contrarier une femme avec un objet pointu dans la main... jamais.
Le barde retira le tampon alcoolisé qu'il pressait contre son front et tâta son oeil meurtrit. Apparement, le coup ne l'avait pas endomagé plus qu'il ne l'était déjà. Ca faisait mal mais... il continuait de percevoir une vague lumière de ce côté là. Tant mieux.
Il grimmaça légèrement en sentant la main de la jeune femme se refermer brutallement sur son bras et ignora Uriel qui se levait pour se concentrer sur ce qu'elle faisait. Les dents serrés, il supporta l'application de l'onguent en silence tout en pensant très fort que si ce truc lui foutait en l'air son bras dominant, elle allait finir comme Tira s'il la recroisait un jour vivante et toujours Mercenaire : en pâté.

Il se détendit un peu lorsque la couture commença, la douleur étant un peu plus suportable et habituelle, et releva la tête vers l'aventurier qui semblait concidérer les cadavres. Il eut un petit moment de silence avant de le fixer dans les yeux.

- Ils ne l'auraient certes pas fait, mais tant de cadavres au même endroit équivaut forcément à un dévellopement de maladie pas belle à voir et puis... (il eut un geste circulaire de son bras valide) Regarde-les. Les trois-quarts sont des gosses qui n'ont même pas eut le temps de dépasser la vingtaine. Y'a bien trop de tristesse dans ce foutu monde pour qu'en plus on les laisses sans sépulture descen... aow !

Sans qu'il sache pourquoi, la douleur dans son bras blessé était soudain devenue cuissante. Peut-être la jeune femme avait-elle tiré un peu trop fort en faisant son dernier noeud ? Enfin, qu'importe, la plaie avait une bonne tête à présent, et la jeune demoiselle semblait pour le moins experte en bandage. Avec un peu de chance, ce serait vite guérit tout ça !


"La gamine vous dit de ne pas trop agiter votre bras durant au moins trois semaines. Evitez de solliciter votre main pour ne pas faire bouger le muscle. Pas de combat, pas de bras de fer mais surtout pas de musique pendant ce laps de temps."

La phrase qui l'avait d'abord fait sourire et à laquelle il avait faillit répliquer qu'elle était née 10 ans trop tard pour se permettre de faire des manières sur les surnoms que les vieux lui donnaient, avait finit par le rendre livide. Instinctivement, sa main se referma sur le manche de son luth et il attira l'instrument contre lui.

- Là ça va être impossible fillette. Demande-moi d'arrêter de respirer, ça sera plus simple.

Il déplia sa grande carcasse et rattacha son vieil ami dans son dos, incapable même de sourire devant l'expression de Thalys qui semblait trouver l'alcool assez fort. Ne plus pouvoir jouer pendant deux semaines... c'était à en devenir malade.

- Vas-y doucement, quand-même jeune fille... et merci infiniment pour les soins.

Et sans plus attendre, il entreprit de tirer le premier cadavre vers le fosser bordant la route. Avec quelques pierres et de la terre, ça ferait un cairn acceptable.
Revenir en haut Aller en bas
Uriel d'Apremont

Uriel d'Apremont


Nombre de messages : 756
Age : 32
Âge du personnage : 27 ans
Race : Humain
Rang : Chevalier, Garant de la Lumière
Date d'inscription : 27/07/2008

Feuille de personnage
Origine: Alsaria
Alignement: Loyal bon
Armes:

Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeSam 15 Nov 2008 - 23:02

Uriel se pencha, et attrapa la jambe d'un des bandits, avant de trainer le trainer dans le fossé, en contrebas. À quoi cela rimait, d'enterrer ces types ? Même avec quelques pierres et des pelletées de terre, des charognards viendraient troubler leur repos. Les épidémies ? Au diable. S'il fallait enterrer chaque charogne sur cette terre, où en serions nous ?
Le jeune homme soupira, et alla se charger d'un autre cadavre. Il répéta l'opération plusieurs fois, chassant les mouches et les corbeaux qui commençaient à affluer.
N'ayant pas de pelle, ils allaient devoir entasser des pierres sur les cadavres, cette perspective étant le seul moyen de réaliser quelque chose de décent. Regardant autour de lui, Uriel aperçut un amas rocheux, sur une petite butte, en amont. En quelques foulées, il fut en haut de l'endroit.


"Écartez vous, je vais faire rouler les pierres. On recouvrera les cadavres avec ça."

Ceci dit, ceci fait, le jeune homme commença à soulever les rochers, et à les faire dévaler la colline un à un. L'activité était éprouvante, et il en vint rapidement à suer à grosse goute. Si on pouvait tout faire dégringoler, ça irait plus vite...
Récupérant une large branche sur le sol, Uriel essaya de faire rouler l'amas. Après quelques efforts, en utilisant la branche comme levier, il réussit à faire partir la plus grosse pierre du lot. Elle dévala la pente, et se coinça dans le fossé -occasionnant des gicles de sang non voulues-.

Le jeune homme redescendit la butte, et souffla quelques secondes, les mains sur les genoux. Vivement une bonne nuit de repos. Il se redressa, et alla mettre les pierres sur ce qui dépassait de cadavre. Étonnamment, ce fossé avait été plus profond que prévu. La vingtaine de brigands y était rentré sans problèmes.


"Une bonne chose de faite."

Le jeune homme eut un bâillement.
Revenir en haut Aller en bas
Thalys Answald
Modérateur
Thalys Answald


Nombre de messages : 277
Age : 37
Âge du personnage : 21
Race : Humain
Rang : Mercenaire
Date d'inscription : 24/10/2008

Feuille de personnage
Origine: Alsaria
Alignement: Chaotique bon
Armes:

Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeSam 15 Nov 2008 - 23:41

Thalys vit Uriel commencer à traîner les cadavres. Elle ne lui proposa pas de l'aider, étant incapable de soulever ou même de tirer un corps... Elle n'avait pas non plus la force de faire rouler les pierres qu'il commençait à faire tomber dans le fossé pour en recouvrir les dépouilles des brigands.
Lorsqu'Uriel eu terminé elle dit:

"Vous devriez vous reposer... Désolée de n'avoir pu vous aider je n'aurais pas été capable de... enfin..."

Alors qu'il n'était pas si tard, la nuit commença à tomber. Les couleurs du ciel se teintaient peu à peu de violet, de rose, de rouge et d'orangé. On commençait à apercevoir les étoiles, et la lune à l'opposé du soleil se couchant... Il n'était pas prudent de continuer à avancer sur ce chemin, apparemment infesté de bandits...

"Nous devrions nous arrêter pour nous reposer, il n'est pas prudent de continuer nos voyages à cette heure-ci. Il nous faudrait également nous éloigner quelque peu d'ici, l'odeur des charognes risque de se faire insupportable durant la nuit..."

Thalys parti un peu plus loin et ramassa quelques branches sèches sur le chemin. Elle arriva à un endroit où le sol était bien plat, et couvert de mousses et de plantes rases. Les odeurs de ces herbes sauvages lui plaisaient. Elle se dit qu'en ce lieu, entre les arbres et à l'abri du vent, il ne serait pas désagréable de monter un camp pour la nuit.
La jeune mercenaire trouva des pierres de taille moyenne, en entoura les herbes et les branchages ramassés peu avant et entreprit de faire un feu. Elle mit un petit moment à réussir mais parvint enfin à faire germer une petite flamme qu'elle protégea de ses mains, soufflant pour la faire prendre.

Lorsque le feu prit complètement, elle sorti de son sac quelques morceaux de viande de bœuf séchée et des galettes très nourrissantes achetées au village précédemment visité. La conservation longue de ses aliments lui permettait de se restaurer tout le long de son voyage jusqu'à sa prochaine halte. Elle posa sa besace au sol, en sorti une serviette et les y déposa avec sa gourde d'eau. Elle prit un morceau de viande, puis une galette et laissa le reste aux deux hommes. Elle n'avait pas beaucoup d'appétit ces derniers temps mais surtout elle voulait partager son repas... Si elle s'était retrouvée seule contre les bandits, elle n'aurait eu aucune chance si ce n'est en tuer quatre ou cinq... C'était en remerciement, en quelques sortes, mais surtout, c'était un acte naturel pour elle.

Elle s'adossa contre un arbre, contempla les mouvements du feuillage au gré du vent, les étoiles, et écoutait le bruit de la nature autour d'elle... Dinak n'était pas désagréable, la nature était partout la même... Mais les histoires sur ses Seigneurs étaient-elles vraies?
Thalys n'en avait que faire après tout. Elle n'était pas encore à penser à cela. Elle ne voulait pas se farcir la tête, elle voulait se reposer...
Lorsque les deux hommes seraient là elle leur proposerait de faire une garde chacun leur tour pour que tous puissent dormir un peu lorsque la fatigue et l'heure de dormir viendrait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeDim 16 Nov 2008 - 14:41

Rossène s'était donc mis à l'oeuvre pour débarasser la route des cadavres qui ne tarderaient pas à devenir charogne. Son bras lui faisait mal, mais la douleur était encore suportable à ce stade et la plaie bien sûturée ne saignait pas. Mettant son corps puissant au service de la construction du cairn, il n'eut que peu de difficultés à placer correctement les pierres autour des corps avant qu'Uriel ne fasse tout éboulé et achève le travail.
Voila une chose de faite qui éviterait bien des malheurs.
L'homme souffla, fit jouer son bras endoloris par l'effort et la douleur, et arqua légèrement un sourcil lorsque Thalys reprit la parole. La jeune femme jusqu'à présent silencieuse faisait justement remarquer qu'il serait mieux pour eux de prendre un peu de repos.
Après un instant de réflexion, le barde dû convenir que c'était effectivement la meilleur chose à faire : ils avaient perdu pas mal de temps à enterrer les morts. Le temps qu'il se décide, Thalys avait déjà plus ou moins disparut dans les bois, probablement à la recherche d'un emplacement pour la nuit.
Un petit sourire affleura ses lèvres.
Elle semblait penser qu'ils resteraient tous les trois ensemble pour ce soir, et peut-être pour un peu de route... et il aimait cette idée.
Un peu de compagnie est toujours la bienvenue.
Il se tourna vers Uriel.

- Je vais voir si je ne peux pas prendre un lapin ou du poisson dans la rivière... (il regarda sa mise et soupira) et accessoirement je vais prendre un bain. Je vous rejoint plus tard.

Sur ce il attrapa son sac et disparut dans les bois pendant deux bonnes heures, ne revenant qu'à la nuit complétement tombée, propre et protant à la ceinture deux poissons et un oiseau qui avaient eu le malheure de passer à portée de dague. Depuis le lieux du combat, le coin déniché par Thalys n'était pas difficile à trouver : outre la lumière du feu, il y avait cette altération subtile de la nature qui signale la présence de l'homme...
Prenant soin de se faire entendre et voir avant d'arriver, le barde se laissa tomber dans l'herbe et la mousse avec un soupir de contentement : un repas, un potentiel publique et un ciel étoilé visible au travers de la fondaison des arbres... que demander de plus.
Il confia la préparation de l'oiseau à Thalys et s'occupa d'écailler et vider les poissons. Rapidement une bonne odeur de chair grillée commença à monter du feu, et il se permit de sortir son instrument pour voir s'il n'avait pas trop souffert du voyage.
Le luth, son bois noir brillant dans la lumière des flammes, semblait sur le point de se mettre à jouer seul.

L'homme l'accorda avec beaucoup de douceur et lui tira un petit son plaintif, et ne pu s'empêcher de désobéir aux recommendations de Thalys. Doucement, sa voix chaude et grave commença à s'élever dans l'air...


Découvrez Tri Yann!


- Celles qui vont au bois,
c'est la mère et la fille.
La mère va chantant
et la fille soupire :
« Qu' av'vous à soupirer,
ma fille Marguerite?
— J'ai bien grand ire en moi,
et n'ose vous le dire :
Je suis fille le jour
et la nuit blanche biche.

La chasse est après moi,
les barons et les princes,
Et mon frère Renaud
qui est encore bien pire.
Allez, ma mère, allez
bien promptement lui dire
Qu'il arrête ses chiens
jusqu'à demain ressie.

— Où sont tes chiens, Renaud,
et ta chasse gentille?
— Ils sont dedans le bois
à courre blanche biche.
— Arrête-les Renaud,
arrête, je t'en prie! »

Trois fois les a cornés
en son cornet de cuivre;
A la troisième fois,
la blanche biche est prise :
« Mandons le dépouilleur,
qu'il dépouille la biche.»

Celui qui la dépouille
dit : « Je ne sais que dire :
Elle a les cheveux blonds
et le sein d'une fille. »
A tiré son couteau,
en quartiers il l'a mise.
En ont fait un dîner
au baron et aux princes :
« Nous voici tous illec,
faut ma sœur Marguerite.

— Vous n'avez qu'à manger,
suis la première assise :
Ma tête est dans le plat
et mon cœur aux chevilles,
Mon sang est répandu
par toute la cuisine,
Et sur vos noirs charbons,
mes pauvres os y grillent. »
Revenir en haut Aller en bas
Uriel d'Apremont

Uriel d'Apremont


Nombre de messages : 756
Age : 32
Âge du personnage : 27 ans
Race : Humain
Rang : Chevalier, Garant de la Lumière
Date d'inscription : 27/07/2008

Feuille de personnage
Origine: Alsaria
Alignement: Loyal bon
Armes:

Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeDim 16 Nov 2008 - 23:27

Une fois les cadavres enterrés, la jeune femme, dénommée Thalys, proposa de camper dans les parages, et disparu aussitôt sous la canopée. Juste après cela, Rossène annonça à son tour qu'il s'éloignait, parlant de se laver et de ramener quelque chose à manger. Quant à lui, Uriel ramassa son paquetage, et, à l'aide d'une branche de sapin, effaça les traces s'enfonçant dans la forêt. Après deux attaques, on ne pouvait négliger que d'autres bandits soient dans cette forêt, bien que ce fut peu probable. Ceci fait, il suivit le même chemin que Thalys, pour déboucher sur une petite clairière, où la jeune femme essayait de faire démarrer un feu.
Uriel posa son paquetage, mais garda son épée et son arc.


"Je vais observer les alentours. J'en profiterais pour ramener du bois, il n'y en a pas assez pour tenir un soir."

Aussitôt dit, aussitôt fait, le jeune homme repartit dans la forêt. Il décrivit une boucle, autour du campement, d'à peu près sept kilomètres, pendant environs une heure et demi, récolant au passage du bois mort. Durant son inspection, il ne trouva rien qui puisse attirer l'attention, si ce n'est des traces des feu bandits ; un reste de foyer, des traces de piétinement. Il termina sa boucle au bord de la rivière, d'où il pouvait voir, au loin, Rossène en train pêcher, à l'aide d'une dague. Quanf revint au campement, le crépuscule était en train de s'abattre.
Uriel se déchargea avec soulagement de son lourd fagot de bois, qu'il jeta à proximité du foyer. Il s'assit, et, entendant des bruits, tourna la tête. La silhouette massive de Rossène se dégagea d'entre les arbres, et le colosse arriva, portant au côté ses prises : une volaille et deux poissons, qu'il se mit à vider. Cette tâche faite, Il entonna un chant.
Uriel patienta un petit moment, le temps que la chanson se termine, avant de s'exprimer.


"J'ai inspecté les alentours, le coin semble être sur. J'ai repéré des traces, mais il semble que ce soient celles de ceux que nous ayons combattu. Donc pas d'inquiétudes pour le moment, mais restons prudent. Ce soir, Rossène, tu prends le premier tiers, comme tu es blessé, je prends le deuxième, et dame Thalys, vous prenez le troisième."

Le jeune homme ne s'était attribué la partie la plus dure non par gentillesse, mais parce qu'au fond, il doutait que ses compagnons, une femme et un blessé, puissent s'en sortir face à un groupe importants de bandits, le temps que les deux autres se réveillent. Prudence est mère de sûreté.
Revenir en haut Aller en bas
Thalys Answald
Modérateur
Thalys Answald


Nombre de messages : 277
Age : 37
Âge du personnage : 21
Race : Humain
Rang : Mercenaire
Date d'inscription : 24/10/2008

Feuille de personnage
Origine: Alsaria
Alignement: Chaotique bon
Armes:

Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeLun 17 Nov 2008 - 0:05

Thalys acquiesça la proposition du jeune homme et leur dit qu'elle devait s'absenter un moment.
Elle pris sa besace, un bâton qu'elle enroula avec un morceau de tissus provenant d'une de ses bandes, l'imbiba d'alcool pur et l'enflamma pour mieux y voir.

Elle parti en direction de la rivière, coinça le bâton entre deux rochers. Elle se déshabilla et entra dans l'eau. Elle était un peu fraîche mais vivifiante, et la sensation de l'eau sur sa peau l'enchantait. Elle nagea un peu histoire de détendre ses muscles et sa cheville encore un peu endolorie. Le jeune femme revint au bord, là où elle avait laissé ses vêtements et se lava avec certaines poudres de plantes qui, mélangées à de l'eau faisait un bon savon. Lorsqu'elle eu terminé, elle sorti de la rivière et se sécha avec un morceau de tissus puis revêtit ses vêtements. Elle avait mis un peu plus longtemps que prévu, ses cheveux étant longs. Elle avait mis du temps à les laver, les démêler et les sécher un peu.

Sur le chemin, sa torche éclairant les alentours, elle regardait si quelque plante rare avait pu pousser ça et là. Elle trouva une herbe qui, une fois brûlée, éloignait les insectes. Elle se dit que cette trouvaille serait pratique ce soir.

Elle revint au campement, et s'assit, entourant ses cheveux humides de son ruban rouge sang. Elle n'avait pas sommeil, elle dormait peu en vérité. Elle ne s'assoupirait que deux ou trois heures cette nuit, pensa-t-elle.

La mercenaire mit au feu la plante et la laissa sur un côté peu enflammé pour que ses vapeurs durent assez longtemps.
Thalys avait en tête la chanson de Rossène... Elle lui avait semblé triste mais la voix du barde et le son du Luth s'étaient prêtés à merveille à ces paroles...
Elle regardait ailleurs, se demandant ce qu'elle allait faire dans son futur voyage... Elle n'avait jamais été éloignée de sa famille ou de son maître auparavant, et depuis quelques semaines son voyage solitaire lui semblait dénué d'interêt et morne... Elle se demandait où tout cela allait la mener.

Thalys aurait aimé parler avec les deux hommes, savoir d'où ils venaient, ce qu'ils faisaient, mais elle ne savait que dire... Elle n'avait pas l'art de ceux qui conversent aisément malgré son esprit vif et intelligent. Cependant l'autre géant la prenait pour une gamine, elle n'avait pas envie de tergiverser avec lui. Même si elle ne le détestait pas, elle n'aimait pas être méjugée.

Alors elle se tut, comme à son habitude.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeLun 17 Nov 2008 - 0:34

La voix de Ross était retombée dans le silence de la forêt uniquement troublé par le crépitement des flammes. La jeune femme venait de partir, apparement déterminée à aller se décrotter aussi tandis qu'Uriel restait silencieusement accroupit devant le feu. Il attendit que Thalys soit assez loin pour protester d'une voix douce mais ferme.

- Je prendrais effectivement le premier tour cette nuit Uriel, mais si l'on continue de voyager ensemble, je te saurais grés de ne pas me méjuger uniquement parce que je suis blessé (il bougea doucement son bras bandé) il n'est pas bon de se croire seul capable d'assumer la responsabilité du second quart.

Il haussa légèrement les épaules, montrant par là qu'il ne se voulait pas moralisateur mais indiquait juste un fait, et sortit les poissons du feu pour les déposer sur des pierres plâtes qui serviraient d'assiète. Il en tendit une à Uriel par dessus les flammes, la lueur orangée de ces dernières mettant en relief certaines de ces cicatrices, puis prit l'autre pour lui-même, réservant la vollaille plus charnue à la demoiselle, par simple politesse.
Cette dernière ne tarda d'ailleurs pas à revenir, pile à point pour manger la chair rôtie de l'oiseau, mais s'assit en silence dans un coin, apparement préocupée.
Rossène arqua un sourcil.
Elle avait plutôt l'air d'avoir envie de parler pourtant... alors pourquoi ce silence ?

Le vieil homme poussa un soupir et entonna doucement une autre chanson, une chanson parlant d'un moine un peu stupide qui se fait avoir par une gente dame et finit à poils dans la campagne, avec les autres moines de son ordre qui se moquent de lui.
Voyant que la volaille allait finir par se gâter, il posa son luth et la sortit de l'action des flammes pour la déposer sur une pierre devant Thalys.

- Tu devrais manger jeune fille, la route sera longue demain. (il se redressa) Vous n'avez pas l'air de bien connaître Dinak... je pourrais peut-être vous guider jusqu'au prochain village ? Mieux vaût continuer à voyager groupé.

Il eut un petit sourire doux pour les deux gosses en face de lui et se mit à les concidérer avec plus d'attention, ces deux là n'étaient probablement pas ce qu'ils prétendaient être, leur simple méthode de combat tendait à le lui prouver... voyager avec eux s'avérerait probablement trèèèèès intéressant. Il n'avait pas pour habitude de sous-estimer les gens qu'il rencontrait, reflexe qui lui avait vallut de vivre aussi vieux en étant toujours sur les routes, mais il ne pouvait pas non plus s'empêcher de concidérer affectueusement tous les jeunes qu'il rencontrait comme des gamins, aussi doués à l'épée soient-ils.

*C'est peut-être parce que tu commences à te faire vieux Ross...*

Avec un petit soupir pour lui-même, il remballa son luth et entreprit de fouiller son sac pour en sortir une gourde d'eau et une autre de liqueur des montagnes.

- Un verre pour faire descendre ?
Revenir en haut Aller en bas
Uriel d'Apremont

Uriel d'Apremont


Nombre de messages : 756
Age : 32
Âge du personnage : 27 ans
Race : Humain
Rang : Chevalier, Garant de la Lumière
Date d'inscription : 27/07/2008

Feuille de personnage
Origine: Alsaria
Alignement: Loyal bon
Armes:

Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeMar 18 Nov 2008 - 21:45

Uriel récupéra la pierre que lui avait tendu le dénommé Rossène, le remerciant d'un bref hochement de tête. Apparemment, le traitement de faveur auquel il aurait droit cette lui semblait avoir écorché sa fierté. Mais bon, qu'à cela ne tienne, si il préférait se réveiller en pleine nuit, c'était son problème. Au moins, Uriel dormirait mieux.

"Pas de soucis. J'ai pas voulu te diminuer, ou quoi que ce soit. Mais ne fais pas un excès de zèle par fierté."

Le jeune homme recula légèrement du foyer, et s'adossa contre le tronc d'un chêne. La mousse était très peu humide, aussi il ne choperait pas la mort. Toutefois, il faudrait surveiller le feu. Uriel bailla, s'étira, et tendit ses jambes devant lui, avant de s'attaquer au poisson que lui avait offert Rossène. La dénommée Thalys revint, les cheveux humides, toujours cette bague au doigt, et s'assit, silencieuse. Le jeune homme la dévisagea rapidement, à travers ses mèches qui commençaient à repousser. Son attention se reporta cependant sur Rossène, lorsque ce dernier s'adressa à eux.

"Je suis déjà venu dans les parages, il y a longtemps *Plus de dix ans de cela...* "mais à vrai dire, j'ai du oublier bien des chemins. Je ne connais plus que les tracés les plus battus. Et actuellement, je me dirige vers le Yarkol"

Uriel continua de mastiquer son poisson, avant repérer un bout pleins d'arêtes, qu'il retira. Il continua ainsi de mâcher, en silence, repensant à la dernière chanson du barde. Un moine berné par une demoiselle... Tss... Salaud.
Lorsque le colosse proposa de la boisson, Uriel acquiesça derechef. Il but une gorgée de la liqueur, ce qui lui valu un petit coup de chaud, avant de redonner la gourde à sa propriétaire. Repu, il s'installa plus confortablement et se tourna vers la jeune femme.


"Dites moi, dame Thalys, j'aurais une question à vous poser. Vous n'êtes pas obligée de répondre, si cela vous parait trop indiscret, bien sur. C'est une simple curiosité ; la bague que vous avez a un motif qui m'est inconnu. J'aime bien l'héraldique, est-ce que vous pouvez m'expliquer ce que cela signifie ?"
Revenir en haut Aller en bas
Thalys Answald
Modérateur
Thalys Answald


Nombre de messages : 277
Age : 37
Âge du personnage : 21
Race : Humain
Rang : Mercenaire
Date d'inscription : 24/10/2008

Feuille de personnage
Origine: Alsaria
Alignement: Chaotique bon
Armes:

Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitimeMar 18 Nov 2008 - 22:25

A la question d'Uriel, Thalys souleva la tête. Oui, elle savait ce que la bague représentait, tant en ses ornements qu'en sa symbolique mais ne pouvait le dire. De toute manière, son existence était secrète pour ceux qui n'étaient pas... des mercenaires.
Elle dit simplement en regardant l'homme droit dans les yeux:


"C'est un cadeau de mon oncle je ne sais pas ce qu'elle représente, ni d'où elle vient."

Elle pensait qu'avec cette réponse, fausse à souhaits mais simple et fort plausible, il la laisserait tranquille. Quand bien même il aurait vu d'autres personnes porter cette bague, on ne lui aurait en aucun cas révélé sa nature et ce que la porter signifiait.

Pour un peu détourner la conversation, elle dit également à Rossène qui lui avait réservé l'oiseau:


"Je vous remercie Sire Rossène, je préfère toutefois que vous le partagiez avec Sire Uriel. Je n'ai pas faim et vous avez tous deux fourni bien plus d'effort que moi."

Ce qu'elle ne dit pas c'est qu'en plus de préférer laisser la volaille aux deux hommes, elle avait en horreur le fait qu'on lui réserve un privilège, et encore moins sous prétexte qu'elle était une femme... Que ce soit le cas ou non pour le barde, elle avait grandi parmi les hommes et n'avait jamais voulu être considérée comme une faible de qui l'on doit s'occuper, ou envers qui on doit être plus poli ou attentionné... Sa famille lui avait bien trop de fois répété "tu es une fille, tu ne peux faire ce qu'un homme fait", "attend je t'aide, tu vas te fatiguer, les hommes sont là pour cela n'est-ce pas?"...
Cela ne lui rappelait que trop des paroles et des actes qui avaient blessé sa fierté...

Perdue dans ses pensées, elle regardait la lame de l'une de ses dagues dans laquelle elle pouvait voir son propre reflet. La lumière orangée du feu faisait scintiller le métal et donnait un reflet magnifique à l'ébène... Elle soupira...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Quelques lieues plus loins Empty
MessageSujet: Re: Quelques lieues plus loins   Quelques lieues plus loins Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Quelques lieues plus loins
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Quelques questions.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Tosya :: Royaume de Dinak :: Le fleuve Danju-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser