Intense réflexion

Cela faisait plusieurs jours qu'Aymas était partit de Dénaros, veillant à se reposer et à se nourrir convenablement. Une mission requérait de lui qu'il soit en forme à tout moment. Il n'avait pas suivi les chemins et les routes comme a son habitude, passant à travers champs. Cela n'étonnait en rien les paysans et autres badauds de voir un elfes en pleine campagne ou en plein bois. Mais voila qu'il était arrivé a Criméra sans problèmes, il était déjà venu et savait ou il mettait les pieds. Il continua directement vers le château.

Son contrat était un petit noble connu sous le nom de De Denkör, le fait qu'il soit Dinakien était la raison pour laquelle Aymas n'avais pas posé plus de questions a son commanditaire et ne s'était pas entiché de la raison de cette demande d'assassinat. Il avait ressortit quelques cartes et croquis de la ville et du château. Pris soin de s'équiper comme il faut et de ne pas se presser, une erreur est trop vite arrivée. Bien qu'il ne se souvienne pas avoir jamais fais d'erreur. C'était un professionnel et il ne pensait pas pouvoir se tromper avec quoique ce soit après l'entrainement qu'il avait subi.

En ville, il se renseigna discrètement auprès des passants près du château. Il tomba sur ce qu'il cherchait, une jeune servante sortie du château sûrement pour faire une commission. Il prit l'air hautain qui convenait et s'adressa sans trop de façon mais juste assez pour passer pour un personnage assez important et avec une voix légèrement enjôleuse :

"Jeune fille, sauriez-vous ou je puis trouvé le dénommé De Denkör ? Répondez moi vite et je dirais un mots sur vous..."

Il eut apparemment l'effet désiré. Ces jeunes filles ne tenaient pas devant le visage de cet elfe dans sa cape noir en soie. Il paraissait être au pire un messager, et la perspective que quelqu'un puisse dire un mot sur vous dans l'espoir d'un avancement et d'une meilleur rémunération plaisait a ce rang social. La jeune servante écarquilla les yeux devant cet elfe qui faisait sa taille. Elle parut hésitez mais elle répondit finalement :

"Bien sur Monseigneur, de suite. Le Sieur De Denkör se trouve souvent dans l'aile ouest. Il a un bureau ou il passe la plupart de son temps mais je ne suis pas affectée a cet aile du Château."

Il ne la laissa pas aller plus loin. Il doutait qu'elle pu lui dire quoique ce soit de plus qui soit intéressant.

"Quel est votre nom ? dit-il.

Maryse, monseigneur. répondit-elle.

Merci Maryse, ne manqua pas de dire Aymas. Je vous citerais. Vous pouvez y aller."

Puis il se retourna sans rien ajouter, cela suffisait amplement. Il prit le temps de revérifier ses cartes et croquis. Il s'en doutait. Cet aile n'avais pas de fenêtre exploitable... Il allait devoir entrer. Aucun problème puisque cette ville fut une citée alsarienne, il connaissait un passage secret, héritage d'un membre du Val d'Alsar. Il allait donc devoir l'emprunter, mais les gardes à l'intérieur seraient peut être inévitables.

C'est de ce pas qu'il se dirigea donc vers la muraille nord. Il fit les quelques pas vers le nord depuis un amas de gros rocher, composé de trois petits cailloux lui arrivant aux genoux,et de deux autres deux fois plus gros par dessus. Amas assez reconnaissable. Il trouva la trappe, toujours cachée sous un lit de feuilles. Il avait déjà utilisé se passage, il débouchait directement dans un couloir. Il fallait donc faire attention en sortant.

Il arriva devant le mur sur lequel s'ouvre le passage quand un bruit étrange de l'autre coté le fit stopper net. Il se rapprocha silencieusement du mur et colla son oreille. A l'écoute du moindre bruit.

Aymas estimait que cela faisait vingt à trente minutes qu'il écoutait a travers le mur du passage. Mais il n'y avait toujours plus de bruit, c'était bon, il n'avait pas besoin d'attendre plus, quoi qu'est été le bruit de l'autre coté du mur les quelques minutes plus tôt.

Il se tourna donc vers le creux à sa droite ou devait se trouver un levier. Le creux n'était pas éclairé et le ménage n'était pas fais dans un tel endroit mais il fini par le trouver au milieu des toiles d'araignées et autres saletés accumulées. Il tira dessus délicatement. Celui qui l'avait construit était un professionnel, ce passage était parfait, cela en paraissait inimaginable... Mais bon, personne ne devait plus savoir quand il avait été construit et surtout comment. Alors pourquoi s'y intéresser plus que ça. Le passage s'ouvrit donc avec un silence de mort. Aymas réagit vite, une armure était affalée devant lui sur le mur qui venait de commencer a bouger. Il l'a retint délicatement et continua, pendant qu'il passait, à retenir l'armure écroulée qui risquaient de faire du bruit contre le mur en plein mouvement transversale. Le passage se referma aussitôt et sans attendre tel une sécurité. Comme s'il souhaitait de son plein gré rester secret. Aymas reposa doucement l'armure qui émit d'ailleurs un léger grattement lorsqu'elle toucha le mur. Bien qu'il soit inaudible pour un humain normal, il fallait tout de même faire attention en toute circonstance et Aymas s'en voulut.

Jetant un rapide coup d'œil il remarqua un silhouette toute proche sur le point de se retourner. Il s'empressa alors de faire une roulade silencieuse jusque dans l'encadrement profond d'une porte ou il y avait assez d'ombre, pour se cacher a la lueur de la chandelle, puis remit sa cape comme il fallait pour qu'elle concorde avec les ombres projetées, il serait invisible. Puis il observa la personne qui s'approchait en un silence impressionnant. Il s'étonna d'avoir réussit ses mouvements sans bruit a tel point qu'elle ne réagisse pas plus vite. Il se savait doué et était souvent fier de son entrainement pour cela. Il était fier de lui, d'ailleurs cela faisait un moment qu'il se réjouissait seul et secrètement de ses propres succès mais il ne devait pas y penser pour le moment. La situation ne lui permettait pas de partir si loin dans des pensées orgueilleuses. Il se reconcentra donc sur la personne.

Au vu de la pointe de ses oreilles dépassant de sa chevelure blanche contrastant avec ses propres cheveux noirs, Aymas reconnu une elfe, c'était même une elfe pure comme lui. Elle était plus jeune que lui et paraissait légèrement blasée. Elle avait l'air de réfléchir et avait des yeux scrutateur,elle devait se croire seul, du moins il l'espérait. il ne la voyait pas très bien, ni son visage qui lui paraissait tout de même très jolie, ni ces équipements à cause du peu de luminosité. Les seuls choses qu'il distinguait sur son visage au milieu de son allure féline était de grands yeux gris inexpressifs.

Elle s'approcha de l'armure, en saisit une épaulette et laissa définitivement s'écrouler la masse de fer. Elle n'avait pas l'air très contente... son regard était assez expressif contrairement a l'instant précédent. Lorsque le fracas du métal eu disparut elle glissa sa main contre le mur froid du château, trouva le mécanisme habilement dissimulé entre les pierre taillée et tenta de l'actionner. Le mur n'émit qu'un léger grondement sourd, bruit du mécanisme derrière la parois murale. Elle ne connaissait apparemment pas le mécanisme, c'était un avantage de ce système, heureusement que tout ne marchait pas en tirant bêtement sur un levier en métal dans une fissure...

Il la vit s'éloigner de quelque pas à reculons et pencher la tête... Elle fini par hausser les épaules et se retourner. Il ne bougea pas un cil en attendant qu'elle s'éloigne, elle ne ressemblait pas à une servante, il ne trouvait donc pas l'utilité de lui parler et puis cela paraitrait étrange de voir quelqu'un apparaitre d'un coup dans ce couloir, il devait réfléchir vite tout en observant les gestes de l'inconnue. Mais l'ombre chatoyante laissa apparaitre sa cape à la lumière révélatrice un millième de seconde... Les flammes sont une chose en lesquelles il est dur de faire confiance...

L'elfe à la chevelure blanche eu l'air d'hésiter sur ce qu'elle avait à répondre à la question qu'il posait, elle frottait une dalle du bout de sa botte et regardait autour d'elle. Puis elle dit tout de même :

"- Hmm... En fait..."

C'est alors qu'un garde en armure arriva et s'adressa aux deux elfes face à face :

"- Eh ! Vous deux ! Que faites-vous ici ?

- Nous nous sommes perdus."

Ils avaient pris tout les deux le temps avant de répondre mais elle avait répondu la première dans un demi-soupir juste assez audible pour le garde humain. Ce qui aida un peu pour le plan d'Aymas. En effet, ne pouvant connaitre le lieu exact ou se trouvait sa cible tant qu'il était à l'extérieur du château, il devait trouver quelqu'un pour le lui indiquer à l'intérieur. Il répondit alors a son tour, toujours avec calme ainsi qu'avec une voix sincère et naturelle :

"- En effet nous sommes tout deux perdus. je suis messager et je cherche le Sieur De Denkör. Si vous aviez l'amabilité de m'indiquer ou se trouve le bureau qui lui est alloué. - il s'amusa intérieurement lui même de ce qu'il allait dire a l'instant - Et cette jeune elfe qui m'accompagne voyez-vous, aurais besoin que vous l'accompagnez jusqu'à la salle d'audience."

Puis satisfait de sont petit discours et content de pouvoir aider quelque peu cette elfe qui l'intriguait bien que ce soit très peu de chose. Il attendit leur réaction a tout deux, se demandant comment le garde réagirait et comment elle le prendrait...

Le garde était méfiant, il préférait l'accompagner lui plutôt que sa compagne de race. C'était compréhensible mais à l'avis d'Aymas c'était dommage pour lui, enfin s'il se révélait être trop curieux... Mais bon il se doutait bien qu'on l'accompagnerais s'il demandait son chemin... d'ailleurs on l'accompagnerais même sans demander son chemin...

Le garde demanda leurs identités, ce qui était tout a fait normal. L'elfe à la chevelure blanche répondit qu'elle s'appelait Eléonore de Cerves. L'assassin en doutât. Le ton employé par cette soit-disante Eléonore était un beaucoup trop bien joué par rapport à la façon dont elle lui avait parlé précédemment. Mais cela ne le concernait en rien, lui aussi avait ses petits secrets.

Puis elle s'en alla. Jetant à Aymas un regard insondable en passant devant lui... Cette elfe l'intriguait réellement. Elle laissa en lui un sentiment d'insatisfaction quand à savoir qui elle était vraiment et comment elle pouvait paraitre si indifférente. Et elle disparut le laissant seul avec le garde. Celui ci lui adressa la parole :

"- Pas très sociale, hein ? Ah, les femmes... - Aymas n'y avait pas prêté attention mais se retourna vers lui - Votre nom ?

- Mon nom est Télos, Télos Phylias. Mon nom ne vous diras rien, je ne suis qu'un simple messager. - il prit un ton plus intimidé - Et j'avoue que je suis assez intimidé dans ce bâtiment, je n'ai pas l'habitude de livrer dans un château.

-Mouais... - le garde était sceptique - Suivez-moi, c'est par ici."

Il suivit le garde sans dire mot. Ils arrivèrent devant une simple porte de bois. Le garde se planta devant, il n'avait pas l'air très heureux de se balader comme sa dans le château pour un messager. Il s'adressa alors a l'elfe :

"- C'est ici !

- Merci monsieur, dit Aymas. Je saurais retrouver mon chemin, je ne vais pas vous retenir plus longtemps... Je vais pouvoir également rentrer chez moi ensuite ! Bonne fin de journée, finit-il par dire respectueusement."

Le garde réfléchit un long moment puis le laissa entrer et repartit tranquillement dans le cliquètement de son armure après avoir refermé la porte. Aymas venait d'entrer et regarda la pièce. Elle n'était pas très grande, environ six mètres sur quatre sans le mobilier. De simples meubles en bois apparemment rempli de parchemin en tout genre. Une tête se releva au dessus d'un bureau a l'autre bout. A peine eu-y-il le temps d'ouvrir la bouche que le Sieur De Denkör se retrouvait avec un poignard au centre de la gorge et s'effondrait sans bruit derrière le meuble. Aymas le récupéra, le nettoya sur sa victime et retourna à la porte.

La porte s'ouvrit doucement tandis que l'elfe jetait un coup d'œil dans le couloir. Il avait été si rapide qu'il entendait encore légèrement les bruits métalliques de l'armure du garde à quelques couloirs de la. Aymas partit donc en quête de la sortie la plus proche.