Nominoe Oldoric

Invité

Nom :Oldoric

Prénom :Nominoe

Âge : 78 saisons suivant le comput des elfes et 19 ans pour celui des hommes

Origine : Demi-elfe. (Cela sera expliqué dans son histoire)

Métier/rang social : Apprentie, future mercenaire (et accessoirement, exploratrice avec son maitre)

Talents/aptitudes/défauts :

Le plus grand talent de Nominoe est son sens de l’observation. Son flair, comme on dit. Il est si grand que certains pensent qu’elle fait de la magie, à deviner certaines choses sur eux. Alors qu’elle ressemble plus à une Sherlock Holmes du moyen-âge. Et ce n’est que si elle a le temps de s’expliquer qu’on ne l’emmène pas devant des moines pour usage de magie.
Par ailleurs, son maitre ne l’ayant pas fait roupiller pendant son apprentissage, elle est très agile et rapide, du moins pour le commun des mortels. Au sein des mercenaires, ce n’est que banalité. Escrimeuse hors pair, elle a du mal avec le corps à corps. Seul un art martial ramené de l’un de ses longs voyages semble porter ses fruits avec elle. Mais elle est loin de le maitriser et, en l’absence d’un véritable maitre en la matière, elle progresse très doucement.
Possédant l’oreille absolue, elle chante très bien mais donnez-lui un instrument que la soirée tourne à la catastrophe.
Bien qu’elle soit rapide, elle est peu endurante comparé à un mercenaire ou un assassin ou même un bon soldat (bien entendu, elle est au-dessus de la moyenne des gens normaux, mais seulement grâce à son entrainement intensif) et sa carrure frêle ne lui permet pas de se faire toucher lors d’un combat. Heureusement, sa vivacité la protège, tout comme son optimisme à toute épreuve. D’un naturel enthousiaste, elle est du genre à ne jamais abandonner, ce qui est une grande force pour elle, quoiqu’on puisse en penser.
Enfin, sachez qu’elle se débrouille à l’arc (sans plus) et qu’elle chevauche et nage à la perfection. De plus, pour peu endurante qu’elle soit, elle est résistante au sommeil et aux privations. Assez pour tenir plus longtemps que les autres en tout cas. (Mais ça, c’est due au fait qu’elle est demi-elfe et ne peut en avoir aucun crédit, tout comme sa vivacité et ses sens un peu plus développés que la normale).
Ayant trainé sa bosse un peu partout, elle connaît pas mal de remèdes bon marché. Par contre, elle est totalement allergique à la politique et ne s’en sort pas avec les trahisons qui s’ajoutent aux complots, etc. Pour finir, j’ajouterais qu’elle a une mémoire exécrable et oublie toujours tout (et surtout ce qui est important !)

Equipement et armement :

Elle possède un bocle, un peu plus petite que la normale, une rapière fine ainsi que deux poignards cachés dans les renfoncements de ses vêtements. De plus, elle a toujours sur elle une petite boite avec des herbes séchées qui lui permettent de soigner plutôt efficacement les bobos comme les blessures les plus graves (ou au moins, de donner les premiers soins et désinfecter les plaies). Sur son dos, elle a un arc court, léger et avec peu de portée, accompagné, bien sur d’une dizaine de flèches. Enfin, ajoutons qu’elle possède plusieurs cartes, soigneusement rangés dans son barda et qu’elle traite avec le plus grand respect.

Description physique :

Nominoe n’est pas grande, sans entrer dans la catégorie des lilliputiens !D’aspect plutôt mince, elle donne une impression de fragilité et d’adolescence. Avec sa musculature sèche, elle fera pourtant taire tous ceux qui voudraient s’occuper d’elle de manière trop intime à son goût. Son corps ne possède pas une seule once de graisse (tout du moins, c’est ce qu’elle aime à croire, néanmoins, elle possède les inévitables petites poches qui font d’elle une femme. Mais avouons-le, elles sont minuscules…)
Avec ses cheveux bruns-noirs coupés plutôt courts et drus, elle échappe à la tradition féminine qui les veut longs et bien coiffés. C’est aussi le cas de ses sourcils, qui loin d’être épais, pourraient être épilés pour être à la dernière mode. Ils reposent au-dessus de deux yeux aux pupilles verts foncés (qui sont loin de donner à son visage l’éclat qu’auraient deux yeux vert clairs) perçants, observateurs et concentrés, avec cette pointe d’intelligence qui n’appartient qu’à quelques personnes (et dont la plupart des gens se méfient, s’ils ont eux-même une once d’intelligence). Son petit nez en trompette donne une touche rassurante, voir comique à son visage plutôt sérieux. Enfin, ses lèvres presque pulpeuses rappellent que malgré sa petite taille, Nominoe est déjà une femme. Le tout se referme sur un petit menton fin mais décidé.
Nominoe possèdent par ailleurs des formes féminines, sans pour autant qu’elles soient excessives (Bonnet B-C si vous souhaitez vous référer aux tailles d’aujourd’hui). Avec ses membres plutôt longs et ses articulations noueuses et élastiques, elle est agile, très agile. Elle possède de longs doigts très fins, aux ongles toujours coupés court, agiles et habiles. Elle écrit par ailleurs très bien.

Caractère :

Sans être quelqu’un d’excessif, on peut dire que Nominoe croque la vie à pleine dent. Avec un sourire chatoyant, elle donne l’impression d’être une source de bonheur intense. Et d’ailleurs, elle l’est. Persévérante et pleine d’entrain, ce n’est pas souvent qu’elle s’arrête. Et quand elle le fait, ce n’est jamais pour longtemps. Mais renoncer ? Ca jamais. Elle en devient presque têtue. Bien sur, elle est assez intelligente pour savoir quand reculer ou admettre qu’elle a tord, mais ça, ce n’est que pour les choses importantes. Sinon, quelle tête de mule !
En parlant d’intelligence, il est difficile d’éviter le sujet avec Nominoe, puisque c’est l’un de ses grands traits de caractères, au même titre que sa joie de vivre. Plus que vive d’esprit, elle est littéralement au dessus de la moyenne des gens, avec son sens de l’observation hors normes et une logique à toute épreuves, ainsi que sa capacité à retourner un problème dans tout les sens. Sans nul doute, elle serait devenue détective à notre époque. Ou scientifique.
Par contre, si elle est imparable sur ce sujet, elle a plus de mal avec les relations avec les différentes personnes et se contente d’être simple avec ceux qu’elle rencontre. Les relations à double tranchants, de rivalités en même temps qu’amitié sont durs à saisir pour elle et pour ce faire, elle se repose plus sur son instinct qu’autre chose. Sans pour autant qu’elle en soit insociable. Loin de là. C’est juste que, plongé dans une cour, elle aurait vite mal à la tête.(En fait, c’est surtout qu’elle n’a pas envie de se prendre la tête avec tout ça).
Enfin, sachez qu’elle d’une curiosité débordante. Elle n’en a jamais assez de découvrir de nouvelles choses. Ce qui fait également d’elle une exploratrice dans l’âme. Elle n’aime pas rester en place d’ailleurs. Son sens de la justice est également très poussé et elle est du genre à respecter les règles et la hiérarchie. Elle est en fait un peu perfectionniste dans tout ce qu’elle fait, bien qu’elle sache où se situe ses limites.

*-_ A part ça _-*

Comment avez vous connu le forum ?Top-site

Comment le trouvez vous ?Très joli et actif au premier abord

Des commentaires ?/

Salut Nominoe !

Très belle fiche, au demeurant.

Avant que tu poste ton histoire, je tiens juste à te signaler que les petits bouclier de combat, utilisés en adéquation avec des épées à une main sont appelés "bocles" Wink

C'est pas des targes Wink

J'attends l'histoire, et je passerais à nouveau pour la validation

Invité

Histoire:

Nominoe est une demi-elfe. Ce qui veut bien sur dire qu’elle est issu d’une alliance (toujours fructueuses ces alliances sont, par ailleurs) entre deux races. Mais un point intéressant est que c’est sa mère qui était elfe et son père humain. D’ordinaire, le charme et la beauté d’une jeune femme réussissent à capturer pour quelques temps le cœur d’un elfe, mais le contraire est étonnant.

Néanmoins, la mère de Nominoe tomba amoureuse de son père, Feytran, non pas pour sa beauté (il n’était pas exceptionnellement beau ou charmant) mais bien pour qui il était. Feytran était le fils illégitime d’un des fils cadet des De Beaufort et ne fut jamais reconnu en tant que tel. Il fut au contraire évincé et une toute petite pension fut versé à sa mère, mais ridicule comparée à celle qu’aurait du recevoir le fils d’un aristocrate. Cela ne gêna pas trop Feytran, qui fut tout de même élevé avec amour par sa mère. Mais il eut toujours ce vide en lui, il n’avait pas de père. Et c’est pourquoi il résolut d’être toujours présent pour ses enfants.

Il monta avec succès une entreprise de mercenaires (à ne pas confondre avec les Mercenaires !). Ils étaient chargés d’accompagner des convois afin d’assurer leur sécurité. Les dernières années leur assurèrent une réputation sans faille dans leur travail. En effet, avec le « conflit » qui régnait entre Alsaria et Dinak, les armées étaient occupées au front et les brigands étaient devenus monnaie courante dans les régions loin de la capitale. Innocemment, Ting-laen, jeune, jolie et excentrique elfe vint poster sa candidature dans l’entreprise de Faytran. Et elle fut engagée de suite. Si elle était très belle, elle n’en était pas moins mortelle et le père de Nominoe, lucide, lui proposa tout de suite de faire partie du groupe de combattants d’élite. Mais il découvrit bientôt qu’elle était aussi vive, intelligente et organisée. Il l’éleva donc au rang de secrétaire et seconde dans son groupe de mercenaires. Juste en dessous de lui donc. Souvent ensemble, leur amour fleurit. Il ne pouvait en être autrement et il n’arriva rien d’autre.

Deux ans plus tard, Nominoe voyait le jour.

La jeune demi-elfe ne reçut que peu des dons des elfes en cadeau, à la grande surprise de ses parents. Les demi-elfes étaient généralement plus sylvains qu’humains. Ils n’avaient que comme caractéristiques humaines une vie raccourcie, une musculature plus développée et une plus forte résistance à l’alcool, ainsi que des yeux de couleur banales. Mis à part tout cela, ils ressemblaient en tout point à des elfes, généralement. Nominoe, elle, semblait être dominée par sa nature humaine, puisqu’elle avait un visage ressemblant à celui de son père et des oreilles rondes.

Ce n’est que bien plus tard, qu’il se rendirent compte qu’elle avait tout de même hérité de sa mère des sens bien plus aiguisés que la normale, même pour un elfe, ainsi que l’intelligence de sa mère. Sa condition physique était également au plus haut niveau et elle tombait très rarement malade (et jamais gravement). Elle possédait également une certaine grâce elfique dans ses mouvements et était agile comme un petit singe. Mais là s’arrêtait son héritage maternel. Ce qui ne l’empêcha pas de grandir heureuse, mais heureuse ! A un point qu’il n’était pas permis. Tout sauf enquiquinante, Nominoe était l’enfant que tout les parents rêveraient d’avoir et ses parents étaient ceux que tout enfant rêve d’avoir. Une union parfaite bien qu’incongrue avait débouché sur une situation familiale toujours aussi incongrue mais toujours aussi parfaite.

Étant toujours sur les routes, Nominoe prit le gout du voyage, comme ses parents et les suivait partout. Elle ne pensait pas que sa vie pouvait basculer d’une quelconque manière. Elle vivait trop heureuse pour vraiment se soucier du futur. Seul le présent comptait. Il ne fallait pas en louper une seule seconde. Elle grandissait, grandissait (enfin, pas tant que ça, mais bon, les enfants poussent quand même, ne l’oublions pas, quelque soit leur âge adulte !) et vers l’âge de 10 ans, son père finit par décider de lui apprendre les rudiments de l’épée.

Ils se rendirent rapidement compte qu’elle n’était pas à l’aise avec des épées trop lourde et que plus ses lames étaient petites et légères et plus elle était efficace.

On ne peut donc pas dire qu’elle ne savait pas se battre quand elle rencontra Jilo Joyonel. Et pourtant…

C’était une mission comme une autre. Ou presque. En fait, plutôt exceptionnel (Bon, ok, qui sortait de l’ordinaire, mais vous vous gâchez le suspense!) C’était en fait une mission de la plus haute importance, puisqu’il s’agissait en fait d’une tentative de la reine d’Alsaria de conclure une alliance avec un des pays lointains, très lointains. On peut se questionner sur ce que pouvait bien apporter une telle alliance au pays ? Peut-être la reine espérait-elle avoir enfin le secret de cette fameuse poudre noire, qui terrifiait les gens, vu comment elle explosait. Bref, toujours est-il qu’elle avait dépêché une équipe diplomatique qui avait dépêché un messager à la bande de Feytran, qui accepta bien sur l’offre aussi vite qu’elle lui fut annoncée. Il avait toujours rêvé d’aller là-bas, dans ces contrées lointaines où si peu sont allés et encore moins sont revenus (mort ou resté, par attrait ? Il se posait souvent la question). Seul sa femme et sa fille furent au courant de leur réel but. Pour le reste du monde, il s’agissait d’une équipe composé d’explorateurs tous plus fous les uns que les autres et que la reine avait demandé à Faytran de protéger. Oui, Nominoe fut mise au courant, puisqu’elle venait tout juste d’avoir 14 ans et qu’elle était déjà si mature qu’elle aurait pu diriger un convoi si elle avait été plus forte.

Leur chemin fut paisible et Nominoe eut alors le loisir de se mélanger au corps expéditionnaire. Tous très enthousiastes par leur mission, ils aimaient beaucoup la jeune fille pour sa vivacité d’esprit et toutes ses connaissances. Mais celui qui l’attirait le plus, celui qui semblait avoir une aura à la fois de paix, d’harmonie et de force, était Jilo Joyonel. Pourtant, il n’avait aucun trait particulier. De stature normale, avec des cheveux noirs et des yeux bleus très clairs, il était plutôt bel homme, mais elle savait que ce n’était pas ce genre d’attirance qu’elle avait envers lui. Il… l’intriguait.

Ils eurent de nombreuses discussions, sur tout et n’importe quoi et elle découvrit qu’il en savait beaucoup, beaucoup plus qu’elle, même dans les domaines où elle pensait être très savante. Les yeux grands ouverts, elle avalait littéralement ses paroles. Et ce fut un soir, alors qu’ils observaient les étoiles, qu’il lui posa la première question depuis qu’ils se connaissaient (c’était elle qui n’arrêtait pas d’en poser à tout va)

« Dis-moi, Nominoe, sais-tu qui sont les Mercenaires ? »

Surprise, elle le regarda. Et se rendit compte qu’il plongeait son regard bleu droit dans son âme, comme pour la juger. Bégayant, elle répondit que oui. Après tout, c’était une légende célèbre.

« Et, approuves-tu leur manière de faire, de vivre ? »

Voilà qui lui donnait à réfléchir. Elle sentait qu’il l’invitait à parler avec calme et sérénité et non pas à balancer en une seule fois quelques idées saugrenues qui lui viendraient à l’esprit. Elle prit donc le temps de répondre à la question.

« Il est vrai que… je trouve l’idée d’un groupe veillant à ce que les guerres n’éclatent pas très belle. Après tout, faire régner la justice, l’ordre et la paix est un but trop honorable pour ne pas être poursuivi. Néanmoins… Je désapprouve l’idée qu’ils ne doivent se plier qu’à leur seul code. Celui-ci leur donne tout les droits ou presque… Une telle liberté n’est-elle pas dangereuse pour un individu ?

-Petite coccinelle, tu as raison. La liberté est un bien très précieux souvent dépareillé par les hommes, et ce à cause de la noirceur de leur âme. Voilà pourquoi les règles existent. Néanmoins, les Mercenaires s’arrachent à ses règles pour vivre vraiment libre car ils en ont la force. Et chaque apprenti est choisi avec soin, bien entendu. »

Elle resta alors silencieuse. Car elle trouvait qu’il philosophait là-dessus de manière bien étrange. Comme-ci…

« Pardonnez mon impudence mais…

-Oui, petite coccinelle, je suis un Mercenaire, il est vrai. Et je te le demande ce soir. Souhaiterais-tu devenir mon apprentie ? »

Un blanc suivit sa question. Elle venait tout juste de le soupçonner que déjà elle avait sa réponse. Et même une question fatidique.

« Si tu me suis, je t’apprendrais à maitriser la liberté. Car souviens-toi, la liberté, ce n’est pas faire ce que l’on souhaite, c’est faire ce qui est juste, envers et contre tout. »

Et il la planta là, alors qu’elle restait trop étonnée, assise par terre. Incapable de répondre. Et pour cause. Alors qu’elle y réfléchissait le jour suivant, sur son cheval, elle l’observa et admira une fois de plus sa force tranquille, ses gestes jamais inutiles et toujours beaux, tout comme ses paroles. Tout en lui était harmonie, force et douceur, agilité. Corps et esprit. Elle se surprit à sentir le désir de lui ressembler couler dans ses veines. Mais une trop grande partie d’elle-même était encore réticente à laisser ses parents derrière elle. Elle n’avait que 14 ans ! L’heure des adieux ne pouvait pas être déjà venue !

Invité

C’est plongée dans ses pensées qu’elle reçut l’attaque de plein fouet. Celle-ci, un coup de pied violent, la détrôna de son cheval. Une rude chute la laissa sonnée. Et qu’elle soit tombée derrière son cheval lui sauva la vie. En effet, son agresseur, se désintéressant d’elle, la jugeant trop faible pour les embêter, se consacra à sa vraie cible : les diplomates. L’attaque avait clairement pour but de… les éliminer. Et il faut avouer que ce fut fait en quelques secondes. La petite troupe de mercenaires (leurs meilleurs) n’étaient pas de taille. Clairement pas de taille. En à peine quelques coups, ils avaient été battus. Quand à Jilo, le seul qui aurait pu les abattre, il était occupé avec trois d’entre eux. Une attaque rondement menée.

Quelques minutes après, ils s’enfuyaient tous. Enfin, sauf un que Jilo attrapa, mais avant qu’il ait pu le questionner, celui-ci prit une capsule de poison. Et il mourut quelques instants plus tard. Un grand abattement s’était étendu sur le groupe. Comment eux, les meilleurs mercenaires, avaient-ils pu échouer, être battus aussi aisément ?

Le cœur lourd, ils enterrèrent les diplomates non loin de là et leur élevèrent un tertre rapidement. C’est alors que Jilo l’entraina un peu à l’écart.

« Il est temps pour moi de partir. Pour toi de faire ton choix.

-Comment ? Vous partez déjà ? Mais…

-Notre mission a échoué. Il faut que j’aille en référer à… nos chefs. Ma présence ici n’est plus requise. Quand à la tienne…Dis-moi quel est ton choix, maintenant.

-Je…Je…

La décision était difficile, cruciale.

-Je sais que je te demande d’effectuer un choix qui va influer sur toute ta vie en très peu de temps. Je comptais te le demander à notre retour, pour que tu ais eu le temps de méditer là-dessus mais… le temps presse.

-Très bien, je viens.

Les mots étaient sortis rapidement, avec hésitation toutefois, ce que Jilo perçut immédiatement.

-Comprends-tu vraiment la nature de ce choix ? C’est une vie difficile, sans attache réelle, avec des entrainements plus que difficiles et des souffrances autant physiques que psychologiques en perspectives.

-Pourquoi est-ce que vous me dites tout ça alors que vous êtes censé me convaincre ?

-En contrepartie, je t’offre la liberté, la vraie. Celle de faire le bien, mais aussi d’aller où bon te semble et de vivre selon tes propres règles. Je t’offre un sort au-dessus du commun des mortels. Lorsque ton apprentissage sera terminé, tu seras une arme pure et belle, mais aussi tout une ode à la vie. Tu pourras alors aider des nations, influer le sort de milliers, de millions de personnes peut-être !

-Je…

-Considères-tu les deux cotés de cette vie ? Fais ton choix en connaissance de cause. Je ne serais pas doux.

-Ma décision est prise, je vous l’ai déjà annoncée. Je… Je veux faire quelque chose d’utile de ma vie. Bien sur, mes parents font un travail qui aident les gens mais… Je veux faire plus.

-Ainsi soit-il. Il te faut maintenant passer ta première épreuve, la plus difficile. Va annoncer à tes parents que tu pars avec moi. Et qu’ils ne te reverront pas de sitôt.

Ce qu’elle fit, une boule à la gorge, les larmes aux yeux, mais se contrôlant. Bien sur, ce fut difficile à avaler, surtout pour Faytran, qui avait tant souffert d’un père absent. Ting-laen en fut moins surprise, les elfes quittaient le nid tôt et Nominoe avait hérité de leur maturité, leur sagesse malgré leur jeune âge. En cela, elle ressemblait beaucoup à une elfe. Il fallut toute la patience et la persuasion de sa femme pour calmer Faytran, surtout qu’elle ne pouvait leur dire pourquoi elle partait réellement. Mais après de douloureux adieux, elle se hissa sur son cheval et chevaucha auprès de Jilo, sans se retourner, pour ne pas pleurer. Un long, très long chemin les attendait, avant que leurs voix ne divergent.

Nominoe eut la chance d’apercevoir les dominants dès les premiers jours de son apprentissage, puisque c’est à eux que Jilo fit son rapport. Il avait profité de ce premier voyage pour lui expliquer le fonctionnement de la guilde… Mais aussi pour commencer à lui mener la vie dure.

Ce qu’il continua et ce pendant 5 ans de suite. Elle en avait parfois marre, se demandant quand elle serait prête à affronter les épreuves des Dominants, mais n’arrêtait jamais, ne se relâchait jamais. Elle osa une fois demander à son maitre quand ils en auraient terminé.

« Parce que tu souhaites ne plus jamais me voir ?

-Non, bien sur, chaque moment passé avec vous est exceptionnel et j’ai l’impression de m’épanouir chaque jour mais… J’ai peur que vous ne me voyez pas à la hauteur et que vous retardez ma présentation…

-Chère petite coccinelle ! A vrai dire, beaucoup de maitres t’auraient déjà présentée aux Dominants. Mais je ne souhaite pas te lâcher trop tôt, tu es encore trop fragile et tu risquerais de te heurter au monde trop violemment. J’attends que tu sois tellement forte que tu ne tomberas jamais. D’ordinaire, on pense qu’il est bon pour un apprenti de trébucher après la présentation. Cela lui permet de comprendre qu’il a encore beaucoup de chemin à parcourir, mais qu’il est assez grand pour cheminer sa propre voie à présent.

Il la regarda et son regard bleu fit fondre son cœur, comme s’il avait le pouvoir de le liquéfier.

-Mais tu n’es pas comme ça Nominoe. Je sais que tu continueras sur ton chemin, quoiqu’il arrive. Alors je veux te présenter comme forte, afin que tous puisse te voir dans ta splendeur.

Incapable de parler, elle lui offrit son plus beau sourire pour le remercier.

Jilo ne lui avait pas enseigné que la science des armes, de la nature, de la stratégie, l’histoire, etc. Il avait aussi ouvert une dimension nouvelle à sa vie, lui offrant de vivre dans un monde de poésie, de s’ouvrir, comme une fleur s’épanouit au soleil. Il ne lui avait pas seulement offert un apprentissage, une amitié indéfectible, une vision, mais également une place, un futur, une voie. Elle ne pouvait exprimer cela par des mots. Mentor et ami absolu, il avait presque remplacé ses parents pour elle ou, tout du moins, acquis une place presque égale dans sa vie. Ses parents qu’elle avait d’ailleurs revus par deux fois, brièvement. Deux petites vacances d’une ou deux heures que lui avait accordées Jilo. Quelques petites heures qu’elle chérissait soigneusement.

Enfin, vers ses 19 ans et demi, Jilo lui annonça qu’il allait la présenter aux Dominants. L’heure était venue de faire ses preuves…

[Hors-présentation: Désolée du triple post mais ça ne tenait pas en un ^^' Et je voulais savoir s'il était possible de commencer direct par une présentation, sur le fofo? Voilà voilà! Oh, et par ailleurs, j'ai corrigé, à propos du bouclier, merci (et n'hésite pas à me re-corriger!)]

C'est tout bon, Nominoe

Je te valide, et te laisse voir avec les Dominants pour passer les épreuves Smile

Bienvenue sur Tosya !

Invité

Bienvenue Nominoe. Très belle fiche.