A l'orée du bois...

Sujet: A l'orée du bois... Lun 8 Mar 2010 - 21:51

Plusieurs jours avaient passé depuis que Malice avait rencontré Aymas... et quitté Dénaros. Elle avait pris la décision de s'éloigner de la ville. D'accomplir un pèlerinage, et elle espérait éloigner les spectres surgis du passé, elle qui avait chassé tant de nuit les fantômes.

Le ciel entaillé saignait au crépuscule lorsque la jeune gitane arriva à l'orée du bois de Moniek. Ses pas l'avaient guidée en ce lieu précis comme si cet endroit pouvait être celui qu'elle recherchait. Elle s'avança à l'orée du bois, tentant de se remémorer le moindre instant de cette nuit magique qui avait précédé le chaos. Le mal de tête lancinant qui la torturait depuis son départ de la capitale revint alors qu'elle marchait le long du bois. Elle s'arrêta un instant, prise d'une brusque nausée, puis continua sa marche. Plus Malice avançait et plus la douleur se faisait présente. Elle devint à la limite du supportable alors que la gitane arrivait à un lieu qu'elle reconnaissait; l'endroit précis où sa famille avait été massacrée, et où elle avait été séparée d'Alicia. La douleur se fit sourde alors que la jeune femme se laissait tomber au sol, faisant valser son baluchon. Elle observa le ciel en se massant les tempes, l'air nocturne si pur qu'il coupait ses poumons. Peu à peu le mal disparût pour laisser place à un silence relatif. Malice se redressa, s'assit en tailleur, la tête et les yeux emplis de souvenirs. Elle revoyait le visage de sa jumelle, la lueur du feu de camp et la voix de Grand-Mère. Elle inspira profondément. Bien sûr qu'elle souffrait, mais désormais plus mentalement que physiquement. Elle ramassa son sac.

Une demi-heure plus tard, un feu de camp brillait à proximité de l'endroit où la gitane s'était installée. Inspirée par l'ambiance nocturne, Malice se mit à chantonner, avant de se remettre à observer le ciel. Alors qu'elle s'apprêtait à chanter, des pas l'interrompirent. Sans se retourner, elle lança:

-Qui va là?

Sujet: Re: A l'orée du bois... Sam 13 Mar 2010 - 18:41

Alors qu’il revenait d’une petite expédition pour son compte personnel, le Mercenaire eut un chemin des plus intriguant. Après avoir essuyé une bonne nuit de pluie sur le dos de son cheval, il avait alors fait de mauvaise rencontre. Enroulé dans sa cape de voyage, il avait été intercepté par une bande de 6 détrousseurs sur un petit chemin de campagne. Bien entendu, une fois qu’il révéla son épée et son armure en retirant sa cape, la confiance changeait de camps, et il n’eut pas de grande difficulté pour écraser ses adversaires, n’essuyant d’une petit éraflure sur le coté de sa tempe avant de reprendre sa route, laissant sur le sol sa cape boueuse, déchiré par les combats. Une erreur qu’il allait payer quelques heures plus tard.

En effet, après une nouvelle journée de chevauchée, il se retrouva aux bois de Moniek, où il décida de s’installer pour la nuit afin d’échapper au vent froid des plaines. Et c’est la qu’il se rendit compte dans un juron que les pierres qui lui permettaient d’allumer son feu pour lui nuit étaient resté avec sa cape… Voila qui lui promettait une nuit horriblement froide !
Décidé à essayer d’échapper à cette sombre promesse, il commença à déambuler dans le bois afin de mettre la main sur ces précieuses pierres qui l’aideraient tant. Mais se qu’il trouva au bout de ses recherches étaient encore mieux ! La devant lui, dans l’ombre des armes, il discernait la lumière d’un feu. Pourquoi chercher une fleure quand on a un bouquet sous les yeux ? D’une allure douce et féline, il se dirigea vers se qui allait lui permettre de se mettre au chaud.

Il commença à discerner un silhouette, sans doutes féminine de se qu’il pouvait y voire malgré qu’elle lui tournait le dos. Visiblement, ses pas étaient trop lourd, à peine à quelques mètres d’elle, on lui demanda de s’identifié. Cela le prit de court. Non pas la question, mais le fait qu’elle ne pris même pas la peine de se retourner pour le regarder. Avait-elle si confiance en elle que cela ? Pendant un instant, il marqua l’arrêt. Il s’enroula d’avantage dans sa cape de rechange afin de cacher ses plaques d’armures et ses armes. Il prit une voix calme et douce :

Un pauvre voyageur qui n’a pas de quoi se faire un peu et qui a été attiré à la lumière.

Sujet: Re: A l'orée du bois... Dim 14 Mar 2010 - 14:29

Malice eut un sourire en entendant l'inconnu lui répondre. Elle se retourna et prit quelques instants pour l'observer; il s'était enveloppé dans une cape ainsi elle ne pouvait voir s'il cachait quelque objet dangereux et ce qu'elle pouvait voir de son visage à la lueur du feu ne l'inquiétait pas particulièrement. Elle haussa les épaules et lança:

-Je vois ça. Hé bien, si vous le désirez, vous pouvez venir vous installer près du feu quelques instants.

Un instant, la gitane se demanda comment les autres se débrouillaient pour allumer un feu en frottant des pierres les unes contre les autres, elle qui n'avait pas du tout la même manière de faire. Cette pensée lui arracha un sourire. Elle attendit que l'inconnu se soit installé pour parler, employant un ton léger mais tout en restant aux aguets.

-Il est étrange de croiser des gens civilisés à ces heures de la nuit. Je m'attendais à tomber sur des brigands... mais vous n'avez pas l'air d'en être un. Que vient donc faire un voyageu en bordure de ces bois, si tard? Vous rendez-vous au Monastère?

En évoquant le monastère, Malice eut un pincement au coeur. Elle aurait probablement dû s'y rendre mais cela aurait réveillé des souvenirs qui ne demandaient plus qu'à revenir la hanter, semer du sel sur ses plaies. Elle souriait toujours à l'inconnu en attendant sa réponse.

Sujet: Re: A l'orée du bois... Jeu 18 Mar 2010 - 20:32

Ses yeux gros observaient doucement la demoiselle qui lui faisait face sans bouger. L’invitation de tarda pas, se qui tira un sourire de gratitude sur le visage du Mercenaire. Il s’inclina légèrement en guise de remerciement et commença à avancer pour la rejoindre prêt du feu. A peine arrivé à l’orée de la lumière, il sentait déjà la chaleur réchauffer la peau de son visage.
La petite question qui s’en suivit laissa échapper un petit rire à SaYoLe qui se regarda comme s’il se découvrait.

Il faudrait que je pense à retravailler mon style vestimentaire. Si l’on commence à ma prendre pour un moine. Non, je ne me rendais pas au monastère, j’ignorai même son existence. J’ai juste voulut trouver refuge dans ce bois afin de pouvoir passer un nuit plus tranquille à l’abri du vent des plaines.

Il lui afficha un sourire, et se courba doucement pour s’installer. Il ne chercha pas à cacher ses armes et son armure, et ouvrit donc sa cape afin de se pauser sur l’herbe avec plus d’aisance. De toute manière, ses mouvements auraient fait tinter les bouts de métal ensemble. Puis il se devait de ne pas trop mentir à la personne qui lui offrait si gracieusement un coin de son feu.

Et vous demoiselle, que faites vous seule dans un bois si sombre ?

Sujet: Re: A l'orée du bois... Sam 20 Mar 2010 - 19:08

Malice se permit d'observer un court instant l'homme qui s'était installé auprès du feu. Elle haussa un sourcil en voyant l'armement qu'il trimbalait avec lui, mais ne dit rien. Elle se contenta juste de penser, gardant son sourire;

*Bel équipement. Visiblement, je n'ai pas affaire à n'importe qui.*

Réfléchissant à ce qu'elle allait répondre à sa question, elle opta pour une réponse simple. C'était qu'à vrai dire, elle-même ne savait pas vraiment ce qu'elle était venue faire à cet endroit... apaiser les esprits? Leur jeter un sort? L'idée lui plaisait, même si elle ne correspondait pas au sentiments qu'elle éprouvait.

-Je ne vous ai pas pris pour un moine, mais il arrive que des gens se rendent au monastère de Clairbois... et à ce j'ai pu entendre, ils bénéficient d'un accueil des plus aimable. Mais bref. Je suis ici pour...

Pour quoi?

-... voyager.

Cela non plus n'était pas tout à fait faux. les gitans étaient nés pour voyager et accumuler des connaissances, il devait être temps pour elle de partir de Dénaros, loin des tours trompeurs qu'elle jouait aux passants... en définitive, cette réponse lui convenait bien. Peut-être était venu pour elle le temps de revenir aux coutumes de ses ancêtres... elle avait avec elle le livre des traditions de leur famille, il lui serait utile pour consigner ce qu'elle apprendrait. Le feu pour l'instant brillait vivement et éclairait bien les alentours. Elle fixait sereinement l'inconnu, attendant de savoir s'il souhaitait parler ou au contraire se taire. Quoiqu'il décide, les deux solutions lui convenait.

» Bois de Moniek : description