Tosya
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Lorsque une ancienne légende ressurgit du passé...
 
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 Ecrits vains

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Malice

Malice


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MessageSujet: Ecrits vains   Ecrits vains Icon_minitimeSam 20 Fév 2010 - 21:47

Voilà deux de mes textes (ils ne sont pas inédits, on peut les retrouver sur les forums d'écriture que je fréquente). Si vous avez du temps à perdre, bonne lecture!

L'heure du diable

Et peu à peu la lumière de l'aurore perce les ténèbres de la cellule, pénétrant à travers l'unique fenêtre, imprimant l'ombre des barreaux sur le sol. Puis peu à peu une autre ombre se dessine. L'ombre de quelque chose qui ressemblerait à un homme.

La créature est assise en tailleur, tournant le dos à la fenêtre et c'est comme si les rayons hésitent à l'envelopper. Devant lui, un sablier au verre écarlate est posé, le sable s'écoule. On entend une faible respiration émanant de la silhouette. Une inspiration longue et fragile, une expiration maladive. Son torse se soulève, le souffle qu'il expire est vicié. Tout semble mort dans l'espace où l'on a emprisonné cette chose. Les ténèbres donnent l'impression de vouloir avaler la lumière, entre les deux la frontière est nette.

Se pose alors sur le bord de la fenêtre un oiseau noir, être que la créature a perçu bien avant qu'il ne se pose. Le volatile semble hésiter, puis pénètre dans la cellule pour venir sur l'épaule de la créature. Cette dernière lève lentement sa main vers l'animal et le caresse avec application. Le sable continue de couler.

"Combien de
(morts)
temps?"

La voix est faible, presque un murmure. L'oiseau se fige, comme s'il écoutait les paroles de l'individu. Comme s'il les comprenait.

"Combien de secondes me reste-t-il à
(tuer)
attendre?"

Le corbeau lisse ses plumes, signe d'ignorance. Alors avec douceur, pour éviter de faire s'envoler la bête, l'être se penche vers le sablier et s'en empare. Puis d'un geste le retourne. En même temps, on entend au loin des cris. Dehors, le ciel s'est teinté de rouge. Le crépuscule naît, le sang coule. Une vague de souffrance venant du dehors atteint la créature qui, reprenant sa place, fixe le sablier où la Terre coule et s'abîme. Lentement.

Alors il sourit.


Un ange... gardien...

Je baignais dans une douce chaleur, un cocon bienfaisant quand le cri strident du réveil me tira du lit. D'un bond, je sautai à bas et éteignit l'engin infernal. Nous étions fin novembre, il avait commencé à faire froid dans les rues. Je me traînai jusqu'à la salle de bain, allumai la lumière, et contemplai mon reflet dans la glace. Aujourd'hui, j'avais eu le réveil facile, mon visage d'adolescente moyenne ne faisait pas hurler. Satisfaite, je m'emparai de la brosse à dent posée sur le lavabo avant de me rendre compte d'une chose.
Le reflet ne suivait pas mes gestes.
Je levai la brosse à hauteur de mon visage, l'image dans la glace resta immobile. Soudain je me rendis compte qu'elle me fixait.
Je reculai, secouant la tête, rouvris les yeux... rien ne changeait. En face de moi, l'image refusait de suivre le mouvement. Cela devint carrément surréaliste quand elle se mit à parler.
"Bonjour, Cathy."
La voix avait résonné entre les murs, aussi présente que si elle avait été produite par un être de chair et de sang. Mais j'étais seule dans la pièce. Totalement seule.
Enfin, si on exceptait cette chose dans la glace. Cette chose qui se passa la main dans les cheveux et me sourit. Sa bouche se mit à articuler des sons.
"Oui, c'est bien moi qui te parle".
-Je... je dois être dans un rêve, murmurai-je.
"Ah ça non", répliqua le reflet.
Je secouai la tête, fermai les yeux forts, les rouvrit... pour découvrir mon image fatiguée, une vague lueur de panique dans le regard.
La voix parvint de derrière.
"Te semble-je plus réelle cette fois?"
L'être du reflet, qui devait me ressembler dans mes meilleurs jours, se tenait derrière moi. Je n'eus pas besoin de me retourner pour le sentir.
-Je suis dans un rêve... c'est sûrement ça.
Ma voix me paraissait blanche.
"Il n'y a pas de perspective ni de sensations distinctes dans un rêve. Je suis bien réelle... mais n'ait crainte, Cathy. Je suis là pour t'aider."
Cette voix qui se voulait apaisante fût de trop. Furieuse, je fis demi-tour.
-QUI ÊTES-VOUS, A LA FIN!!
Elle s'approcha de moi et posa sa main sur mon épaule. Un étrange calme m'envahit.
"Je suis ce qu'on appelle un positif envoyé."
-Comment ça?
"Si tu préfères, un ange gardien. Chaque être en a un, mais certains de ces anges préfèrent ne pas leur apparaître."
-Mais pourquoi... juste maintenant?
"Ne pose pas de questions. Sache juste que je serai là pour te guider, quoiqu'il arrive."
Et elle ne fût plus là.

Je courrais. De l'autre coté de la route, mon unique bus accueillait ceux qui, contrairement à moi, étaient là au bon moment. Sans prêter attention, je me lançai sur la chaussée, haletante, n'ayant rien d'autre en tête.
J'entendis à peine le crissement des pneus, ce ne fût qu'une fois installée sur un des sièges du bus que je me rendis compte de ce qui avait failli arriver. Sur la route, une trace noire fumante témoignait de l'écart que la voiture avait dû faire pour m'éviter. J'entendis deux personnes chuchoter derrière moi.
-C'est incroyable... tout le monde s'en est tiré...
-On aurait dit que la voiture s'est juste écartée... un peu comme...
"Comme si je l'avais poussée."
Et assise en face de moi, mon "ange gardienne", l'air mécontente.
"Première fois que je te sauve", nota-t-elle sèchement. "Sois plus prudente la prochaine fois."
Ne supportant pas de recevoir des leçons, je sortis un livre de mon sac et fit mine de m'y plonger. Cinq page plus tard, je descendis à l'arrêt et me rendis à mon collège.*

Elle m'apparût une seconde fois en classe, alors que le type que j'aimais le moins fût forcé de s'asseoir à coté de moi. Premier de la classe oblige, il ne cessait de comparer ses notes aux miennes. Mes mains soutenant le menton, je soupirai, me demandant quand cela allait cesser... et si une bonne baffe aiderait mon charmant camarade à se TAIRE.
Assise au pupitre du professeur, mon reflet fixait le garçon, ses yeux agacés passant de lui à moi.
"Tu sais quoi?"
"Quoi?" pensai-je.
"Tu devrais le faire taire."
Je hochai la tête, me tourna vers l'intrus, ouvrit la bouche...
"Pas comme ça, idiote."
Sa tête traversant la table, l'être me regardait d'un air froid. Je frissonnai, parvins même à éprouver de la honte.
"Mais comment alors?"
Elle soupira, me désigna ma trousse.
"A mon avis..."
Silence.
"Hé bien quoi?"
"... tu devrais le tuer."
-QUOI??!
Elle disparût, alors que mon interlocuteur me fixait.
-Hé bien si, vois-tu, il m'arrive de faire de mauvaises notes également. Contrairement à toi qui...
Et de nouveau ce flot navrant de paroles incessantes. Et de nouveau elle apparût. Je remarquai qu'elle me ressemblait de moins en moins. Ses yeux était gris très clair, et ses cheveux aubruns. Elle était belle, je ne savais toujours pas son nom.
"Je m'appelle Christina."
La nouvelle m'envahit d'un soulagement inexplicable. Sentiment qui disparût bien vite en voyant que l'ange pointait du doigt mon ciseau.
"Tu le prends, tu l'enfonces, là", fit-elle en désignant l'espace entre ses clavicules. "Ensuite tu remontes jusqu'au sommet de la gorge."
Elle semblait sérieuse. Tentant de garder mon calme, je lui lançai:
"Le prof va bientôt arriver. De plus, il ne mérite pas qu'on le t..."
"Si."
"Comment ça, si?"
La désinvolture de sa voix m'avait surprise.
"S'il te dérange, il mérite de mourir."
Et une fois de plus sa silhouette s'estompa.

Les semaines passèrent, et petit à petit Christina devint un repère et une conseillère importante pour moi.

Un soir, alors que je sortais de l'école, j'aperçus, plus loin, appuyées contre un mur, trois silhouettes. Je passai devant elle lorsque l'une des ombre m'interpella, les deux autres me barrant le passage. A mes cotés apparût mon ange, qui les observait froidement. Les deux autres tentèrent de m'immobiliser, me crachant des paroles répugnantes. A peine l'un d'entre eux eut le temps de saisir ma main que je fus violemment propulsée en arrière. Je me heurtai à quelque chose de dur et compris que j'allai sombrer dans l'inconscience.
Ma dernière vision fût celle de Christina, combattant les trois ombres. Puis je coulai.

L'inspecteur frissonne au souvenir des corps disloqués des trois jeunes.
-Avez-vous des nouvelles?
-Aucunes. Elle reste assise sur cette chaise à longueur de journée.
-Hum. Difficile de croire qu'elle ait pu...
-Au départ, elle semblait comme possédée, elle hurlait sans cesse.
-Sale affaire, commenta sobrement l'inspecteur avant de saluer le médecin. Ce dernier regarda son interlocuteur partir et ferma les yeux. Puis le bruit de la porte qui s'ouvre, il ouvre les yeux.
-Qu'y a-t-il?
Sur le seuil, une jeune femme le fixe avec intensité.
-Qui êtes-vous?
Un sourire s'étire sur le visage de l'inconnue, et sa voix résonne dans la pièce.

"Ne posez pas de questions. Sachez juste que je serai là pour vous guider, quoiqu'il arrive."
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