l'objet de la quete [...]

IL était encore tôt, les oiseaux sortant tout juste de leur sommeil chantaient pour le soleil qui se levait a l’horizon, les nuages arboraient des couleurs pastel qu’ils devraient bientôt quitter.
Les rebords des fenêtres, les toits et les pavés de la rue marchande étaient couvert d’une fine pellicule de goutte d’eau que la rosée du matin avait déposé, nappant les rue de la capital de millions de petites étoiles scintillantes. C’est dans se décors presque idyllique que des pas légers troublaient le silence respectueux du matin. Cela faisait maintenant quelques minutes que le jeune homme parcourait les rues, voyant s’éveiller au fil de sa marche la vie dans Dénaros. Les volets s’ouvraient les uns après les autres laissant apercevoir des têtes tantôt endormir, tantôt énergique. Les marchants sortaient leurs établies et disposait leurs marchandises de façon a mettre en valeur leurs produits les plus précieux. En quelques minutes seulement comme si toute la ville avait été réveiller au son d’une cloche, les rues grouillèrent de monde.

Au coin d’une rue un boulanger préparait son pain, laissant s’échappé un délicieux fumait par la fenêtre, qui ravie les narines de Key et fit douloureusement actionner son estomac. N’y prêtant guère attention il continua son chemin. Plus loin sur la chaussée les gens s’écartait vivement d’une échoppe bruyante, passant a proximité de l’endroit qui attirait l’attention de quelques badauds, Key découvrit une femme potelé vêtue d’une robe de chambre et d’un bonnet de nuit, un balai à la main, elle frappait vigoureusement son malheureux mari, qui se recroquevillait de plus en plus, en l’insultant de tout les noms d’oiseau possible et imaginable dans un vacarme phénoménal. Le jeune noble sourit devant la pièce comique qui se déroulait devant lui, prenant a pitié le vieil homme.

Il passa le reste de la matinée a passé de rue en rue, les gamins courant entre les jambes des commerçants, faisant des courses pour gagner une pièce. S’éloignant de plus en plus de l’avenue principal, Key remarqua que les boutique se faisait de plus en plus rare laissant leur place a des vendeurs a la sauvette. Les ruelles qu’il empruntait a présent devenait plus étroites, plus sombres malgré le soleil qui irradiait ce matin la. Le jeune homme porta sa main sur le pommeau de sa dague, ne pouvant dégainer son épée dans ce passage resserré. Avançant de plus en plus précautionneusement, tout ses sens en éveil , il repéra l’objet de sa quête. Un écriteau, a moitié bouffé par les mites, placé a coté d’une petite porte crasseuse à même le mur, indiquait le nom de l’établissement : « le cheval fou ». resserrant sa prise sur son arme et affichant une tête impassible, Key poussa la porte.

A ses pieds quelques marches de pierres permettaient de descendre a un niveau ou le crâne ne risquait pas de racler le plafond. L’établissement semblait être une taverne miteuse, derrière le comptoir un homme, chauve, qui paraissait avoir été taillé dans un bloc de granit portait une longue moustache rousse, il était entrain d’essuyer des verres avec un chiffon gris qui partait en lambeau. Accoudé au bar, devant une ribambelle de verre de toute forme, un homme maigrelet et a l’habit déplorable somnolait. Key descendit les marches doucement, le patron le fixa un moment ne reconnaissant pas un habitué. Le jeune homme se demanda alors s’il devait continuer sa descente ou attendre l’approbation du moustachu. Celle-ci ne tarda pas, l’homme lui fit un signe de tête et se retourna pour prendre un verre « propre ».Key s’avança, prit une chaise et s’assit loin de l'ivrogne

- Vous consommez ? lui demanda le barman brutalement.

Le moustachu le regardait avec suspicion, actionnant ses bras colossaux. Key se demanda comment les verres avait pu survivre si longtemps dans des mains pareil…

- Une pinte d’hydromel s’il vous plait !

Key l’observa le servir, aucune substance ne fut versé en plus du breuvage commandé, s’il était empoisonné cela ne viendrait que de la boisson. Quand la pinte en fer fut disposé devant lui, il s’étonna de voir que son hydromel sentait assez bon, il s’était attendu a pire. Key but prudemment une gorgée, ce n’était pas mauvais tout compte fait.

- bon z’etes qui ? c’qui qui vous a dit d’venir la ? j’veux pas d’embrouille moi sinon v’vous payé et vous sortez ! ya que des habituer ici, q’des badaud pas des bien vêtue comme vous !
- Ne vous énervez pas, je ne cherche aucun ennui, plutôt des renseignements voyez vous. Je me nomme Key Watson. Comment dois-je vous appeler ?

Les deux hommes se surveillait mutuellement, Key, une main sur sa pinte l’autre proche de son épée, était tendu malgré le masque de décontraction qu’il affichait. A l’autre bout du comptoir le maigrelet s’affaissât et se mis a respirer bruyamment. Aucun des deux protagonistes n’avait tournée la tête, trop occupé a se dévisager pour trouver la faille chez l’autre. D’un coup le moustachu prit un autre verre sale sur le buffet de derrière et se remit a nettoyer

- Jm’appel Charle Wrathorse, mais tout l’monde m’appel Wrath. Key Watson hein ? Watson... Watson... t’es de la famille du vieux poseur de question je parie…Il est venu ici ya pas loin de 3ans. J’me souvient bien d’lui, c’est pas souvent qu’des nouveaux débarques ici. Désolé pour toi mais j’te dirai rien de plus qu’au vioc.

Ainsi son père était lui aussi arrivé jusqu’ici… il n’avait rien du apprendre d’important sinon il lui en aurai fait par ou l’aurai noté dans un de ses journaux. Il avait donc fait tout se chemin pour rien, voilà qui était énervant.

- Oui vous avez bien devinez c’était mon défunt père. Hum… que vous avait-il demandé ?

Wrath se mit a réfléchir la tête légèrement incliné vers le haut tout en lustrant sa moustache. Le cœur de Key se mit a battre plus fort. Et le maigrelet s’était mis a ronfler bruyamment.

- Pas grand chose en faite, si je connaissait des gens louches, évidement que j’en connaît t’as vu ma taverne ? mais j’fai jamais ami ami avec mes clients , y ont leur vie et j’veu pas la connaître. Tant qu’ils me payent….
- Il ne vous a rien demandé de plus ?
- Nan juste ça et si des gens cachaient leur visage parfois, mais ça aussi ça arrive souvent .
- Je vois merci…

Key fini sa pinte déposa deux pièce de cuivre sur le comptoir et s’apprêta a partir. Puis il fit volte face un idée en tête, après tout il n’avait rien a perdre et comme le dit le proverbe « qui ne tente rien n’a rien »

- Dites vous sauriez quelque chose sur les mercenaires ?

Wrath sursauta légèrement, posa lentement son verre sur le buffet et se retourna. Malgré la contenance qu’il tentait d’afficher, son visage avait blêmit son regard se fit plus hasardeux et il ne chercha pas les yeux du jeune noble.

- Les mercenaires ? la vieille légende ? mon garçon ça fait près de 3 milles ans qu’ils ont disparu comment tu veux qu’je sache que’qu’chose d’plus que le commun des mortels.

Le barman lui cachait quelque chose c’était évident, Key ne bougea pas toute son attention focalisé sur la montagne de muscle qui commençait a fondre comme neige au soleil. L’ivrogne se retourna en poussant un petit gémissement et se remit a ronfler inconscient de la tension teinté d’appréhension qui remplissait la pièce. Soudain un grincement se fit entendre dans le dos de Key suivit d’un léger filet de lumière laissant apercevoir dans l’entrebâillement de la porte un ombre.

Sujet: Re: l'objet de la quete [...] Mar 1 Sep 2009 - 23:07

Schneizel était déçu, profondément déçu... Il avait fait tout ce chemin vers Dénaros avec l'espoir de quérir des informations sur un possible traître parmi l'organisation, et tout cela en vain. A peine arrivé il avait découvert que l'informateur qu'il devait retrouvé avait tout bonnement disparu. Cette disparition n'avait rien de très naturel, le Mercenaire en était convaincu. Quelqu'un avait du retrouver le Mercenaire qui l'avait contacté avant lui et il y avait de fortes chances qu'on l'ai fait taire. Schneizel ne saurait très probablement jamais ce que son collègue avait eu à confier, malheureusement...

Après toute une nuit de recherches, Schneizel avait décidé de s'accorder une pause. Se reposer un peu, réfléchir à tout ce qu'il s'était passé l'aiderait sûrement à y voir un peu plus clair. C'est pourquoi il se dirigea vers une taverne des rues marchandes. Mais, alors qu'il arrivait à la porte de celle ci, Schneizel surprit une conversation au travers du bâtant entrouvert. C'était quasiment inaudible et le Mercenaire du tendre l'oreille pour tout saisir malgré la distance. Apparemment, à l'intérieur, un jeune homme semblait poser des questions dérangeantes au tenancier. Et quelles questions! Schneizel avait entendu tout à fait distinctement le terme "Mercenaires" passer les lèvres du jeune curieux. Y avait il un rapport avec la disparition de son informateur? Schneizel devait s'en assurer. Il poussa la porte qui pivota sur ses gonds en émettant un grincement sonore. Le Mercenaire s'avança d'un pas leste et assuré vers le comptoir et vint se poster à côté de l'inconnu aux questions indiscrètes. Le patron de la taverne s'était raidi à son arrivée, craignant sûrement que sa conversation avec le jeune homme n'ait attiré des ennuis dans sa taverne. Il sembla se détendre un peu quand il réalisa que Schneizel n'avait pas la moindre attitude hostile envers qui que ce soit. Il ne pouvait évidemment pas se douter que ce nouveau client n'était autre qu'un Mercenaire.

"Une bière pour moi, tavernier."

annonça Schneizel en s'installant. Le tenancier, sans doute heureux qu'on détourne sa conversation avec le jeune homme, s'empressa d'aller servir sa commande.

"Excusez moi, mais j'ai surpris votre conversation depuis l'extérieur."

commança Schneizel s'adressant au jeune homme en se tournant vers lui.

"Vous devriez faire attention. Certaines personnes n'apprécient pas ce genre de questions. Vous devriez en parler moins ouvertement. Je vous dis ça pour l'avoir déjà vu. Et puis avec toutes les rumeurs qui traînent sur les Mercenaires... Personnellement je préférerais éviter d'en croiser un seul dans ma vie! Enfin vous savez ce qu'on dit, hein? Je suppose que vous connaissez les rumeurs..."

ajouta t il sur le ton de la confidence en commençant à siroter la bière que le tavernier venait de lui amener. Le tenancier en profita d'ailleurs pour s'éclipser, faisant mine de ranger son arrière boutique. Il était plus probable qu'il tentait juste de s'éloigner des deux jeunes hommes afin d'éviter de se retrouver à nouveau impliqué dans la discussion.

Schneizel guetta les réactions de son interlocuteur tout en lui offrant un air neutre qui ne révélait rien de ses intentions. Il voulait savoir tout d'abord à qui il avait à faire, puis pourquoi cet individu cherchait les Mercenaires, et enfin s'il était relié d'une quelconque manière à l'affaire qui le préoccupait. Et pour cela il allait devoir jouer la comédie.

"Je me présente, Schneizel Denka, mercenaire...avec un petit "m", hein! Je monnaye mes services si vous voyez ce que je veux dire. Enfin, bref... Je viens de terminer un contrat et je cherche un autre moyen de remplir ma bourse. Je monnaye aussi des informations vous savez, monsieur...comment dois je vous appeler au fait?"

fit il, imitant un homme d'arme prêt à tout pour quelques pièces. Sa couverture n'était certes pas très élaborée, mais dans ce cas précis il n'avait pas vraiment besoin qu'elle le soit. Il n'était pas rare de se faire interpeller par n'importe qui dans une taverne...

Sujet: Re: l'objet de la quete [...] Mer 2 Sep 2009 - 23:09

Sur le qui-vive Key ne regarda le nouvel arrivant que lorsque celui-ci passa sa commande, il ne semblait pas du tout importuné par la tension ambiante. L’homme qui se trouvait être encore jeune, pour autant que Key est put en juger il devait être de quelques années son aîné.
Il portait de sombre vêtements accordé à sa couleur de cheveux. Sa démarche était fluide et sa carrure des plus acceptable. Key ne douta pas un instant qu’il savait se battre et peut-être même très bien. Le barman accueilli le jeune homme avec enthousiasme et alla le servir, laissant Key planté la. Le noble pensa a partir, puisque tout son effet de surprise était réduit à néant, quand le jeune homme lui adressa la parole et le mit en garde.

- Oui je suis au fait des rumeurs qui circulent à leurs sujets. Merci pour votre sollicitude mais pour ma part je pense que rencontrer un Mercenaire pourrait s’avérer être une expérience assez plaisante. Et si je peux me permettre de vous donner un conseil a mon tour, vous devriez faire attention, certaines personnes n'apprécient pas que l’on surprenne leurs conversations

Répondit-il en le gratifiant d’un sourire courtois, une pointe d’ironie dans le regard. Pendant ce temps le Tavernier disparu de la vue de ses clients préférant la proximité des ses alcools. Comme quoi la discutions qui venait de s’achever avait du quelque peu l’ébranler. Il serait plus compliqué maintenant de lui soutirer des informations et tout ça grâce au nouveau client.

Nouveau client bien bavard d’ailleurs mais Key, ne fréquentant jamais les pubs et tavernes, ne pouvait se douter que c’était chose commune. Voyant que celui-ci avait un besoin étrange de bavasser, le jeune noble retourna s’asseoir au bar. Il n’avait plus rien à faire de la matinée de toute façon et sa discussion avec le tavernier n’aurait sûrement jamais de suite. Il ne commanda pas de deuxième pinte cela aurait fait revenir le barman et l’atmosphère de la pièce en aurait pâtie, le jeune noble ne voulait pas créer plus de trouble que nécessaire. Pourtant il aurait bien eu besoin d’un petit remontant, ses pistes s’amenuisait . Celle de la taverne était l’une des dernières, son père y était déjà passé et n’avait rien trouvé. Pourquoi cela en aurait-il été autrement avec lui ? Il avait l’impression d’avoir passé deux ans à relire les travaux de son père et refaire les mêmes erreurs aux même endroits. Arriverait-il un jour à trouver les Mercenaires ? Ils s’étaient drôlement bien caché car vu les sommes que son père avait dépensé il aurait déjà put retrouvé l'unique survivant d'un village massacré. A moins qu’il ne s’agisse que d’une légende et dans ce cas tout cet argent était comme qui dirait parti en fumée. Key retombait dans ses sombres pensées quand la voix de l’homme le ramena a la réalité.

"Je me présente, Schneizel Denka, mercenaire...avec un petit "m", hein! Je monnaye mes services si vous voyez ce que je veux dire. Enfin, bref... Je viens de terminer un contrat et je cherche un autre moyen de remplir ma bourse. Je monnaye aussi des informations vous savez, monsieur...comment dois je vous appeler au fait?"

Le jeune noble considéra d’un autre œil le fameux Schneizel. Mercenaire ? pourquoi pas… pourtant il lui avait semblé plus… raffiné a moins que voir des nobles a longueur de journée est émoussé ses perceptions. A l’inverse la tenue qu'il arborait allait comme un gant à sa profession, sombre, discrète, sans objet superflue, il devait être doué. Intéressé par ses dires dire Key leva un sourcil.

- Watson, Key Watson pour être exact. Monsieur Denka c’est ça ? vous dites avoir des informations ? Et bien je suis preneur, seulement je vous prévient j’ai déjà presque tout entendu, des plus farfelus aux plus absurdes en passant par des plans très détaillés mais ne menant nulle part, alors j’espère que vos renseignement valent leur pesant d’or… Vous savez ce que je cherche et j’ai les moyens d’obtenir des réponses un jour ou l’autre, seulement serez-vous assez astucieux pour me les révéler maintenant et empoché la cagnotte ou préférez vous laisser cette chance à un autre ?

Il laissa son interlocuteur le temps de réfléchir à son discourt. Key ne cachait pas l’objet de ses recherches, pas dans ce genre d’endroit en tout cas, car des nobles aux lubies étranges , cela couraient les rues et que celui-la ce soit intéressé à des légendes n’avait rien d’extraordinaire. Néanmoins il observa avec attention la réaction du dénommé Schneizel.

- Ne vous réjouissez pas trop vite pour autant. Ce que je vous propose n’est pas de l’argent facilement gagné. Je serai seul juge de vos dires et je vous prie de croire que personne ne s’est jamais plein moi s’il avait une bonne raison de parler. De plus vous connaissez mon nom et vous avez sûrement déjà deviné mon statut il ne vous sera pas difficile de me retrouver si vous pensez avoir été victime d’injustice. Toutefois sachez que j’ai des relations et que je n’hésiterai pas a m’en servir si le besoin s’en fait sentir.

Sur-ce Key posa ses coudes sur le comptoir et croisa ses doigts, fixant droit devant lui un objectif que lui seul pouvait voir et affichant pour la première fois de la journée une mine sereine.

Sujet: Re: l'objet de la quete [...] Jeu 3 Sep 2009 - 21:43

Apparemment le jeune homme semblait fort ennuyé par l'intervention de Schneizel. Après tout, ce dernier venait de réduire à néant ses chances d'interroger correctement le tavernier. D'un simple regard, Schneizel comprit que son interlocuteur était profondément déçu. Il ne faisait nul doute que si Schneizel n'avait pas prit la parole pour s'adresser à lui, il aurait quitté l'établissement. Cela dit Schneizel n'entendait pas laisser cet homme lui échapper. Il avait encore bien des choses à apprendre à son sujet.
Le jeune homme répondit à sa prise de contact sur un ton calme et courtois, bien qu'un tantinet ironique lui conseillant à demi mots de se mêler de ses affaires. Tant de retenue était chose rare chez un client lambda de taverne. L'individu ne devait pas vraiment avoir l'habitude d'en fréquenter. Son style vestimentaire et sa façon de parler laissaient clairement entendre qu'il venait des hautes strates de la société. Sûrement un noble. Qu'est ce qu'un noble pouvait vouloir aux Mercenaires? Et surtout pourquoi venait il aux informations dans une simple taverne?

"Merci du conseil, mais vous savez le genre de personnes qui s'irritent pour si peu sont aisément reconnaissables car elles ont, la plupart du temps quelque chose à cacher. Ce qui n'a pas l'air d'être votre cas...n'est ce pas?"

rétorqua Schneizel sur un ton perdu quelque part entre l'affirmation et l'interrogation à tel point qu'il était dur de savoir si le Mercenaire interrogeait ou non son interlocuteur. Tout en disant cela Schneizel avait gratifié le jeune homme d'un regard amusé, comme pour lui faire comprendre que lui même savait plutôt bien manier la langue. Les nobles avaient l'habitude de croire que les roturiers se devaient forcément d'être moins bien éduqué qu'eux et cette différence d'éducation était sensée leur donner une supériorité incontestable sur ces dernier en conversation. Cela dit, Schneizel avait bien assez appris de Callan pour ne pas se laisser mener lors d'une discussion avec un membre de la noblesse. L'ironie et la rhétorique étaient deux matière dans lesquelles il était plutôt doué.

Cela dit, Schneizel se rendit vite compte qu'il allait pouvoir éviter la joute verbale avec le jeune noble car son discours avait visiblement réveillé l'intérêt de celui ci. En effet le jeune homme se présenta sous le nom de Key Watson et le prévint qu'il ne se laisserait pas endormir par de fausses informations. Apparemment cet homme n'en était pas au début de son enquête. Il semblait savoir certaines choses bien que celles ci soit fort superficielles à première vue. Ce Key Watson voulait des informations précises sur les Mercenaires et apparemment il était près à en payer le prix si nécessaire. Schneizel médita un instant alors qu'un léger sourire éclosait sur son visage. Si cet homme était vraiment informé et près à tout pour en apprendre plus, alors Schneizel ne pourrait le berner longtemps, même avec des mensonges élaborés. Il ne lui suffisait donc que de lui fournir de véritables informations, rien d'important bien sûr, mais assez pour l'appâter. Au pire il pourrait toujours se servir du pollen de Laytis qu'il gardait constamment sur lui lors de ses déplacements, dans une petite fiole étanche si cela s'avérait nécessaire. Schneizel prit donc l'air d'un homme que l'appât du gain aurait pu pousser à bien des extrémités.

"Monsieur Watson, vous avez trouvé votre homme. Rassurez vous, mes informations valent l'or qu'elles vous coûteront. Cela dit je préférerais que nous discutions dans un endroit plus calme. Là ou personne ne pourrait en bénéficier gratuitement si vous voyez ce que je veux dire..."

répondit Schneizel sur le ton de la confidence. Il fallait qu'il soit seul avec cet homme. Si les choses tournaient mal mieux valait que personne ne puisse les voir. De plus, Schneizel n'avait aucune envie de laisser échapper toute information si minime soit elle dans une banale taverne. Il allait devoir se montrer prudent, très prudent, s'il voulait que tout se passe bien.

"Mais d'abord dîtes moi un peu combien vous êtes disposé à payer. Vous comprenez, je préférerais éviter de me déplacer pour une somme trop légère."

ajouta t il afin de savoir jusqu'à quel point le noble pouvait bien vouloir des informations sur les Mercenaires. La somme qu'il annoncerait permettrait à Schneizel d'estimer s'il était ou non vraiment sérieux. Si c'était le cas, et seulement dans ce cas là, Schneizel prendrait le risque d'avancer plus loin son investigation, avec tout ce que cela pouvait comporter de complications.

Sujet: Re: l'objet de la quete [...] Sam 12 Sep 2009 - 21:34

En y repensant cette matinée avait été des plus mouvementés, Key venu trouver des informations avait presque vu le bout de la longue route quand le « mercenaire » était apparu fermant la porte sur celles du tavernier mais amenant avec lui quelques intrigues. Et bien que pour le moment les deux jeunes hommes se soupesaient du regard et se défiaient dans l’art de l‘élocution, le calme était de rigueur dans la battisse. Seul le ronflement de l’ivrogne, pareil au tic tac d’une horloge rappelait aux client le temps qui filait.

Key ne prit pas la peine de relever la pique de l’homme en noir, approuvant seulement ses dires d’un mouvement de tête. Non il n’avait rien à cacher, pas de secret bien garder qui pourrait intéresser le mercenaire. Rien à part sa bourse semblait-il. Chacun avait prouvé son pouvoir d’expression linguistique, Key avait tout de même été impressionné, ayant été enfant des rues puis noble il avait rencontré peu de gens des basses sphères capable de répondre aux sous entendu avec autant d’aisance et de décontraction. Bien sur cela relevait de l’éducation et de l’apprentissage que l’on avait reçu mais aussi de l’expérience personnelle ainsi que d’une vivacité d’esprit peu répandu d’où que l’on provienne socialement.

De toute évidence Key avait réussit a retenir l’attention du mercenaire des son arrivé dans la taverne mais maintenant une transaction était le point de se dérouler et même si chacun avait a y gagner, cela ne serai pas aisé à réaliser. Changer d’endroit semblait en effet une bonne idée, cela montrait d’une part que le mercenaire connaissait la valeur de ses informations, à moins qu’il ne cherche simplement à le détrousser loin de la vue des badaud, mais il ne serait pas au bout de ses peines…d’autre part cela éviterai à quelques âmes d’entendre des choses qu’ils n’avaient pas besoin de connaître. Key hésita un moment sur le lieu le plus propice pour donner se genre de renseignement. Il se décida enfin sur un endroit des plus simple, risqué tout de même mais si l’on faisait attention il n’y avait pas trop de quoi s’inquiéter.

"Ne vous inquiétez donc pas pour la somme, si les informations que vous me donnerez sont aussi importante que vous le dites vous ne serez pas déçu, j’ai sur moi une bourse joliment remplie"

Key essayait par tout les moyens d’appâter son interlocuteur. Il était évident que celui-ci était attiré par l’argent. Soulevant le bas de sa tunique, Key laissa brièvement découvrir dans un court tintement, un petit sachet bien garnit. Le jeune homme ne craignait pas d’être dépouillé, il avait assez confiance en ses capacités pour pouvoir se sortir de ce genre de situation. Cependant Key se posait des questions. Cet homme était bien sur de lui. Où avait-il eu ses renseignements ? qui les lui avaient fournis et pourquoi ? comment pouvait-il être sur de leur véracité ? et surtout pourquoi avait-il la pénible impression que cet homme qui avait l’air redoutable en combat singulier aurait été plus a sa place en tant que soldat plutôt que mercenaire.

" Suivez-moi je connais quelques ruelles étroites où personne n’osera nous déranger"

Joignant le geste à la parole, le jeune noble descendit de son siège, invita son interlocuteur à l’accompagner et se dirigea vers la porte de la taverne. Avant de partir il vit le barman sortir de sa réserve en lui jetant un regard noir. Pas vraiment étonné il l’ignora et continua son chemin.
Prenant bien soin de ne pas perdre du vue le mercenaire, Key avança d’un bon pas dans les rues les plus reculées de la capitale. Au bout de quelques minutes il s’arrêta, les ruelles qu’ils empruntaient étaient désertes depuis un moment déjà.

"Cet endroit vous convient-il ?"

Les choses sérieuses commençaient. La rue dans laquelle ils se trouvaient était étroite, les armes longues comme les épées devenaient inutilisables. Key ne devrait plus compter que sur ses dagues, son couteau et ses talents si un problème survenait.

Sujet: Re: l'objet de la quete [...] Ven 18 Sep 2009 - 23:18

Le jeune noble, sûr de lui, lui laissa entrevoir une bourse si remplie qu'on aurait pu penser que les coutures pouvaient céder d'une seconde à l'autre. Parfait, la petite comédie de Schneizel semblait marcher à merveille. Ce Key Watson paraissait persuadé de pouvoir l'appâter avec une coquette somme d'argent. C'était d'ailleurs bien normal, qu'est ce qui pouvait donc motiver un mercenaire si ce n'était une paye que seul un noble était en mesure de distribuer? Le nobliau ajouta qu'il connaissait quelques rues tranquilles où ils pourraient discuter sans être entendus. Un endroit parfait pour une embuscade en somme... Soit ce jeune noble était particulièrement crétin, soit il pensait pouvoir s'en sortir même en cas d'affrontement. Par prudence Schneizel choisit de considérer en priorité la seconde option. Cette option lui laissait deux hypothèses: Soit ce jeune homme pouvait se montrer plus dangereux qu'il n'en avait l'air en cas d'urgence, soit il comptait sur un soutien. Or si la seconde hypothèse était la bonne, Schneizel était peut être en train de se diriger dans le même type de piège que l'informateur disparu. Suivre cet homme pouvait être dangereux mais tenter de lui imposer un lieu de discussion pouvait tout aussi bien mettre fin à leur entrevue, et c'était inacceptable! Schneizel se décida donc à prendre le risque. Après tout il avait réussi à se sortir de situations plus désespérées qu'une embuscade dans une impasse...

"Parfait, je vous suis, messire."

fit il en reposant sa choppe et en se levant. Il emboîta donc le pas du noble et tout deux sortirent sous le regard hostile, mais néanmoins soulagé de l'aubergiste. Key mena le Mercenaire dans les rues de la cité. Schneizel en reconnu la plupart, malgré toutes les années passée loin de Dénaros, il avait toujours de nombreux souvenirs de celle ci. Après tout c'était sa ville natale... Le noble commença à emprunter des rues de plus en plus tortueuses et étroites, non sans régulièrement jeter des coups d'oeil en direction de Schneizel. Ce dernier en conclu définitivement qu'il n'était pas un idiot fini en recherche de sensations fortes. En effet, son comportement indiquait qu'il se tenait près pour contrer un éventuel assaut de la part du Mercenaire et qu'il n'était clairement pas disposé à se faire prendre en traître.

Les deux hommes finirent par arriver dans une ruelle si étroite que la lumière du jour ni parvenait en filet si mince qu'elle peinait à dissiper les ténèbres ambiantes. Des deux côtés de la rue ne s'élevaient que murs de pierres et porte assez solides pour qu'un bélier fut nécessaire pour les ouvrir de force (notez cependant qu'en raison de l'étroitesse des lieux il aurait été rigoureusement impossible de manier un bélier). Cette ruelle permettait à peine à deux hommes de se croiser en inclinant les épaules sur le côté. Combattre dans un endroit pareil était pratiquement inenvisageable. L'épée de Schneizel serait plus une gêne qu'un atout dans un tel endroit, cependant sa dague et son arbalète de poing n'en devenaient que plus mortels dans un tel environnement. De plus d'éventuels ennemis n'auraient jamais pu tirer partie d'une quelconque supériorité numérique. Le Mercenaire rejeta donc l'hypothèse du soutien armé pour le noble. Ce dernier ne devait donc compter que sur ses propres capacités pour se tirer d'un éventuel faux pas. Savait il vraiment à qui il avait affaire? Schneizel était à présent plus confiant pour la suite de l'entrevue. Cela dit il restait toujours méfiant. "Ne jamais sous-estimer un adversaire qu'on l'on a jamais vu combattre", c'était l'une des leçons de Callan qui lui avait sauvé la vie plus d'une fois.

"C'est parfait."

lâcha simplement Schneizel d'un ton neutre quand Key lui demanda si cette ruelle était à sa convenance.

"Cela dit vous me surprenez. Me guider jusqu'ici sans escorte...qui vous a dit que je ne vous ai pas menti dans le seul but de vous soulager de votre bourse? N'est ce pas un peu dangereux de faire confiance au premier venu?"

ajouta t il afin d'évacuer ses derniers doutes quand à la confiance que le noble avait en lui même.

"Enfin... Passons donc à notre marché. Posez donc vos questions. A partir de maintenant toute réponse que je vous donnerai vous coûtera de l'or alors choisissez judicieusement. Bien sûr je ne vous ferai pas payer les informations qui me feront défaut, je ne suis ni un banquier ni un charlatan. Bref, commencez, je vous prie. Je fixerai le prix à la fin de l'entrevue."

fit le Mercenaire en croisant les bras et en calant fermement son regard dans celui de son interlocuteur. Il allait en profiter pour avoir ses propres réponses, d'une manière ou d'une autre.

Sujet: Re: l'objet de la quete [...] Mar 27 Oct 2009 - 1:33

Key avait choisit avec soin le lieu ou se déroulerai la transaction. La ruelle , encore sombre malgré l’heure avancée de la matinée , paraissait peu disposé à accueillir des étrangers. Ses bords rapprochés annihilait l’avantage du nombre et la porté des armes longues tout en avantageant les armes les plus courtes et les projectiles. Key regrettait de n’avoir pas pensé a prendre son arc, mais avoir ce type d’arme en ville n’est pas vraiment utile en général. Il ne devrait compté que sur sa dague, son épée devant être réduite au silence si un problème survenait.

Apres toutes ses années à courir après une légende, Key avait fini par vouloir y croire, bien sur pas de façon aussi inconditionnel que son père mais… il voulait croire en cette fable. Croire en des gens qui pourraient changer le monde. Une utopie, un rêve, peut-être. Mais en toute logique cette légende venait de quelque part, son père y avait cru et y avait dédier ses dernières années, il lui avait promis de rechercher à son tour ses personnes hors du commun. Et en s’attelant a cette tache, en croisant les diverses informations qu’il avait put déniché, il avait fini, sans vraiment s’en apercevoir, à vouloir voir le rêve de son père se réaliser. Et depuis, il était plus déterminé que jamais. Et si cela devait lui coûter toute sa fortune pour pouvoir un jour connaître la vérité ou mieux, pouvoir les rencontrer et demander leur aide, le jeune noble trouvait que cela n’était pas cher payer.

Le discours de Schneizel ne le surprit pas tant que cela. Il était normal de vouloir savoir à qui l’ont avait à faire. D’autant plus que ce genre d’arrangement n’était pas des plus communs.

« Apparemment la noblesse ne vous est pas familière, du moins pas de très près. Tous ne se font pas suivre par une horde de gardes, soit parce qu’ils n’en n’ont pas les moyens soit ils pensent que cela ne sert à rien, ce qui est souvent le cas. Pour ma part, vu que cela a l’air de vous intéresser, les deux possibilités sont complémentaires. »

répondit-il, en regardant furtivement les deux cotés de la ruelle.

« Cela dit vous ne me paraissez pas être un de ses brigands de bas étages qui plantent des couteaux dans le dos. Je ne vous fait pas confiance, pas totalement du moins et de toutes les personnes que j’ai pu rencontrer jusque la, vous me paraissez la plus sur de vous tout en ayant l’air sain d’esprit.
De plus vous m’avez laissé choisir un lieu à l’abris des regards et des oreilles indiscrètes. Donc la possibilité d’un renfort quelconque est exclu, cela serai trop voyant et sûrement trop bruyant. Dans ses petites ruelles il faudrait nous suivre de prêt pour ne pas se laisser distancer et nous perdre de vue.
En conséquence, vous me paraissez être quelqu’un d’honnête. »

Tout deux jouaient un jeu qui pouvait s’avérer dangereux, Key en était conscient. Depuis peu une idée lui trottait dans la tête et il faisait tout pour l’écarter, mais celle-ci était tenace et s’accrochait désespérément : cela n’était-il pas étrange, qu’au moment ou le jeune noble veuille se renseigner sur la légende des Mercenaires dans une taverne douteuse, une personne à l’allure insolite l’empêche de mener à bien son interrogatoire sur le tavernier, tout en lui proposant de monnayer des informations, qui d’après ses dires sont de sources sure , sur les Mercenaires.
Il y avait de quoi se poser des questions non ? Un coup du sort, un hasard bienfaisant, une chance fantastique, une bonne étoile ? Le jeune noble n’y croyait pas et pourtant n’avait aucune explication plausible. Mais il savait une chose, il ne laisserai pas passer une occasion pareil de se rapprocher de son but.

« Vous êtes doué dans les affaires je présume ?… Ne répondez pas a cette question, de la pure rhétorique, je ne tien pas à perdre de l’argent inutilement. Très bien , je suppose que je n’ai pas le choix, donc voici ma première question : Comment en connaissez vous autant sur les Mercenaire ? Et la deuxième : Existent-ils vraiment ? … Sont–ils toujours en exercice ?
Savez-vous ce qu’ils pensent de la situation actuelle et ce qu’ils comptent faire pour remédier à cette guerre non déclarer ? »

Key s’interrompit. Il avait, sans s’en rendre compte, largement dépassé les deux questions annoncées. Ne se laissant pas démonter, il regarda avec suspicion et intérêt le jeune homme au bras croisés. Il était bien décidé à tirer toutes les informations possible de cette entrevue.

[ hrp: désolé pour cette loooooooooooongue attente... je me rattraperai je te le promet!]

Sujet: Re: l'objet de la quete [...] Mar 27 Oct 2009 - 14:49

"Elle ne m'est pas si étrangère que vous vous plaisez à le croire. Vous parlez à un ancien de la Garde Royale. Des nobles, j'en ai vu défiler dans ma vie... Cela dit je comprend ce que vous voulez dire."

répliqua le Mercenaire avec un léger sourire. Dévoiler ce simple détail de sa vie ne pouvait après tout lui porter préjudice. Au contraire, le noble pouvait se sentir plus rassuré en présence d'un ancien membre de la garde que d'un simple mercenaire. Le jeune Key continua d'exposer ses arguments en réponse à la question de Schneizel. Le raisonnement du jeune homme convint au Mercenaire. Il avait de la jugeote, savait se faire une idée raisonnable de ses interlocuteurs tout en restant néanmoins sur ses gardes au cas où. Voilà qui était plutôt intéressant. Schneizel n'était donc définitivement pas aux côtés d'un fils de riche noble en quête de sensations fortes et/ou d'une aventure pseudo-héroïque pour obtenir gloire, héritage ou attention d'une damoiselle rétive. Key avait donc un objectif sérieux en tête, mais lequel?

La première question du jeune homme fit sourire Schneizel. Il s'était rattrapé immédiatement, évitant ainsi la réponse du Mercenaire qui aurait vu là une bonne opportunité de l'embrouiller. Rhétorique, hein? C'était plutôt bien trouvé. Le jeune homme enchaîna alors sur une série de quatre questions, fonçant inconsciemment dans un nouveau piège. Schneizel ne pu s'empêcher de laisser échapper un léger rire. Key s'était montré trop pressé et Schneizel n'allait pas se priver d'en profiter un peu, uniquement bien sûr afin de justifier sa "dureté en affaires"...

"Ma réponse à votre première question est simple, j'en ai déjà rencontré. Je ne pouvais bien sûr pas annoncer cela dans une taverne pleine, vous comprendrez donc que j'ai omis ou dissimulé ce détail jusqu'à présent. Pour votre deuxième question la réponse est la même qu'à la première: j'en ai déjà rencontré, donc ils existent. Troisième réponse: J'en ai déjà rencontré, donc ils sont toujours en activité... Je vous remercie de votre générosité, mon cher. Je ne m'attendais vraiment pas à ce que vous soyez disposé à payer trois fois la même information!"

répondit Schneizel sur un ton légèrement narquois. Si ce Key avait été son apprenti, la première chose qu'il lui aurait apprise aurait été la patience et la maîtrise de soi. Le jeune noble était encore un peu trop impulsif.

"Je ne répondrai pas à votre quatrième question. Vous n'aurez donc pas à la régler. En revanche, en ce qui concerne la première je vous réclame mon paiement maintenant, les deux autres attendront. Je vous ai donné une réponse, mon paiement en sera une de votre part: Pourquoi cherchez vous les Mercenaires?"

lança Schneizel en regardant le jeune homme dans les yeux. Il voulait une réponse franche et honnête. Les demi-vérités avaient leurs limites et Schneizel n'entendait pas en dire plus avant de connaître les intentions du jeune homme.

"Comprenez moi, selon votre réponse cette conversation pourra continuer, ou pas... Comme je vous l'ai dit, j'ai rencontré certains de ces Mercenaires et je ne peux pas prendre le risque de trop en révéler à n'importe qui, je ne veux pas m'attirer leur courroux."

ajouta t il pour justifier sa question.

Sujet: Re: l'objet de la quete [...] Mar 27 Oct 2009 - 22:50

A présent Key était décontenancé, un ancien membre de la Garde Royale ? Ce Schneizel Denka ? Le jeune noble était quelques fois allé au palais pour des mondanités, ils avaient sûrement du se croiser vu l'apparence encore jeune que donnait son interlocuteur. Cependant son nom ne lui disait rien, pas plus que son faciès. Décidément cette matinée était forte en rebondissement et cela n’allait pas s’arrêter, il en aurait mis sa main à couper. Néanmoins se « plaire à le croire » n’était pas vraiment de mise ici , Key ne se plaisait en rien du tout , il essayait tout simplement de cerner l’intrigant personnage qui lui faisait face avec décontraction et force sourire.

Le jeune noble sentit un poids lui tomber dans l’estomac lorsque le mercenaire répondit. Key s’était laissé emporter par l'enthousiasme d’avoir enfin des réponses à ses questions. Schneizel l’avait remarqué et ne s’était pas privé pour s’infiltrer dans cette faille et faire trembler les fondations de la confiance que Key portait en lui même. Le tout sur un ton ironique saupoudré d’un léger sourire.

Sentant le rouge lui monter aux joues, le jeune homme respira à plein poumon, histoire de faire retomber la pression et reprendre son sang-froid. Au moins il savait désormais que les Mercenaires étaient toujours la, enfin… toujours d’après son interlocuteur. Il n’avait apporté aucune preuve de ses dires et demandais en plus des explications sur la motivation du jeune nobliau.

« Vous dites en avoir déjà rencontrer, mais vous n’êtes pas le seul à le penser ou à le dire, même si j’aimerais vous faire confiance, votre parole n’est pas suffisante. Toutefois je suis un homme qui tien ses promesses et vous aurez votre payement. Je ne peux m’en prendre qu’à moi d’avoir été trop hâtif. »

Tout cela le satisfaisait nullement, et la seule question qui aurait pu prouver un semblant d’existence de cette organisation mythique, le mercenaire ne voulais pas y répondre. « Pourquoi cherchez vous les Mercenaires ?» la réponse à cette interrogation serai donc un premier payement ? Les choses tournaient de plus en plus bizarrement un mercenaire basique aurait seulement pris son argent avant de s’envoler vers un autre contrat. Surtout après la bêtise que Key venait de faire. D’un autre coté le fait de vouloir en savoir plus sur la personne qu’on informe d’un sujet pareil était logique. Il devait donc y avoir une part de vérité derrière tout ça, du moins c’est ce que le jeune noble espérait.
La dernière réplique de Schneizel pouvait être un énorme coup de bluff comme une possibilité extraordinaire pour Key d’accéder enfin à son but. Et même si l’enjeu pouvait s’avérer énorme, il était près à bien des sacrifices. D’autant plus que le regard du mercenaire en disait long sur ses attentes et Key n’avait pas l’intention le mettre dans de mauvaises dispositions en altérant l’authenticité des faits. Le mercenaire savait déceler la vérité du mensonge, c’était certain.

« Vous m’avez pris au piège je doit bien le reconnaître, très bien voici votre rétribution : je cherche les Mercenaires pour diverses raison, la première et non la moins importante est une promesse que j’ai fait à feu mon père. Cette promesse s’est au fils du temps transformé en véritable obsession. L’age d’or est révolu, deux nations sont en guerre même si elles ne veulent pas l’admettre et de nombreuse personnes en pâtissent. Les gens croient de moins en moins aux vieilles légendes, un espoir, un idéal leur manque. Le fait de savoir que les Mercenaires sont toujours la, leur faire apercevoir un futur ensoleillé c’est cela mon but. Je veux que les gens croient en un avenir radieux, pas en faisant en sorte que tel ou tel camps gagne, mais en leur apportant la preuve que l’ont peut résoudre des problèmes sans mener de grandes guerres. Et si pour cela je doit aller au bout du monde, dépenser ma fortune ou traverser divers danger je le ferai sans hésité. Rien ne me retient vraiment, seulement mes terres et la mémoire de mon père à honorer à travers son nom, celui que je porte. »

répondit Key en regardant le mercenaire droit dans les yeux. Sa main se resserrant progressivement sur le pommeau de sa dague sans qu’il s’en aperçoive. Sa détermination était tel qu’il ne se rendait plus compte de ses gestes.

Sujet: Re: l'objet de la quete [...] Mer 4 Nov 2009 - 0:50

A la réponse du jeune noble, Schneizel arrêta de sourire. Il y avait une telle sincérité, une telle détermination derrière ces mots. Ce n'était pas un mensonge, il en était sûr. Ce Key Watson semblait véritablement être un idéaliste. De belles paroles certes, mais avait il les épaules assez larges pour aller au bout de ce rêve utopique qu'il déclamait? La flamme dans ses yeux ne risquait elle pas de s'éteindre face à la réalité des choses? Schneizel avait connu l'enthousiasme dans sa jeunesse mais le temps des désillusions était venu. Sang, mort, mensonge, oubli, voilà ce qu'était la voie du Mercenaire. On chantait les exploits passés de l'organisation mais à présent elle n'existait plus pour le commun des mortels. Pas de preux héros en armures blanches, pas de lauriers, pas de remerciements, pas de triomphes. Les Mercenaires se contentaient dorénavant de l'ombre, du secret et passaient leur vie à influer aussi discrètement que possible sur la politique des trois royaumes. En vérité, ils assistaient souvent impuissants à l'injustice. Même le code avait ses limites, même le pouvoir des Dominants n'était pas infini...

"Belles paroles que voilà, messire, mais croyez vous vraiment pouvoir changer les choses? Le rêve que vous poursuivez est une utopie. Si les Mercenaires se cachent c'est qu'ils ont de bonnes raisons de le faire. Ils ne pourront jamais être cet espoir que vous recherchez. Comme vous l'avez si bien dit, l'âge d'or est révolu. Le passé est le passé et jamais les choses ne reviendront en arrière. Les époques et les gens changent. Les Mercenaires que vous idéalisez ne sont plus les mêmes que ceux des temps jadis dont on chante les hauts faits. Le code n'a pas changé mais les royaumes si. La première guerre depuis des lustres est sur le point d'éclater. Le monde retient son souffle. De nombreuses personnes comme vous attendent le retour des Mercenaires. Mais ils ne sont jamais partis. Pour autant ces ne sont que des hommes, pas des dieux. C'est aux peuples d'agir. Rien ne changera jamais si chacun attend qu'un autre règle tout ce qui va mal en ce bas monde. Vous dites que vous voulez agir, que rien ne vous retiens, que vous êtes prêt à faire face à tout danger pour cela, mais avez vous déjà côtoyé la mort? L'avez vous dispensée, l'avez vous entendue prononcer votre nom, lui avez vous abandonné des proches qui avaient encore un long et bel avenir devant eux? Avez vous seulement idée des abominations que l'homme peut faire subir à son prochain? Ne faillirez vous point devant le sang, les cris, la souffrance et l'horreur? Si la guerre éclate dans toute son ampleur, supporterez vous les massacres, la torture et les combats? L'honneur de votre père suffira t il à vous pousser de l'avant? Vous raccrocher aux fantômes du passé vous aidera t il vraiment à affronter le futur? A le modeler à l'image que vous idéalisez? Vous n'êtes pas le premier à me tenir ce genre de discours, la plupart de ceux qui l'ont fait sont soit morts, soit en train de se morfondre sur leur détermination brisée."

déclama froidement Schneizel guettant la moindre réaction du jeune homme. Il cherchait à l'ébranler, à le pousser à abandonner ses élans héroïques, car si Key fléchissait devant de simple paroles alors il ne gâcherait pas sa vie en poursuivant un but qui soit hors de sa portée. Mais si il tenait bon, si rien de tout cela ne l'ébranlait, alors peut être qu'il pourrait être utile à l'organisation, devenir un Mercenaire et se battre pour cet espoir qu'il semblait tant chérir. Schneizel laissa un peu de temps au jeune homme pour digérer sa tirade, puis, voyant qu'il ne semblait pas fléchir, il tira sa dague hors de son fourreau.

"Voyons si votre courage est à la mesure de vos idées, messire..."

lacha t il, d'un ton menaçant, l'air grave. Puis il s'élança sur le noble et fit décrire un arc à sa lame, visant la gorge du jeune Watson. Si Key ne réagissait pas assez vite ou paniquait, il risquait fort d'y rester.

Le danger et la peur de mourir le stimuleraient sûrement assez pour qu'il choisisse vraiment sa voie. Allait il fuir ou faire face? De ce choix dépendrait son futur...

*Istal ou Laytis? Tu as intérêt à vite prendre ta décision, Key Watson!*

Sujet: Re: l'objet de la quete [...] Mer 11 Nov 2009 - 22:56

Une force habitait Key, une flamme, un brasier qui le consumait ne le laissant percevoir que son objectif. Schneizel arrêta de sourire et le brasier flamboya de plus belle. Il le prenait au sérieux, il lui avait montrer sa détermination à l’état pure et celle-ci avait fait mouche. Cependant l’air grave qu’afficha le mercenaire ne présageait rien de bon, cela fut prouvé lorsqu‘il s’élança a son tour.

En quelques secondes la flamme de la volonté de Key fut comme soufflé, le brasier se réduisit, balayé par les vents de la réalité qu’apportait Schneizel. « Utopie » « Ils ne pourront jamais être cet espoir que vous recherchez. » «Les Mercenaires que vous idéalisez ne sont plus les mêmes que ceux des temps jadis » à ses mots et biens d’autres, le brasier c’était réduit en une petite flammèche, un point encore rougeoyant sur une bougie, qu’un simple souffle aurait achevé. Mais il existe plusieurs souffles en ce monde, et celui-ci au lieu de l’éteindre, la raviva au contraire.
Au fur et a mesure que Schneizel lançait ses questions, Key y répondait par la pensé, se remettant d’aplomb petit à petit, questions par questions, réponses par réponses :

C'est aux peuples d'agir.
Je suis le peuple
Rien ne changera jamais si chacun attend qu'un autre règle tout ce qui va mal en ce bas monde.
Oui mais que dois-je faire ?
Vous dites que vous voulez agir, que rien ne vous retiens, que vous êtes prêt à faire face à tout danger pour cela, mais avez vous déjà côtoyé la mort?
Oui, celle de mon père…
L'avez vous dispensée, l'avez vous entendue prononcer votre nom, lui avez vous abandonné des proches qui avaient encore un long et bel avenir devant eux?
j’ai vécu certaines choses et j’ai entendu parlé d’autres bien pires, personne ne devrait vivre de telles horreurs
Avez vous seulement idée des abominations que l'homme peut faire subir à son prochain?
J’en connais certaines, pas les pires mais cela reste horrible malgré tout
Ne faillirez vous point devant le sang, les cris, la souffrance et l'horreur?
Non! Je ne peux pas me le permettre.
Si la guerre éclate dans toute son ampleur, supporterez vous les massacres, la torture et les combats?
S’il le faut, je le supporterai
L'honneur de votre père suffira t il à vous pousser de l'avant?
Oui je ne faillirai plus.
Vous raccrocher aux fantômes du passé vous aidera t il vraiment à affronter le futur?
les fantômes du passé resterons au passé, mais nous pouvons nous en servir pour ne pas reproduire les mêmes erreurs
A le modeler à l'image que vous idéalisez?
J’en suis persuadé.
Vous n'êtes pas le premier à me tenir ce genre de discours, la plupart de ceux qui l'ont fait sont soit morts, soit en train de se morfondre sur leur détermination brisée.
Je ne serai pas des leurs...

Le dernier souffle celui qui ramène de la lumière lorsque l’on est plongé dans les ténèbres celui qui rapporte l’espoir a ceux qui n’en ont plus. Ce souffle la Key Watson venait de le trouver. Jusqu'à maintenant sa volonté avait guidé ses pas, à présent Schneizel lui avait ouvert les yeux, et il regardait la vérité en face, comme une gifle qui réveil d’un coup les esprits embrumés, Key s’était pris un mur de plein fouet et sa volonté , sa détermination avait disparu, au fond du gouffre il n’y avait plus que deux solutions : attendre et mourir ou essayer par tout les moyens d’escalader la parois afin d’atteindre la sortie. En une fraction de seconde Key avait pris sa décision. Il vivrai et cela à n’importe quel prix !

Lors de la tirade de Schneizel ses yeux s’était dirigé vers le sol, ses épaules s’était affaissé en voyant s’envoler au loin ses rêves. Mais il ne suffit pas d’y croire pour qu’un rêve devienne réel il faut aussi agir pour lui. Relevant la tête brusquement et plantant ses yeux dans ceux de l’homme qui lui faisait face, Key eu juste le temps de le voir sortir une dague, qu’il s’élança sur lui lâchant des mots lourds de sens sur un ton plus que menaçants.

Surprit, Key n’eu pas le temps de sortir sa propre dague. Se servant du fourreau de son épée, toujours accroché à sa ceinture, et le faisant pivoter de bas en haut, il para le coup. Le coup fut violent mais par bonheur le fourreau ne subit pas de gros dégâts, une rayure tout au plus en entamais une petite partie. Il ne chercha pas le regard du mercenaire, il n’en avait pas besoin sa décision était déjà prise. D’un coup il relâcha la pression du fourreau, se baissant dans le même mouvement, la dague ennemis continua sa course emporté par l’élan du choc, rasant de peu la tête du jeune homme. Sa propre dague enfin a l’air libre remonta en flèche vers la même partie du corps que son assaillant avait voulut visé quelques secondes auparavant.

« J’agirai pour que cet espoir devienne réalité ! »

Sujet: Re: l'objet de la quete [...] Mer 18 Nov 2009 - 0:14

Schneizel rencontra de nouveau le regard du noble durant une fraction de seconde en lançant son attaque. Il y vit une flamme vivace et déterminée. Mais son regard avait changé, ce n'était plus celui animé par l'idéal naïf qu'il avait pu contempler tout au long de leur discussion, mais un autre habité par la force d'un coeur résolu. Schneizel avait présenté à Key une vérité bien plus crue et désespérée que les mythes dans lesquels ce dernier avait pu croire mais il sembla au Mercenaire que le jeune noble l'avait acceptée, quelles que soient les conséquences.

Key réagit soudainement devant la menace du Mercenaire, parant de justesse le coup qui lui était destiné sans pour autant reculer. La lame du Mercenaire passa à un cheveux de la tête de sa cible qui s'était baissé pour contre attaquer. Key visait le cou de Schneizel tout comme ce dernier venait de le faire à son encontre. La dague du Mercenaire changea brusquement de course pour venir contrer le coup mortel. L'acier frappa contre l'acier et la lame du noble fut repoussée. Schneizel profita de son élan pour pivoter légèrement et percuter le jeune homme qui se relevait à peine. Le coude du Mercenaire frappa la poitrine du noble qui vacilla en arrière et recula de quelques pas parvenant tout juste à conserver son équilibre. A peine s'était il ressaisi que Schneizel était de nouveau sur lui visant son foie d'un coup d'estoc. Key utilisa le peu d'espace disponible dans la ruelle pour esquiver d'un pas de côté et abattit son arme droit vers le sternum du Mercenaire. Schneizel attrapa le poignet armé du noble en pleine course de sa main libre avant de frapper de nouveau. Key intercepta son bras de la même manière et les deux hommes se retrouvèrent à lutter. N'ayant aucun désir de s'empêtrer dans une futile lutte de force Key expédia un coup de genou vers le bas ventre de Schneizel qui fit pivoter son bassin pour stopper le coup de sa jambe avant d'envoyer son front dans le visage de son adversaire. Les deux hommes lâchèrent prise sous le choc et Key recula de nouveau de quelques pas. Schneizel s'élança à nouveau mais Key se reprit plus vite qu'il ne l'avait prévu et accueillit sa charge en fonçant lui même en avant. Les deux lames se croisèrent devant le visage des combattants. Key se baissa à nouveau, libérant son arme avant de frapper. Cette fois ce fut à Schneizel de reculer pour éviter l'assaut. Key se redressa une nouvelle fois et passa de nouveau à l'attaque. Schneizel sembla l'accueillir sans esquisser le moindre mouvement.

"Ça suffit, j'en ai assez vu!"

s'exclama t il. La main de Key s'immobilisa en l'air devant le ton impérieux du Mercenaire. Le jeune noble pu alors se rendre compte que s'il n'avait cessé son assaut, il aurait très certainement touché le bras gauche du Mercenaire, mais ce au prix de sa virilité vu comme la dague de Schneizel était désormais positionnée.

Le Mercenaire rangea son arme le premier avant d'adresser un sourire au jeune noble.

"Désolé pour cette agression mais il fallait que je mesure vos talent guerriers. Je dois dire que vous vous débrouillez plutôt bien..."

commença t il pour rassurer Key qui devait à n'en pas douter être dubitatif devant ce brusque revirement.

"Votre résolution est forte, votre bras sûr et vos idéaux louables. Je n'ai donc plus de raison de vous mentir. Vous vouliez rencontrer un Mercenaire? Vous en avez un devant vos yeux. Veuillez m'excuser une nouvelle fois pour toute cette mascarade, mais il nous faut nous montrer prudents par les temps qui courent."

dévoila Schneizel avec franchise. Key avait passé avec succès les différentes épreuves qu'il lui avait imposées à son insu et avait même réussi à acquérir une pointe de respect de la part du Mercenaire. Schneizel n'avait plus aucune raison de lui cacher son identité. Il était sûr à présent que Key n'était pas un espion ou une quelconque menace pour l'organisation. Restait juste à voir quelle serait sa réaction face à l'un de ceux qu'il avait tant cherchés.

Que faire ? Son cœur tambourinait dans sa poitrine, amplifié par l’adrénaline que le combat, à peine terminé, lui avait procuré. Celui-ci avait été cour mais intense, poussant le nobliau dans ses derniers retranchements. Cependant, malgré les efforts de Key, Schneizel le dominait indiscutablement. Quand celui-ci arrêta le duel, il fut heureux d’avoir réussit à sauver sa vie… ainsi que sa virilité qu’il avait été tout proche de perdre.

Décidément cet homme était fait pour diriger des guerriers, il était de la même carrure que les grands généraux d’Alsaria qui d’une seule parole autoritaire pouvais faire taire tout une armée ou bien la motiver à combattre l’ennemis. En une fraction de seconde ses armes furent rangées et l’ambiance changée. Sa dague toujours en main Key se sentit idiot, déconcerté et se dépêcha de la ranger dans son fourreau. Malgré tout sa main n’en quittait plus la garde de peur qu’un assaut vienne interrompre à nouveau la discussion.

Les excuses et le compliment de Schneizel le laissa pantois et il ne put qu’hocher la tête en signe de partielle compréhension.

Son air ébahit laissa place a un froncement de sourcils. Se moquait–il de lui ? Non l’œil clair et le ton posé de Schneizel ne laissait aucun doute possible. Il avait bien en face de lui un des personnages de légende… un Mercenaire.

Une vague d’excitation le submergea. Son visage ne reflétait aucune expression mais son cerveau fonctionnait au ralentit , répétant sans cesse la même phrase dans sa tête « Vous vouliez rencontrer un Mercenaire? Vous en avez un devant vos yeux ». Que dire ? Que faire ? Quel type de réaction adopter ? Key s’était tant focalisé sur la recherche des Mercenaires, que jamais il n’avait pensé à ce qu’il devrait leurs dire le moment voulu, comment réagir, comment les convaincre… il n’en avait aucune idée. Et maintenant qu’il se retrouvait face a l’un d’eux il n’arrivait pas à esquisser un mouvement. Aucun son voulait sortir de sa gorge. Cet état ne dura que quelques secondes mais pour Key se fut une éternité d’immobilité et de mutisme.

Puis son bras se leva. Le tintement d’une épée qu’on tire du fourreau résonna dans l’air. La lame horizontal reposait entre ses deux mains. Ses yeux plantés dans ceux de Schneizel évoquaient un puit sans fond. Son instinct le guidait, ses réflexions, les voix dans sa tête s’étaient tut lui permettant d’agir en prenant pleinement conscience de ses actes. Laissant tomber un genoux à terre dans une raideur un peu trop formel, il consentit enfin à détacher son regard du Mercenaire et inclina la tête.

" Aussi longtemps que je vivrais le secret des Mercenaire restera bien gardé et mon épée sera votre , j’en fais le serment. Pour des raisons qui m’échappent encore vous avez consentit à me dire la vérité alors que vous auriez mille fois pu me tuer ou me laisser dans l’ignorance, pour cela vous avez toute ma gratitude. Je ne sais pas ce que vous attendez de moi à présent, mais vous connaissez mes idéaux. Le laps de temps assez court que nous avons passé ensemble m’a fait beaucoup réfléchir et ma décision à été prise. Cela vous semblera sûrement très audacieux, je m’en excuse d’avance cependant je ne pense pas changer d’avis en court de route et je pense que c’est finalement la seule façon d’obtenir ce que j’envisage. Voici donc ma requête : j’aimerai intégrer l’ordre des Mercenaires. "

Sujet: Re: l'objet de la quete [...] Mer 6 Jan 2010 - 0:56

Key avait l'air désarçonné par la fin brutale du combat et la révélation de Schneizel. Ce dernier en était d'ailleurs plutôt satisfait, car, si Key n'avait pas été aussi surpris, cela aurait prouvé qu'il en savait plus qu'il n'aurait bien voulu le reconnaître. Apparemment Schneizel n'avait pas eut tort de lui annoncer la vérité. Il ne restait plus qu'à savoir ce que le jeune noble attendait de l'organisation, même si Schneizel en avait déjà une petite idée grâce à leur discussion.

Soudain, son interlocuteur dégaina son épée pour la présenter de ses deux mains tendues. Dans son regard brûlait une détermination sans faille. Il se laissa tomber un genou à terre avant d'incliner respectueusement la tête. Les paroles que Key prononça ressemblaient presque à un voeu d'allégeance ou à celle d'un jeune chevalier lors de son intronisation au sein de son ordre. Si la situation fit poindre un léger amusement chez Schneizel, ce dernier se garda bien de le montrer par respect pour l'honnêteté des sentiments de Key.

"Relèves toi, Key Watson. Je ne suis pas ton seigneur et tu n'es pas mon vassal. Tu n'as pas à t'incliner ainsi."

lacha doucement le Mercenaire avec un sourire bienveillant. Il attendit que Key se redresse pour poursuivre, son air se faisant soudain plus dur.

"Je suis disposé à accepter ton offre. Je pense que tu as les qualités requises pour entamer l'apprentissage des Mercenaires. Cependant je préfère te prévenir que la route qui te permettra d'intégrer l'organisation est longue et semée d'embûches. Tu devras surmonter de nombreuses épreuves, tu auras le droits à toutes les corvées les plus ingrates qui soient et tu n'auras de reconnaissance que dans le sentiment de devoir accompli. Si tu désire suivre cette voie je deviendrai ton maître et tu seras mon élève. Tu me devras une totale obéissance et quoi que tu puisse en penser, je serai le seul à pouvoir juger si tu es prêt ou non à passer à l'étape supérieure. Et, si un jour tu parviens à m'en convaincre, tu devras passer un ultime test devant les dirigeants de notre organisation avant d'enfin être jugé digne d'en faire véritablement partie! Si malgré tout ce que je viens de te dire tu as conservé tes résolutions alors je serais heureux de te considérer comme mon apprenti."

lui déclara t il, tout comme Callan le lui avait fait comprendre des années auparavant. Schneizel ne s'était jusqu'alors jamais senti vraiment prêt à assurer complétement la formation d'un élève à cause de son premier échec en la matière, mais la disparition de son ancien maître lui avait fait comprendre qu'il devait prendre les choses en main. S'il n'assurait pas lui même la pérennité de l'organisation alors le savoir de Callan serait perdu et il ne pouvait permettre cela. Il était temps pour la nouvelle génération de se lever et de faire valoir ses droits, même si elle ne s'en sentait pas entièrement prête.

Sujet: Re: l'objet de la quete [...] Sam 23 Jan 2010 - 22:23

Un genoux a terre, la tête baissé, il commençait à douter, non pas des mots que son cœur et son honneur lui avaient dictés mais de la façon dont il s’y était pris pour exprimer ses dires. Le doute l’envahissait peu à peu, persistante pareil à une bête noir au fond de son être, près a bondir et à l’engloutir. La voix du Mercenaire le fit sortir de cette torpeur, et il se releva à sa demande, sous son regard bienveillant.

Comme lorsqu’il était gamin, Key retenait son souffle dans l’attente de la décision que prendrait son interlocuteur, n’osant parlé ni esquissé le moindre geste , il restait prostré dans son immobilité. Il avait mis son avenir dans les mains de cet inconnu. Que ferait-il si celui-ci refusait sa requête ? Pourrait-il retourner à sa vie d’avant ? Depuis la mort de son père, il n’avait vécu que pour les recherches qu’il lui avait donné. Il avait pratiquement déserté la cour et personne ne l’attendait chez lui, pas de femme ni de famille, quelques uns de ses serviteurs les plus proches et ceux ci n’étaient pas nombreux, rien ne le retenait dans cette vie, rien qu’il ne pu laissé de coté à présent. Il pourrait toujours reprendre les affaires Watson plus tard ou les léguer si besoin était.

La mine résolu, Schneizel lui décrit se que serai son futur s’il devenait l’apprenti du
Mercenaire. Apprenti se mot sonnait familièrement aux oreilles pointu du jeune noble. Il n’avait fait qu’apprendre toute sa vie : apprendre à vivre par ses propres moyens, puis à vivre en communauté avec son père adoptif et bien sur apprendre maniement des armes, du combat en général et les diverses autres matières auquel son père s’était fait une joie de l’initier. Il était et resterait toujours un apprentis, le fait qu’il soit un homme et le seul héritier de la maison Watson n’y changerai rien. Mais ne dit-on pas que la vie est une éternel école?

Key écouta attentivement les paroles lourdes de conséquences. Il devrait désormais considérer Schneizel comme son maître, scrutant plus attentivement celui-ci, il concéda qu’il avait le charisme de ce genre de personne, pourtant il était encore jeune. Et avec leurs âges rapproché, du moins en apparence, il allait être difficile pour Key de s’y faire, surtout si le Mercenaire voulait qu’il lui donne du « maître » a tout bout de chant.

« Ma décision est irrévocable, j’accepte toutes ses conditions et tout ce que le titre d’apprenti implique. Schneizel Denka permettez moi d’être votre élève, c’est mon seul désir. »

Sujet: Re: l'objet de la quete [...] Ven 29 Jan 2010 - 0:53

La réponse du jeune homme fut claire et concise. Après avoir éveillé l'intérêt de Schneizel, passé les quelques épreuves que ce dernier avait semé sur sa route et pris connaissance de tout ce qu'impliquait une vie de Mercenaire, Key Watson avait finalement choisi, en son âme et conscience, de s'engager sur la voie qui le conduirait, un jour peut être, à devenir membre de la mystérieuse organisation.

"Très bien, je te prends au mot. Te voici devenu mon apprenti."

trancha Schneizel qui ne comptait pas faire durer les formalités plus que nécessaire. Tout deux avaient déjà bien assez discuté dans cette étroite ruelle, et le risque qu'on les surprenne se faisait plus grand de minute en minute. Or Schneizel n'avait pas très envie d'avoir à utiliser la laytis sur un malheureux passant. Ils devaient donc partir, l'apprentissage commencerait un fois la ville loin derrière eux.

Bien sûr il y avait cette histoire d'informateur disparu... Mais avec un apprenti tout juste recruté à ses côtés, Schneizel ne pouvait décemment pas poursuivre ses investigations plus avant. Il était de toute manière plus que probable que l'informateur reste introuvable même dans le cas contraire. Il était également possible qu'il n'ait jamais atteint les portes de la ville. Avait il été retardé ou l'avait on délibérément fait disparaître? Tout cela ne disait rien qui vaille au Mercenaire, mais il avait de nouvelles priorités à présent.

"Nous allons passer récupérer tes affaires et les miennes à l'auberge puis nous quitterons la ville. J'espère que la perspective de dormir à la belle étoile ne t'effraie pas, sinon il vaudrait mieux que tu t'y prépare..."

lança Schneizel en se concentrant de nouveau sur son élève. Alors qu'il le regardait, son regard s'arrêta sur la boucle d'oreille du jeune homme à laquelle il n'avait pas prêté attention jusqu'alors. Ce bijou lui semblait étrangement familier mais il n'arrivait pas à se remémorer d'où il avait déjà pu le voir. Faisant abstraction de cet étrange sentiment de déjà-vu, Schneizel tourna les talons et s'engagea dans la ruelle en direction de quartiers plus animés de la ville.
Il ne fallut pas longtemps aux deux hommes pour rassembler leurs affaires et mettre le pied à l'étrier. Moins d'une heure plus tard il passaient les portes de la capitale alsarienne, chevauchant vers les grandes plaines.

Ainsi débuta l'apprentissage de Key.

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