Mystérieuse forêt, me voilà !

Invité

Julien entra à pas feutrés dans la forêt, bien qu'il n'eût aucune raison d'avoir peur, du fait qu'il avait maintenant acquit une parfaite (oui, tout était irréprochable, chez lui! ^^) maîtrise du combat à l'épée et que son entraînement militaire était arrivé à son terme. Aussi, la forêt en elle-même n'avait rien d'éffrayant, mais, ce qui poussait le jeune homme à être silenceieux était ... le silence en lui-même et aussi ce que ce lieu lui inspirait.

En effet, Julia avait toujours été intriguée par la forêt d'Aguiel, qu'elle pouvait observer au lointain, lorsqu'elle montait autrefois en haut du grenier de la demeure des Beaufort et dont elle n'avait fait que traverser les sentiers en voiture (tirée par des chevaux, entendons-nous bien) pour un quelconque voyage, non loin de chez elle. C'est vrai que ces arbres lui avait toujours inspiré beaucoup de mystère.

En tant que soldat, la jeune personne avait déjà "visité" beaucoup de bois, et y avait même dormi plusieurs fois, sous une tente, partagée avec d'autres hommes du régiment. Pourtant aucune n'avait suscité en lui ce sentiment étrange.

Julien pensait d'ailleurs qu'en arrivant, il aurait le même sentiment de détachement que lors de ses voyages à l'armée, mais il se trompait. Ce lieu était vraiment étrange et ... un poil inquiétant. Peut-être était-ce parce que la petite fille enfouie loin dans son coeur était, aujourd'hui encore, intriguée par ce lieu, qui avait si longtemps titillé son intérêt, ou était-ce simplement le fait de revenir si près de chez lui.

Hum ... Chez moi ... Ces mots semblent si étranges, sortis de ma bouche ... Chez moi, c'est au régiment ... avec les autres ...

C'était vrai ... Julien avait toujours vécu avec ses condisciples du régiment, à l'armée, et ici, on était chez Julia. Mais Julia n'existait plus à présent et, malgré qu'elle criait parfois de désespoir, au plus profond de son être, Julien ne pouvais pas la laisser faire et rejoindre son frère, non, il ne fallait pas retourner s'enfermer et réapprendre la couture, la broderie et la cuisine.

Mais Julia voulait revoir son frère et elle eut une envie soudaine, celle de monter en haut de l'arbre devant lequel elle se tenait. De là, elle pourrais peut-être voir son ancienne maison et, peut-être aussi que, de loin, elle apercevrait son frère, pour peu qu'il soit dans les jardins. Ne réfléchissant pas plus longtemps, elle grimpa tout en haut de l'arbre et regarda ... la ville, qui ressemblait à un petit pois et ... les champs à perte de vue. Julia redescendit de quelques branches et s'assit sur l'une d'elles qui avait l'air assez solide pour supporter son poids et s'adossa au tronc. Elle eut un petit sourire triste et soupira.

Mais c'est impossible d'y voir quelque chose! Je ne sais même pas dans quelle direction regarder!

Invité

[J'image que je peux m'inscruster, n'ayant vu aucun PV ou quoi que ce soit...Si jamais je suis dans le tort ou je te dérange, n'hésite pas à le dire ! ^^ Désolé si je fais trop inscruste, mais ayant envie de poster..Et puis en fait si tu es seul(e? ) toi aussi, ca serait bête de poster un autre post pour être chacun seul(e?) de notre côté ...Enfin ._. ]

Une délicate silhouette gracile se découpait dans l’ombre d’un arbre, respirant le mystère de part son incroyable immobilité. Le soleil traversait le toit de feuilles par longues coulées d’or qui introduisait la longue valse des grains de poussière tournoyant dans l’air. D’ailleurs, cette fine silhouette, qui, par le jeu des lumières était totalement fascinée, avait la tête légèrement révélé, appuyé dans le creux de paume, observant la poussière dansait dans l’air. Son visage n’abordait aucune expression, si ce n’est celle d’un vide total, d’une neutralité surprenante, d’un calme immense. Sa peau était d’une rare pâleur, immaculé de toute imperfection. Ses yeux, d’une beauté prodigieuse, était fixés sur les coulées d’or et de cuivre qui tombait d’entre le feuillage, seulement dérangé par le battement régulier de ses paupières où de longs cils épais y était accroché. Ses cheveux blond tombait, ou plutôt semblait glisser sur sa tête puis légèrement sur ses épaules à la manière de l’eau ou de la soie, si fin et si lisse. Assise sur une souche, la jupe de sa robe d’un brun terreux frôlait imperceptiblement le sol. Un col en plume de cygnes tombait doucement sur ses épaules, ajoutant une certaine touche de noblesse à sa robe pourtant bien simple.

Tout en observant avec fascination la poussière qui dansait dans l’air, songeuse, Unawiel Amówiel inspirait à grandes bouffés l’air chargée d’odeur de mousse, d’humus, d’écorce et de jeunes pousses. Que cette odeur était bonne! Elle aurait aimé être un grain de poussières parmi tant d’autre… Elle aurait pu impressionner les gens les plus intéressants du monde, ces gens qui étaient assez simple d’esprit pour se préoccuper de sa propre beauté. Elle aurait pu danser dans des coulées chaudes de soleil autant qu’elle l’aurait bien voulu, jusqu’à en être ivre de liberté, jusqu’à ce qu’elle est impressionné au moins l’instant d’une seconde une seule personne. Enfin, lorsqu’elle en aurait eu assez, elle aurait pu tout simplement se poser sur une fleur éphémère pour mourir avec elle, et se terré ensuite dans l’humus pour l’éternité, dans le calme et la paix. Elle aurait voulu… être tout autre chose que ce qu’elle était. Non pas qu’elle vivait un mal-être, ou quelque chose de semblable! Simplement, c’était si ennuyeux d’être ce qu’elle était. Elle appréciait la vie et tous les bonheurs que cela lui offrait, en oubliant les nombreux malheurs ; pourtant, elle aurait tout simplement aimé être autre. Le gazon est toujours plus vert chez les autres, dit-on…

Profondément empêtré dans son observation et emprisonné par ses pensées, elle sursauta légèrement lorsqu’elle entendit du bruit suivit d’une voix tout près d’elle, très peu d’elle-même. Détachant alors son regard à regret des petites poussières, elle se leva très lentement, puis se tourna en direction de la voix. Cela faisait si longtemps qu’elle avait vu quelqu’un! Si longtemps… À part le Maitre, elle n’avait vu personne d’autre depuis qu’il l’avait amené dans sa cabane… S’approchant lentement d’un arbre, elle leva les yeux et fut surprise, malgré tout, d’y trouver quelqu’un, un homme, à priori… Un…Humain. Reculant alors de plusieurs pas, consciente qu’elle avait été vue, elle fixa alors le lointain, immobile. Elle n’en avait jamais vu. Jamais. Elle avait toujours resté recluse dans sa forêt. Unawiel connaissait bien sur l’existence des humains, qui était pourtant bien plus nombreux que les elfes, mais pourtant, malgré tout cela, elle n’en avait jamais vu de sa vie. Pouvait-on leurs faire confiance ou bien était-il du même genre que l’elfe qui l’avait emprisonné? Elle sentit alors la peur s’immiscer en elle, coulant comme un venin vicieux qui ne fait savoir son existence qu’à la dernière minute. L’elfe recula encore de quelques pas, très lentement, jusqu’à s’adosser à un arbre où elle ferma lentement les yeux, attendant les évènements qui suivrait. De l’extérieur, pour quiconque la regardait, il n’aurait vu qu’une elfe d’une grande beauté malgré ses peu d’attrait féminins, d’un calme géant, les yeux fermés, semblant se reposer.

Invité

[Normalement le sujet m'était destiné Unawiel mais il n'y a pas de problèmes pour que tu te rajoutes en ce qui me concerne^^ Je te fais juste un petit résumé vite fait : Julien est une fille travestie en mec (ma jumelle sister^^) et moi un mec travesti en fille... On peut garder cet ordre pour poster : d'abord Julia, puis Una, puis moi...]

Julia, qui grimpait toujours aux arbres avec beaucoup plus de cran et d'agilité que son trouillard de frère, s'était élancée pour atteindre les plus hautes branches, progressant rapidement, sans faillir, et arrivant finalement au plus haut qu'il n'était possible sans que les branches fragiles du sommet ne se brisent sous son poids. Elle essayait à présent d'apercevoir la maison des Beaufort, perdue derrière un petit champs encadré de haies, à mi-chemin entre la forêt et la bourgade.

De si loin, on ne pouvait pas voir grand-chose, et elle mit un long moment avant de reconnaître la maison de famille. Pourtant, elle avait un regard d'aigle, et son séjour dans l'armée n'avait pu qu'améliorer cette capacité innée. Tandis qu'elle fixait le manoir élégant et un peu prétentieux qui ornait la campagne comme un mouchoir de soie dans la poche d'un paysan, une silhouette aux contours à peine visibles fit son apparition dans le jardin.

C'était une dame gracile, aux cheveux si dorés qu'ils en rayonnaient presque, à la taille fine et à la démarche élégante. Elle se tenait très droite, redressant fièrement la tête sous sa large capeline émeraude, et soulevait délicatement les pans de sa robe afin qu'elle ne traîne pas par terre, dévoilant un peu de dentelle. De si loin, on ne discernait pas ses traits, mais elle avait l'air gracieuse, raffinée et extrêmement heureuse. Ses foulées étaient aussi légères, aériennes et guillerettes qu'un pas de danse, ce que trahissait une indéniable joie de vivre. Elle paraissait épanouie, et l'observateur sur l'arbre se demanda si elle n'était pas une amie de Julien...

La jeune dame aux longs cheveux d'or fit quelques pas dans le jardin, hésitante, avant de s'arrêter. Elle se retourna soudain pour crier quelque chose à une personne hors de vue, visiblement située sur le pas de la porte, avant de se remettre à marcher d'un pas énergique. Elle disparut du côté des écuries et, au bout d'une dizaine de minutes, réapparut sur le dos d'un cheval aussi blanc que le lait, montée en amazone, un éventail à la main et une ombrelle sur l'épaule. Eperonnant sa monture, elle la lança soudain en direction de la forêt.

Alors qu'elle approchait, traversant le champs au petit galop, on put de mieux en mieux distinguer ses traits. Elle était jolie, sans doutes plus jolie que toutes les autres filles du comté, et maquillée de manière assez voyante, presque outrageuse. Ses mines coquettes, ses manières un peu outrancières et ses profonds yeux verts semblaient lancer avec provocation : "Regardez-moi, je suis plus belle que vous !"

Mais ce n'était pas ce qui troublait le plus. Le plus déconcertant, le plus étrange, ce n'étaient ni cette manière de se comporter, ni cette façon qu'elle avait de charmer les gens autour d'elle sans que personne ne sache pourquoi, cet entrain irrésistible, cette énergie, cette joie de vivre... Non, ce qui stupéfia Julia, ce fut son visage car, quand elle fut assez près, on put voir qu'elles se ressemblaient comme deux gouttes d'eau...

Invité

[Oops ... c'est vrai que j'ai oublié de prévenir que c'était un PV, mais comme le dit mon ptit frère, c'est pas bien grave! Sois la bienvenue parmis les Beaufort! ^^]

En voyant arriver la jeune fille à cheval, Julia ne pu s'empêcher de la suivre des yeux, comme si cette jeune personne l'appelait elle-même éperduement. Oui, cette vision intriguait Julia encore plus que la forêt et au plus la minuscule silhouette se rapprochait, au plus Julia sentait son coeur se serrer. Mais ... Pourquoi un tel sentiment?? Et puis, qui était cette jeune personne? C'était si confus dans son esprit et elle était tellement absorbée par la mystérieuse et envoûtante cavalière qu'elle n'entendit pas la jeune elfe se cacher, morte de peur, contre un arbre. Bien sûr, en toute autre occasion elle l'aurait remarqué, ses oreilles ayant été habituées à ne laisser aucun son filtrer, si infime qu'il soit.

Ne pouvant détacher ses yeux de la personne qui se rapprochait avec une vitesse plus grande à chaque seconde, Julia sentait son coeur battre douloureusement dans sa poitrine. Lorsque la cavalière fut assez près de Julia pour que cette denière puisse apercevoir son visage, la jeune femme eut un hoquet de surprise. Cette fille lui ressemblait tellement ... Comment était-ce possible? (on en avait fait un clone, ou quoi??? lol ^^).

Le choc fut encore plus terrible lorsque le jeune soldat reconnu la personne qui arrivait à toute allure. Là, son coeur cognait tellement fort dans sa cage toracique que cela provoquait une douleur physique. Julia était si choquée qu'elle mit un temps à réaliser ce qu'elle voyait ... comme si son cerveau avait du mal à analyser les images que lui envoyaient ses yeux.

Il n'y avait aucun doute, ces boucles blondes dansant avec le vent, ces traits si fins et rafinés, ces magnifiques yeux émeraude, cette grâce à cheval et ce grain de beauté sous l'oeil gauche ... ce ne pouvait être que ...

Le sang de Julia ne fit qu'un tour et la jeune femme descendit quelques branches en vitesse puis, estimant qu'elle n'allait pas assez vite, elle sauta de l'arbre, pour atterir en position accroupie juste devant l'elfe, qu'elle n'avait ni vu ni entendu jusqu'à présent.

La pauvre créature semblait morte de peur et d'inquiétude, malgré qu'elle essayait de garder le visage serein d'un nourrisson assoupi. N'ayant pas envie d'attendre la réaction de l'elfe, dont on ne pouvait connaître les habitudes face à la peur, Julia décida de rassurer la petite créature à l'apparence fragile en prenant la rôle du bon soldat. Pour cela, Julia donna son plus beau sourire à l'elfe, à la fois amical, serein et protecteur. Ce sourire, c'est vrai qu'on ne le lui avait pas appris à l'armée, et n'importe lequel de ses compagnons aurait fichu une trouille bleue à cette pauvre enfant, pensa la jeune femme. Joignant presque directement la parole à son sourire, elle parla d'une voix calme et réservée, malgré que son émotion du moment l'incitait à hurler au monde entier toute sa joie.

Ne craint rien! Je ne te veux aucun mal, si c'est pour cette raison que tu paraît tellement terrorisée.

Se relevant, pour que leurs visages soient au même niveau, la jeune femme attendit patiemment, son beau sourire désarmant sur le visage, mais toujours sur ses gardes: un vieux tic de l'armée, que la jeune elfe ouvre les yeux.

Invité

[Bouh =( J'Espère vraiment que je vous dérangep as =o! N'hésitez pas à me le dire en cas contraire hin O.O Mon perso aura qu'a quitter, vu le peu d'intêret qu'elle a pour cotoyer des humains, chose nouvelle pour elle. XD ]
[PS= Euh juste comme ca Julien(Ou Julia sous Julien.. ._.? Trop compliqué ce truc de travestissement. XD), je vois pas comment ton mec-fille peut -être accroupit et arriver à la hauteur d'Unawiel ._. C'est pas une naine hin. XD Elle fait dans la moyenne quoi,genre...1m65 ._.Sinan, aussi,euh, juste comme ca, normalement, tu vois pas trop trop ses émotions, c'est genre Reine des glaces sans émotion extérieur sans la glace autour d'elle ._. Mais bon, on s,en fou, elle a des failles comme tout le monde niveau émotion ^^]

Non, jamais Unawiel n’avait vu d’humain et elle ne put s’empêcher d’ouvrir lentement les yeux lorsque celui-ci se posa devant elle. Elle ne put s’empêcher, aussi, par la même occasion, de l’examiner des pieds à la tête. Il n’avait pas des oreilles pointues comme elle! Sa carrure était aussi moins svelte que les elfes, et il avait moins de grâce dans ses formes et sa démarche… Enfin. Il semblait plus fort que les hommes de sa race, mais ce n’était peut-être qu’un leurre. Légèrement plus grand que lui, l’homme lui adressa la parole, lui offrant alors un grand sourire qu’il voulait chaleureux, accueillant et rassurant. Cependant, au cours de ses peu d’années de vie, l’elfe avait apprise à se méfier de ses sourires qui pouvaient cacher bien des intentions malsaines. Outre son ancienne vie dans le village dont elle ne se rappelait presque rien, elle n’avait fait confiance qu’à deux personnes, dont la première l’avait mené à un échec total. En effet, en faisant confiance à l’homme qui l’avait emprisonné car il lui offrait un grand sourire, elle s’était retrouvé enfermé pendant 3 ans dans une cave puante d’humidité, à se faire violer et tabasser quand bon lui semblait son tortionnaire.

Toujours silencieuse après la réplique de l’homme, l’elfe se contentait de l’observer avec curiosité. Comment se faisait-il que cet homme avait sentit sa peur passagère – oui, passagère, car maintenant, bien qu’elle se méfiait comme toujours, elle n’avait plus peur- alors que même le maitre lui-même avait un mal fou à voir ses émotions? Était-il si fort qu’il dépassait le maitre, ou alors avait-elle baissé sa garde par sa surprise ? Toutefois, il fallait qu’elle se reprenne. Attrapant vivement une feuille au vol qui tombait à ses côtés, elle prit la parole d’une voix douce et chaude, enchanteresse, divine, chantante et magnifique, une voix que peu de gens avait le bonheur d’entendre parler.

-Croyez-vous vraiment que j’aie peur de vous?

La feuille entre deux de ses longs doigts pâles, elle se retourna délicatement sur la gauche et fit quelques pas à l’opposé de l’homme, puis s’arrêta de nouveau, se retournant vers lui, maintenant à une distance respectueuse de l’humain.

-J’étais simplement…curieuse de voir un humain.

Elle laissa alors tomber la feuille qui valsa avec les poussières dans une coulée d’or jusqu’à s’écraser au sol, puis passa une main dans ses cheveux si blond que les coulées de soleil s’y reflétait en éclats blanc comme la neige. S’intéressant à une fougère qu’elle frôlait du bout des doigts en observant avec attention un petit insecte qui s’y promenait, elle resta un long moment silencieuse, comme si elle ne se souvenait plus qu’il y avait quelqu’un d’autre à ses côtés, qui attendait une réponse d’elle. Elle semblait si calme, si neutre, que c’en était presque effrayant. Rien ne passait à travers le masque de son visage, si ce n’est que son intérêt pour le dit minuscule insecte mauve qui se déplaçait sur la fougère lentement. Elle n’était pas pour le moins du monde pressé d’une quelconque façon, et prenait le temps à son rythme, paisiblement. Il faut dire qu’elle détestait parler pour ne rien dire, et qu’elle préférait de loin écouter, penser et poser des paroles utiles.

Son corps se tourna lentement vers le jeune homme, et elle continua à l’observer un long moment, le détaillant des pieds à la tête. Une question lui brulait les lèvres, mais pourtant, elle s’empêcha de la poser, se disant qu’elle le saurait lorsque le moment serait venu. De plus, elle était de nature curieuse certes, mais était aussi poli, et autant de curiosité aurait surement choqué la dites personne. Et ne sachant pas comment réagissait les humains, il valait mieux être sage.

Invité

(bouhouhou ... le message que j'avais posté une heure après le tiens s'est supprimé ... T_T, bon ben, je vais recommencer tous mes petits commentaires ^^

Je t'avais répondu que je m'étais tapé un petit délire et que je pensais avoir lu que ton personnage s'était assise contre l'arbre, d'où l'accroupi pour être à la hauteur de l'elfe ^^' et pour ce qui est des émotions, ben c'est ce que mon perso pensait, mais je vais expliquer cela plus en profondeur dans mon message ^^)

Lorsque l'elfe ouvrit ses yeux, Julia fut hypnotisée par leur beauté. Toutes ces tintes de bleu semblaient se mélanger, en parfaite harmonie, pour former la plus belle des couleurs. Julia avit été beaucoup complimentée sur ses yeux d'une profonde couleur émeraude mais, elle en était persuadée, jamais elle ne pourrait rivaliser avec les yeux de cette jeune elfe. Elle ne réagit donc pas vraiment quand Unawiel bougea, la suivant simplement du regard. C'est seulement lorsque l'elfe parla que Julia reprit totalement ses esprits.

Croyez-vous vraiment que j’aie peur de vous?

D'après ce ton, il était vrai que la jeune elfe n'avait pas du tout l'air d'avoir peur, comme le redoutait Julia. Il n'y avait en fait aucun sentiments qui se reflétaient dans les yeux de la créature et puis, Julia ne s'y connaissait pas bien en elfe et peut-être était-il courrant, chez eux, de se tenir de cette façon!

J’étais simplement…curieuse de voir un humain.

Cette phrase finit de rassurer Julia qui décida, en voyant que l'elfe semblait quand-même distante (parce qu'elle voit que Unawiel s'éloigne ^^) de paraître moins amicale. Son sourire disparut et elle parla d'une manière réservée.

Je n'ai pas voulu vous offenser, en disant que vous aviez peur. C'est juste que nous, les humains, pouvons avoir cette réaction face à la peur et il est vrai que je n'ai pas réfléchit plus loin sur le moment. J'avoue ne pas connaître grand chose des les elfe, et je m'en excuse auprès de vous.

Espérant de tout coeur que ces paroles bienveillantes puissent casser les barrières qui semblaient séparer l'elfe et l'humaine, Julia décida de retenter un sourire. Mais elle ne voulait pas retenter de froisser la jeune elfe et donc décida, en bon gentleman qu'elle était (enfin, que Julien était), d'opter pour un sourire plus réservé que le précédent. Sourire qu'elle avait appris à façonner sur ses lèvres pour souhaiter le bonjour aux invités que donnaient jadis ses parents, dans la demeure des Beaufort. Un sourire sans vrais sentiments, juste respectueux et, comment dire ... poli. Oui, en fait, il n'y avait que de la politesse dans ce genre de sourire, rien d'autre. C'était un sourire ni trop grand, ni trop petit, qui disait "Je suis ravi de vous rencontrer et je vous respecte au plus haut point."

Mais, au fait, je ne me suis même pas présenté! Je m'appelle Julien de beaufort!

Julia entama donc une grande courbette, gracieuse et distinguée, contrairement à sa démarche habituelle. peut-être était-ce le sourire de réceptions de Julia qui éffaçait les manières de Julien? Relevant la tête, toujours en courbette, la jeune femme plongea ses yeux dans ceux de l'elfe.

Et à qui ai-je l'honneur, si je ne suis une nouvelle fois grossier envers vous?

Invité

[Excusez-moi mille fois pour le retard, j'ai vraiment été très occupé ces derniers temps avec la rentrée et tout...]

Julia (ou Julien, appelez-le comme vous voudrez) était totalement inconscient(e) de ce qui se passait dans la forêt. Sa petite promenade lui avait fait du bien, et au moins elle lui avait permis de se défouler un peu après une longue journée enfermée à apprendre l'art merveilleux de la broderie. Normalement, il n'aurait pas eu le droit de sortir, mais comme il se sentait ces derniers temps en crise ouverte de rébellion contre l'autorité parentale (ce qui n'avait rien d'anormal vu que la Julia à qui il s'efforçait de ressembler était sans cesse en crise de rébellion), il avait décidé de passer outre les appels de sa vieille suivante et d'aller faire une longue promenade réparatrice dans les bois qui bordaient le domaine des Beaufort...

Il faisait beau. Un petit vent frais et revigorant soufflait en continu, agitant les feuilles fragiles et éphémères qui luisaient au soleil en se balançant doucement. Le cheval, une fois entré dans le petit bois sombre et ombragé, passa au petit trot avant de s'arrêter complètement. Décidant de laisser paître tranquillement sa monture (après tout, chacun avait le droit de profiter de cette incursion momentanée), Julia mit pied à terre et s'enfonça d'un pas tranquille dans les sous-bois, balançant son ombrelle d'une main avec entrain et bonne humeur. Le jeune homme se sentait libre, heureux, et il voulait profiter au maximum de cet instant volé à ses parents.

Alors qu'il se promenait au hasard, restant tout de même en lisière de la forêt pour ne pas prendre le risque de s'y égarer, des voix ténues mais distinctes parvinrent à ses oreilles. Au début, le regard fixé sur le sol au cas où il apercevrait des champignons, il n'y prêta guère attention, mais très vite des accents familiers lui firent lever la tête. Cette voix... Il lui semblait bien la connaitre...

Fronçant les sourcils, il s'approcha sans bruit de l'endroit d'où provenaient le bruit. Au pied d'un arbre, deux personnes semblaient plongées dans une grande discussion ; la première, fine et gracile, ressemblait presque à une enfant. Devant cette douceur, cette fragilité et ces grands yeux d'une beauté renversante, le jeune homme ne put s'empêcher de penser : * Une elfe... *

Il en avait déjà entendu parler, bien sûr, mais c'était la première qu'il avait l'occasion de voir. Il aurait sans doute manifesté plus de curiosité et d'intérêt si il n'y avait pas eu cette seconde personne, de dos, dont il avait cru reconnaître la voix et qui semblait rassurer l'étrange créature avec des paroles polies et bienveillantes.

C'était un soldat, de stature droite et martiale et d'allure très noble. De dos, il dégageait quelque chose de rassurant, de loyal ; on sentait d'instinct que c'était quelqu'un de confiance et sur qui on pouvait compter. Il avait des cheveux mi-longs en bataille, d'une blondeur chaude et resplendissante, qui n'était pas sans rappeler un champs de blé printanier balayé par le vent...

Julia, incapable de se retenir, lâcha un cri de stupeur et , immédiatement après, se plaqua les mains sur la bouche. Trop tard. Le soldat se retourna d'un geste vif, alerté, et la demoiselle aux yeux verts se retrouva alors face-à-face avec son propre double...

Invité

Un mince sourire vint étirer ses lèvres qui restaient pourtant toujours de marbre. Un sourire enchanteur, divin. Peut avait l’opportunité de la voir sourire.Unawiel laissa même échappé un cours éclat de rire, cristallin, qui monta vers les cieux, courte trille magique. Elle plaqua une main sur sa bouche, ses yeux alors grands comme des socoupes. Cela faisait tellement longtemps qu’elle avait rit…Tellement longtemps. Plus d’une éternité. Avait-elle déjà rit avec son maitre ? Elle en doutait fortement. Qu’est-ce qui lui prenait. Elle abaissa lentement sa main, et plongea son regard d’une grande beauté dans ceux de l’homme.

-Mais nous aussi, pouvons avoir peur! Nous prenez-vous pour des êtres au cœur de pierre? Nous avons aussi des émotions, vous savez.

Le ton de sa voix avait une teinte, très légère, quelques peu enjoué, par rapport à la voix calme qu’elle avait tout à l’heure. Détournant les yeux rapidement, elle se concentra sur l’insecte mauve qui avait fait un long chemin depuis tout à l’heure. Elle semblait parcourir un chemin sur les veines de la grande feuille, un chemin déjà tout tracé. Son visage avait repris, lentement, toute son calme inébranlable, sa neutralité. Ses yeux semblaient de nouveau captivé par le petit phénomène de la nature pourtant insignifiant pour plusieurs. Ce n’est que lorsque le jeune homme lui adressa à nouveau la parole qu’elle détourna lentement le regard. Celui-ci se prénommait donc Julien de Beaufort…Drôle de prénom. Celui-ci lui avait même offert une révérence. Tiens donc ? Unawiel avait toujours entendu parler que les humains étaient un peu rustre, sans éducations et sans manières de politesse, qui ne connaissait aucun code de savoir-vivre. Peut-être celui-ci faisait-il exception, ou peut-être n’était-ce qu’un geste leurre pour la tromper, elle ne put le savoir. Toujours est-il qu’il lui demanda son nom, à sa tour. Il y eu un grand moment de silence, dans lequel elle se contenta de la regarder, fixant là ses oreilles, là son visage, là la physionomie de son corps. Parfois, son regard était distrait par l’envol d’un papillon ou les coulées d’or qui filtrait à travers le plafond de feuilles. Elle finit par répondre lentement, de sa voix chantante.

-Unawiel Amówiel Calilmathiel.

À ces mots, elle posa son index sur ses lèvres comme le lui indiquait le code de respect de son peuple, indiquant que tout ce qui se passerait dans cette conversation resterait entre elle et lui, qu’elle le respectait et qu’il n’y aurait pas de gestes de violence de sa part. Mais ca, Julien l’ignorait surement. Ensuite, elle laissa tomber son bras, fit une courte révérence qui fit glisser ses longs cheveux blonds sur son col de plumes de cygnes. Elle se releva lentement, observant le jeune homme avec curiosité, lorsqu’elle entendit un cri étonné. Se retournant vivement, elle s’aperçut avec étonnement qu’une jeune femme se tenait là, une ombrelle à la main. Le jeune homme aussi s’était retourné, lui semblant énormément surpris alors que le visage d’Unawiel restait de marbre, bien qu’elle fut surprise intérieurement. Une…Autre humaine. Ses cheveux étaient tous aussi blond que ceux de Julien, sa taille fine et il respirait d’elle une certaine grâce, bien qu’elle n’égala pas celle des elfes qu’elle avait connu. Il semblait même à l’elfe apercevoir quelques traits commun dans les deux visages, mais peut-être tous les humains se ressemblait-il ainsi…

Invité

Lorsque la jeune elfe prononça son nom, le sourire de Julia s'agrandit légèrement, mais pas trop; apparemment, cela ne donnait pas l'effet voulut chez l'elfe. Il valait mieux, dans ce cas, ne pas trop montrer ses sentiments, faire comme celle qui se trouvait devant elle, pour ne pas la brusquer, car Julia ne se voulait en aucun cas rustre envers la magnifique créature.

A ce moment, Unawiel posa le doigt sur sa bouche ... étrange ... voulait-elle que Julia garde son nom en secret? Elle n'osa le demander à l'elfe, sa conduite n'ayant été que trop détestable jusqu'à maintenant, il valait mieux s'en tenir là. Cette elfe n'avait pas l'air méchante et si elle avait des choses à cacher, elle devait avoir une bonne raison, de plus, il n'était pas dans l'habitude de la jeune comtesse de se mêler des affaires qui ne la regardent pas si personne n'est en danger.

Lors de cet instant précis, quelques secondes après les dernières paroles cristallines d'Unawiel, Julia entendit des bruits de pas ... un ennemi? L'elfe l'avait entendu avant? Etait-ce là l'interprétation de son dernier geste? ... Non ... Ces pas étaient légers et l'on pouvait entendre distinctement que la personne, seule, avait presque l'air de sautiller. Ce n'était nullement le cas des personnes se voulant discrètes, prêtes à une embuscade. De plus, le bruits des étoffes se frottants aux dentelles étaient reconnaissables.

Julia sursauta. Mais oui! Elle avait presque oublié! Cette mystérieuse femme ... c'était son frère, Julien. Elle en était persuadée. La personne poussa un cri, juste au moment où Julia se retournait devant ... elle, il y a huit mois de cela, lorsqu'elle était la fille un peu rebelle, mais néanmoins assez obéissante (d'après elle), d'un comte habitant le Royaume d'Ellandy. Elle voyait devant elle son propre portrait ... non, pas tout à fait ... ce grain de beauté sous l'œil, dont l'endroit était l'un des seuls points de distinctions avec elle. Si l'on y regardait de plus près, la gracieuse comtesse à l'ombrelle était un peu plus grande que le jeune soldat.

...

Julia ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Elle resta quelques secondes, figée, les bras ballants, ne faisant plus attention à l'elfe, à la forêt, au chant mélodieux des oiseaux, n'ayant d'yeux que pour la jeune femme. Julia courut sur la nouvelle arrivante, lui sautant littéralement dessus, la faisant tomber, salissant sa belle robe dans la terre et la mousse. Julia enfouit sa tête dans le cou de son frère, se permettant juste à cet instant de laisser passer une larme, contenue depuis tellement longtemps. Elle resta comme cela jusqu'à ce que son frère ne la fasse bouger.

(je te laisse décider de ce que tu vas faire, p'tit frère! ^^ mais n'oublie pas que je préfèrerais t'arracher le cou, plutôt que de te lâcher! lol)

Invité

- Hiiii !!!

Entraînée à terre par le jeune soldat qui venait de se jeter littéralement à son cou, la belle comtesse lâcha un glapissement et s'affala dans la boue, sa belle robe émeraude toute tâchée de brun. Le garçon aux cheveux courts, agrippé au cou de la demoiselle comme si sa vie en dépendait, avait enfoui son visage au creux des épaisses boucles blondes. La belle dame aux yeux verts semblait suffoquée, incapable de prononcer le moindre mot, hésitant à serrer dans ses bras ce qui lui paraissait presque n'être qu'un mirage. A sa grande stupeur, il lui sembla que l'étoffe à cet endroit-là devenait légèrement humide...

- Ju... Julien ? Tu pleures ?!

Le véritable Julien se mordit les lèvres. Il avait faillit prononcer le nom de sa sœur à voix haute, par habitude sans doute, et il ne s'en était manqué de peu pour qu'il ne dévoile leur secret devant l'observatrice silencieuse. Celle-ci, d'ailleurs, les regardait d'un air impénétrable et immobile, pareille à une statue de sel, et il se demanda ce qu'elle pouvait bien penser de cette étrange scène...

Soudain, la soldate qui avait fugué de chez elle sentit quelque chose de dur s'abattre sur son crâne, l'assommant à moitié. En levant la tête, elle put voir que le regard de Julien, d'ordinaire si doux, s'était soudain fait flamboyant. Redressé de toute sa hauteur, il la dépassait d'une demi-tête ; épaules baissées, tête dressée et menton fièrement pointé en avant, il raffermit sa prise sur l'ombrelle repliée et jeta d'une voix suraiguë, avec toute l'autorité d'une comtesse devant un invité qui ne figure visiblement pas sur la liste :

- JULIEN !!! Tu vas me le payer !!!

Aussitôt, une pluie de coups d'ombrelle s'abattit sur le pauvre soldat abasourdi. Ils n'étaient pas donnés avec assez de force pour faire mal, mais cela suffisait pour estourbir un peu, et à donner à la victime l'impression ahurissante d'être agressée par un ouragan enragé. Visiblement, le fait de jouer le rôle de Julia pendant des mois avait beaucoup profité à son frère et, pour tout dire, l'avaient même métamorphosés. Ses yeux étaient si furieux qu'ils auraient pu la foudroyer sur place et il lui lançait des regards de matrone aux accents impérieux auxquels il était absolument impossible de résister.

- Une fugue ! Une FUGUE ! Mais qu'est-ce qui as bien pu te passer par la tête ?! Avais-tu la moindre idée de ce qu'auraient dit papa et maman si je t'avais laissé faire ?!

Invité

Lorsque le premier coup d'ombrelle s'abattit sur sa tête, Julia ne comprit pas tout de suite ce qui venait de se passer.

- JULIEN !!! Tu vas me le payer !!!

C'est seulement au moment où elle vit, en relevant la tête, que l'élégante ombrelle s'approchait dangereusement qu'elle comprit que son propre frère la frappait. Il n'avait jamais eu cette assurance, ni l'audace de poser la main sur sa soeur. Julia n'en revenait pas! Non, mais! Pour qui se prenait-il? C'était elle qui lui donnait de temps en temps des corrections, pas l'inverse!
...

Julia allait se relever et protester lorsqu'elle se souvint qu'en fait, c'était elle Julien. Elle accepta alors la petite punition, car celle-ci n'était pas vraiment méchante et ne faisait plus très mal après l'entraînement intensif de la jeune femme soldat.

- Une fugue ! Une FUGUE ! Mais qu'est-ce qui as bien pu te passer par la tête ?! Avais-tu la moindre idée de ce qu'auraient dit papa et maman si je t'avais laissé faire ?!

A ces paroles, Julia baissa la tête. C'était vrai, elle pouvait avoir honte d'elle, elle s'était enfuie bien du domicile paternel. Et son jumeau, tellement bon, avait dû se faire passer pour elle, pour la protéger de la colère de ses parents. Et elle, qui avait usurpé l'identité de son frère, le compte Julien de Beaufort et avait trompé l'ensemble de l'armée du Royaume d'Ellandy, tout ce qu'elle trouvait à faire, c'était sauter au cou de Julien.

Ce n'était en aucun cas honorable, mais, comme l'avait suggéré son frère en l'appellant Julien, il fallait à tout prix garder plus longtemps ce secret, car ils n'étaient pas seuls. Leurs règlements de compte familiaux attendraient encore un peu.

Julia décida donc de se faire passer, plus que jamais, pour son frère. Pour cela, elle prit un air un peu embêté, se faisant toute petite et répondit, d'une voix penaude

Mais ... j'avais envie de voir du pays, de voyager ...

Oui, une réponse pas très convaincante pour une personne raisonnable, voila ce que voulais toujours entendre la jeune comtesse Julia de Beaufort. D'ailleurs, en parlant de comtesse, son frère ne s'en sortait pas si mal et avait l'air de prendre son rôle très à coeur, imitant parfaitement la comtesse. On voyait qu'il la connaissait bien et personne, même leurs parents, ne pouvait voir la différence. Julia pensa aussi au fait qu'elle n'avait pas toujours été tendre avec son frère, et c'était sans doute la bonne occassion pour lui de se venger. de plus, le départ de Julia avait dû le bouleverser grandement. Mais Julia ne tenait tout de même pas à ce laisser marcher totalement dessus. C'était elle le soldat, après tout! Elle plongea ses yeux brillants d'émotions vers les yeux émeraudes, identiques aux siens, de son frère jumeau.

Mais c'était tellement ... tellement extraordinaire! Ho, jamais je ne regretterai ce que j'ai fait! Tu aurais dû voir ça! C'était vraiment ...

Julia se mordit la langue et détourna les yeux du regard de Julien. Elle venait de se rendre compte de ce qu'elle venait de dire. Elle avait raison ... Il aurait dû voir ces choses, ces voyages, pas elle. Julia n'était que la fille cadette, destinée à la couture et la broderie, à sourire lors de réceptions mondaines plus prestigieuses les unes que les autres et à se marier en silence avec un homme convenable choisit pas son prère. C'était la première fois que cette idée traversa l'esprit de Julia. Elle avait vingt et un an et était en âge de se marier, maintenant ... Cela, son frère ne pourrait le faire à sa place. Son visage se renforgna, et elle ne su plus quoi faire, ni où se mettre.

Invité

[ Désolé pour les futurs fautes : Pas envie d'ouvrir Word là x) Et pour le temps que ca me prend, aussi, désolé,^^ ' ]

Unawiel n'avait pas eu tort lorsqu'elle avait pensé avoir vu des traits communs dans les deux visages: les deux personnes devant elle semblait bien être frère et soeur. En retrait de la scène des retrouvailles fort mouvementé, trop mouvementé pour Unawiel, elle s'était adossée à un chêne et observait les deux personnes parlées : Ils semblaient l'avoir oublié, et ce n'est pas elle qui irait s'en plaindre. Elle aurait pu partir: Cependant, ces humains l'intriguaient malgré tout et elle aurait désiré en apprendre plus sur le sujet. C'était la première fois qu'elle en voyait, et dans tous les livres qu'elle avait lu dans la masure du maitre, il n'y en avait pas vraiment un qui traitait seulement des humains. Certes, dans plusieurs livres, il en faisait l'allusion,des allusions vagues et peu clairs. Dans les livres de géographie, elle avait vu la carte du monde, et c'était rendu compte que sa forêt était bien petite comparé aux restes du territoire des humains. Il faudrait bien qu'elle voyage, mais pour l'instant, elle ne s'en sentait pas le courage, tout simplement. La forêt tout entière l'avait vu naitre et grandir en son sein, et Unawiel adorait tous de la nature. Il y avait tant de choses à faire, tant de phénomènes à observer. Elle s'y sentait réellement en sécurité, et pour cette cause, remis l'idée presque farfelue venant d'elle de voyager hors de la forêt. Pourtant, elle se savait à la frontière de celle-ci, proche d'un autre territoire, mais cela l'effrayait, sans qu'elle veuille l'admettre à quiconque...

Ses prunelles suivaient le déroulement de la scène avec attention, malgré ses profondes pensées. Ainsi Julien avait donc fait une fugue de la demeure familiale... La jeune femme en profita d'ailleurs pour l'asséner de coups d'ombrelle, pour le faire payer comme elle le prétendait, après s'être relevé du sol où son frère l'avait projeté. Julien se défendit par le fait qu'il avait envie de voyager, de voir du pays et qu'il ne regrettait pas. Unawiel, bien malgré elle, détacha son regard de la scène: Cela ne l'interessait, qu'en fait, très peu. Elle se détourna lentement, fit quelques pas et s'assit sur une souche afin de se replonger dans l'observation des rayons de lumières qui filtrait à travers le plafond de feuilles. Elle n'avait pas quitté les deux jeunes gens: Elle s'en était simplement éloignée pour le moment...Elle reviendrais bien plus tard. Pour leur poser quelques questions, peut-être. Pour l'instant, les grains de poussières tournoyants dans l'air lui semblèrent bien plus interessant, et son visage sans émotions resta fixer sur ceux ci.

[ Post, affreusement, dégeulassement, médiocre. Désolé >o< ]

Invité

[Excusez-moi toutes les deux, pleins de boulot ces temps-ci... A partir d'aujourd'hui c'est bon, je serait plus souvent là^^]

Julia, la vraie, semblait vraiment honteuse à l'idée de ce qu'elle avait -involontairement- imposé à son frère. Elle regrettait visiblement de l'avoir laissé à la couture, à la broderie et aux papotages mondains tandis qu'elle courait la campagne par monts et par vaux pour aller s'amuser avec ses frères d'armes. Telle qu'il la connaissait, il était sûr qu'elle avait déjà craqué pour un beau capitaine ou pour un fougueux lieutenant, et si c'était effectivement le cas il lui souhaitait bien du courage (il en ricanait d'avance en imaginant la scène...)

Mais bon, ce qu'il faisait semblant de cacher, c'était que lui aussi, de son côté, il s'était bien marré. Ben oui, c'était bien gentil l'armée, marcher au pas et tout, mais lui, les armes, s'était pas son truc, alors il avait été bien content de trouver un moyen d'y échapper. La couture et la broderie, ça n'était pas si difficile que ça, il était plutôt doué pour le piano, et pour ce qui était de tenir compagnie à toutes ces demoiselles de bonne famille autour d'un thé et d'une assiette de biscuits...

Il serait trop gêné pour l'avouer, mais la vie de fille lui plaisait bien. Il n'aurait pas voulu en être réellement une, bien sûr, mais être un garçon qui se faisait passer pour une lady, voulait qui était amusant ! Il ne s'en lassait pas, observant attentivement les postures, les démarches et les manières de ces dames pour les imiter avec un talent surprenant. Car oui, depuis tout petit, Julien rêvait d'être acteur ; et quelle plus belle occasion pour jouer la comédie que ce qu'il faisait présentement ?

En plus, quand il était encore un garçon (quand il avait encore l'apparence d'un garçon, hein), beaucoup de choses étaient plus compliquées. Il n'avait pas le droit d'adresser la parole à une demoiselle sans qu'elle ne se pâme dans les bras de son chaperon, on tenait pour extrêmement malséant qu'il ne se permettre d'adresser la parole avec un minimum de familiarité à des domestiques et jamais, JAMAIS on ne l'aurait vu boire du thé entouré de demoiselles toutes aussi jolies les unes que les autres, gloussant de concert et lui confiant leurs petits secrets avec la malice des adolescentes qui se savent "entre filles"...

Maintenant qu'il y pensait, c'était assez incorrecte de sa part de les tromper ainsi, mais bon...

- Hem... Ben... Tu sais... Murmura-t-il d'un air vaguement contrit en tripotant son ombrelle, gêné. C'était pas si terrible que ça, de me faire passer pour toi... Je veux dire... Personne n'était surpris quand je me fâchais ou quand je faisait des caprices, je pouvais fréquenter toutes tes amies et prendre le thé avec elles sans qu'on ne puisse rien me dire... J'ai plutôt rigolé, en fait, et puis je m'y suis fais assez vite... Je suis doué pour ça, non ?

Et la belle comtesse de secouer sa longue chevelure blonde avec une fierté évidente, pleine d'une grâce toute féminine...