Mission accomplie chez les Falrawty

Invité

À proprement parler, Han n'avait pas de maison, ou de lieu qu'il retrouvait régulièrement et où il pouvait se reposer. Malgré tout, l'endroit où il se sentait le plus "chez lui", c'était bel et bien Criméa. Certes, il connaissait bien la forêt d'Alguiel malgré les années passées depuis, mais les souvenirs y reposant étaient si...désagréables, qu'il était loin de s'y sentir chez lui. Criméa représentait sa réussite. C'est là qu'il avait gagné ses premières pièces d'or, et c'est là qu'il était devenu prospère. Car qu'on ne se le cache pas, niveau argent, Han n'était pas fauché. Il cachait minutieusement ses économies dans chacun des royaumes, toujours très précautieux, et étant donné qu'il ne dépensait pour ainsi dire rien, à l'exception de ses armes, il profitait d'un coussin financier pour le moins rembourré. Cela faisait des années et des années qu'il avait cette même cape noirâtre aux reflets verts, et même s'il changeait de chemise régulièrement, ce n'étaient pas celles-ci qui l'apauvraissaient.

Ainsi, c'était à Criméa qu'il connaissait le plus de gens, et c'est également là qu'il opérait professionnellement le moins, justement parce qu'on le connaissait. Mais il n'entretenait aucune relation amicale avec ses connaissances; seulement professionnelles. Et dans le cadre de son travail, les circonstances ne laissaient pas beaucoup de place aux éventuelles affinités.
Mais en cette journée ensoleillée, une nouvelle commande s'était approchée de Han. Un homme, dans la quarantaine, avait eu quelques problèmes "personnels" avec un soi-disant noble Alsarianien. Les raisons qu'on lui donnait étaient 99% du temps totalement fausses. Pourquoi lui diraient-ils le fond de leur pensée, après tout? Et lui ne posait aucune question et ne daignait pas leur dire d'arrêter leur mensonge car en réalité, il s'en contrefichait royalement. Il était là pour tuer et empocher son oseille, tout ca sans attirer l'attention sur lui. Les raisons, elles pouvaient être aussi bénignes que s'être fait insulter de malpoli, ca revenait du pareil au même pour Han.

Bref, voilà pourquoi il se trouvait aujourd'hui à Dénaros, et plus précisément dans les quartiers riches. Sa cible, Ariel de Falrawty, habitait un manoir situé légèrement à l'écart de la capitale, et il possédait un terrain impressionnant. Son territoire était si spacieux qu'il comprenait une forêt personnelle bordant un petit lac. Grand amateur de pêche et de chasse, Ariel de Falrawty avait aménagé sa demeure afin d'en faire un petit paradis personnel; et il avait réussi en beauté. Souvent, il invitait ses amis à passer une après-midi dans sa forêt, à chasser la biche ou encore la marmotte. D'autres après-midi, ses amis et lui se divertissaient à pêcher sur son lac, à bord des plusieurs petites barques qu'il avait fait construire à cet effet.

Loin d'être un débutant, Han savait tout cela car il avait prit le temps d'observer sa proie pendant plusieurs jours. Avant de frapper, il fallait impérativement préparer le terrain s'il voulait que tout se passe à la perfection. C'est d'ailleurs ainsi qu'il s'était forgé une telle réputation. C'est en faisant le nécéssaire que l'on arrivait à nos fins.
Ainsi, Han savait déjà comment Ariel de Falrawty rendrait l'âme. Tout avait été calculé, il ne suffisait plus que le moment opportun se présente. Il s'était introduit dans la propriété du noble par l'intermédiraire des bois, en effectuant quelques tours de passe-passe, et il n'attendait plus que son gros-lot n'arrive. Car à ne pas s'y méprendre, la récompense pour sa tête était très, très généreuse.

À 2:22 tapantes, son gibier montra le bout de son nez. Caché derrière les feuillages de plusieurs buissons délabrés, à quelques mètres seulement de l'eau du lac, le sicaire fixait sa proie, accompagnée de plusieurs autres futures proies (qu'il ne tuerait pas maintenant, il attendrait qu'on lui fasse une belle offre avant de s'attaquer aux autres poulets), monter dans trois barques différentes. D'un coup de pied, Ariel éloigna sa barque de la rive, puis il se tourna vers l'un de ses amis à bord, plongé dans une conversation apparemment hilarante.
Han aimait ces circonstances. Il faisait beau, chaud, et sa cible riait aux éclats; il mourrait dans le bonheur. Han sortit l'une de ses deux dagues et il évalua la lame. Il l'avait aiguisée la veille, il ne s'attendait donc à aucune surprise et il fut satisfait de la retrouver aussi tranchante que lorsqu'il l'avait quittée. Ses reflets bleutés lui donnèrent un air précieux et il fut presque désolé de devoir la couvrir de sang.

Ce type de meurtre était son préféré. Premièrement, parce qu’il avait l’occasion de pratiquer le lancer de couteau, son activité favorite, et deuxièmement parce qu’il était pratiquement impossible qu’on le retrouve dès le meurtre perpétré. Le seul point négatif était qu’il risquait de perdre sa dague à jamais. Son si beau couteau était précieux, et s’il tuait aussi bien, c’est parce qu’il était unique. Il arrivait généralement à le récupérer, en retournant auprès du cadavre à un moment ou un autre, ou en s’introduisant discrètement dans le domicile des détenteurs de l’arme. Mais des fois, c’était tout simplement impossible ou trop risqué. Il espérait que cette fois-ci tournerait en sa faveur.

Il attendit que la barque du noble ne se mette en position stationnaire pour pêcher, puis il se leva. Il plaça correctement la dague entre ses doigts, il fixa sa cible et se concentra. L’erreur, bien que très improbable, gâcherait tout.
D’un pivot des épaules, suivi d’une rotation du coude et d’un coup de poignet, il projeta sa dague dans les airs, observa la lame fendre l’air sans aucune vibration, digne d’un couteau de Han Bogsby, et avant que son arme ne touche sa cible, il se jeta à terre. Il avait bien senti son lancer, il était absolument certain que la lame se planterait dans sa gorge, ainsi avait-il décidé de se coucher par terre afin d’éliminer toutes les possibilités d’être aperçu. Les exclamations d’horreur des autres nobles confirmèrent la réussite de la mission. Il sentit ensuite leur regard se diriger vers les bois, apeurés d’être attaqués de nouveau. Mais lorsqu’ils réalisèrent que l’attaque était terminée, ils approchèrent leur barque de celle du défunt afin d’évaluer la blessure.

Han leva sa tête discrètement, et après s’être assuré que tous regardaient le cadavre, il marcha silencieusement dans la direction opposée. Arrivé aux limites du terrain d’Ariel de Falrawty, il trouva son destrier au poil d’un noir de jais toujours à la même place, aussi immobile qu’une statue. A peine quelques minutes plus tard, il se trouvait dans une taverne du quartier, à l’abris de tout soupcon. Tandis qu’il commandait une bière, une goutte de sueur perlait sur sa joue; son cœur n’avait pas été au repos complet au cours des dernières minutes.

Invité

[Hellow

Je m’incruste un peu, j’ai le droit ?! C'est pas du grand art mais j'ai pas rp depuis quelques temps]

La volonté de rejoindre la capitale du royaume avait vite gagné le cœur et l’esprit de Jade, qui aussi voulait mettre le plus de distance possible entre elle et cette auberge où elle fut intoxiquée par le repas et même collée d’un peu trop près par les hommes qui la fréquentaient. Elle ne fit même pas son détour prévu par son village natal, Phaël et prit immédiatement la route du nord.

La voyageuse usa d’un rythme lent, elle n’était pas pressée. Et la voici donc au bout d’une semaine solitaire, perdue au milieu des campagnes alsariennes, aux abords de Dénaros, la capitale de son bien aimé royaume. Le monde, l’excitation et l’agitation permanentes, le bruit, les hautes bâtisses, le château royal même, tout submergea d’un coup la jeune femme. Elle entra d’un pas allègre dans la ville, perchée sur son destrier qui tenait bien la route, au final.

La matinée tirait à sa fin et Jade se mit en quête d’une taverne où se restaurer, ou même d’un marché où elle pourrait acheter quelque vivre. Mais au lieu de trouver cela, elle trouva la troupe avec laquelle elle avait voyagé, il n’y a pas si longtemps. On aurait dit que les saltimbanques venaient de retrouver une parente, au vu de l’accueil qu’ils firent à Jade. Et elle s’attabla avec eux à leur campement, sur une grande place. Jade ne fut pas étonnée le moins du monde de les voir installés dans les quartiers riches. Les bourses à dérober étaient bien plus rebondies et représentaient une bonne source de revenus pour les baladins.

Plus tard il fut l’heure de la représentation pour les comédiens, et Jade les quitta en s’éloignant de la foule qui commençait à s’amasser autour de la petite scène. Elle regarda d’un air expert la petite nouvelle de la troupe qui passait entre les gens, dérobant au passage quelques bourses ou bijoux. Jade serait volontiers restée à regarder le spectacle, mais elle n’avait aucune envie de se faire dépouillée. Elle avait beau être une connaissance, une victime reste une victime.

Et elle avait besoin de sa bourse pour payer son logement et son couvert. Elle pénétra alors au cœur des rues, marchant à côté de son cheval, le tenant par la bride, enroulée dans sa cape de voyage. Elle n’osait même pas imaginer la réaction de ces riches passants s’ils la voyaient vêtue comme un homme. A ce propos, si elle voulait rester en ville quelques jours, elle allait devoir se changer et passer une robe. Ce serait un peu plus agréable.

Elle pénétra alors chez un marchand de tissu, qui évidemment essaya de lui vendre sa plus chère étoffe.

- Je n’ai besoin que d’une jupe pour me promener, pas d’une tenue de princesse. Ne me faites pas porter ce que je ne devrai pas porter ! gronda Jade. Celle-ci fera l’affaire.

Elle prit en main une jupe des plus simples mais sans être quelconque. Le commerçant fronça les sourcils.

- Elle n’est pas terminée, siffla t il entre ses dents.

- Et bien je vous la prends en l’état.

Après quelques retouches, Jade se porta acquéreur de la jupe et ressortit de la boutique vêtue plus convenablement, pour entrer dans une taverne afin de prendre un verre.

Invité

[Bien sûr que tu peux, ca me fait plaisir même! Smile

Ca fait assez longtemps que j'attends que quelqu'un vienne Razz

Et ton post est parfait!]

Cela faisait pourtant longtemps que Han s'adonnait à ces meurtres répétés, dont il était devenu expert. Et même s'il avait une confiance débordante en ses capacités et en ses techniques de "chasse", après chacun de ses meurtres, il avait peur que quelqu'un débouche de nulle part et qu'il l'accuse d'être à l'origine de l'assassinat qu'il venait de perpétrer. Il n'y avait aucune possibilité que ceci arrive, car Han avait pris absolument toutes ses précautions lors du meurtre d'Ariel de Falrawty. Mais l'appréhension restait présente.

Il regarda par-dessus son épaule et ne vit qu'un homme entrer, vêtu de manière élégante et qui rappelait à Han qu'il se trouvait dans une taverne bourgeoise, située dans un quartier riche. Il retourna sa tête vers son verre puis il essuya une goutte de sueur. C'est alors qu'une conversation lui vint aux oreilles. Trois hommes parlaient à sa gauche, autour de trois verres.

En parlant de poissons, n'es-tu pas supposé être en train de pêcher avec notre cher ami Ariel? demanda l'un d'eux, confortablement adossé contre le mur, observa Han du coin de l'oeil.

Oh non, répondit le deuxième. Il m'a invité, mais j'ai dû décliner l'invitation. Ce maudit bourgeois me tape sur les nerfs, je ne peux plus supporter ses horribles manies.

Parlez-vous d'Ariel de Falrawty, le Noble à la demeure si grande qu'il possède une forêt et un lac personnels? demanda le troisième, à l'apparence légèrement niaise.

Oui, c'est bien lui, le riche faux-cul, déclara celui qui, vraisemblablement, portait le Noble dans son coeur.

Le peu de fois que je l'ai apercu, il m'a semblé très sympathique et rieur, répliqua l'homme simplet. D'ailleurs, ca me rappelle que j'étais supposé lui donner l'adresse de ma galerie. Il me l'a demandé il y a quelques semaines de cela, et j'ai oublié de lui envoyer une lettre avec mes coordonnées. Quelle bonne fortune que je me trouve ici, je vais le visiter de ce pas!

Han reporta son regard sur son verre. Et voilà comment la nouvelle allait se répandre. Que faire à présent? Fuire pour éviter tout soupcon? Ou au contraire rester, afin de n'éveiller aucun comportement suspicieux?

L'arrivée d'une personne à ses côtés le fit sursauter. Il regarda l'intrus et apercut une jolie jeune femme. Il l'ignora dans un premier temps, toujours plongé dans son dilemme insupportable. Puis son verre l'aida à faire son choix; il n'en avait bu que la moitié, s'il voulait en avoir pour son argent, il était mieux de rester afin de le finir. Car Han n'était pas du genre dépensier; au contraire. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il jouissait d'une prospérité financière qui rivaliserait avec les riches Nobles qui peuplaient cette taverne.

Il avait donc besoin d'une occupation afin de faire passer le temps, et la disctraction qui venait de s'installer à ses côtés ferait amplement l'affaire. Il tourna sa tête à nouveau vers elle. Sa jupe ne passa pas dans le champ de vision d'un aveugle, et il ne put s'empêcher d'esquisser un mince sourire. Sa peur d'être découvert dans son horrible geste quelques minutes auparavant disparut comme elle était venue.

Il but une gorgée et prit la parole à l'attention de la jeune demoiselle.

Vous ne ressemblez pas à une noble. Ni à une personne riche. Je ne peux que m'étonner de la présence d'une femme aussi jolie que vous, et seule, en ces lieux remplis de vieux hommes n'ayant qu'une envie, vous écarter de moi. Car présentement, il y a bien une demi-douzaine de bourgeois qui nous regardent, derrière vous à votre gauche.

Son attitude provocatrice prenait le dessus une fois de plus. Après tout, il fallait bien qu'il se divertisse entre deux meurtres. Tous les moyens étaient bons.

Invité

[merki beaucoup ^^]

Jade s’assit confortablement à une table. La différence entre des tavernes bourgeoises et des établissements des quartiers inférieurs était nettement visible. Ici, le sol carrelé de tomettes en terre cuite était propre, les tables impeccables et la fréquentation assurément plus recommandable. Un serveur passa à son côté et Jade lui commanda un verre d’eau, un grand verre d’eau. Le repas qu’elle avait pris avec les saltimbanques lui avait donné grand soif.

La jeune femme porta le verre à ses lèvres et but quelques gorgées avec toute la contenance dont elle était capable. Ce n’était pas un endroit où les manières devaient être trop oubliées. D’ailleurs elle remarqua rapidement les regards tournés vers elle et songea qu’ils étaient dénués de toute manière faite pour regarder une femme. La voyageuse se demanda alors avec amusement quelle tête ces hommes à la bourse bien remplie auraient faite s’ils l’avaient vue vêtue de ses habits de voyage.

Elle reporta son attention à son breuvage quand une voix d’homme parvint à ses oreilles. Jade tourna lentement la tête vers la gauche et regarda l’homme qui lui parlait avec conviction, peut être une pointe d’amusement, le visage impassible en premier lieu.

Ses paroles se replaçaient dans la tête de Jade qui regardait fixement le visage ténébreux de l’homme. Elle esquissa un sourire poli.

- Et si je n’ai l’air ni d’une noble ni d’une bourgeoise, il en va de même pour vous, messire voyageur. Mais l’état de ma bourse doit être aussi bien fait que la votre malgré cela.

Elle sourit, dévoilant ses dents alignées. L’homme était à son aise, lui aussi.

- N’ayez crainte qu’ils ne m’éloignent de là. Je suis trop à mon aise pour écouter leurs palabres de vieux. Ces tavernes élégantes me changent bien des gourbis auxquels je me suis habituée lors de mes voyages.

Invité

[Desolé pour le retard]

Cet hydromel n'avait rien d'exceptionnel, en fin de compte. Pas assez sucré, un peu trop épais, la taverne si réputée pour ses riches clients ne justifiait pas son statut par ses boissons, selon toute évidence. Han commencait à regretter de ne pas être parti au lieu d'être resté afin d'en avoir pour son argent. Ce verre n'en valait réellement pas la peine.

Mais maintenant sa décision prise, il y collerait. L'agitation n'avait pas encore gagné le quartier, selon toute apparence, ainsi la nouvelle du meurtre de l'un des nobles les plus réputés du quartier n'avait pas encore fait le tour. Han pouvait être tranquille, personne ne le soupconnerait. Il essuya une autre goutte de sueur puis il reporta son attention sur la jolie voyageuse qui lui servait de partenaire de discute.

Elle le considérait donc comme un voyageur, lui donnant ainsi la même impression qu'il donnait à tout le monde. Han ne la corrigea pas; cette croyance faisait royalement son affaire. En tant que sicaire professionel, il lui serait très stupide de révéler sa réelle profession à quiconque il converserait avec. Maître de la discrétion, ce n'était pas aujourd'hui qu'il comettrait une erreur. Et puis...s'il apprenait à cette jeune femme qu'il était en réalité un assassin, ne le fuirait-elle pas? Criant haut et fort qu'il était un hors-la-loi? Non, Han préférait garder la demoiselle resplendissante à ses côtés afin de faire la causette. Lui qui ne parlait que très rarement au cours de ses missions, de temps à autre, il n'y disait pas non.

Ma chère voyageuse, je vous souhaite sincèrement que votre bourse ne soit pas aussi remplie que la mienne, vous seriez dans une bien mauvaise position financière.

Mensonge une fois, mensonge toujours. Autant rester éloigné de la verité; il est toujours plus sécuritaire ainsi. Et puis de toute manière, rien dans son accoutrement ne pouvait vendre la mèche sur sa prospérité financière.

Je ne me trouve ici que par un coup du hasard, milady. Et bien que ma bourse ne soit pas bien remplie, elle l'est suffisamment pour que je puisse m'offrir un hydromel - ignoble d'ailleurs, je ne vous le conseille pas - même dans une taverne de cette classe. Mon dernier voyage était long, cette goutte de sueur en témoigne d'ailleurs la véracité.

Il s'essuya de nouveau avec le bout de la manche de sa chemise.

C'est pourquoi j'ai estimé que je méritais un petit rafraîchissement.

Il regarda son verre avec une lueur de dégoût dans le regard, accompagnée d'une grimace caractéristique.

Mais apparemment, l'être tout Suprême au-dessus de nos têtes en a estimé tout le contraire. Car j'ai encore plus soif que lorsque j'ai mis le pied ici.

Il but le reste de son verre d'une traite, offrit une magnifique grimace à son interlocutrice, puis il la regarda avec une lueur d'amusement dans le regard.

D'où venez-vous, mademoiselle la voyageuse? Si je puis me permettre de poser une telle question indiscrète...

Il lui fit un clin d'oeil avant de rabattre ses longs cheveux vers l'arrière à l'aide de sa main. Son coeur s'était enfin calmé, et la transpiration avait finalement prit les jambes à son cou. Il était temps.

Invité

[Pardon du temps que j’ai mis à répondre, je galère un peu pour rp en ce moment ^^’ ; pardon aussi pour ce post médiocre ‘-_-]

Jade sourit. Que faisait-il ici s’il n’en avait pas franchement les moyens ?! Sa réponse changea sa pensée. Il avait tout de même suffisamment de moyens pour ne pas aller moisir dans une auberge crasseuse des bas quartiers, même s’il en existait des convenables.

- C’est pourquoi je me suis contentée d’eau fraîche. Au moins ici elle n’est pas croupie et n’a aucune odeur… Ni aucun goût d’ailleurs. Cela dit je considère cette boisson comme très désaltérante. Et puis pourquoi faire compliqué quand la simplicité est tout près ?

Il lui affirma qu’il avait plus soif qu’à son arrivée. Jade fronça les sourcils. L’hydromel devait vraiment être bas de gamme, un genre de piquette comme les paysans ont coutume de boire.

- Essayez l’eau, ça vous lavera du goût de cette boisson que vous n’avez pas appréciée.

Il lui offrit une grimace qui la fit tiquer une seconde, après qu’il ait vidé son verre cul-sec. Jade se meut sur sa chaise et regarda le voyageur à l’air charmeur. Un frisson la parcourut tandis qu’il lui lançait un clin d’œil amusé et replaçait sur le haut de sa tête quelques cheveux.

- Eh bien, je suis d’Alsaria, que je parcours en long en large et en travers depuis peu. La vie sédentaire n’a jamais été vraiment mon fort. J’aime le voyage.

La jeune femme vida elle aussi son verre puis tourna la tête vers son interlocuteur, rejetant ses longs cheveux en arrière.

- Et vous, noble voyageur ? Puis-je vous retourner votre question, si indiscrète soit elle ?

Jade lui offrit son plus beau sourire, amusée.

- Puis je me joindre à vous ? Cela m’évitera d’avoir quelques douleurs musculaires à me tourner ainsi vers vous.