Avant la chevauchée

Sujet: Avant la chevauchée Lun 25 Jan 2010 - 0:08

Enfin Ciara ressortait du repaire, après plusieurs jours de recherches intensives et d’élaborations de plans divers et variés pour venir à bout de tous ces problèmes liés ou non à l’organisation. La lumière brillante du soleil hivernal n’était plus qu’un souvenir, pour la Mercenaire, qui fut éblouie à sa sortie du tunnel menant au repaire. L’air était frais et le soleil diffusait une lumière froide et claire, à travers un ciel d’un blanc laiteux. Ciara plissa les paupières jusqu’à ce qu’elle soit habituée à cette clarté. Elle regarda tout autour d’elle pour se situer. La géographie de Tosya n’avait pas beaucoup de secrets pour la Dominante, qui reconnut là un paysage à mi chemin entre l’ellandyen et l’alsarien. A une lieue se trouvait une écurie tenue par une Mercenaire. Ciara pourrait y emprunter un cheval sans problème.

Elle se mit à marcher d’un rythme soutenu, et ne fit qu’une halte pour boire. Lorsqu’elle arriva environ une heure plus tard, Ciara découvrit une bâtisse et un pré où paissaient tranquillement des chevaux. Elle aurait besoin d’un cheval rapide et espérait vraiment que sa collègue serait là pour lui choisir une bonne bête car la Dominante avait bien des talents mais elle était presque totalement ignorante concernant les chevaux. D’un pas toujours alerte, elle entra dans la bicoque de bois et de chaume et chercha un palefrenier du regard. La Dominante ne tarda pas à reconnaître la silhouette mince et élancée de celle pour qui elle éprouvait beaucoup de respect, de part son ancienneté au sein de l’Organisation.

-Aisleen Karnesta ? appela Ciara de son habituelle voix distante.

Pour assurer qui elle était, Ciara sortit d’une poche intérieure de sa veste la bague d’istal sombre qu’elle avait retirée de son doigt depuis qu’Ilyana d’Hallanéliria l’avait repérée. Elle la mit bien en évidence sous le nez de la Mercenaire puis la rangea soigneusement.

-Je viens vous emprunter un de vos chevaux. J’ai une course à faire en Shyamal. Pourriez-vous me trouver une bête capable de m’y conduire au plus vite ?

Ciara avait eu quelques fois l’occasion de rencontrer Aisleen. Elle était une femme bien plus froide et distante que Ciara. A côté d’elle, la Dominante était un modèle d’ouverture et de joie.

-Vous savez à quel point ce domaine m'est imcompréhensible.

Sujet: Re: Avant la chevauchée Lun 25 Jan 2010 - 1:14

Ciara la trouvera à l’écurie, surveillant un jeune palefrenier qui appliquait des cataplasmes de choux sauvage sur les genoux d’un poney noir tombé dans la cour. Elle le fixait de son regard implacable, rien qu’a la manière de s’exprimer de l’elfe on sentait qu’elle n’était pas dans ses jours de bonté.

« Continue les cataplasmes, dit-elle au garçon. Froid puis chaud en alternance à un rythme soutenu, pendant au moins deux heures, puis applique de la poudre de pétale de soucis et bande bien serré. Et veille à ce qu’il ne se couche pas dans le crottin. Renouvelle sa paille toues les deux heures. Même avec tout ce que nous pourrons faire, il conservera des cicatrices et je devrais le vendre à perte, ou le conserver pour des petits travaux ; mais si ses genoux s’infectent, nous le perdront tout à fait. Je te le confie…
Si quelque chose tourne mal, tu m’en répondras, jeune vaurien, car s’il est tombé, c’est à cause de ta mauvaise monte ! »

Le palefrenier ouvrit la bouche pour protester, mais Aisleen Karnesta le fit taire par un simple pincement des lèvres. Signe que si il avait la stupidité d’ouvrir ne serais-ce que la bouche, qu’il allait en ramasser pour son grade.

« Et pas d’excuses ! Je t’ai vu le faire courir sur des pierres ! Maudit écervelé ! Je ne dirais pas cervelle d’oiseau car eux sont doués d’une intelligence qui te dépasse ! Je devrais te mettre à nettoyer le fumier sans monter pendant quarante jours ! »

-Aisleen Karnesta ?

Quand elle entendit qu’on l’appelait, elle tourna son visage d’un mouvement brusque, geste plein d’irritation et de colère difficilement contenue. Elle allait réplique d’une manière acerbe, comme elle en avait l’habitude. Mais se retint. Arrêtant sa hargne avant même qu’elle ait pu l’exprimée. Lorsqu’elle distingua le visage qui se trouvait en face. Qui plus est, face à l’être s’ajoutait le symbole de l’organisation, la bague en Istal.
Elle respira profondément, fixant Ciara Mefilena. Ecoutant qu’est-ce qu’elle désirait

-Je viens vous emprunter un de vos chevaux. J’ai une course à faire en Shyamal. Pourriez-vous me trouver une bête capable de m’y conduire au plus vite ?

-Vous savez à quel point ce domaine m'est incompréhensible.

Lorsqu’elle entendit la dernière phrase de la Dominante, elle eut un léger sourire en coin qui s’arracha à ses lèvres. Et elle dit avec son humour caustique habituel…

« Tant que vous ne confondez pas la croupe de la tête d’un cheval, c’est l’essentiel. Après le reste c’est dans mon domaine… Mmmm L’Ellandy, c’est un terrain plat… Donc il faut un cheval qui mise uniquement sur la vitesse»

Sujet: Re: Avant la chevauchée Lun 25 Jan 2010 - 20:34

La Mercenaire faisait des remontrances à son jeune palefrenier, quand Ciara arriva. Elle paraissait vraiment terrible. Ciara était fort heureuse de l’avoir dans son camp, car la nature propre de l’elfe était froide et cassante, comme pouvait le constater amèrement le jeune, mais comme guerrière, elle était encore plus terrible.

Ciara ressentit chez sa collègue un certain agacement, mais ne s’en soucia guère et poursuivit sa demande. Elle ne sourit même pas à la remarque cinglante, mais qu’elle savait humoristique, d’Aisleen. Tout de même.

-Je vous en remercie bien, Aisleen.

La Domiante croisa les bras et fit quelques ronds d’épaules, pour se détendre de sa longue marche.

-Si vous aviez de la boisson, je serai ravie de boire une gorgée, avant mon voyage. Je tiens à sauvegarder mes réserves, j’ignore encore combien de temps me prendra la traversée du royaume. On n’est jamais à l’abri d’imprévus, comme vous le savez.

Ciara gardait sa voix assurée et ne souffrant aucune contradiction, mais l’avait légèrement adoucie.

-Et sinon vos affaires se portent elles bien ? Avez-vous beaucoup de visite des nôtres ? Les temps sont rudes, je ne vous le cache pas.

Ciara ne pouvait s'empêcher de partager ses angoisses, même si cela était caché, sous entendu. Aisleen n'était pas n'importe qui. Même si elles n'avaient pas l'occasion d'être amies, de se fréquenter beaucoup, Aisleen était une ancienne, qui avait bien plus d'expérience que Ciara. Peut être même qu'insidieusement, la Dominante recherchait du réconfort auprès de cette vétérane de l'Organisation.

Sujet: Re: Avant la chevauchée Sam 30 Jan 2010 - 19:56

-Je vous en remercie bien, Aisleen.

De rien dit la jeune femme en souriant légèrement. De son regard imprenable, elle fixait la dominante, encore sous l’étonnement de cette demande. C’était bien une des premières fois qu’elle venait s’adresser à elle. Mais ça ne serait pas elle qui s’en plaindra pour le moins du monde.

« Dame Karnesta, le poney se couche qu’est ce que je dois faire ?.... » Cria le pauvre palefrenier, qui à moitié recroqueviller sur lui-même sentait d’avance le courroux « divin » s’abattre sur lui. Paroles plaintive qui parvinrent aux oreilles de l’elfe. S’arrêtant net Aisleen, serra les poings, elle ne put parler d’un moment sa gorge était serrée par un sentiment de colère implacable. C’était quoi cette empoté….
Elle inspira profondément avant de déclarer d’un ton calme, mais ou grondait une colère prête à éclater.

« Tu le fait se relever… Puis, elle détourna son attention de cet empoté, sinon il finirait en chair à canon. Fronçant les sourcils elle reprit de ce ton calme et forcé que les gens de son entourage avaient appris à redouter. Tu crois franchement que j’ai le temps de t’aider ? Le temps je n’en ai plus depuis que tu as fait tomber ce poney et qui est peut-être perdu à cause de ton incompétence !»

Ensuite, elle fila à l’extérieur de l’écurie pour discuter tranquillement avec Ciara la maîtresse de l’organisation.

-Si vous aviez de la boisson, je serai ravie de boire une gorgée, avant mon voyage. Je tiens à sauvegarder mes réserves, j’ignore encore combien de temps me prendra la traversée du royaume. On n’est jamais à l’abri d’imprévus, comme vous le savez.

-Et sinon vos affaires se portent elles bien ? Avez-vous beaucoup de visite des nôtres ? Les temps sont rudes, je ne vous le cache pas.

« J’ai même mieux à vous proposer. Et en prime de cela nous pourrions discuter tranquillement et loin des bruits de l’écurie. Je vous propose de vous restaurer ainsi vous serez fraiche et dispose pour votre futur chevauchée qui risque d’être éreintante. »

D’un geste elle indiqua le chemin à Ciara, mouvement empreint de majesté, ou elle savait faire entrer beaucoup de grâce, de contenance et de sérénité malgré son irritation, lui donnant en toute circonstance un port noble, reste de son ancienne éducation qui malgré les années passée parmi oiseaux et animaux, le temps n’avait pas su effacer la dureté d’une éducation noble.

« Mes affaires vont bien quand des empotés n’essai pas d’abimer mes pauvres bêtes qui ont juste la malchance de tomber entres leur mains. Sinon pour les Mercenaires je dois dire qu’ici c’est une espèce en voix de disparition. Je ne vois juste qu’Alderic régulièrement.
Et ma très chère, je peux vous rassurer sur l’état de cette organisation pour la connaitre depuis bien des années, je peux vous dire qu’elle se porte presque à son meilleur jour. Elle renait de ses cendres tel un animal mythique des temps anciens… Mais…»

Mais elle ne put continuer sa phrase qu’un bruit de pas provenant de l’extérieur de l’écurie, la fit arrêter net ses paroles…

Sujet: Re: Avant la chevauchée Dim 31 Jan 2010 - 1:57

Il poursuivait lentement son chemin à travers les plaines où souffle la brise hivernale, avec une amère pensée pour une douce auberge au feu ronflant tel les flammes de l'enfer et prodiguant une douce chaleur avec une égale bienveillance tandis qu'il grelottait sous le vent glacé. L'hiver n'était point encore installé mais il promettait rigueur au pauvre voyageur qui tenterait de l'affronter pour se rendre à sa destination, les prochains mois se passeraient dans les refuges qu'offraient ville ou village, ou pour lui le repaire enfin il l'espérait car la situation n'était guère favorable au repos en ces temps. De lointain écho de rumeur l'avait atteins et promettait aux Mercenaires de dures tâches au cours des mois à venir, quand bien même serait ce l'hiver le plus rude de ces cinq derniers siècles. Décidément être une légende n'offrait pas qu'avantage aux siens, enfin il approchait d'un lieu où il pouvait espérer se réchauffer, s'il ne gaffait pas ce qui était en soi déjà plus dure sinon il allait souffrir mille tourment, et si ce n'est physique son âme fuira avant tout. Pourtant il ne pouvait s'empêcher de sourire, un peu bêtement il devait l'avouer mais bon il voyait au loin l'écurie s'approcher et força un peu l'allure sans pour autant fatiguer le destrier brun profond qu'il montait en cet instant. Il arrivait dans la cours lorsque la porte s'ouvrit laissant passer une elfe à la taille semblable à la sienne qui se tenait telle une reine de glace dont les yeux gelée le transperçaient jusqu'au plus profond de son être alors qu'elle s'arrêtait de parler alors qu'elle remarquait sa présence par le bruit qu'il avait fait, ce qui ne l'empêcha pas d'entendre sa dernière phrase. Elle était suivit de près par une femme aux yeux émeraude de taille identique au cheveux lâche et plutôt court, une autre beauté reconnaissable entre toute qui arracha un sourire à Aëlingen, qui voyant le regard que lui lançait la maîtresse des lieux se dit que les présentations devaient se faire assez vite. Sans dire un mot il descendit souplement de cheval, avec l'aisance née de l'habitude bien que Aëlingen n'était point un cavalier émérite, enlevant ses gantelets qu'il rangea dans ses fontes d'un geste vif, caressant par suite l'encolure de son compagnon de voyage, avant de se tourner vers ses dames, les saluant d'un mouvement du buste.

"Mais cela signifie que les temps sont troublés, surtout si l'une des Dominantes cours de par le monde. Moi qui ne pensait ici ne trouver qu'une fleur, me voilà bien en peine de faire face à deux terribles femmes à l'époustouflante beauté.

Aëlingen de Arkantis, pour vous servir, car je suppose que le fait qu'une Dominante soit de sortie veut dire que travail il y'a pour toutes les mains disponibles...

Désolé d'ajouter encore à votre poids, mais je me dois de vous signaler que la forteresse d'Arkantis est en train d'être réparé sous les ordres expresse d'Apremont, il semble se préparer à la guerre sans que je ne puisse rien y faire, n'étant point en odeur de sainteté en ces lieux..."

Bien que parlant, il ne put s'empêcher de regarder les dames d'un œil tout professionnel, notant leurs réaction, il se demanda même un moment s'il n'était pas trop sérieux pour sa réputation, après tout si on commençait à lui faire confiance on l'enverrait se promener partout de par le monde, pas que ça lui déplaise mais bon, ne pas être libre était sacrément embêtant en soi. Il leva aussi sa main pour bien montrer la bague en Istal avant de finir en fine tranche. Mieux vaut être prudent avec certaines personnes..

Sujet: Re: Avant la chevauchée Dim 31 Jan 2010 - 19:32

Ciara suivit sans rechigner la Mercenaire à l’extérieur de l’écurie. Aisleen était très intimidante, mais il en fallait plus à Ciara pour qu’elle perde la face devant elle. En revanche, le jeune homme qui travaillait pour elle devait souffrir de ces remarques sèches mais justifiées. Selon Ciara, il fallait vraiment la connaître et savoir son caractère pour pouvoir accepter ces sautes d’humeurs sans avoir la larme à l’œil.

-Oui, et je crois qu’il n’y aura pas que la chevauchée qui risque de me fatiguer.

Tous les gestes d’Aisleen étaient empreints de grâce, de légèreté et de souplesse, et Ciara mettait cela sur le compte de l’origine elfique de la Mercenaire. Elle lui répondait à sa question. Les Mercenaires se cachaient donc au cœur des royaumes, sans entrer en contact avec d’autres. Plusieurs théories étaient possibles, toutes aussi vraisemblables. Alderic, Ciara n’avait jamais eu l’occasion de faire connaissance avec lui. Il lui était juste arrivé de le voir quelques fois. Le plus souvent, lorsqu’elle était en contact avec son ancienne maîtresse, Aisleen. Les pensées de la Mercenaire sur l’état de l’organisation donnèrent du baume au cœur de la Dominante, car son ancienneté seule pouvait lui dire ce qu’il en était au fond.

Ciara sourit, mais Aisleen ne put terminer, qu’un intrus venait les déranger. Ciara pivota sur ses talons et aperçut d’un œil critique et dérangé le nouveau venu. Descendu de son canasson, il s’adressa directement aux deux Mercenaires, terminant la phrase d’Aisleen. Se redressant par réflexe, Ciara regarda celui qui semblait être un Mercenaire de manière assez hautaine et surtout froide. Plus aucun stigmate de son précédent sourire n’était visible sur son visage devenu impassible.

Rarement la poésie avait fait flancher le cœur et l’âme de Ciara, et ici il en restait de même. Face à ces flatteries qu’elle jugeait inutiles, la Dominante restait de marbre, les bras croisés, toisant le Mercenaire et imposant ainsi une certaine distance.

-Mais jamais Dominant n’est resté inactif, Aëlingen, répondit Ciara d’une voix aussi froide que l’air extérieur. Détrompez vous, ils gardent toujours de quoi occuper jusqu’à leurs froides journées d’hiver. Je suis fort aise d’apprendre vos nouvelles cependant. Elles se font rares ces temps ci, et un peu de réconfort pour nous ne fait jamais de mal.

Il arborait fièrement la bague d’istal des Mercenaires.

-J’ajouterai aussi que par ces temps je ne montrerais pas aussi ostensiblement cette bague, qui en certaines régions peut devenir dangereuse à porter. J’entends par là toute la région dinakienne.

Jamais elle n’avouerait à quiconque qu’elle avait elle même été remarquée, par Ilyana, il y a plusieurs semaines. Mais cela ne fut pas vain. Cependant, prudence restait mère de sûreté et elle préférait prévenir le maximum de Mercenaires qu’elle croisait. Une nouvelle idée refaisait surface dans son esprit.

-A propos de travail, Mercenaire, j’ai une mission pour vous. J’ai une missive à faire porter à la reine d’Alsaria.

Elle fouilla dans son paquetage et parmi plusieurs parchemins scellés, elle dégotta une lettre cornée qui avait beaucoup voyagé avec Ciara ces derniers temps, car jamais depuis qu’elle avait appris la nouvelle elle n’avait trouvé de Mercenaire à la hauteur et disponible pour cette mission. Peut être que ce Aëlingen l’était. De fait, elle lui tendit la dépêche et l’entretint de quelques mots de quoi il s’agissait.

-Cela concerne le général Xoroth, aux services de la reine Azyrith. Dans l’ombre il travaille pour son frère, l’actuel roi de Dinak. Vous connaissez peut être la réputation élogieuse de cet homme. Je vous demande donc de porter cela à la reine, et à personne d’autre.

Son regard d’émeraude s’insinua dans celui de couleur claire d’Aëlingen, et se fit dur et sévère. Puis elle se tourna vers Aisleen mais son regard était autre, bien plus amical. Aëlingen semblait jeune, et peut être même inexpérimenté dans les missions solitaires. Aisleen, en revanche, était plus qu’apte à mener une mission à terme.

-Dame Karnesta, cette mission aurait elle aussi un intérêt pour vous ? Si vous n’avez pas trop d’obligations, je jugerai bon que vous vous rendiez en Dénaros vous aussi, aux côtés d’Aëlingen.

"Mais cela signifie que les temps sont troublés, surtout si l'une des Dominantes cours de par le monde. Moi qui ne pensais ici ne trouver qu'une fleur, me voilà bien en peine de faire face à deux terribles femmes à l'époustouflante beauté.

Aëlingen de Arkantis, pour vous servir, car je suppose que le fait qu'une Dominante soit de sortie veut dire que travail il y'a pour toutes les mains disponibles...

Désolé d'ajouter encore à votre poids, mais je me dois de vous signaler que la forteresse d'Arkantis est en train d'être réparé sous les ordres expresse d'Apremont, il semble se préparer à la guerre sans que je ne puisse rien y faire, n'étant point en odeur de sainteté en ces lieux..."

-Mais jamais Dominant n’est resté inactif, Aëlingen, répondit Ciara d’une voix aussi froide que l’air extérieur. Détrompez vous, ils gardent toujours de quoi occuper jusqu’à leurs froides journées d’hiver. Je suis fort aise d’apprendre vos nouvelles cependant. Elles se font rares ces temps ci, et un peu de réconfort pour nous ne fait jamais de mal.

D’un seul coup d’œil Aisleen avait vu exactement à quoi ressemblait le nouvel arrivant, la voix qu’elle avait entendue n’avait fait que confirmer sa pensée. Elle ne l’avait pas examiné comme l’on le fait avec un étranger, mais elle avait posé sur lui ce regard rapide et furtif, qui s’assure que l’être qu’on devine est bien celui que l’on pense.
L’elfe sourit mais son regard se durcit en reconnaissant l’être qui s’approchait. Fixant le jeune seigneur vaniteux qui s’approchait à la manière d’un de ces dandys d’un autre temps, d’une autre époque, d’un autre lieu. Il aurait mieux fait de naître plus tard dans l’avenir. Erudit, épicurien, c’était un personnage qui profitait de ce que la vie lui offrait comme bien fait. Faisant peu de cas des avis et des besoins d’autrui…Singulier Mercenaire, très singulier…

Elle était là, dressée dans un stoïcisme incroyable, tel une statue. Ses yeux bleu, presque blanc, fixaient avec dédains l’être, un sourire froid flottant sur ses lippes. Sa cascade de boucle pâle formait comme une auréole autour de son visage. Apportant un peu de douceur a l’expression dure qu’exprimaient ses traits. Paupières qui se ferment, minois qui se tourne, quittant l’immobilisme qui avait saisi l’elfe dans cette apparition « déplaisante ». Ses paroles briseront définitivement son mutisme, qui c’était installé depuis qu’Aëlingen était présent.

« Pas besoin de te présenter Arkantis. J’attendais depuis au moins une demi-année le retour de ce cheval. Donc il était certain que je ne manquerais pas de vous oubliez. »

Sur ces mots exprimant sa gentillesse naturelle, elle emmena tout son monde vers la partie un peu plus humaine de l’élevage. Sur le chemin qui la menait vers l’intérieur, elle observa le lac en direction de l’île des Mercenaires. Grande montagne sombre et pourpre qu’on aperçoit au loin, dont la silhouette déchiquetée se détachait brutalement sur un ciel froid et tourmenté et dont la cime était perdue dans les nuages. Au flanc de la montagne, descendant des hauteurs ennuagées vers le lac, un bois de Mélèzes se distinguait vaguement. Sa vue mélangé avec son souvenir recréait ce tableau qui lui était cher au cœur depuis de longue année maintenant.

-Dame Karnesta, cette mission aurait elle aussi un intérêt pour vous ? Si vous n’avez pas trop d’obligations, je jugerai bon que vous vous rendiez en Dénaros vous aussi, aux côtés d’Aëlingen.

Elle avait écouté l’échange qui se faisait entres les divers protagonistes. Laissant la réponse quelques instants en suspend, elle réfléchissait tout en dressant une table pour un frugal repas. Léger mais consistant, voilà ce qui convenait pour un repas digne de ce nom avant de prendre la route pour une longue chevauchée.

«Mmmm...Pour le moment il n’y a rien qui me retient ici. Secouer un coup ma vieille carcasse me fera le plus grand bien. »

Dit-elle en s’animant d’une vie toute particulière, son minois s’éclairant d’une douce lueur rendant son aspect beaucoup plus charmant et enjôleur. La perspective de remplir une mission la mettait d’une meilleur humeur qu’elle ne l’était avant l’arrivée de la dominante.

« Allez venez, vous restaurez. Même vous Messire Aëlingen il vous faudra des forces pour supporter mon caractère. »

Il n'est de meilleurs accueil que celui grâce auquel l'on se sent chez soi, ce qui fit sourire Aëlingen un sourire vrai et reflétant quelques parts une joie aux origines mitigés. Il était rentré, même face à ses sourires froids et ses yeux glaciaire, il était désormais chez lui affrontant les deux plus terribles dames des Mercenaires, le dragon bicéphale au regard polaire et aux paroles d'acide rongeant l'âme. Il allait avoir des ennuis, de gros ennuis s'il ne pouvait tenir sa langue, ce qui était impossible, en fait les réponses fusaient déjà promesse de mortelle souffrance s'il osait continuer se chemin. Il se demanda un instant si elles étaient plus belles en colères, enfin il le saurait probablement bien assez tôt, bien trop tôt même. En fait, Aëlingen eut même une pensée peiné pour le pauvre Sayole qui devait remuer ciel et terre au repaire dans l'espoir de retrouver la trace de Ciara, ce serait sans doute chose fait assez rapidement. Puis il affronta les coups mortels volant vers lui tel l'onde d'un lac se propageant à sa surface.

Mais jamais Dominant n’est resté inactif, Aëlingen. Détrompez vous, ils gardent toujours de quoi occuper jusqu’à leurs froides journées d’hiver. Je suis fort aise d’apprendre vos nouvelles cependant. Elles se font rares ces temps ci, et un peu de réconfort pour nous ne fait jamais de mal.

Je n'ai point sous entendu ceci, je sais que comme chacun de nous les Dominants travaillent nuit et jours s'il le faut, mais s'est un peu fatiguant de courir de par le monde sans cesse. Nous devrions penser à installer un système de repos annuel, n'est il point?

Pas besoin de te présenter Arkantis. J’attendais depuis au moins une demi-année le retour de ce cheval. Donc il était certain que je ne manquerais pas de vous oubliez.

Aillez pitié de mon âme belle amie, appelez moi Aëlingen. Quand au destrier que vous avez mis en ma garde je puis vous assurer que pendant les 8 mois où j'en ait eut la charge il fut traiter avec plus d'égard que ma propre personne.

J’ajouterai aussi que par ces temps je ne montrerais pas aussi ostensiblement cette bague, qui en certaines régions peut devenir dangereuse à porter. J’entends par là toute la région dinakienne.

Le visage de Aëlingen se ferma alors, la lueur d'amusement de ses yeux s'éteignant pour laisser apparaître la flamme froide d'une volonté propre à tous Mercenaire, une lueur dansante et implacable animant ses yeux aux couleurs dissemblable tandis que par réflexe il tournait l'anneau autour de son doigt avant de regarder la Dominane et l'Elfe tour à tour.

Nul besoin de vous inquiéter pour moi, la région Dinakienne m'est totalement interdite, mais il faut trouver un moyen de faire passer le message à tous ceux qui comme moi étaient ou sont en missions. Si Dinak a connaissance de notre existence autrement que par conte et légende, la situation est encore plus ardue que je ne le pensais. Veuillez m'excuser de vous faire perdre du temps en frivolité malvenu..

Sa mission lui fut alors confié, il devait porter un pli à la reine d'Alsaria concernant le vénérable Xoroth, un traître en ce qu'il semblait. Information qu'il n'était point possible de remettre en doute au vu de la personne lui fournissant, il prit la lettre et la rangea en silence écoutant d'une oreille distraite les paroles de la Dominante. Il fut demandé à la dame Aisleen de l'accompagner, il essaya de ne point chercher les raisons appréciant tout simplement le fait de voyager en belle compagnie puis respirant doucement il se tourna à nouveau vers les deux dames avec son expression amusée et sûr de lui habituelle.

«Mmmm...Pour le moment il n’y a rien qui me retient ici. Secouer un coup ma vieille carcasse me fera le plus grand bien. »

Ne soyez point aussi dure envers vous même, vous êtes magnifiquement bien conserver votre beauté n'ayant point flétrie depuis le premier jour et je ne doute point que vos réflexes ne se sont point amoindrie avec le temps passant.

« Allez venez, vous restaurez. Même vous Messire Aëlingen il vous faudra des forces pour supporter mon caractère. »

Sur ses mots l'on put remarqué une lueur éclairant le visage de Aisleen, faisant ressortir toute la beauté de son visage. Il ne répondit pas de suite, décrochant la selle pour l'enlever de sur son cheval, confiant ce dernier à un palefrenier alors qu'il emmenait avec lui ses fontes et son épée. Un léger sourire dansant comme toujours sur ses lèvres.

Vous dites cela comme si une épreuve m'attendait, je dois avouer que nul perspective ne m'est aussi agréable que celle d'avoir enfin compagnon de voyage avec qui parler. Je suis même béni des dieux puisque je pourrais voyager avec une dame tel que vous l'êtes...

Mais je dois avouer que la restauration pose moult problème, puis je disposer d'une pièce pour ôter mon armure et me changer, je dois ma foi commencer à sentir moi même le rouiller à force de courir par mont et par vaux avec une telle quantité de métal sur ma personne..

Des journées de REPOS ?! Et puis quoi encore !! Le sang de Ciara ne fit qu’un tour et sa réaction fut instinctive. Fusillant Aëlingen du regard, elle l’attrapa au cou et serra son aussi fort qu’elle put. Toute une batterie d’insultes traversa l’esprit de la Dominante qui ne sut laquelle – ou lesquelles – choisir. Sa voix devint alors des plus cassantes, froides, grondantes, menaçantes possible.

-Parce que vous estimez votre labeur éreintant sans doute ?! Le Mercenariat n’est pas un emploi comme certains aiment à le penser. C’est quelque chose qu’on ne peut se permettre de mettre en pause. On l’est toujours ou jamais. Mercenaire à la manque ! Les jours de repos je vous les donnerai volontiers si vous me permettez de vous briser les deux jambes ou les bras. Ou alors je peux vous faire l’honneur du repos éternel en vous brisant la nuque.

Elle relâcha le Mercenaire et grogna et se tourna vers Aisleen, le regard inchangé.

-Surveillez le bien durant votre mission, et surtout ne retenez pas votre caractère. Un seul manquement à ses obligations, et il répondra de vous en premier, de moi par la suite. Si j’apprends ne serait ce qu’un écart de conduite, attendez vous à subir un châtiment, Arkantis !

Ciara fulmina, mais se tut, jetant par instants un regard furieux à ce Mercenaire un peu précieux, n’attendant que de se remplir le ventre pour le laisser derrière elle, aux bons soins d’Aisleen. Ciara ne se ferait pas de souci. Connaissant la Mercenaire, elle empêcherait tout manquement de la part d’Aëlingen. La Dominante s'assit puis entreprit de se couper une épaisse tranche de pain, ainsi qu'un morceau de fromage. Puis elle se versa un peu de vin dans une coupe, qu'elle coupa d'eau.

Sujet: Re: Avant la chevauchée Lun 1 Mar 2010 - 16:48

Le mot fut prononcé, s’échappant des lèvres du pauvre inconscient, qui exprimait son ressentit. Aëlingen n’avait pas saisit toute la nuance d’être qu’était celle d’être Mercenaire.
Emploi à temps plein, vie qui s’imprime dans les esprits, dans la chair, dés le début de la formation des apprentis. On est Mercenaire ou on ne l’est pas, aucune demi-mesure n’est acceptée dans ce monde guerrier, où la moindre hésitation est signe de faiblesse.
Cet état de fait est nettement appuyé et imposé par les représentants de l’ordre ou encore les anciens et fidèles de cette organisation.
La dominante de glace qu’était Ciara Mefilena, le montrait bien à l’instant par le geste et l’acte qu’elle exécutait, devançant une réaction possible d’Aisleen Karnesta avant même d’avoir pu esquisser un geste.

-Parce que vous estimez votre labeur éreintant sans doute ?! Le Mercenariat n’est pas un emploi comme certains aiment à le penser. C’est quelque chose qu’on ne peut se permettre de mettre en pause. On l’est toujours ou jamais. Mercenaire à la manque ! Les jours de repos je vous les donnerai volontiers si vous me permettez de vous briser les deux jambes ou les bras. Ou alors je peux vous faire l’honneur du repos éternel en vous brisant la nuque.

Sang qui se glace à l’écoute de l’horreur proféré par le pauvre Aëlingen, lorsque la dominante aura relâché son étreinte du cou du Mercenaire, Aisleen enchainera par un bon crochet administré au menton, choc violent et rapide qui fera tanguer sur ses appuies le chevalier en armure.
Seuls ces mots parviendront à franchir la barrière de ses lèvres qui sur l’instant se pincèrent d’irritation difficilement contenue :

« Est heureux le fou qui rit de son inconscience…
Réalisez bien la portée de vos dires mon cher Aëlingen, j’espère que les bleues qui vous resterons seront assez amènent pour vous faire réaliser l’idiotie proférée il y a quelques instants… »

Regard lourd de sens posé sur la forme, qui s’était retrouvée au sol. Ciara et elle cognait dur, aucun scrupule même si c’est un « collègue ».

-Surveillez le bien durant votre mission, et surtout ne retenez pas votre caractère. Un seul manquement à ses obligations, et il répondra de vous en premier, de moi par la suite. Si j’apprends ne serait ce qu’un écart de conduite, attendez vous à subir un châtiment, Arkantis !

« Ne vous inquiétez pas je veillerai à la bonne marche de cette opération…Quand à toi Aëlingen il y a une pièce attenante pour te changer. »

Sur ces mots elle s’installa et commença à grignoter quelques fruits secs. Tout en marmonant, quelques imprécations à l’intention de son futur compagnon de route, seul la fin ce laissera distinguer.

« ….Pire qu’un enfant…. »

Sujet: Re: Avant la chevauchée Lun 8 Mar 2010 - 19:56

Alors qu'il souriait paisiblement, telle une furie sans nom, guenon enragée ayant le diable au corps, Ciara lui sauta au cou, essayant de par ses mains dignes des pattes d'un ours monstrueux de le faire succomber par asphyxie pour une raison au delà de la compréhension d'un simple mortel comme on en dénombre des milliers en ce bas monde. Puis elle gronda d'imperceptible parole, ses paroles ressemblant plsu au souffle d'un chien dont il avait peur de lui dire qu'il en avait l'haleine afin de ne point la vexer et risquer une nouvelel crise de rage aveugle, tandis qu'elle se tournait vers Aisleen aboyant des paroles concernant le fait de le surveiller, craignait elle donc qu'il se blesse?? L'attention était touchante, mais point nécessaire il avait comme chacun subit un entraînement assez pousser pour ne point risquer de blessure face à de simples brigands, et si sa maladresse était légendaire même la garde de Aisleen ne pourrait rien y changer. Puis elle se tourna vers lui, et là il eut l'impression d'affronter un terrible dragon aux écailles luisante, on pouvait d'ailleurs voirs quelques flammèche s de rage s'échapper de la bouche éructante et vociférante de Ciara pour le prévenir en un mot comme en cent qu'il devait bien se conduire, oui Ciara avait un comportement semblable à une seule autre personne à la connaissance de Aëlingen: Une maman. Il pensa un instant lui faire remarquer, mais se dit qu'en l'occurrence se serait peut être mal venu de sa part. Enfin, toujours est il qu'à peine il sortait de ses réflexions qu'une autre personne s'approchait de lui.

La fureur dans l'oeil, la rage au ventre, l'oeil glaciale elle s'approchait, non point un dragon mais une beauté terrible et terrifiante, qui sans même daigner lui adresser la moindre parole le frappa d'un coup au menton qu'il reçut sans rien dire ni bouger, pas question de lui laisser le plaisir de le frapper. Plantant son regard dans le sien, glace contre glace, deux regards froids se rencontrant en une atmosphère polaire. A peine quelques millièmes de secondes avant qu'il ne se laisse volontairement tomber en arrière, un fin sourire éclairant ses lèvres. Si Ciara n'avait sans doute pas remarqué, Aisleen avait du voir à travers la comédie fort bien joué. Puis sans rien dire, il se releva et partie dans la pièce d'à côté où il s'adossa au mur avant d'être pris d'une quinte de toux qu'il étouffa dans sa cape de voyage, avant de passer sa main sur ses lèvres. Regardant un instant le sang tâchant ses doigts, il les essuya dans la dite cape et la roula en boule, bientôt rejoint par le reste de son armure alors qu'il enfilait une simple tunique, entrant dans la pièce où les deux dames étaient assis, les honorants d'une révérence.

Puis je me joindre à vous?

Sujet: Re: Avant la chevauchée Mar 30 Mar 2010 - 13:35

Aisleen accepta la mission et ne contredit pas Ciara. Et lorsqu’Aëlingen disparut de la pièce, Ciara avala une longue gorgée, réfléchissant à la dernière phrase de la Mercenaire « Pire qu’un enfant »… Coupe en main, Ciara leva son regard vers l’imposante Mercenaire, qui ne lui inspirait que crainte et respect. C’était le monde à l’envers, la Dominante qui se sentait plus faible devant un autre Mercenaire.

-Oui, probablement…

Ciara ne savait qu’ajouter de plus, ne connaissant pas grand-chose aux enfants. Mais ce qui était sûr, c’était qu’Aëlingen rechignait à se dévouer corps et âme à l’Organisation, ou du moins n’attendait en retour qu’une récompense, telle que des congés, comme un enfant. Cela ressemblait un peu à du chantage, mais c’était absurde. Totalement absurde.

La Dominante avala une nouvelle gorgée. Ce Mercenaire, il fallait le surveiller de près. Il revint, totalement changé, vêtu d’une tenue plus pratique, et s’inclinant en une brève révérence. Ciara inclina le chef avant de reposer enfin sa coupe de vin. Humant le parfum odorant du fromage frais, Ciara en déposa une tranche sur le bord de son morceau de pain et le porta à sa bouche.

-Qu’est ce qui vous a amené ici, Aëlingen ? demanda finalement Ciara. J’ai cru comprendre que vous deviez un cheval à Aisleen.